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vendredi 30 avril 2010

Présidentielle 2010: «C’est moi Alpha qui ai fait nommer Kouyaté Premier ministre », revéle le leader du RPG

Le leader du Rassemblement du Peuple de Guinée (RPG), Alpha Condé a déclaré récemment qu'il a contribué a la nomination de Lansana Kouyatéa la primature, au lendemain de la greve generale de 2007, a appris Africaguinee.com.

« C’est moi qui ait fait nommer Lansana Kouyaté Premier ministre », déclare Alpha Condé, dont les propos sont rapportés par nos confreres du journal Le Democrate.
Le président du RPG a estimé qu'aucune collaboration n'était possible entre son parti et le régime du défunt président Lansana Conté.
« Je ne supporterais pas qu’un responsable de mon parti s’asseye sur un fauteuil de Lansana Conté, après qu’il ait versé le sang versé de mes militants. Je rejette toute nomination signée par Conté ». ajoute le Pr Alpha Condé, dans les colonnes du Démocrate.
Opposant historique sous le régime de Conté, Alpha Condé est candidat a la présidentielle de 2010 .Plusieurs anciens premier ministres dont Lansana Kouyaté sont également dans la course a la présidence.

Source: Africaguinée

jeudi 29 avril 2010

Jean-Marie Doré fidèle aux accords de Ouagadougou

Le Premier ministre de la transition, Jean-Marie Doré, a animé, pour la deuxième fois depuis son arrivée à la tête du gouvernement, une conférence de presse. Elle s’est déroulée mercredi, à Conakry, dans les locaux de la primature. Parmi les sujets abordés figuraient, entre autres, les élections et l’adoption de l’avant-projet de la nouvelle constitution guinéenne. Il s’est aussi prononcé sur ses relations avec le président de la transition, Sékouba Konaté, le conseil national de la transition, et a dénoncé les malversations financières du CNDD, l’ancien parti au pouvoir.
Dans son exposé introductif, le Premier ministre guinéen a fixé le cadre de la rencontre. Il s’est réjoui de l’ouverture effective par son gouvernement de tous les chantiers fixés par les accords de Ouagadougou du 15 janvier dernier. Notamment les préparatifs de la prochaine consultation présidentielle fixée au 27 juin prochain, le démarrage des opérations de restructuration des forces de défense et de sécurité, le retour à l’orthodoxie économique, et le rétablissement de l’autorité de l’Etat.
Interpellé sur l’avant-projet de la nouvelle constitution, Jean-Marie Doré s’est montré favorable à son adoption par voix référendaire. Pour soutenir sa position, le Premier ministre a déclaré que même au temps du régime autoritaire du défunt président Lansana Conté, quand il s’est agi de modifier la constitution pour faire sauter le verrou de l’âge limite des candidats, la durée et le nombre du mandat, le projet a été soumis au referendum après son adoption par l’Assemblée nationale. Il en est de même pour le Mali voisin, qui a dû organiser, dans un passé récent, un referendum pour modification d’un seul article. Pour lui, c’est une question de principe et de respectabilité du peuple de Guinée.
Concernant l’élection présidentielle prévue le 27 juin prochain, le Premier ministre a estimé que son gouvernement n’avait d’autre choix que de maintenir le scrutin, l’organisation des élections en Guinée incombant à la Commission électorale nationale indépendante (CENI). Pour ceux qui soupçonnaient Jean Marie de vouloir faire entorse aux accords de Ouagadougou, il a déclaré qu’il n’était pas candidat à la prochaine présidentielle. Mais il a précisé que son parti allait voter pour une autre formation politique, en fonction des consignes qu’il donnerait.
Concernant les rapports gouvernement-conseil national de la transition (CNT), Jean-Marie Doré a reconnu de manière voilée les relations difficiles qu’il entretient avec l’organe dirigé par la syndicaliste Rabiatou Serah Diallo. Il s’est d’ailleurs plaint de n’avoir pas reçu du CNT au moins le brouillon de l’avant-projet de la nouvelle constitution. Par contre, les rapports entre le chef du gouvernement et le président de la transition, Sékouba Konaté, sont bons, même très bons, a déclaré Jean-Marie Doré. Ils sont d’accord sur la nécessité de tenir des élections démocratiques et de restructurer l’armée. La restructuration des forces de défense et de sécurité se poursuit sous la direction du général sénégalais Lamine Cissé. Toutefois, les fonds ne sont pas encore mis à dispositions. Le Premier ministre s’est surtout étendu sur l’impératif du casernement de la Grande muette, ce qui permettrait de minimiser les actes de vandalisme. Pour ce faire, il faut construire les camps, a soutenu Jean-Marie Doré.
Les partisans de Dadis Camara mis en garde
Accusé de signer des contrats miniers en violation des accords de Ouagadougou, le Premier ministre s’est défendu d’avoir réalisé de tels actes. Il a seulement reconnu la signature, par son gouvernement, d’un avenant au contrat de 2006 de SCS Corporation (filiale de la société américaine hyperdynamic). Pour justifier cet engagement, Jean-Marie Doré a dit avoir pris les commandes du gouvernement alors que le pays était à plat ventre. Selon ses dires, la « mauvaise et calamiteuse gestion » de 12 mois du Conseil national pour la démocratie et le développement (CNDD) de Moussa Dadis Camara, l’ex-chef de la junte, a laissé une dette intérieure supérieure à 4000 milliards de francs guinéens [1]. Il a par ailleurs mis en garde les partisans de l’ancien homme fort du pays qui tentent de rétablir son pouvoir. « Je les avertis (les partisans de Camara) que toute initiative contre les élections sera traité avec une grande fermeté », a menacé Jean-Marie Doré.
S’agissant de la rénovation de sa résidence de Donka, qui a soulevé un certain nombre d’interrogations, le Premier ministre a dit l’avoir programmée bien avant sa nomination à la primature. « Je ne suis pas un chômeur démuni au point de ne pas pouvoir rénover mon domicile. », s’est-il exclamé. Fonctionnaire international, Jean Marie Doré percevait 18 500 dollars par mois, et engrangeait tous les jours 10 millions de francs guinéens, grâce à une affaire qu’il aurait créée en Guinée dans les années 1990.
Pour rappel, son domicile avait été dévasté par les bérets rouges au lendemain des massacres du 28 septembre 2009. L’Etat avait promis une réparation estimée à 2 milliards de francs guinéens pour lui et certains de ses pairs de l’opposition.

Source:(Afrik.com 29/04/2010)


mardi 27 avril 2010

Décret présidentiel: le Général Konaté réhabilite la Cour suprême...

Le président intérimaire, Général Sékouba Konaté a signé lundi un décret portant sur la réhabilitation de Cour suprême, à deux mois des élections présidentielles dans le pays.Voici le contenu de ce décret...


Ordonnance N°005/PRG/CNDD/2010 portant restitution à la Cour suprême de ses attributions en matière constitutionnelle

Le Président de la République par intérim, Président de la transition,

- Vu le communiqué N°001/CNDD/2008 du 23 décembre 2008 portant prise effective du pouvoir par le Conseil National pour la Démocratie et le Développement, suspension de la Constitution et dissolution du gouvernement,

- Vu l'ordonnance N°031/PRG/CNDD du 19 janvier 2009 portant régime dérogatoire applicable aux cours et tribunaux,

Le Président de la République ordonne :

- Article 1er : Il est restitué à la Cour suprême ses attribuitions en matière constitutionnelle telles que définies aux articles 1, 2, 3, 40 à 55 de la loi organique N° L 091/008/CTRN du 23 décembre 1991 portant attributions, organisation et fonctionnement de la Cour suprême.

- Article 2 : La présente ordonnance qui prend effet à compter de sa date de signature et abroge toutes dispositions antérieures contraires, sera enregistrée et publiée au Journal Officiel de la République.

Conakry, le 26 avril 2010

Général de brigade Sékouba Konaté
Président par intérim, Président de la transition
2ème Vice-président du CNDD
Ministre de la Défense nationale


Mohamed Cissé
COAGUINES.COM

lundi 26 avril 2010

Espagne : des clandestins guinéens secourus par la marine espagnole

Au moins 39 immigrants dont plusieurs guinéens ont été secouru dimanche au large des côtes de Grenade, au sud de l'Espagne, avons nous appris.


Selon nos informations, cinq femmes enceintes figurent parmi les rescapés qui ont été secourues par les autorités espagnoles.Elles ont été admises à l'hôpital de la ville de Montril.

Le reste des migrants ont reçu les premiers soins ainsi que de la nourriture, selon une source humanitaire espagnole.
Aucune décision n'a été prise pour l'instant sur un éventuel rapatriement des immigrés clandestins vers leurs pays d'origine.

Présidentielle 2010: Rougui toujours battante

Devant un parterre de personnalités, militants, sympathisants et journalistes invités à cette cérémonie, Rougui Barry a déploré les douloureux événements que la Guinée a connus ces derniers temps. Elle a rassuré le peuple de Guinée que le moment arrivera où elle s’exprimera les circonstances de ces événements qui ont endeuillé notre pays. L’ancienne ministre de l’enseignement pré-universitaire dit n’être pas complice de ces crimes et viols. Car pour elle, Dieu rétablira la vérité. .
Revenant à sa candidature du 27 juin, RBB se dit, fervente battante pour les couches vulnérables notamment les femmes, jeunes et la petite enfance. A l’occasion, elle mettra ses efforts en marche pour que les injustices commises à l’endroit de ces personnes ne soient plus. En sa qualité de candidate de la GUR, elle veut flétrir la corruption, l’ethnocentrisme, l’impunité et le régionalisme qui caractérisent le débat politique de notre pays mais aussi la gestion des affaires publiques. Pour y arriver, RBB refuse le dualisme ambiant qui consiste à faire porter à une partie du peuple, la responsabilité des maux qui assaillent notre pays, la jeunesse, en se rangeant du côté des victimes d’un système dont nous sommes les meilleurs architectes. .

Femme de conviction et de prouesse, RBB a employé plusieurs centaines de jeunes chômeurs, alors qu’elle était maire de la commune de Matam. Se fondant sur sa philosophie de femme qui va jusqu’au bout, elle place son combat politique sur les réalisations matérielles et immatérielles dans la conscience collective nationale. C’est pourquoi d’ailleurs que la jeunesse ne cesse de parler de son caractère de femme battante. RBB demande aux guinéens de poser les vraies questions à ceux qui ont spolié l’économie nationale et qui se présentent comme de vrais défenseurs de la démocratie afin qu’ils donnent le bilan de leur gestion des affaires publiques. Elle les qualifie à juste titre comme étant juges et parties. Rougui estime que ramener l’intérêt général au cœur du débat politique national peut sortir la Guinée de cette situation désastreuse qu’elle connaît. Car pour elle, la véritable ambition de la GUR, c’est de faire de ce pays, un eldorado, où il fera bon vivre. Une Guinée sans faim, où les femmes seront économiquement indépendantes. Un pays où les infrastructures sociales seront conformes et où il ne saurait manquer d’eau et d’électricité. En un mot, une Guinée qui renouera avec le monde moderne. Elle a lancé un appel à tous les patriotes guinéens à venir nouer les efforts pour la bonne marche de la Guinée. .
Un courage dont témoignent nombreuses personnes invitées à la cérémonie. La route ne fait que commencer pour RBB. .
Source: Radio Kankan

dimanche 25 avril 2010

Sommet de la Mano River Union: "Il faut comprendre la soif de démocratie des populations...", dixit Général Sékouba Konaté


Le président de la transition en Guinée, le général Sékouba Konaté, a affirmé samedi que pour avoir "une paix et une stabilité durables", il fallait que les dirigeants de la région "comprennent la soif de démocratie" des populations.
"Le principal défi de notre organisation et de nos Etats, c'est la paix et la sécurité, constamment menacées par la mauvaise gouvernance, des élections dont les résultats sont contestées, les nombreux conflits et troubles politiques et sociaux", a-t-il indiqué.

Il s'exprimait au terme d'un mini-sommet ayant réuni dans la capitale guinéenne les président sierra-léonais Ernest Bai Koroma et libérien Ellen Johnson Sirleaf. Ces deux pays ainsi que la Guinée font partie de l'Union du fleuve Mano. La Côte d'Ivoire a un statut d'observateur.
"C'est pourquoi, pour une paix et une stabilité durables dans nos Etats, en plus de la justice sociale qu'il nous faut promouvoir, il nous faut comprendre la soif de démocratie et de liberté de nos populations", a ajouté le général Konaté.
Homme clé de la prise du pouvoir par l'armée fin 2008 à Conakry, Sékouba Konaté dirige la Guinée depuis la mise à l'écart du chef de la junte, le capitaine Dadis Camara, grièvement blessé à la tête lors d'une tentative d'assassinat le 3 décembre à Conakry.

La période de transition doit conduire à la première élection présidentielle libre depuis l'indépendance de la Guinée en 1958. Le premier tour de ce scrutin très attendu est prévu le 27 juin.
Selon le général Konaté, la rencontre de Conakry marque un "tournant décisif dans la vie de l'Union qui est un modèle original et réussi d'intégration sous-régional, et qui est une raison d'espérer, de croire en notre avenir qui passe par une unité d'action et de solidarité entre nos Etats".
"Si nos frontières, héritées de notre histoire, demeurent un obstacle à notre intégration totale, elles ne s'imposent guère à notre âme africaine et tomberont un jour quand la Nation africaine naîtra", a espéré le chef de la transition.
Les trois chefs d'Etat ont nommé à la tête de l'organisation régionale le diplomate guinéen Habib Diallo.

Source:AFP

COAGUINES INFO:


La Coordination des Associations guínéennes d´Espagne informe les ressortissants guínéens résidents en espagne que la prochaine session de l´Assemblée generale  ordinaire se tiendra le 09 Mai 2010 au Centre culturel Oporto, sis : Avenida Oporto 78. Metro: Oporto ( Madrid). Apartir de 14h 00.

Le principal  point inscrit à l´ordre du jour sera l´élection de la nouvelle equipe dirigeante.

Par conséquent, dans le souci de rédynamisation  des actions de la coordination, les postes ci dessus seront elus:

- 1º Vice présidence, porte parole du bureau.

- 2º vice présidence, chargé de l´intégration des guinéens d´Espagne

- Trésor ( caísse)

- Secrétariat General

- Le secrétariat a l´organisation, culture et Sport

- Le Secrétariat à l´information.

- Le secrétariat aux affaires sociales et recherche de l´emploi.

Coaguines invite tous les guinéens vivants en Espagne, désireux de se Porter candidat à un des postes cités plus haut à se faire inscrire au près de M. Sekou Diakhaby avant le 8 Mai 2010.

Au,

Tel: 0034 91 476 90 76

: 0034 680 87 44 58

La Coordination des associons guinéennes d Espagne compte sur l´apportation de tous afin pallier ce grave déficit de fonctionnement.




Madrid le 25 Avril 2010

Mohamed Cissé
Le Président

GUINEE-NIGER: Vers la fin des démocraties militarisées


Voici deux pays ouest- africains aux parcours politico-historiques absolument presqu’aux antipodes l’un de l’autre et qui se retrouvent pratiquement au même moment en train d’envisager le même processus qui, pour tous les deux, est en passe de définir, et de façon déterminante, de nouveaux contours de la vie politique future. La Guinée tout d’abord. Depuis l’ère Sékou Touré à l’avènement du putschiste Dadis en passant par le règne du général Conté, ce pays aura connu en tout et pour tout des dictatures.


Les unes plus rocambolesques et ubuesques que les autres. Démocratie, bonne gouvernance, alternance, on n’en avait cure. Et le capitaine Dadis, dernier arrivé, était bien parti pour cristalliser à lui tout seul tout ce qu’un régime autocratique pouvait avoir de malsain, d’irrationnel et de pervers. Puis, il y eut l’attentat à moitié manqué du lieutenant Toumba. Presque providentiel, pour que le pays se remette dans la bonne direction. Et les choses de s’accélérer.



Sékouba Konaté, désormais chef de l’Etat intérimaire nomme Jean-Marie Doré Premier ministre et, dans la foulée, un Conseil national de transition présidé par la syndicaliste Rabiatou Serah Diallo est créé, et a pour mission d’accoucher d’un projet de nouvelle constitution pour la Guinée. C’est ce projet qui vient d’être remis au général Konaté par la présidente de ladite institution. Le Niger ensuite. Après être passé par des zones de turbulences, à l’instar de bien d’autres pays du continent noir, ce pays avait anmorcé sa vitesse de croisière et, il faut le reconnaître, sous les deux premiers mandats de Mamadou Tandja, s’était résolument mis en marche sur la voie de la démocratie. On ne dira pas qu’il le fit sans heurts ni cahots, mais la tendance était avérée et c’est cela aussi qui compte. Jusqu’à ce que la tentation du « rester au pouvoir jusqu’à ce que mort s’ensuive » s’empare du Colonel Tandja. Et là, on assista à toutes les dérives anticonstitutionnelles dans leurs formes les plus achevées. Le colonel président se battit contre tout et tous, dissolut l’Assemblée nationale, dépiéça la Cour constitutionnelle, organisa son fameux référendum qui lui permit de sauter le fameux verrou qui l’empêchait de se présenter à la magistrature suprême. Il se forgeait l’âme d’un dictateur à vie s’apprêtant à régner sur un pays, de gré ou de force, lorsque le soulèvement du 18 février le surprit dans sa torpeur. C’est dans ce Niger nouveau dirigé par Salou Djibo qu’a été installé un comité chargé de rédiger un avant-projet de Constitution, dans les 45 jours. Ces deux pays africains, dans leur nouvelle lancée, présentent des signes d’une détermination avérée à écrire la suite de leur histoire. Et ils la veulent différente de celle qu’ils auront vécue jusqu’à présent. Les mililtaires au pouvoir à Conakry et à Niamey ne sont pas ceux qu’on a connus par le passé. Le dernier en date de cette espèce qui semble en voie de disparition est le président mauritanien. En Guinée et au Niger, les militaires ont juré de ne pas troquer leurs treuillis contre le costume cravate de président. Ils ont mis des garde-fous qui interdisent à tout membre de la transition (militaire comme civil) de se présenter à la prochaine présidentielle. En principe, si tout se passe bien, il n’y aura pas de démocratie militarisée en Guinée et au Niger. Des signes encourageants. Pourvu seulement qu’ils se donnent les moyens de persévérer sur cette voie. Lorsque le CNT guinéen, dans ses propositions, demande que le mandat présidentiel, traditionnellement de 7 ans, soit ramené à 5 et s’accompagne d’une clause qui stipule que ledit mandat n’est renouvelable qu’une fois, lorsque le président nigérien du comité chargé de rédiger l’avant-projet, affiche sans ambages que "notre mission consiste à doter notre pays de textes qui vont assurer sa stabilité politique et institutionnelle", ce sont autant de messages clairs lancés et qui signifient sans fioritures que ces deux pays africains ont résolument décidé de rompre d’avec de brumeuses pratiques antidémocratiques qu’ils ont connues et dont ils veulent enfin se débarrasser. Et il y a vraiment de quoi. Ils le savent, pour en avoir souffert, et comment.



Reste toutefois que pour réussir pareille gageure, ils auront tout intérêt à veiller au grain. Le chemin pour y parvenir pourrait se révéler parsemé d’embûches, de ronces et d’épines. Ce n’est pas tout le monde qui regardera d’un bon œil ce nouvel ordre social que les nouvelles autorités guinéennes et nigériennes tiennent à mettre en place. Des partisans des anciens régimes, dans les deux pays, sont bien là, bien nostalgiques de leur gloire et prébendes disparues. La tentation leur sera grande, à défaut de s’opposer ouvertement aux nouveaux processus, à tout le moins d’utiliser des voies détournées et parfois souterraines. Même à l’international, il s’en trouvera des "amis et frères" des hommes forts désormais déchus pour "résister" à leur manière. Et Dieu sait comment. La Guinée a toujours été un pays aux immenses ressources et le Niger, avec son uranium et depuis peu, son pétrole, a de quoi faire valoir. Ces deux pays avaient vu se presser au portillon, sous les anciens régimes, des amis et partenaires de tout acabit, dont certains étaient repartis ou s’étaient installés munis de bien juteux contrats. La seule perspective de leur révision peut susciter méfiance ou inimitié. Pour tout dire, les écueils ne manqueront pas, à l’interne comme sur le plan extérieur. Et puis, pour la Guinée, il n’est pas saugrenu de penser que Dadis pourrait revenir. Rabiatou Diallo a bien raison d’urger Sékouba Konaté à adopter le nouveau projet de constitution illico presto. Face à certains doutes, il convient d’aller vite. Il faut espérer que les personnalités fortes présentes au sein des nouveaux gouvernements guinéen et nigérien sachent jouer pleinement leur rôle. Ils redonneraient alors à leurs peuples respectifs de sérieuses raisons de croire en un futur prometteur. Et si en plus, la communauté internationale, à son tour, accepte de les accompagner dans ce tour de force admirable d’audace et de patriotisme, c’est le continent africain tout entier qui, dans un proche avenir pourra se vanter d’avoir engrangé dans le cercle plutôt restreint de ses pays réellement démocratiques, deux néophytes qui ne demanderont que juste un peu de temps pour s’épanouir et pleinement se réaliser. Guinée et Niger : voici deux pays, qui récemment encore se trouvaient au creux de la vague, empêtrés dans des difficultés sociopolitiques d’une gravité avérée. Mais la volonté de se sortir du paralysant bourbier aura été déterminante dans l’esprit des acteurs politiques dans chacun des deux pays. S’ils s’en tirent réellement, ce ne sera que justice. La nature récompense aussi les vertueux. A se demander si les protagonistes de la crise ivoirienne qui s’enlise ne devraient pas se laisser inspirer par les bons exemples qui s’affichent à seulement quelques encablures de leurs frontières. Ils seraient sans doute bien inspirés d’y songer.

samedi 24 avril 2010

Plusieurs officiers proches de Dadis Camara arrêtés

Plusieurs officiers de l’armée, soupçonnés d’être des proches du Capitaine Moussa Dadis Camara ont été arrêtés ces derniers jours à Conakry. La décision fait suite à la mutinerie des soldats du camp de Kaléya où des centaines de miliciens recrutés par l’ancien chef de la junte militaire étaient en formation. Le camp a été fermé sur ordre du Colonel Nouha Thiam, ex-chef d’état-major de l’armée de terre qui vient d’être nommé chef d’état-major général des armées.

Le général Sékouba Konaté vient de porter un sérieux coup aux nostalgiques de l’ancien président, Moussa Dadis Camara. Plusieurs officiers de l’armée se réclamant de l’ex-chef de la junte militaire ont été appréhendés la semaine dernière et mis sous les verrous, apprend-t-on de source militaire. Notre interlocuteur ne précise pas le nombre de personnes interpellées, ni leurs grades. La seule certitude est qu’ils se réclament tous de Moussa Dadis Camara en convalescence prolongée à Ouagadougou, au Burkina Faso. Cette vague d’arrestations intervient au lendemain d’une mutinerie des soldats du camp de Kaléya, situé à plus d’une centaine de kilomètres au sud de Conakry. Ce camp abrite des centaines de jeunes recrues, composées essentiellement de Guerzé, ethnie minoritaire à laquelle appartient l’ancien chef de la junte militaire. Kaléya a été ouvert peu avant le massacre des militants de l’opposition, le 28 septembre dernier, à Conakry, par l’ex-homme fort de Guinée. Ces milices tribales subissaient depuis lors une formation militaire sous la supervision de mercenaires israéliens et sud-africains. ‘Le camp a été fermé la semaine dernière sur ordre du chef d’état-major de l’armée de terre, le Colonel Nouha Thiam. Il était utilisé comme camp d’entraînement des milices recrutées l’année dernière en Guinée forestière (sud du pays, Ndlr) par le Capitaine Moussa Dadis Camara’, déclare notre source. Récemment, le président Konaté avait lancé une sévère mise en garde aux soldats qui seraient tentés de torpiller le processus de transition. ‘Partout où vous soyez, nous vous avons à l’œil. Si vous tentez quoi que ce soit (pour saboter la transition, Ndlr), nous n’allons pas seulement vous arrêter et vous emprisonner, nous allons vous tuer’, leur avait-il dit lors d’une rencontre de la hiérarchie militaire au camp Alpha Yaya Diallo.
On ignore pour l’instant le sort qui sera réservé à ces jeunes qui rêvaient de servir sous le drapeau. Seront-ils recrutés dans l’armée ou renvoyés vers leur région d’origine ? Cette dernière option semble être la plus probable au moment où le général Konaté fait de la réforme de l’armée une de ses priorités. Cette réforme vise naturellement à réduire les effectifs pléthoriques de l’armée et des services de sécurité. Le général président a décidé, dans la foulée, de renforcer son autorité sur l’armée. Il vient de nommer des officiers qui lui sont fidèles à certains postes de responsabilité. C’est ainsi que l’ancien chef d’état-major de l’armée de terre, le Colonel Nouha Thiam est nommé chef d’état-major général des armées. Il remplace le Colonel Oumar Sano. Le Lieutenant-colonel Bondouka Condé, précédemment commandant du Bataillon autonome des troupes aéroportées (Bata) est nommé quant à lui, chef d’état-major de l’armée de terre.

LE PROJET DE NOUVELLE CONSTITUTION REMIS AU PRESIDENT KONATE : La durée du mandat présidentiel fixée à cinq ans renouvelable une seule fois

Le projet de nouvelle Constitution a été remis mercredi dernier au président par intérim. Les membres du Conseil national de transition (Cnt) ont travaillé d’arrache-pied depuis leur nomination, il y a environ deux mois, pour faire le toilettage de la Loi fondamentale qui avait été votée sous le règne du feu général Lansana Conté. Le projet de nouvelle Constitution limite la durée du mandat présidentiel à cinq ans renouvelable une seule fois.

Il institutionnalise également le poste de Premier ministre qui ne figurait pas dans la Loi Fondamentale. La balle est désormais dans le camp du général Konaté qui pourrait l’adopter par décret présidentiel ou la soumettre au référendum.
(Walfadjiri 23/04/2010)

Déstabilisation de la Guinée: Le général Konaté met en garde Soro

Source : Radio - Kankan : Dernière Mise à jour : 24/04/2010 (Auteur : Autres)
La visite de l’homme fort de Conakry sur les bords de la lagune Ebrié du 14 au 16 avril commence à livrer ses secrets. Selon l’hebdomadaire panafricain «Jeune Afrique», le général Sékouba Konaté a adressé une sévère mise en garde au Premier ministre et au ministre du Tourisme et de l’Artisanat, soupçonnés de rouler pour le capitaine Moussa Dadis Camara.



Avec Guillaume Soro, le Premier ministre et leader des Forces nouvelles, le numéro un guinéen s’est en revanche montré très ferme: « Je connais les rapports que Sidiki Konaté et vous-même entreteniez avec Dadis. Je ne souhaite pour ma part m`ingérer d’aucune manière dans les affaires ivoiriennes. D’ailleurs, je n’ai pas le temps: je quitte le pouvoir dans moins de trois mois». Les deux rencontres avec le chef de l’Etat ivoirien ont porté sur la sécurisation des frontières entre les deux Etats et l`éventuel rôle de Moussa Dadis Camara dans les troubles internes en Guinée étaient au menu des rencontres entre Sékouba Konaté et son hôte Laurent Gbagbo. Le « Tigre » comme on l’appelle au pays, s’est entretenu en tête-à-tête avec Laurent Gbagbo à deux reprises. D’abord, dans sa suite présidentielle dans un palace du Plateau. Ensuite, au palais présidentiel à l’occasion d’un déjeuner. Le patron de la refondation, qui redoute que d’éventuelles infiltrations de rebelles guinéens ne perturbent le processus de sortie de crise dans son pays, a insisté sur la nécessité de sécuriser la frontière. Il a obtenu de son visiteur la promesse « ferme » que les forces de sécurité guinéennes multiplieraient les ratissages dans cette zone frontalière.

Dadis derrière les troubles à Nzérékoré ?

En échange, Gbagbo s’est engagé à empêcher toute tentative de déstabilisation de la ville de Nzérékoré à partir du territoire ivoirien. « Mais, il paraît qu’un de tes amis est derrière tout ce qui s’y passe», a-t-il lancé, non sans ironie. Réplique immédiate de celui qui dirige le pays de Sékou Touré depuis le 3 décembre. Il a pointé un doigt accusateur sur son prédécesseur: «C’est la méthode Moussa Dadis Camara: il m’appelle tous les jours pour m’assurer de son soutien, alors qu’il finance des groupuscules pour défier l’autorité de l’Etat dans sa région natale». Le général Konaté est même convaincu que Dadis a téléguidé, à partir du Burkina où il réside depuis le mois de janvier, la mutinerie du 31 mars au camp militaire de Kaleya, à 110 km au Sud de Conakry.

vendredi 23 avril 2010

Compte rendu du conseil des ministres du jeudi 22 avril 2010

La session ordinaire du Conseil des Ministres s’est tenue le Jeudi 22 avril 2010, de 11h30 à 12h40, sous la présidence du Premier Ministre, Chef du Gouvernement d’Union Nationale de Transition, Monsieur Jean Marie DORE.
L’examen des points initialement inscrits à l’ordre du jour a été renvoyé à une prochaine session extraordinaire, en raison de la gravité du contexte économique et social actuel marqué par la grève qui sévit dans le secteur bancaire. Cette situation qui empêche depuis une semaine toute transaction financière induit également des conséquences sérieuses au niveau de l’approvisionnement du pays en produits pétroliers par les stations service, qui se trouvent ainsi dans l’impossibilité de faire les versements de leurs recettes journalières dans les établissements bancaires. Ce qui, à court terme pourrait conduire à leur fermeture, avec des conséquences imprévisibles sur le transport, l’exploitation minière et l’ensemble des activités économiques nationales.

Monsieur le Premier Ministre a rappelé les circonstances dans lesquelles cette grève a été déclenchée et souhaité vivement qu’une trêve sociale soit décidée par le mouvement social afin d’accompagner le Gouvernement d’Union nationale dans sa mission et éviter ainsi de distraire cet organe de la transition de son objectif essentiel qui est de conduire notre pays à ses premières élections présidentielles pluralistes, transparentes et apaisées.

Madame la Ministre d’Etat chargé de la Reforme Administrative, de la Fonction Publique, du travail et de l’Emploi a fait le compte rendu des négociations en cours entre les parties en conflit dans la résolution de cette grève et indiqué les postions respectives du syndicat et des employeurs après une semaine d’arrêt de travail.

Monsieur le Premier Ministre a insisté sur les règles de non-immixtion qui doivent caractériser l’action du Gouvernement dans le traitement des conflits sociaux qui, dans un régime libéral comme le nôtre, se règlent dans le cadre de négociations libres entre employeurs et syndicats, selon les prescriptions du Code du Travail et les dispositions convenues dans le cadre de contrats d’entreprise ou de conventions collectives. En l’occurrence, dans le cas de la grève en cours, seules l’association Professionnelle des banques (APB) et la Fédération Syndicale des Banques et Assurances de Guinée (FESABAG) sont les protagonistes du conflit.

Cependant, devant le blocage des négociations et du fait que la prolongation de la grève dans ce secteur éminemment stratégique affecte gravement la vie économique et sociale du pays et pourrait mettre en péril l’ordre public, le Conseil des Ministres a décidé que le Gouvernement proposerait sa facilitation aux négociations, en suggérant une solution de sortie de sortie de crise susceptible de rencontrer l’agrément des parties concernées.

Par ailleurs, Monsieur le Premier Ministre a informé le Conseil des prochains déplacements à l’étranger de Son Excellence Monsieur le Président de la République par intérim, confirmant ainsi la sortie effective de notre pays de son isolement politique et diplomatique et sa réintégration progressive au sein de la communauté internationale.

Monsieur le Premier Ministre a, aussi, fait état au Conseil de la tenue à Conakry de la session du sommet des Chefs de l’Etat de l’Union du Fleuve Mano prévue le Samedi, 24 avril 2010. Il a également instruit Monsieur le Ministre des Travaux Publics de faire diligenter par ses services, le bitumage des voiries urbaines des capitales régionales du pays.

Monsieur le Ministre d’Etat chargé des Affaires Etrangères, de l’Intégration Africaine et de la Francophonie a fait au Conseil le Compte rendu des missions effectuées en France et en Cote d’Ivoire par une forte délégation gouvernementale conduite par son Excellence Monsieur Sékouba Konaté, Président de la République par intérim, Président de la Transition. Ces voyages de travail et d’amitié ont permis le renforcement des liens de coopération entre la République de Guinée et ces deux pays tout en donnant plus de lisibilité et de visibilité aux efforts entrepris par les autorités de la transition dans la conduite du processus électoral démocratique et apaisé et dans la mise en œuvre des mesures de reforme des forces armées nationales.

Madame la ministre du Plan et de la Coopération Internationale a donné au Conseil des informations relatives aux évènements suivants :

- La tenue de la Commission mixte Guinéo-malienne du 26 au 28 Avril à Conakry ;

- Le séjour prochain du 29 avril au 1er mai 2010 d’une délégation libyenne de 19 membres dont la mission est de procéder à la revue du portefeuille des investissements de la LAICO en Guinée ;

- L’inauguration le Vendredi 23 avril du port de pêche de Boulbinet réalisé grâce à la coopération japonaise.

Le Conseil a décidé de tenir une session extraordinaire le Lundi 26 avril prochain à partir de 10 heures.

La session ordinaire de ce jour a pris fin à 12h40mn.

Le Conseil des Ministres

Aboubacar Sylla, Ministre de la Communication, Porte parole du Gouvernement

mercredi 21 avril 2010

Armée: le Général Konaté nomme deux officiers supérieurs...

Le président intérimaire, Général Sékouba Konaté vient de signer un décret portant nomination du chef d'état major général des armées.Il s'agit du Colonel Nouhou Thiam ancien chef d'état major de l'armée de terre qui remplace le Colonel Oumar Sanoh.

Par ailleurs, le lieutenant-colonel Bondouka Condé, précédemment commandant du bataillon autonome des troupes aréoportées (BATA), est nommé chef d'état major de l'armée de terre.

Récemment, le Colonel Nouhou Thiam avait décidé de fermer le camp de Kaléya, suite à une mutinerie de plusieurs soldats proches du Capitaine Moussa Dadis Camara.La semaine dernière, plusieurs officiers proches de Dadis ont été arrêtés.

La Guinée sommée de payer ses cotisations à l’OMVG

Radio (Kankan 21/04/2010)

Justino Vieira, Secrétaire Général de l’Organisation de la mise en valeur du Fleuve Gambie (OMVG) vient de séjourner en Guinée. Au cours d’entretiens qu’il a eu avec les autorités guinéennes, notamment avec le Président de la transition, le Général Sékouba Konaté, le Premier Ministre,

.Chef du Gouvernement de Transition ainsi que des cadres et experts guinéens, le Secrétaire Général de l’OMVG a donné les grands axes de sa mission. Il s’agit entre autres de la situation financière de l’institution sous-régionale. Qui, semble-t-il, est très loin d’être reluisant. Il a également expliqué le faible taux de participation des pays membres et surtout le retard accusé dans le payement des cotisations. .

Dans son entretien en tête à tête avec le Président de la transition, M. Justino Vieira n’a pas manqué un seul instant d’expliquer le rôle que la Guinée doit jouer en vue de la réalisation du barrage hydro-éléctrique sur le fleuve Gambie. Car dira-t-il, « Monsieur le Président, votre pays en est le premier bénéficiaire avec la construction du barrage de Kaléta dont la réalisation apportera un plus au réseau du système électrique, voir sa commercialisation au pays voisin à travers l’interconnexion qui sera mise en place lorsque le barrage hydroélectrique sera fonctionnel ». .

Il a rassuré le Président de la transition qu’avec l’autre barrage de Sambagalou au Sénégal, les pays membres de l’OMVG seront dotés d’un impeccable réseau électrique capable d’alimenter les populations des pays concernés. En plus de cet acquis qui est d’un intérêt capital, il est également prévu des travaux d’aménagement agricoles en Gambie et en Guinée Bissau dans le cadre de la sécurité alimentaire profitable aux pays membres. .

M. Justino Vieira qui s’est entretenue avec le Premier Ministre, chef du Gouvernement de transition, M. Jean Marie Doré, a invité son interlocuteur à s’impliquer au payement des cotisations que la Guinée doit à l’OMVG. Ensuite il l’a informé de la tenue de la conférence des bailleurs de fonds le 26 Avril 2010 à Conakry. .

Issiaga Camara (Fazo)
Conakry, radio-kankan.com

mardi 20 avril 2010

Accident de Fria: Qui a tué Dr Ibrahima Fofana ?

Source: Aminata
Cette question beaucoup ruminée par bon nombre de citoyens de la capitale mérite d'être posée aujourd'hui au niveau des services de l'État et surtout aux services de police qui ont compétence de rechercher et de retrouver la vérité.
Ce syndicaliste de 58 ans qui a marqué son temps et l'esprit de tous les Guinéens de toutes les confessions religieuses, de toutes les ethnies et à travers tout le pays incarnait certes un grand espoir dans la lutte pour l'avènement d'une véritable démocratie et d'un Etat de droit en Guinée.

Depuis sa disparition brutale, les commentaires des uns et des autres se multiplient pour connaitre les véritables raisons sur la cause de son accident.

La Présidente du CNT, sœur jumelle du syndicaliste en relatant le film de l'accident n'a pas caché son émoi en soulignant que "Dr Ibrahima Fofana et Madame Magbé Bangoura ainsi le journalistes Aboubacar Lansana Camara ont trouvé la mort à la suite d'un grave accident dont les circonstances restent encore à élucider".

Tout comme la patronne du CNT, nombreux sont les Guinéens qui s'interrogent sur les causes de la mort de Dr Fofana. Il est vrai que nous sommes tous des croyants et le destin est inévitable aime t-on dire le plus souvent. Mais toutefois, il faut souligner qu'à côté, il n'y a jamais de fait sans cause d'autant plus que le leader charismatique de l'USTG est homme craint à cause de son intransigeance et sa passion pour la liberté et le respect des droits. Surtout qu'il s'apprêterait selon de nombreuses sources à défier la classe politique en se présentant comme candidat à l'élection présidentielle de juin prochain.

Les spéculations sur les circonstances de son embarquement dans un véhicule affrété par l'État et conduit par un agent de l'État, ne suffiraient pas à expliquer la violence de cet accident qui n'aurait laissé aucune chance de survie au leader syndical dont le corps aurait souffert des impactes des chocs.

Pour un responsable du mouvement syndical avec ou sans la candidature indépendante, Dr Fofana était leur candidat et avait de forte chance à gagner devant une classe politique, ethnicisée, divisée et surtout dominée par des prédateurs de l'économie nationale dont les tentacules vont jusqu'à ligoter les institutions et les responsables de la transition pour empêcher le moindre éclairage de leur gestion avant le 1er tour de la présidentielle.

Cet avis reste le plus partagé dans la cité avec des esprits très africains qui pensent que ce n'est que le début des règlements de compte entre prétendants. Ce qui amène de nuits blanches chez certains qui avaient jusqu'ici un esprit cartésien sur les pratiques ancestrales. Quel dommage !

lundi 19 avril 2010

JUSTIN MOREL JUNIOR: '' La mort de Dr. Ibrahima FOFANA, c'est la disparition d'un héros du syndicalisme africain''

La mort a impitoyablement frappé le monde du travail guinéen. Elle vient d'arracher à notre affection un homme de combat dont la disparition laisse un cratère, qui restera longtemps fumant dans le cœur des Guinéens. Dr. Ibrahima Fofana meurt tragiquement, victime d'un accident de la circulation, sur la route de la cité industrielle de Fria, où il partait accomplir une mission de négociation syndicale, entre les travailleurs de la première usine d'alumine d'Afrique et leurs employeurs. C'est la disparition d'un héros du syndicalisme africain...

samedi 17 avril 2010

LA MORT PAR ACCIDENT DE CIRCULATION DU SYNDICALISTE IBRAHIMA FOFANA

Décédés par suite d’un accident de circulation à 25 kilomètres de Fria, les corps des syndicalistes Dr Ibrahima Fofana et Magbé Bangoura et du journaliste Aboubacar Lansana Camara de la RTG, ont été rapatriés à Conakry vers 21 h TU, a constaté l’envoyé spécial.
Par contre, les blessés le syndicaliste Yamoussa Touré, un des cameraman de la RTG Lamba Mansaré et deux autres personnes dont l’identité ne nous a pas été révélée subissent un traitement intensif à l’hôpital Pechiney de Fria. Lamba Mansaré, qui se trouverait dans un état critique serait au bloc opératoire du même hôpital, apprend-on.

Sur les circonstances de l’accident, notre reporter a été informé qu’il y avait trois voitures qui se suivaient sur la route Fria-Conakry. La voiture du ministre de la Fonction publique, Hadja Penda Diallo, celle du ministre de l’Élevage Mouctar Diallo et en troisième position celle des syndicalistes (Dr Ibtrahima Fofana, Youmoussa Touré, Magb Bangoura, etc.) et des journalistes (Aboubacar Lansana Camara, Lamba Mansaré, etc…) tous partis à Fria pour négocier avec les grévistes en vue de reprendre le travail à RusAl.

Sur le chemin de retour, expliquent les témoins de l’accident, le chauffeur de la voiture de Dr Ibrahima Fofana aurait perdu le contrôle pour aller percuter un arbre dans le ravin. C’est là, selon les témoignages recueillis par notre reporter que le combattant du mouvement syndical Dr Ibrahima Fofana, sa collègue Magbè Bangoura et le journaliste Aboubacar Lansana Camara ont succombé sur place. Les blessés quant à eux, ont été conduits à l’hôpital de Fria.

C’est finalement dans la voiture d’une délégation de militaires, conduite par le ministre à la présidence chargé de la Sécurité présidentielle le commandant Claude Pivi, que Hadja Penda Diallo, Mouctar et tant d’autres survivants ont été transportés à Conakry, rapportent les témoins de l’accident….cette délégation de militaires était également à Fria pour négocier avec les grévistes.


Dr. Ibrahima Fofana, un des principaux artisans de la lutte syndicale en juin 2006 et en janvier et février 2007 devrait vraisemblablement recevoir les funérailles nationales dignes du nom. Car selon plusieurs observateurs, à l’image de l’ancien ministre de la Décentralisation feu Naby Ibrahima Diakité (décédé le 14 mars 2009, ndlr), c’est une valeur sûre de la Guinée qui vient de s’éteindre au service de la patrie.

vendredi 16 avril 2010

Les grands traits de la constitution:Pas de candidature indépendante, pas de limite d'âge, un pouvoir présidentiel fort et contrôlé avec la création de nouvelles institutions judiciaires !

Source:Aminata
Le projet de constitution guinéen se résume en 19 chapitres et 162 articles avec de nouvelles innovations qui concernent particulièrement la création de nouvelles institutions et le renforcement du contrôle du pouvoir exécutif qui garde son caractère présidentiel fort.

Cette plénière présidée par Hadja Rabiatou Sérah Diallo s'est poursuivie de 17 heures (TU) jusque tard la nuit, a réussi à débattre de bout en bout du 1er drafft sur la constitution guinéenne dont la commission est présidée par le syndicaliste Dr Souleymane Sy Savané.

Dans son article 29, il est indiqué "que tout candidat à l'élection présidentielle doit être de nationalité guinéenne, jouir de ses droits civiques et politiques, être d'un bon état de santé certifié par un collège de médecin assermentés, désignés par la Cour Constitutionnelle". Le candidat doit être âgé de 35 ans et pas de plafond.

Plus loin l'article 35 souligne "après la cérémonie d'investiture et dans un délai de 48 heures, le Président de la Cour Constitutionnelle reçoit publiquement la déclaration écrite sur l'honneur, des biens du Président". Les ministres avant et après leur entrée en fonction sont soumis aux mêmes exigences que le Président auprès de la Cour Constitutionnelle.

La déclaration initiale et celle de la fin de mandat sont publiées dans le journal officiel de la République, une copie est communiquée à la Cour des Comptes et aux Services Fiscaux. Et gare à ceux qui essaieront de tronquer leur déclaration en cachant leurs biens !

Le Président de la République est le garant de la constitution, de l'unité nationale et de la paix sociale. Il est le Chef de l'État et nomme aux emplois civils et militaires. Il accrédite les ambassadeurs et reçoit l'accréditation des diplomates des pays étrangers (...).

Dans le même chapitre, il est crée un poste de Premier Ministre, Chef du gouvernement, nommé par décret du Chef de l'État. Il peut être révoqué par lui aussi.

Mais attention, l'article 38 rappelle celui-ci à l'ordre par rapport aux deniers publics. Il est dit que "durant son mandat, le Président de la République ne peut, par lui même, par un membre de sa famille et même par autrui acheter ou prendre en bail un bien qui appartient au domaine de l'État, sans l'autorisation de la Cour Constitutionnelle dans les conditions fixées par la loi. Cette disposition s'applique aussi au PM, aux membres du gouvernement et à tous les présidents des institutions.

Au nombre des nouvelles institutions figure, la Cour Constitutionnelle qui sera chargée de veiller sur les actes constitutionnels et la loi électorale, elle est composée de 9 membres inamovibles pendant 9 ans non renouvelables. Elle coiffe la Cour Suprême qui s'occupera des actes administratifs et droits communs (cours et tribunaux). Il y a aussi la cour des comptes, complètement détachée de la cour suprême pour mieux veiller sur le contrôle et la régularité dans l'exécution du budget.

Le Conseil National de Communication (CNC) change de nom et de statut et devient haute autorité de communication (HAC). Un médiateur de la République est nommé par le Président de la République parmi les personnes reconnues pour leur bonne conduite après 30 ans d'exercice. Désormais aussi, la constitution prend la place à la Loi fondamentale et surtout il faut retenir que l'article 154 dérouille toutes dispositions tendant à sa relise en cause.

Celui-ci stipule que " la forme républicaine de l'État, le principe de la laïcité , le principe de l'unicité de l'État, le principe de la séparation des pouvoirs et de leur équilibre, le pluralisme politique et syndical, le nombre et la durée des mandats du Président de la République ne peuvent faire l'objet d'une révision. Au cours des amendements, il a été ajouté " pour quelque raison que ce soit".

Les candidatures indépendantes ont été rejetées par 82 voix contre 64 et seuls les partis politiques sont autorisés à présenter des candidats aux élections nationales.

Ce document adopté en plénière du jeudi 15 avril 2010 ouvre la voie à l'élection présidentielle dont le 1er tour est prévu pour le 27 juin prochain. Il reste entendu qu'il sera soumis au Général Sékouba Konaté qui apportera au besoin ses idées avant de le retourner pour la mise en forme définitive.

Quand à son adoption comme constitution, deux voies sont possibles. D'après la Présidente du CNT, l'accord de Ouaga ne prévoit pas de référendum. Ce qui veut dire qu'après approbation du CNT, il sera promulgué par ordonnance du Général Sékouba Konaté et déposé à la cour suprême pour servir de Constitution. A condition, toutefois que l'ordonnance portant création du CNT soit amendée par le Président de la transition pour lui conférer le caractère législatif. Pour l'heure, il n'est que consultatif.

L'autre voie, est le référendum. Ce qui mettra le peuple d'être à l'abri des caprices du prochain Président. Les partisans de cette tendance soulignent les craintes de voir celui-ci tenter d'avoir une majorité conquise et, s'il emprunte le même chemin que Conté qui mène au pouvoir éternel, pourrait modifier ce texte (qui ne sera promulgué que par ordonnance d'un président illégitime).

En attendant, tout le monde se dit satisfait.

jeudi 15 avril 2010

Transition: le CNT examine le projet de constitution ce jeudi...

Par Africaguinée
Le conseil national de transition examine ce jeudi en plénière le projet de la nouvelle constitution guinéenne, a appris Africaguinee.com.Ce projet ramène le mandat présidentiel de 7 à 5 ans renouvelable une seule fois avec cette précision :"nul ne peut exercer plus de deux mandats présidentiels".

Le projet exclu les candidatures indépendantes et ramène à 35 ans l’âge minimum des candidates mais reste silencieux sur lâge maximum des prétendants au fauteuil presidential, fixé à 70 ans dans l’ancienne constitution.

Autre nouveauté, le poste de premier minister est prévu dans la constitution, tout comme une cour constitutionnelle composée de 9 membres dont le president n’est pas nommé par le president de la république pour un souci d’indépendance.Cette cour aura plusieurs attributions reserves traditionnellement à la Cour supreme.

Il y a aussi le poste de médiateur de la république, chargé de régler les différents entre les citoyens et l’administration.

Une fois adopté, ce projet de constitution sera soumis à la signature du president intérimaire, le Général Sékouba Konaté.

Rappelons que l’ancienne constitution guinéenne a été suspendue le 23 décembre 2008, avec la venue au pouvoir de la junte du Capitaine Moussa Dadis Camara.Cette constitution qui a été revisée en 2001, permettait au défunt president Conté de renouveller indéfiniment son mandat à la tête du pays.Un mandat qui avait été rallongé de 5 à 7 ans.

Nous y reviendrons.

COAGUINES.COM FLASH: LE GL KONATÉ AU PLUS HAUT DANS LES SONDAGES

Selon le dernier sondage affiché récemment sur notre web, la côte de popularité du président de la transition,le Général sékouba Konaté a le vent en poupe.
Pendant la période allant du 6 au 14 avril 2010, nous avons démandé à nos lecteurs de donner leur impréssion sur la gestion de la transition par le président interimaire.
Tenez, les 100% de nos internautes apprécient la façon dont la transition marche actuellement. C´est à dire les 66% affirment que tout va bien, alors que les 34% nous confient que rout va très bien.

M. Cissé

mercredi 14 avril 2010

Visite en Côte d’Ivoire de Sékouba Konaté, président de la transition en Guinée

Par RFI

En provenance de Conakry le général Sékouba Konaté est arrivé mardi 13 avril 2010, à la mi-journée à Abidjan, où il a été accueilli par le président Laurent Gbagbo. A sa descente d’avion, le général Konaté a salué « les liens séculaires » entre « deux pays frères » et frontaliers.

C’est avec tous les honneurs dus à son rang que le général Sékouba Konaté a été reçu mardi à l’aéroport d’Abidjan. Pour les besoins de son voyage, Laurent Gbagbo lui avait même dépêché à Conakry son avion présidentiel et l’attendait au pied de la passerelle en compagnie du Premier ministre Guillaume Soro, du gouvernement et des représentants des corps constitués.

« Cette visite, c’est une visite d’amitié, de collaboration bilatérale… il y a toujours eu des liens séculaires entre la Guinée et la Côte d’Ivoire, une visite d’amitié et de fraternité » a déclaré Sékouba Konaté à son arrivée.

Aux abords du pavillon d’honneur, les Guinéens d’Abidjan étaient venus en nombre saluer le président de la transition, qui reçoit ce mercredi matin la communauté guinéenne vivant en Côte d’Ivoire.

Abidjan est en effet le passage obligé de la vie politique guinéenne. Depuis le début de l’année, les principaux opposants y ont tous fait une apparition. Fort, du temps de feu le président Lansana Conté, l’axe Abidjan-Conakry avait besoin d’être renforcé. Dont acte.
tags : Côte d'Ivoire - Guinée

dimanche 11 avril 2010

Présidentielle 2010: "Il y a des gens qui ne supportent pas que je sois candidat...", dixit Cellou Dalein Diallo de l'UFDG

A trois mois des élections présidentielles, l'ancien premier ministre Cellou Dalein Diallo se dit prêt à affronter le verdict des urnes.Le leader de l'Union des forces démocratiques de Guinée (UFDG)estime que ses compatriotes sont prêts pour les élections qui devraient clôturer la transition.Au micro de nos confrères de L'indépendantCellou Dalein Diallo fait un bilan de ses actions sous le régime du défunt président Conté, sans oublier ses projets s'il est élu à la magistrature suprême du pays...

L’Indépendant : Quelle lecture faites-vous de la transition en cours?

Cellou Dalein Diallo: Je pense que la transition se déroule comme nous l’avions souhaité. Les Forces vives se sont battues pour qu’on ait une transition apaisée, consensuelle et démocratique. Et aujourd’hui, à mon avis, nous sommes dans cette optique. Dans la mesure où les engagements pris par le Général Sékouba Konaté, prennent effectivement en compte les préoccupations des partis politiques et des populations guinéennes en général. Nous avons une transition où tous les responsables de la transition ne sont pas candidats pour les élections en vue. Et au terme desquelles, les institutions de la République seront mises en place.

Sous la pression de la classe politique guinéenne, on a procédé depuis le 18 mars dernier, à la reprise du recensement des Guinéens de l’extérieur et à l’affichage des listes électorales. Mais force est de constater qu’il y a des anicroches sur le terrain. Ne pensez-vous que cela puisse constituer une entrave au processus de transition en cours?

Bon, il faut dire que l’un des volets qui nous satisfait dans cette transition, c’est cette reprise de l’enrôlement des Guinéens de l’extérieur. Car, comme vous le savez, les Guinéens de l’extérieur n’avaient pas été recensés de manière satisfaisante. Puisque pour les 17 pays qui avaient été retenus, on n’avait enrôlé que 56.000 électeurs. Ce qui est très faible par rapport à la population de la diaspora guinéenne. Donc, la reprise de cet enrôlement pour permettre à un maximum de Guinéens résidents à l’extérieur de participer au vote est une très bonne décision que nous avons saluée. Même si quelque part on sent encore que le nombre de kits et le délai restent insuffisants. Mais, c’est déjà un pas important vers la prise en compte de nos revendications. Maintenant, pour l’affichage des listes électorales, on a constaté les mêmes imperfections, les mêmes erreurs et les mêmes dysfonctionnements que ceux qu’on avait observés pendant la première opération d’enrôlement. Il y a souvent du matériel qui manque, il n’y a pas d’encre, les agents ne sont pas là pour procéder aux corrections nécessaires. Et en certains endroits, on a constaté qu’il y avait trop d’omissions. On a constaté plus de 40% des gens recensés qui n’avaient pas leurs noms sur les listes électorales. Ceci tant à l’intérieur du pays qu’à l’étranger. Notamment à Monrovia, en Guinée Bissau et dans les quartiers et villes du pays. Donc, il est important que les opérateurs de saisie soient sur place et qu’ils disposent de moyens nécessaires pour la correction de ces listes. Afin de trouver des solutions à rassurer les électeurs qu’ils pourront exprimer leur suffrage. Donc, je pense que la CENI a un travail à faire, il faut nécessairement que les corrections soient apportées.

Pensez-vous que les Guinéens soient suffisamment préparés pour aller aux urnes ?

Mais, il y a longtemps que les Guinéens sont prêts. Ils l’ont souhaité et ils ont eu la possibilité d’exprimer cette préoccupation, cette volonté de choisir leur dirigeant. Moi, je pense qu’ils sont prêts à tout moment à aller exprimer leur suffrage pour le candidat de leur choix. Je pense qu’on était allé au stade du 28 septembre pour exiger justement que le droit des Guinéens de choisir leur dirigeant à travers des élections libres, équitables et transparentes soit respecté. Et à tout moment, je suis convaincu que nos compatriotes sont sur cette ligne.

La mise en place du CNT qui doit réviser la constitution guinéenne a suscité un réel espoir chez les Guinéens. Mais aussi, le fait de vouloir entériner cette constitution révisée par un acte d’ordonnance suscite des craintes. Dans la mesure où le futur président élu pourrait la modifier à son image. Ne croyez-vous pas qu’avec un simple acte d’ordonnance on court un grave risque ?

Ecoutez, je crois qu’on doit faire avec. On est dans un régime d’exception, les actes qui doivent être pris pour entériner les choses le seront conformément au contexte actuel. Je pense que si le CNT procède aux modifications de la Constitution, il est normal que le président de la transition prenne une ordonnance pour la promulguer. Ce n’est pas tout à fait légal par rapport à la Constitution. Mais comme au départ la Constitution était suspendue, je pense que le pouvoir qui est là, qui est un pouvoir de fait, qui prend aujourd’hui toutes les décisions concernant la vie nationale, peut prendre un acte d’ordonnance pour promulguer cette Constitution, dans la mesure où la majorité des Guinéens adhère à cette formule et c’est consensuel.

En tant que homme politique, que voudriez-vous qu’on change dans cette constitution guinéenne ?

Fondamentalement, c’est d’abord le cumul des mandats. Je pense qu’il faut faire limiter le nombre de mandats, un mandat renouvelable une fois, comme c’était prévu dans l’ancienne Constitution. C’est un point qui me semble plus important.

Quelle garantie pour les Guinéens que si vous, vous étiez président, vous n’allez pas modifier cette Constitution ?

Je ne peux que donner mon engagement. S’il y a lieu, prêter serment que je ne le ferais pas.

Ces derniers jours, nous avons constaté un incident entre les militants de l’UPR de Bah Ousmane et ceux de votre parti, l’UFDG. Peut-on savoir ce qui s’est réellement passé ?

Ecoutez, j’étais à l’étranger lorsque cet incident que j’ai d’ailleurs déploré a eu lieu. J’ai essayé d’avoir les informations, et on m’a dit que cet incident s’est produit lorsqu’un cortège de motards de l’UFDG passait non loin du siège de l’UPR. Alors que les militants de l’UPR sortaient, je crois de leur siège. Aussitôt, il y a eu des jeunes de l’UPR qui ont jeté des pierres sur le cortège des motards. Et beaucoup de témoins ont confirmé cette thèse là. Néanmoins, même à l’assemblée générale du samedi passé j’ai demandé à mes militants de ne jamais répondre aux provocations. Aujourd’hui, l’UFDG est devenu un parti fort, qui suscite ainsi de la jalousie. Nous savons que des gens ne manqueront pas d’essayer de ternir l’image de notre parti, et on doit le refuser. On ne doit pas provoquer et ne même pas répondre aux provocations des autres.

Peut-on s’attendre à une future alliance entre l’UPR, l’UFDG et d’autres partis politiques ?

Les anciens de l’UPR aiment à dire que feu Siradiou Diallo leur disait qu’en politique rien n’est exclu, tout est possible. Je pense donc qu’il n’est pas exclu qu’il y ait une alliance entre l’UFDG et l’UPR. Dès lors que nous allons partager les mêmes idéaux, et que cette alliance soit bâtie sur des valeurs communes, je pense que tout est possible.

Vous vous portez candidat pour la présidentielle de juin prochain. Sur quoi portera votre mandat si vous êtes élu ?

Je pense que la première préoccupation des Guinéens, c’est d’abord avoir un Etat de droit qui va veiller au respect des droits des citoyens et qui sera capable de promouvoir le développement de tous les fils et filles du pays. Donc, la première priorité de l’UFDG, si le parti accède au pouvoir, c’est de mettre en place un Etat de droit et améliorer la gouvernance. Pour qu’il y ait une justice fiable qui puisse constituer un recours pour les investisseurs, les entreprises et surtout pour les citoyens. Qu’on ait une police efficace, bien formée, bien équipée et respectueuse des droits de l’homme, et qui accomplit correctement sa mission. Qu’il y ait une administration centrale, capable de saisir toutes les opportunités pour promouvoir un développement durable pour tous les Guinéens. Il faut aussi qu’il y ait une administration décentralisée et efficace avec une amélioration notable de la gouvernance et de la participation des citoyens à la gestion de leurs idéaux, de leurs CRD et de leurs villes. La 2e priorité, c’est le système éducatif, il faut le reformer pour que les étudiants puissent bénéficier d’un enseignement de qualité. Pour les préparer à affronter le marché de travail devenu de plus en plus exigeant et ouvert à l’ensemble des citoyens de la planète dans un monde globalisé. Il faut par la suite moderniser les infrastructures du pays, avoir des infrastructures de transport modernes, un réseau routier fiable désenclavant l’ensemble des préfectures avec un réseau bitumé. Des pistes rurales qui désenclavent l’ensemble de nos sous préfectures. Afin que la Guinée soit arrosée par un réseau de routes et de pistes praticables en toute saison pouvant garantir la mobilité des biens des services et des hommes. Il faudra que la Guinée retrouve sa vocation d’être un pays exportateur d’énergie électrique. Nous avons le potentiel, sur le Konkouré et sur d’autres fleuves qu’il faudra mettre en valeur pour donner le courant électrique aux pays limitrophes. Grâce à l’interconnexion des réseaux en cours, je pense que la Guinée pourrait exporter l’énergie électrique comme elle exporte aujourd’hui la bauxite et l’or. Il faudra donner de l’eau courante aux villes et mettre en œuvre un programme d'hydraulique villageoise ambitieux pour que l’ensemble des Guinéens puisse accéder à l’eau potable. C’est un droit, la Guinée a les moyens de le faire. Il faut simplement que la gouvernance soit forcement améliorée et qu’on ait une administration capable, comme je le disais tantôt, de promouvoir le développement au bénéfice de tous. Il faudra une politique agricole capable d’accroître le rendement et la productivité de notre agriculture. Notre agriculture n’est pas compétitive, son rendement est très faible. Ainsi, il faudra investir dans la recherche pour une meilleure connaissance du sol et une meilleure maîtrise de l’eau. Afin que l’on puisse comparer le rendement de notre agriculture à ceux des grands pays. Notamment l’Asie. En ce qui concerne par exemple le riz, vous savez que ces pays de l’Asie font 7 tonnes à l’hectare par an. Pendant que nous, nous sommes à moins de 1 hectare. Ce n’est pas normal. Je pense qu’il faut connaître le sol, identifier les engrais appropriés, les apports qu’il faut faire, afin que notre sol puisse donner les mêmes productions à terme, que ceux des autres pays évoluer dans le secteur. Il faut donc identifier les filières dans lesquelles on a des avantages comparatifs et investir intelligemment dans ces filières. Le café, le coton, la pomme de terre, c’est des filières qui pourraient être appuyées après une étude minutieuse et s’assurer qu’on pourra continuer à être compétitif dans ces secteurs. Ensuite, il faudra naturellement promouvoir l’insertion et l’emploi des jeunes et des femmes par des politiques volontaristes. Il est évident que si vous mettez en place un Etat de droit crédible, vous allez susciter la conscience des investisseurs nationaux et étrangers. Qui vont contribuer à créer des emplois. Il est évident que si vous lancez les grands chantiers de construction de barrages hydroélectriques, hydro agricoles ou d’adduction d’eau, tous ces travaux vont exiger beaucoup de main d’œuvre. Vous créez ainsi de l’emploi. Mais, il faudra aider les jeunes guinéens, afin qu’ils puissent saisir cette opportunité. Parce qu’il faut une formation appropriée et un appui de l’Etat. Qui devrait se traduire par la mise en place d’un mécanisme de soutien, d’information et de perfectionnement permettant aux jeunes d’accéder à l’emploi. Il y aura aussi le développement du secteur minier. Il s’agit de veiller à ce que le secteur minier soit un vrai levier de développement du pays. Pour que les ressources dégagées par les mines soient investies judicieusement dans tous les autres secteurs. Et pour le financement de tout ce programme, il y aura les ressources générées grâce à une gouvernance et à une meilleure gestion de nos services d’impôt, de douane. Mais également grâce à une meilleure gestion du secteur minier. Il faudra aussi faire appel à l’aide internationale. Et je crois que l’aide publique au développement existe, mais elle est destinée aux pays qui ont une bonne gouvernance. Avec l’amélioration de la gouvernance, la mise en place d’un Etat de droit, la Guinée pourra tirer davantage de l’aide internationale. Voilà en quelque sorte les grandes lignes de notre programme.

Depuis quelques années la Guinée est dans un tandem d’intégration monétaire sous régionale. Elle n’arrive pas à choisir entre la ZMAO et le CFA. Peut-on connaitre votre position ?

Je pense qu’il faut avoir une politique volontariste d’intégration régionale. La Guinée peut jouer un rôle compte tenu de sa position géographique, de son poids économique et de son histoire. Elle peut jouer un rôle de leadership dans la région. Il ne faut pas exclure l’entrée de la Guinée dans la zone CFA. Contrairement à ce que beaucoup pensent, cette zone CFA n’est pas un instrument de la France. C’est plutôt un instrument de solidarité entre les Etats de la sous région. Il y a quelques problèmes d’ordre économique, notamment le choix de la fixité du taux de change. Certains pensent qu’il faut avoir un taux de change flexible pour que l’ajustement ne se fasse pas seulement par le budget de la monnaie. Mais, je pense que toutes ces questions peuvent être réglées dans une extensibilité de la zone CFA. Peut-être, au lieu que la monnaie soit définie par rapport à l’Euro, on peut définir le CFA par rapport par exemple à un panier de monnaies. Ce qui permettrait d’atténuer l’impact négatif d’une surévaluation qui pourrait résulter par exemple d’une surévaluation de l’Euro par rapport aux autres monnaies internationales, notamment le dollar et le yen.

Des observateurs pensent que Cellou est l’un des cadres guinéens qui ont contribué au retard du pays pendant que vous étiez aux affaires. Les dossiers d’Air Guinée et de Friguia reviennent dans les discussions. Etes-vous prêts à un audit général de votre gestion et à justifier vos avoirs ?

Je dois d’abord dire que je suis très fier de la contribution que j’ai apportée au développement du pays pendant que j’exerçais de hautes fonctions dans l’administration publique. Que ce soit à la Banque centrale, aux Grands projets ou dans les différents ministères que j’ai dirigés, je me suis employé à donner le maximum de moi-même pour que la Guinée avance. Je n’ai rien à me reprocher sur la gestion des affaires publiques. Je ne suis pas du tout inquiet par la décision de conduire les audits. J’ai un bilan dont je suis très fier. Dans tous les postes où je suis passé, tout le monde me reconnaît un certain nombre de qualités. Il y a un bilan qui est là, des choses qui ont été faites sous mon autorité, sous ma tutelle, sous ma maîtrise d’ouvrage. Nous avons par exemple l’autoroute 2x2 voies, le pont sur la Fatala, la route Kouroussa-Kankan, le pont sur le Niger à Yérikiri, la route Kankan-Kourémalé avec les deux ponts sur le Niger et le Tinkisso qui s’étend sur 200 Km de route bitumée. Avec une enveloppe de 100 millions de dollars dégagés, on n’a utilisé que 82 millions. Par ce qu’on a été rigoureux dans la gestion du projet. Maintenant sur la base d’un certain nombre de dossiers notamment la privatisation de Air Guinée, je dois rappeler que la décision de privatiser ‘’Air Guinée» a été prise en Conseil des ministres. Après que le dossier soit passé en Conseil interministériel sur recommandation de la Banque Mondiale. Lorsque la décision a été prise, j’ai suggéré à mon collègue des Finances, chargé de la privatisation, de faire appel à une assistance technique de la BM. Pour nous aider à rédiger un cahier de charges pour que nous fassions un appel d’offres. La BM a accédé à sa demande et puis l’expert est venu. Il a commencé à travailler au ministère de Transport, à Air Guinée pour évaluer les actifs préparés comme cahier de charges. C’est au moment où j’étais-là que FUTURELC a manifesté des intérêts. A mon niveau, je lui ai dit que ce n’est pas possible. Il est allé voir le président de la République, qui m’a appelé et m’a dit pourquoi moi je veux vendre aux étrangers un bien appartenant à la Guinée alors qu’il y a un Guinéen qui en veut. J’ai dit non, c’est un appel d’offre de la BM. Il a réagi, et m’a dit que toutefois, ce n’est pas moi qui fais la privatisation. C’est le travail du ministre des Finances. Il a donné ainsi les instructions, et tout a été mené à ma connaissance au ministère des Finances. Et le président a signé le décret attribuant la privatisation d'Air Guinée à Futurelec. Pour l’ensemble des opérations, le plan social, tout a été déterminé par le ministère compétent. En tout cas, ce n’est pas moi qui allais lui faire un tel cadeau. Pour ce qui est des audits, j’ai appris qu’il y a une Commission d’audit qui a conclu que c’est moi qui ait décidé de privatiser Air Guinée. Mais, je n’ai jamais été confronté à cette Commission d’audit. Et même si je devrais le faire à cette époque, je ne l’aurais pas fait en faveur de Mamadou Sylla. Pour le dossier de Friguia, je pense qu’il y a suffisamment de documents. Le capitaine Dadis à son temps, nous avait convoqués, vous avez suivi. Il n’y a pas un document qui m’implique. Je n’ai donné aucune instruction, les grands axes étaient posés depuis 2003. Les axes de finalisation alors que moi je n’étais plus Premier Ministre. Souvent, les gens veulent à tout prix trouver un dossier, une ardoise contre Dalein, mais il faut donner la preuve. Personne n’a pu encore fournir la moindre preuve à mon sujet. Et vous savez que Dadis était entouré des gens qui lui ont dit que c’est les Cellou et les Fodé Bangoura, qui ont bradé l’usine. Mais, lorsqu’on lui a déposé les documents, il a vu qu’il n’y avait aucun élément qui engage de près ou de loin ma responsabilité. Ainsi c’est clair, vous avez un protocole d’accord, vous avez les PV de toutes les réunions et de tous les actes qui ont été signés. Mais, il faut nécessairement coller le dossier sur Cellou Dalein. Parce que très tôt, il faut le disqualifier pour la course à la présidentielle. Il y a des gens qui ne supportent pas que je sois candidat.

Etes-vous prêt à accepter le résultat des urnes ?

Oui, je suis un démocrate et je suis persuadé de gagner. Parce que les Guinéens me font confiance. J’ai une relation solide avec le peuple de Guinée. Pour avoir servi la Guinée pendant 31 ans, comme fonctionnaire, je connais les Guinéens. Et ils sont en train de manifester à mon endroit beaucoup de confiance et même beaucoup d’amitié. Je sais donc qu’ils vont m’élire. Mais, si le choix portait sur un autre, je serais le premier à le féliciter.

Quel est votre message à l’endroit du peuple guinéen?

D’abord au niveau des leaders politiques, je pense qu’on ne doit pas perdre de vue une chose. On peut avoir des visions différentes, mais le peuple guinéen nous appartient tous. C’est normal qu’il y ait plusieurs partis politiques. On doit faire la compétition, mais dans la loyauté en n’oubliant jamais que nous devons tous être au service du peuple. Je crois qu’il faut le faire avec le maximum de fair-play, respecter le Code de bonne conduite que nous avons tous signé. En allant à la compétition dans la sérénité. Et, en essayant de confronter nos idées et de nous combattre à travers des débats et des arguments politiques. Ainsi, nous aurons contribué à faire de la démocratie guinéenne une démocratie réelle. Et même si vous étiez élu vous devez vous rappeler que le président de tous les Guinéens, de ceux qui ont perdu et de ceux qui ont gagné. Nous voulons l’unité et la prospérité de la Guinée. Il faut rappeler qu’il y a eu de la haine le 28 septembre 2009. Nous devons faire en sorte qu’il n’y ait plus jamais ça. Je tiens à adresser encore une fois mes condoléances aux familles des victimes. Et je souhaite que les coupables répondent d’une manière ou d’une autre de leurs actes.

Propos recueillis par Samory Keita
Source :L’Indépendant

samedi 10 avril 2010

« Il faut que la Guinée rattrape le temps perdu » dixit Jean Marie Doré Premier Ministre

Vendredi, 09 Avril 2010 16:50

En marge des travaux du séminaire Gouvernemental, le Premier Ministre Jean Marie Doré a demandé aux membres du Gouvernement à redoubler les efforts pour faire face aux défis qui interpellent la Société Guinéenne , pendant cette période cruciale de son histoire.

Initié par le Gouvernement Guinéen en collaboration avec le PNUD, ce séminaire qui a pris hier jeudi, a été l'occasion pour les participants de débattre sur plusieurs sujets relatifs aux techniques et méthodes de leadership, à l'esprit d'équipe et de solidarité au sein du Gouvernement, à la culture administrative et au fonctions multiples du Ministre et ses responsabilités traditionnelles.



Au cours de ce séminaire, le Premier Ministre Jean Marie Doré a exhorté les participants à ce séminaire, à focaliser l'esprit et l'attention sur la thématique en vue de favoriser les conditions de réussite et d'efficacité de l'action Gouvernementale durant la période de transition : « A vous, je n'ai pas besoin de dire pourquoi cela est une nécessité immédiate, puisque chacun de vous a vécu les derniers événements et notre pays ne sera pas une République Démocratique tant que ce problème crucial n'aura pas trouvé une solution pérenne. Donc, nous sommes appelés à travailler pour les élections et pour la restructuration de l'Armée. Ce volet doit être abordé dans une perspective immédiate et lointaine. Mais à côté de ses deux objectifs de base, nous devons poser des actes sur le plan financier, sur le plan social, sur le plan économique, sur le plan de l'éducation, pour que les actions du futur Gouvernement s'articulent pour l'essentiel harmonieusement, pour lui éviter une perte du temps. C'est ça notre travail. Et pour que nous soyons bien informé les uns des autres sur ces objectifs, nous avons pensé qu'il fallait organiser e séminaire. Pour utiliser les compétences de ceux qui sont déjà arrivés à la tâche. Je souhaite aux uns et aux autres, d'assimiler le maximum tout ce qui sera dit ici pour que ce plus, fasse accélérer les acquisitions de la transition, qui va à grand pas. Et qui va être sanctionné le 27 juin, par l'organisation d'élections Présidentielles. J vous souhaite donc un séminaire réussi, je souhaite de la pleine participation de chacun et de tous pour que notre pays gagne. La Guinée n'a plus le temps de perdre du temps, il faut que la Guinée rattrape le temps perdu et que la Guinée soit le leader de la sous région. Elle en a les moyens, elle a les ressources humaines, elle a les ressources intellectuelles, elles a les potentialités agricoles, minières et hydrauliques..... »





Pour le Ministre de la Jeunesse et des Sports, Thierno Aliou Diaouné : « Pour une transition de 6 mois dont la mission essentielle est d'organiser les élections et lancer le processus de refonte des forces de défense et de sécurité. Donc, nous avons imaginé une réponse qui est basée sur le leadership du changement. Et, dans ce cadre là donc, nous allons travaillé sur une technique qu'on appelle technique à résultat rapide, pour nous permettre d'avoir les outils de mise en œuvre des plans d'action qu'on a déjà fait. Mais quels sont les outils que nous allons mettre en place qui puissent nous permettre d'atteindre très rapidement et dans les délais, des objectifs. Ce séminaire est organisé dans ce cadre là ».



Au terme de deux jours des travaux, les rideaux sont tombés sur le séminaire Gouvernemental, sur une note de satisfaction.

Pourvue que les recommandations du séminaire puisse être appliquées dans les meilleurs délais, afin de redonner la Guinée une nouvelle vision fondé sur l'instauration d'un Etat de droit et favoriser le développement socio-économique de notre pays.

jeudi 8 avril 2010

INFORMATION COAGUINES:

Il est porté à la connaissance de tous les ressortissants guinéens résidents
en Espagne que l´assemblée générale ordinaire de coordination"COAGUINES" se tiendra ce Dimanche 11 Décembre 2010 au Centre culturel Oporto. Sis AV Oporto 78-
Metro: Oporto ( Madrid).
L´unique point incrit à l´ordre du jour est l´election de la nouvelle équipe dirigeante.
Le bureau provisoire de Coaguines compte sur la présence de tout un chacun.


Mohamed Cisse

mardi 6 avril 2010

Le mouvement « J’aime Alpha » à l’assaut de Kaloum

Le jeudi 25 mars 2010, le mouvement de soutien dénommé ‘‘Mouvement J’aime Alpha’’ dirigé par l’opérateur économique Kabinet Sylla Bill Gates était en fin d’après-midi à la mosquée de Sandervallia.

En prélude, à ses futures actions à Kaloum, le MJA a fait d’une action religieuse sa stratégie pour investir le cœur de la capitale guinéenne. La cérémonie de lecture du Saint Coran qui a été organisée en dit long sur les motivations profondes du parti du Pr Alpha Condé à remporter les élections présidentielles du 27 juin dès le premier tour.

Le mouvement ‘‘J’aime Alpha’’ a été créé en fin janvier 2010 par la volonté de jeunes inconditionnels du Rassemblement du peuple de Guinée ; parmi lesquels le président Kabinet Sylla dit Bill Gates, Abdoulaye Condé, Abou Sangaré, Mamadi 2 Kaba et autres.

La route pour les élections étant tracée par les accords de Ouagadougou, ces fans du Pr Alpha Condé ont compris que le temps presse. Il ne s’agit pas de faire du sur-place en réunissant les militants déjà acquis ; il faut se tourner et scruter d’autres horizons.

Avec à la clé, les statiques d’implantation du parti, le MJA s’est donné pour objectif de faire adhérer de nombreux militants au Rpg. Leurs cibles sont les indécis et surtout les jeunes dont la plupart voteront pour la première fois. L’ancien parti au pouvoir, le Pup, est aussi dans le viseur.

A l’avènement du Cndd, cette formation politique a fait l’objet de plusieurs convoitises, mais le MJA, par sa méthode douce, espère ratisser large.

M. Kabinet Sylla Bill Gates précise : « Les populations ont compris que les actions du Pr Alpha Condé ont pour but de donner le bonheur à chacun et la prospérité à tous. C’est pourquoi nous tendons la main à tous, surtout les ex-militants du Pup, pour bâtir le pays. La victoire du Rpg est celle de toute la nation guinéenne. » Hormis les militants du Pup, d’autres cibles sont visées : les coins et recoins où le Rpg n’est pas majoritaire.

Le Mouvement J’aime Alpha entend faire plus d’actions où le Rpg n’est pas encore le maitre absolu. C’est pourquoi le mouvement a ses antennes dans tout le pays et compte faire la différence.

Le MJA a à son actif des activités dont le mémorable meeting de Mafanco co-organisé avec le mouvement de soutien ‘‘Alpha 2010’’, le 6 mars. Cette rencontre qui se voulait pour le mouvement une entrée en matière ne pouvait que se dérouler dans le quartier du Pr Alpha Condé et marquait la levée de la suspension des activités des partis politiques. Et depuis le mouvement continue à enregistrer des adhérents ; ce qui est une aubaine pour le Rpg. Au quartier Carrière, un tournoi de football féminin organisé par le MJA a débuté le 21 mars. Des milliers de T-shirts, badges, banderoles et casquettes ont été aussi confectionnés. Partout où le MJA autofinances ses activités qui engrangent des adhésions massives.

Le vendredi 26 mars, au siège du mouvement à Mafanco-carrefour, c’est la jeunesse de Kaloum qui est reçue. Des jeunes de Sandervallia, Boulbinet, Almamya, Coronthie, Sans-fil, Tombo, sont arrivés pour remercier le mouvement de l’organisation de la lecture du Saint Coran à Kaloum, mais aussi adhérer au parti.

Ensemble avec les responsables du MJA, ils ont établi un plan d’action pour les jours à venir. Kaloum est primordial et le MJA veut le faire basculer au Rpg pour remporter les élections.

Bill Gates en fait sa mission : faire de Kaloum un réservoir électoral du Rpg. Et l’assaut a commencé.

Sylla Bill Gates et son équipe sont des pistons à côté d’autres mouvements de soutien au président du Rpg. Leurs actions créent l’enthousiasme et le rassemblement autour du Rpg et de son leader charismatique pour la victoire finale.

Source : ECHOSDEGUINEE.COM

dimanche 4 avril 2010

RECENSEMENT DES GUINÉENS DE L´ETRANGER: Plainte des Guinéens d´Espagne

C’est du moins le cri de cœur d’Ibrahim Diallo, membre de l’association des ressortissants guinéens de Majorque en Espagne. « Ils nous demandent de payer entre 700 et 1000 euros comme frais de transport, sinon ils ne viendront pas à Majorque pour nous recenser », vitupère Diallo au téléphone de Guinéenews©.

« Ils sont passés à Barcelone, à Las Palmas, à Valence et dans d’autres provinces et ils disent que tout le monde a payé ! Nous ne paierons pas, car Jean Marie Doré a dit que les recenseurs doivent passer partout, même dans les zones où il y’a que trois guinéens.A Majorque, nous sommes plus de 500 guinéens à vivre ici », précise Diallo.

Le cas de Majorque n’est pas isolé, selon nos informations. Nous avons reçu des plaintes similaires pour certaines localités de la Côte d’Ivoire et du Sénégal, où résident des milliers de Guinéens.

Nous avons tenté sans succès de joindre le président de la Ceni Ben Sékou Sylla ce samedi matin pour connaitre sa version des faits.

A suivre…

samedi 3 avril 2010

GUINÉE-fRANCE : SEKOUBA KONATÉ À PARIS : DE LA VISITE PRIVÉE À LA CONSÉCRATION

Le Général Sékouba Konaté a entrepris le 31 mars 2010 une visite dans la capitale de l’ancienne métropole.
Vraisemblablement privé, le séjour du Président par Intérim de la République de Guinée a une forte connotation politique. Les différentes rencontres qu’il a eues avec les hautes personnalités françaises dont Bernard Kouchner, Ministre des Affaires Etrangères, d’Alain Joyandet Secrétaire d’Etat à la Coopération et les dirigeants du Mouvement des Entreprises de France (MEDEF) sont en elles- mêmes des signes éloquents de la considération dont jouit le Président de la transition. Sûrement, le rendez- vous non programmé auparavant, mais qui a été obtenu, avec le Président Français Nicolas Sarkozy conforte la stature internationale de celui qui veut mener la Guinée aux premières élections libres et équitables de son histoire.3
Incontestablement, la rencontre de l’Elysée donne plus de solennité à la visite parisienne de Sékouba Konaté. Ce tête- à- tête au sommet de l’Etat Français marque la consécration de ce soldat qui se montre de plus en plus digne de considération en se positionnant en interlocuteur fiable.

Ce n’est nullement le statut d’ancienne métropole de la France qui motive cette appréciation des faits. C’est la trajectoire politique que notre pays a traversée ces 15 derniers mois qui confère une particularité à l’attention dont le Président par Intérim jouit de la part des autorités françaises. En effet, depuis le 28 septembre 2009, les membres du CNDD et du gouvernement guinéen étaient au banc de la communauté internationale. Cette situation découlant des massacres et viols perpétrés par la garde prétorienne de Moussa Dadis Camara et par certains éléments armés sur les manifestants de la liberté et de la démocratie.
Force est de reconnaître que Sékouba a pu raviver l’espoir du peuple de Guinée en obtenant les Accords de Ouaga qui ouvrent la voie à des élections libres et transparentes. Ayant réussi à faire oublier tant soit peu la schizophrénie au sommet de l’Etat guinéen, il est en train de rassurer la communauté internationale. Tout prouve que sa détermination à aller de l’avant lui ouvre des portes auxquelles son prédécesseur n’a jamais eu accès. Et pour cause ?

Le Général Sékouba semble avoir compris que les portes de l’Histoire lui sont ouvertes avec autant de chance de les saisir que son ancien compagnon d’armes. Les actes qu’il est en train de poser montrent qu’il a conscience de son rôle.
Un rôle historique qui ne sera exploité que par ceux- là qui se mettent au- dessus de la mêlée, de la cohue, de la mamaya, de la flagornerie, de la démagogie, de l’insolence et qui éviteront la violence, la vanité et le reniement de soi et de la parole donnée. Il n’est pas besoin d’être un Moïse pour comprendre que la confiance et la considération se méritent. Que les honneurs se forgent si et seulement si le rang qu’on occupe est mérité.
Nul besoin de rallonger les critères tant ce soldat garde son calme olympien face aux tentations du pouvoir. Il résiste encore et, espérons qu’il le fera jusqu’au bout, aux encensements des guetteurs d’amitié, de postes et de sensations qui envahissent les allées qui mènent chez le chef. La France aurait- elle comprit que Sékouba est l’homme de la rupture ? Le conviera- t- elle à respecter ses engagements en s’inscrivant en porte- à- faux avec tout le passé politique de la Guinée ? Espérons- le !

En tout cas, Konaté a une carte à jouer à Paris. Et au- delà ! Les enjeux en valent la peine. Il peut faire de son séjour français une illustration de plus de sa volonté inébranlable de conduire notre pays à la démocratie et à la paix sociale. Ces gages de tout développement économique peuvent se renforcer si l’élan actuel se confirmait par des actes concrets des prochains jours.
Des accords ou des contrats sur la réforme de l’armée et bien d’autres constitueraient un grand départ. En tout état de cause, lorsque la destinée de tout un peuple est engagée, l’ouverture démocratique est la seule voie salutaire. On ne saurait nier qu’en ce concerne la Guinée, la communauté internationale nous y encourage.

Enfin, l’un des atouts de la visite française du Président de la République par Intérim est la désillusion de certains membres du CNDD et de l’ancien gouvernement. Jusqu’à présent « ces interdits de voyage » croyaient que la communauté internationale n’était pas au sérieux lorsqu’elle parle d’interdiction de visa et de sortie en ce qui les concerne.

La prise de position de la France sur la question est à encourager. Sans nul doute, si la brèche était ouverte par l’offre de visas aux personnes soupçonnées de Crime contre l’Humanité ou de complicité, c’est tout l’espoir de rendre justice aux victimes et toute la procédure judiciaire des massacres du 28 septembre 2009 qui seraient réduites à néant.

Espérons que la rencontre programmée de Sékouba avec les Guinéens de France confortera le rêve d’une Guinée démocratique par l’organisation d’élections libres et transparentes en juin prochain. Si était le cas, ce soldat intègre et calme aura prouvé que les grandes causes n’ont guère besoin de mégalomanie et de tapage !

vendredi 2 avril 2010

COMMUNIQUÉ DE PRESSE DE LA COORDINATION DES ASSOCIATIONS GUINÉENNES D´ESPAGNE

La Coordination des Associations guínéennes d´Espagne informe les ressortissants guínéens résidents en espagne que suite à l´indisponibilité survenue niveau de la presidence par cause de force majeur et le posterieur empêchement du président interimaire, causant ainsi le disfoctionnement du Bureau; l´Assemblée generale en sa séssion ordinaire tenue le 14 Mars 2010 au Centre culturel Oporto, sis : Avenida Oporto 78. Metro: Oporto, a adopté par unanimité de procéder de manière immediate à l´élection d´un nouveau président.
A cet effet, le seul point inscrit à l´ordre du jour fût l´election du president de Coaguines.
Aprés la présentation des candidatures; le déroulement de votes ayant eté piloté par un comité electoral, obeissant srupuleusement les dispositions du ministere Espagnol de l´intérieur sur le foctionnement des associations ; le scrutin final donne le resultat suivant :
M. Mohamed Cissé a eté elu président de la coordination des Associations guinéennes d´Espagne pour un mandat de 2 ans, avec 100% des voix sur l´ensemble des souffrages exprimés.
Par conséquent, dans le même souci de réactivation des actions du comité directoire, il a eté de même accordé de renouveller le reste du bureau lors de la prochaine session qui se tiendra le Dimanche 11 Avril 2010 de 14h a 17h au même lieu.

Les postes suivants seront elus:

- 1º Vice présidence, porte parole du bureau.
- 2º vice présidence, chargé de l´intégration des guinéens d´Espagne
- Trésor ( caísse)
- Secrétariat General
- Le secrétariat a l´organisation, culture et Sport
- Le Secrétariat à l´information.
- Le secrétariat aux affaires sociales et recherche de l´emploi.

Coaguines invite tous les guinéens vivant en Espagne désireux de se Porter candidat à un des postes cités plus haut à se faire inscrire au près de M. Sekou Diakhaby avant le 10 Avril 2010.

Tel: 0034 91 476 90 76
: 0034 680 87 44 58
La Coordination des associons guinéennes d Espagne compte sur l´apportation de tous les ressortissants guinéens residents Espagne afin pallier ce grave déficit le plus vite possible.


Madrid le 1 Avril 2010
Le Bureau Provisoire