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lundi 31 décembre 2012

Infrastructures : les grands chantiers de l’Etat guinéen pour 2013

Le conseil national de transition a adopté hier samedi 29 décembre la loi des finances initiale 2013. Par la même occasion, le parlement provisoire a donné son quitus pour l’exécution de certains grands chantiers qui tiennent à cœur au gouvernement.
Voici la liste non exhaustive des plus gros chantiers de l’Etat pour l’année 2013 :
Pour le secteur de l’énergie, 505 milliards vont être dépensés au courant de l’année 2013 pour la construction du barrage de Kaleta, 117 milliards de francs seront consacrés à l’achat d’une centrale de 100 MW tandis que109 milliards sont prévus pour le programme d’éclairage public.
De même, il est prévu l’achat de compteurs prépayés et de lampes économiques à hauteur de 77 milliards, la réhabilitation et l’extension des réseaux électriques des capitales régionales pour 60 milliards, la construction de quatre micro-barrages pour 32 milliards.
Pour l’accès à l’eau potable, l’Etat prévoit de dépenser 22 milliards pour la réalisation de huit systèmes d’adduction d’eau potable.
Le secteur des travaux publics et des transports connaitra les chantiers principaux suivants : la réhabilitation de la route Mamou-Dabola-Kouroussa (100 milliards 250 millions) ; Route Labé-Madina-Gounasse (87 milliards) ; Autoroute 2X2 Dabompa- PK 36(72 milliards 500 millions) ; Route Matoto- Enta- T5 sud (54 milliards 958 millions) ; la réhabilitation de la route Kissidougou- Guéckedou- Kondembadou (50 milliards) ; l'aménagement des voiries et routes en Guinée forestière( 80 milliards 814 millions) ; les travaux des transversales et voiries primaires de Conakry( 45 milliards) ; la construction d’une route PK 36- Coyah( 35 milliards) ; le bitumage voirie de Labé( 15 milliards) ; le bitumage voirie de Mamou( 5 milliards) etc..
Dans le volet social, les investissements porteront essentiellement sur la réhabilitation, l’extension et l’équipement de l’hôpital Donka( 50 milliards), la construction de cinq centres de santé à Conakry et dans les quatre régions naturelles( 10 milliards), la réhabilitation du centre Jean Paul II( 3 milliards 900 millions), la construction et l’équipement de nouvelles salles de classes pour les écoles élémentaires( 15 milliards), l’exécution du programme de réhabilitation des centres de formation professionnelle ( 10 milliards 382 millions), la reconstruction du centre national d’orthopédie( 12 000 000 fg), construction et équipement des collèges ruraux (29 milliards 117 millions) ; réhabilitation et équipement des universités, institutions de recherches et centres universitaires régionaux ( 23 milliards 194 millions), la construction de maisons de jeunes (8 milliards) etc.
Par ailleurs, il est prévu en 2013 la construction d’une école nationale d’administration (4 milliards) et d’une école nationale des douanes (20 milliards).
Pour le développement rural, l’Etat engagera, entre autres, 46 milliards pour le projet de développement rural intégré de Télimélé et 13 milliards pour celui de Kakossa. Des plaines d’une superficie de 10 000 hectares seront aménagées à hauteur de 8 milliards de francs guinéens. Les pistes rurales seront réhabilitées pour 8 milliards 839 millions et la campagne agricole 2013 coûtera 200 milliards !
Dans le secteur de l’élevage et de la pêche, la Guinée dépensera 9 milliards pour la gestion du bétail ruminant endémique, 5 milliards 294 millions pour la construction et l’équipement de chambres frigorifiques pour la conservation des produits halieutiques et 2 milliards 390 millions pour l’aménagement de 40 fermes piscicoles.
Pour mieux protéger les populations contre les méfaits de certains biens de consommation, le budget 2013 prévoit l’extension et la rénovation du laboratoire de contrôle des normes de Matoto à hauteur de 2 milliards 540 millions.
De façon générale, l’Etat et ses partenaires multilatéraux prévoient 12 milliards pour le recensement général de la population et plus de 450 milliards pour l’organisation des élections législatives.
Enfin, il est prévu 240 milliards pour la réalisation des infrastructures à Nzérékoré dans le cadre de la célébration de la fête d’indépendance.
Guineenews

L'année 2012 n'a pas connu d'éclaircie sur le plan sociopolitique en Guinée (ANALYSE)

CONAKRY -- L'année 2012 qui s'achève a été marquée par une crispation du climat sociopolitique en Guinée, où les désaccords autour de la Commission électorale nationale indépendante (CENI), institution chargée d'organiser les élections n'ont pas permis de mettre un terme à la Transition, par la tenue des législatives.
Une crise qui a contribué à détériorer en quelque sorte les rapports entre le pouvoir et l'opposition. Ce climat de tension a fortement influé ce, négativement sur la quiétude dans la capitale et dans les provinces intérieures, avec des actions de désobéissance civile organisées par l'opposition pour se faire "entendre" autour de ses revendications. Des revendications qui portaient essentiellement sur "la recomposition de la CENI et le départ de l'opérateur sud-africain Waymark, chargé de gérer le fichier électoral".
Ainsi, l'Alliance pour la Démocratie et le Progrès (ADP) et le Collectif des partis politiques pour la finalisation de la Transition, deux blocs alliés de l'opposition ont multiplié les manifestations de rue et autres journées "villes mortes". Ces actions dont certaines ont été marquées par des mobilisations de foule de militants, ont dégénéré parfois en affrontements entre opposants et forces de l'ordre.
En tout, l'opposition guinéenne aura engagé près d'une dizaine d'actions de désobéissance civile durant l'année écoulée. L'un des moments forts de ce bras de fer entre la mouvance présidentielle et l'opposition a été la tension qui a découlé de la manifestation "interdite" du 27 août qui avait dégénéré, faisant des blessés dans les rangs des manifestants et des gendarmes, déployés pour le maintien d'ordre.
Pour jouer à l'apaisement, le gouvernement guinéen avait autorisé et encadré cette-fois une autre marche "pacifique" organisée par l'Alliance pour la démocratie et le progrès et le Collectif des partis politiques pour la finalisation de la transition le 20 septembre 2012.
Le dispositif sécuritaire déployé à cet effet avait fonctionné normalement, sans que des accrochages ne soient enregistrés durant la marche.
Pour éviter des "erreurs du passé", le ministère guinéen de l'Administration du Territoire et de la Décentralisation avait organisé au lendemain de cette manifestation une réunion avec les formations politiques. Une démarche qui avait pour but de "les informer des dispositions législatives régissant les manifestations en Guinée".
Durant les échanges, les participants se sont imprégnés des "conditions d'organisation des manifestations à caractère politique dans le but de respecter les règles de droit et pour permettre aux citoyens de jouir de leurs droits sans la moindre menace".
C'est suite à ces tumultes que le Conseil national de la Transition (CNT) a adopté une loi sur la recomposition de la CENI.
Le projet de loi adopté par le CNT prévoyait "la désignation, au titre de Commissaires de la CENI, dix membres de la Mouvance présidentielle, dix de l'Opposition, trois des Organisations de la Société civile et deux de l'Administration". Sans que cette initiative ne fasse retomber la tension sociopolitique.
On assiste à une rupture de dialogue entre la mouvance et l'opposition quasiment depuis qu'au sortir du cadre de dialogue politique inclusif organisé du 27 décembre 2011 au 22 février 2012 au palais du peuple de Conakry, en vue de formuler des recommandations pour "désamorcer la situation", aucune réaction n'a été observée du côté de la classe politique.
Cette commission qui comptait en son sein des représentants de toutes les parties prenantes au processus électoral sous la supervision d'un comité de sages, avait dans son rapport final invité le gouvernement à "pérenniser un cadre dialogue franc et efficace entre les acteurs politiques pour des solutions consensuelles". Aux partis politiques, il avait été demandé de "promouvoir l'esprit de dialogue et de concertation pour mettre la Guinée au dessus de tout (Gouvernement et partis politiques); et de respecter l'Autorité de l'Etat dans l'exercice de leur activité".
Le pouvoir a fini par accéder à la mesure portant sur la recomposition de la CENI. Le problème demeure désormais au niveau de l'opérateur Waymark et du vote des Guinéens de l'étranger. Deux points qui continuent encore d'être la pomme de discorde entre la mouvance présidentielle et l'opposition. Sans oublier la date du 12 mai 2013 fixée par la CENI pour le déroulement des élections législatives.
Face à une telle situation, nombreux sont les Guinéens qui caressent aujourd'hui le rêve de voir leur pays sortir enfin de ce long processus de Transition. Et c'est par des prières et des vœux qu'ils vont certainement entrer dans l'année 2013, dans l'espoir que celle-ci soit une année électorale apaisée.
Xinhuanet

Loi des finances 2013: les dépenses augmentent de plus de 30% du PIB

Conakry:Le gouvernement guinéen a procédé à un léger réajustement de 13,8% de son budget de développement, au compte de l'année budgétaire de 2013, avec un objectif de croissance de 5,0% pour son PIB (produit intérieur brut).
Pour entrer en vigueur, cette loi de finance initiale 2013 a été examinée et adoptée samedi par le Conseil national de Transition (CNT, organe parlementaire de la transition), lors de sa session extraordinaire consacrée à l'examen du projet de loi de finance initiale et en application aux dispositions pertinentes de la nouvelle loi organique.
En 2013, les prévisions des recettes globales sont estimées à plus de 11.000 milliard de francs guinéens, soit environ 1,5 milliard de dollars.
Dans son volet recette, la loi de finance initiale prévoit un taux d'inflation en glissement de 10,3% et un taux de pression fiscale de 20% du PIB, avec un taux d'échange de 10.202,6 francs guinéens (monnaie locale du pays) contre 1 euro et 7.250 francs guinéens contre un dollar américain.
Dans le secteur non minier, l'accroissement des recettes en 2013 est estimé à 22,66%, alors que le secteur minier doit connaître un accroissement de 5,50% des recettes.
Au niveau du volet dépense de la loi de finance initiale 2013, le ministre guinéen de l'économie et des finances et celui délégué au budget ont indiqué des objectifs à atteindre sur la base de projection budgétaire avec un niveau de dépense courantes de 15,9% et de dépense en capital de 14,8% du PIB.
Ainsi, les dépenses prévues en 2013 s'élèvent à plus de 13.000 milliards de francs guinéen (GNF), environ 1,8 milliard de dollars, soit 30,45% du PIB par rapport aux réalisations de 2012.
La part accordée aux traitements et salaires a été revue à la hausse avec une augmentation de 24,7% par rapport à l'année dernière, alors que les biens et services connaissent prévoit un accroissement de 13,80%.
En 2013, le gouvernement guinéen compte allouer des montants considérables à certains secteurs prioritaires du développement socioéconomique. Il s'agit du développement rural (campagne agricole, réalisation de pistes rurales, construction et équipement de chambres frigorifiques etc. ) pour une prévision de 13,1% et le secteur des mines, énergie et eaux à hauteur de 36,6%, les secteurs des infrastructures (routes etc.) 22,5% et le secteur social 9,0%.
Dans le cadre des recommandassions à l'issue des travaux en inter commission, les conseilleurs nationaux du CNT ont affirmé avoir constaté un effort appréciable dans la mise en œuvre de la nouvelle loi organique relative aux lois de finances et une amélioration dans la présentation des documents justificatifs qui permettent une meilleurs lisibilité des tableaux d'allocation sectorielle et par nature, des dépenses de l'Etat guinéen.
XINHUA

dimanche 30 décembre 2012

Communiqué à l´occasion de la fête de fin d´année à Conakry

Pour marquer le passage à l’an 2013 et à l’instar des autres grandes capitales, son Excellence Monsieur le Président de la République, Professeur Alpha Condé, offre à la population un feu d’artifice géant au Palais du Peuple le lundi 31 décembre 2012.
Le compte à rebours de ce feu d’artifice géant qui est une première en Guinée et auquel la population est conviée, commencera à minuit moins dix secondes.
Monsieur le Président de la République saisit cette occasion pour renouveler au peuple de Guinée ses vœux les meilleurs pour la nouvelle année.
Le Bureau de Presse de la Présidenc

samedi 29 décembre 2012

Vers la création d'un fonds spécial et la tenue de la conférence des donateurs pour le Mali, conformément à la résolution 2085 adoptée par l'ONU

BAMAKO --Le ministre malien des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Tiéman Hubert Coulibaly, a annoncé jeudi la création d'un fonds spécial et la tenue de la conférence des donateurs pour le Mali, conformément à la résolution 2085 adoptée par l'ONU.
Le chef de la diplomatie malienne a fait l'annonce lors d'une conférence de presse portant sur les détaillants de la Résolution 2085, adoptée le 20 décembre dernier par le Conseil de Sécurité des Nations unies, autorisant le déploiement de la force internationale, sous commandement africain, en soutien à l'armée malienne.
M. Coulibaly a expliqué que la Résolution autorise la '' création d'un fonds spécial à l'ONU pour aider le Mali et les pays (membres de l'ONU) qui sentent concernés par la crise''. L' objectif étant de ''faire à ce dont le Mali aura besoin tout comme les pays intéressés'', a-t-il dit ajoutant que '' elle autorise également le soutien direct au Mali'' des pays ayant un accord bilatéral avec lui.
Expliquant toujours les détails de la Résolution 2085, le ministre malien des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Tiéman Coulibaly, a laissé entendre que l'ONU ''va tenir une Conférence des donateurs à travers laquelle, les uns et les autres vont exprimer ce qu'ils peuvent apportent en termes de troupes, d'argent et de logistiques au Mali''.
Evoquant la nomination du général français François Lecointre à la tête de la mission militaire européenne EUTM ( European Union Training Mission ou mission de formation de l'Union européenne) au Mali, M. Coulibaly a fait savoir que ''celui-ci doit, officiellement, prendre fonction en janvier prochain''.
La nomination de François Lecointre prouve que les choses avancent et qu'il s'agit d'une affaire sérieuse, selon M. Coulibaly qui a ajouté que l'Union européenne '' mettra à la disposition du Mali de grands moyens pour encadrer et aider l' armée malienne'', sans entrer dans les détails.
Quant au calendrier en ce qui concerne le déploiement des troupes, le ministre Coulibaly a précisé que ''le calendrier ne sera jamais connu''. Mieux, ceux qui souhaitent s'adonner à cet exercice ''risquent d'exposer à des sanctions pour divulgation de secret défense'', a-t-ajouté.
Par ailleurs, le chef de la diplomatie malienne pense que ''il est indécent d'évoquer les élections'' dans son pays sans les régions de ''Gao, Kidal et Tombouctou'', qui sont sous occupation des groupes armés islamistes et terroristes.
Xinhuanet

vendredi 28 décembre 2012

Criminalité:Deux présumés assassins de Mme Boiro Aissatou et Paul Cole arrêtés par la police !

Après plus d’un mois d’enquêtes, selon une source policière proches du dossier, la police guinéenne vient de mettre le grappin sur deux présumés assassins de l’ex-directrice nationale du trésor, Mme Aissatou Boiro et de Paul Cole, ingénieur informaticien à la société ETI, tous deux tués par balle dans la nuit du vendredi 9 novembre 2012 dans le quartier de Kipé.
Il s’agit d’un Guinéen Alpha Oumar Bah et d’un Sierra-léonais Mohamed Sankhon, actuellement détenus à la direction centrale de la police judiciaire à Kaloum.
Les deux malfrats auraient été pris avec certains objets de leurs victimes, notamment la clé USB de Paul Cole de ETI retrouvée au domicile de Mohamed Sankhon.
Selon nos sources, ces deux bandits sont membres d’un gang de cinq personnes qui ont braqué dans la soirée du vendredi 6 novembre aux environs de 21 heures, la voiture de l’employé de la société ETI, Paul Cole afin, dit-on, de lui retirer ses biens et éventuellement sa voiture RAV 4.
Ce braquage avec des armes automatiques aurait créé un gigantesque embouteillage d’une centaine de mètres sur la route de Kipé, permettant aux bandits de faire leur sale besogne dans l’obscurité.
Une fois braquée par les bandits poursuivent nos sources, la voiture de Paul aurait barré la route des deux sens de la circulation.                                              
Rentrant du travail après une journée de dur labeur, la directrice nationale du trésor, Mme Boiro serait venue tombée sur cet embouteillage provoqué par les malfrats. Ne voulant pas trop retarder sur les lieux, elle aurait demandé à son chauffeur de dévier pour se frayer un chemin en mettant les feux de détresse de la voiture.

 De Gauche à Droite Mohamed Sankhon - Alpha Oumar Bah
Arrivée à quelques mètres de la voiture de Paul Cole, les bandits pris de peur à cause des feux de détresse de la voiture de Mme Boiro qui portait la plaque d’immatriculation VA (Voiture Administrative), auraient directement pensé à une voiture d’intervention de la police, venue pour secourir les assaillants.
Devant cette situation, les bandits auraient ouvert le feu en direction de la voiture VA qui se dirigeait vers eux. Et du coup, les tirs nourris qui ont été faits sur les lieux, auraient atteint Mme Aissatou Boiro et Paul Cole de la société ETI qui succomberont des suites de leurs blessures.
A en croire nos sources, les deux malfrats ont reconnu être les auteurs de la mort de Mme Boiro et de Paul Cole qu’ils n’ont jamais connu auparavant. Ils auraient même soutenu que la mort de ces deux personnes n’aurait aucun trait de règlement de compte.
« Quand nous avons braqué la première voiture, on voulait lui retirer ses biens sans le tuer. Mais entre temps, nous avons vu une voiture 4x4 avec une immatriculation VA. Nous avons directement pensé aux policiers et aux gendarmes qu’on aurait appelés pour venir secourir les personnes attaqués. Comme ils fonçaient vers nous, nous avons fait un rafale pour nous échapper », aurait expliqué aux enquêteurs un des présumés assassins.
« Quand nous avons braqué la première voiture, on voulait lui retirer ses biens sans le tuer. Mais entre temps, nous avons vu une voiture 4x4 avec une immatriculation VA. Nous avons directement pensé aux policiers et aux gendarmes qu’on aurait appelés pour venir secourir les personnes attaqués. Comme ils fonçaient vers nous, nous avons fait un rafale pour nous échapper », aurait expliqué aux enquêteurs un des présumés assassins.
« C’est le lendemain à travers les radios qu’on s’est rendus compte que c’est une grande personnalité du pays qu’on a tuée sans s’en rendre compte. Avant cette attaque, nous n’avons jamais connu Mme Boiro et Paul. Ils se sont seulement retrouvés dans un mauvais endroit au mauvais moment », aurait-t-il affirmé en soutenant qu’ils n’ont été instruit par personne pour tuer ces deux victimes dont la mort a défrayé la chronique sur toute l’étendue du territoire national.
En attendant leur transfert ce vendredi 28 décembre 2012 à la maison centrale de Conakry, les deux présumés assassins sont détenus dans le violon de la direction centrale de la police judiciaire dans la commune de Kaloum.
Mme Aissatou Boiro et Paul Temple Cole ont été froidement abattus dans la nuit du vendredi 9 novembre 2012 par des inconnus qui ont jeté les soupçons sur les présumés auteurs de la tentative de détournement de 13 millions de francs guinéens dont Mme Boiro a été la personne qui a révélé cette tentative de corruption sans précédent dans l’administration publique guinéenne.
Pour essuyer les larmes de la famille de Mme Aissatou Boiro, le président Alpha Condé nommera son mari au poste de ministre de l’Environnement quelques semaines après son décès.
Après l’arrestation de ces deux présumés assassins, trois de leurs complices courent toujours en attendant leur arrestation déjà promis par la police qui serait sur leurs traces.
Conakryinfos

Un groupe d’investisseurs chinois à Sékhoutouréya:Aider la Guinée à développer son économie

Palais Sékhoutouréya, 27 décembre 2012 
Le Président de la République, Pr Alpha Condé, a reçu en audience dans la soirée du jeudi 27 décembre 2012 au Palais Sékhoutouréya, un groupe d’investisseurs chinois composés des représentants des sociétés China Development Bank, China Great Wall  Industry Corporation et Henan Chine. Ils étaient venus exprimer leur engagement à aider la Guinée à développer son économie à travers leur expertise.
Au cours de cette audience, le Président  Alpha Condé et ces investisseurs chinois ont eu un dialogue constructif sur les possibilités d’investissements supplémentaires de la Chine en Guinée.
A sa sortie de l’audience, Zhang Xiao Dong, vice-président de China Great Wall  Industry Corporation a déclaré : « Nous sommes venus avec beaucoup d’entreprises chinoises afin de discuter de la coopération avec la Guinée. Nous avons déjà discuté de plusieurs volets tels que la communication, le secteur économique. L’objectif est d’introduire nos expériences dans les différents secteurs afin d’aider nos amis guinéens à connaitre un décollage économique rapide. La Guinée est un pays très riche en ressources et nous voulons introduire notre technologie avancée pour valoriser ces ressources ».
Dr Ousmane Kaba, conseiller à la Présidence chargé des mégas projets qui a introduit la délégation, a précisé : « C’est un consortium d’investisseurs chinois. Le premier élément du consortium est China Development Bank, une banque énorme qui a des actifs financiers de plus de 900 milliards de dollars américains. C’est une banque d’une grande capacité et qui est sollicitée par tous nos partenaires pour financer Simandou. A côté de cela, nous avons des entreprises telles que Creat Wall, Henan Chine qui est déjà en Guinée. Comme vous le savez, le Président de la République, malgré les congés, est toujours prêt à encourager les investisseurs qui viennent en Guinée. Donc, il y a eu simplement un dialogue constructif sur les possibilités d’investissements supplémentaires chinois en Guinée ».
Le Bureau de Presse de la Présidence

Le gouvernement guinéen appelle les administrateurs territoriaux à observer la neutralité dans leur travail

CONAKRY, 28 décembre (Xinhua) -- Le gouvernement guinéen à travers le ministère de l'Administration du territoire et de la décentralisation a entamé une campagne visant à sensibiliser les administrateurs territoriaux, afin de les amener à se départir de toute "attitude partiale'' dans leur activité, en tant que préfet ou maire, a-t-on appris ce jeudi.
C'est ainsi que le ministre guinéen de l'Administration du territoire et de la décentralisation Dr Alhassane Condé a conféré ce jeudi à N'Zérékoré, métropole de la Guinée forestière avec les préfets, sous-préfets et maires, pour les entretenir autour de cette préoccupation du gouvernement, qui consiste à faire des administrateurs territoriaux des cadres au service de leurs collectivités.
Ceci est dans la perspective de la tenue des élections législatives annoncées pour le 12 mai 2013.
Alhassane Condé a invité les administrateurs territoriaux de la région forestière à appuyer les démembrements de la Commission électorale nationale indépendante (CENI), afin de faciliter la bonne tenue des opérations de révision des listes électorales. Etape indispensable dans l'organisation du scrutin.
Il a aussi annoncé la mise en place de brigades communales pour renforcer la sécurisation des populations et leurs biens.
Le ministre compte ainsi sillonner tout le pays pour porter le même message à l'intention des administrateurs territoriaux, dont certains entretiennent parfois des rapports conflictuels avec leurs administrés. Fin
Xinhuanet

jeudi 27 décembre 2012

Etat de la corruption en Guinée

Conakry, Guinée - La cupidité des hauts cadres, l’impunité et l’enrichissement illicite sont les principales causes de la persistance de la corruption en Guinée, a déclaré mercredi à la PANA le directeur exécutif de l’Agence nationale de la promotion de la Bonne gouvernance et de lutte contre la corruption (ANLC), Mohamed François Falcone. M. Falcone assure que le faible pouvoir d’achat, notamment les bas salaires, fait aussi partie des causes, mais cette réalité, selon lui, ne doit pas justifier la persistance de la corruption en Guinée, classée 154è sur 174 pays dans le monde et 40è sur 48 pays d’Afrique dans le récent rapport de l’Organisation non-gouvernementale (ONG) «Transparency International».
«L’environnement des affaires n’est pas suffisamment encadré juridiquement, ce qui incite les secteurs privé et public à des accointances débouchant sur la corruption. La même chose se passe avec les contrats de gré à gré, ainsi que l’absence de transparence dans l’octroi des marchés publics», a-t-il dit.
Le directeur exécutif de l’ANLC souligne que la corruption sape les fondements de la démocratie en installant une fausse concurrence dans les règles du jeu lié au processus électoral, donc à la conquête du pouvoir par l’achat des consciences, ce qui pourrait installer au pouvoir des groupes mafieux qui, selon lui, vont servir des intérêts, favorisant ainsi le népotisme, le régionalisme et le clientélisme.
«Les instruments pouvant combattre la corruption restent le fonctionnement régulier et de manière indispensable des entités de lutte contre la corruption, de contrôle, ainsi que la chîine pénale de répression du phénomène», a-t-il déclaré.
Dans un rapport publié par l’ANLC sur l’indice de perception de la corruption et de la gouvernance, 986 ménages interrogés dans le cadre de cette enquête assurent que l’Etat traite de façon équitable les citoyens, alors que 126 entreprises jugent que le gouvernement est impartial dans le traitement réservé à leurs structures.
Environ 82 pour cent des personnes interrogées exhortent le gouvernement à se pencher sur le problème du chômage, tandis que 51 pour cent l’invitent à trouver des solutions durables au coût élevé de la vie.
Quelque 78 pour cent des personnes interrogées assurent que la Police reste le service public le corrompu, tandis que 98 pour cent des entreprises pensent la même chose, alors que 73 pour cent indexent la Douane; 88,3 pour cent des entreprises estiment ce service public corrompu.
Environ 78 pour cent des personnes interrogées indiquent que les services fonciers sont également corrompus.
La persistance de la corruption dans les services publics, explique le directeur exécutif de l’ANLC, est consécutive à la faiblesse de capacité des institutions publiques qui manquent souvent de moyens pour opérationnaliser effectivement leur mission.
«Le monde politique n’est pas saint. La corruption y grimpe dans le seul but de s’enrichir et de vouloir arriver au pouvoir», lit-on dans le rapport.
Pana /Afrique en ligne

Guinée : l'état-major de l'armée adresse une mise en garde contre des "propos à caractère subversifs"

CONAKRY -- Le chef d'état-major général des Forces armées de Guinée, le général Souleymane Kéléfa Diallo a dans un communiqué rendu public ce mercredi déploré le "compte rendu" fait par certains correspondants de presse sur les événements survenus récemment dans la préfecture de Gueckedou, précisant que l'armée n'était mêlée ni de près ni de loin à des prétendues "tueries ou viols", comme le laissent supposer certaines allégations.
Le général Kéléfa Diallo a saisi l'occasion pour mettre en garde contre tout "propos à caractère subversif", invitant les médias à faire preuve de "professionnalisme dans la recherche, la collecte et le traitement de l'information".
Pour lui, l'armée guinéenne qui fait fasse à une profonde mutation sous l'impulsion des nouvelles autorités du pays, doit promouvoir la "fermeté et la rigueur dans son fonctionnement", tout en obéissant aux principes qui régissent une armée républicaine en conformément à l'article 141 de la constitution.
Il a indiqué que c'est "la discipline, la neutralité et l'esprit de sacrifice" qui caractérise le fonctionnement de l'armée guinéenne.
Le général a tenu à rappeler que le maintien d'ordre relève des prérogatives des services de sécurité et non de l'armée dont la mission régalienne repose sur la défense de l'intégrité territoriale du pays et la protection des institutions républicaines.
Xinhuanet

mercredi 26 décembre 2012

Guinée : les indicateurs économiques sont reluisants en 2012 (Synthèse)

CONAKRY -- Les indicateurs économiques de la Guinée sont reluisants en 2012, grâce à une multitude de réformes engagées par les autorités dans un vaste ensemble macroéconomique, monétaire et financier.
Malgré le contexte économique international difficile et la morosité de l'activité économique, conduisant les institutions de Breton Woods à revoir à la baisse la croissance économique mondiale (de 5,1% en 2010, 3,8% en 2011 et devrait retomber à 3,3% pour l'année 2012), la Guinée a pu réaliser des progrès importants pour atteindre une croissance appréciable et bénéficier pour cela, de la confiance des bailleurs de fonds étrangers.
De -0,3% en 2009, la croissance économique de Guinée s'est passée de 4,7% en fin d'année 2012, à l'image du contient Africain dont le taux de croissance atteindra 5%.
Sur la même période, l'inflation monétaire a fléchi pour se situer à 13,5% en glissement annuelle contre 19% en 2011 et 22,1% en 2010.
Pendant ce temps, la masse monétaire se chiffre à 11 798 milliards de francs guinéens (1,6 milliard de dollars), soit une progression de 4,3% en glissement annuel et 4,2%.
Les réserves de change de la Banque centrale de la République de Guinée (BCRG) ont atteint 677 millions de dollars et couvrant ainsi trois mois d'importations.
La dépréciation de la monnaie guinéenne située au alentour de 13% en 2011 a été ramenée à 0,5% en fin octobre 2012 avec un taux de change de 7 250,7 GNF contre un dollar américain.
La stabilité politique, l'amélioration des relations avec les bailleurs de fonds et les grandes réformes économiques, financières et structurelles engagées par le gouvernement ont permis à la Guinée d'atteindre le point d'achèvement de l'initiative des Pays pauvres très endettés (PPTE) avec une réduction du stock de la dette guinéenne de plus de 67%, soit 2,1 milliards de dollars.
Dans sa projection budgétaire, la Guinée prévoit une mobilisation accrue des ressources internes et externes afin d'atteindre les objectif de développement fixés sur son plan quinquennal, sur la mise en oeuvre du document de stratégie de réduction de la pauvreté (DSRP III, 2013-2017) et conformément au objectif du millénaire pour le développement des Nations Unies.
Ces ambitions doivent s'accompagner d'une volonté du gouvernement à valoriser le potentiel minier, hydraulique et agricole, d'améliorer les services sociaux de base et la gouvernance économique à travers la lutte contre la corruption et la poursuite de la réforme des secteurs de la défense, de la sécurité et de la justice.
Pour y parvenir, les grandes régies financières de l'Etat seront mises à contribution dans le cadre des objectifs des recettes budgétaires à atteindre au compte de la nouvelle année 2013.
Ainsi, la direction général des douanes connaîtra un accroissement des recettes de 19,6 %, contre 15,83 % pour la direction nationale des imports, 8,75 % pour la direction nationale du trésor et 46,92 % pour la direction du patrimoine, des investissements privés et du cadastre.
Toutefois, malgré l'exécution de cette performance économique et une volonté du pouvoir central d'accroître les ressources consacrées à la réalisation des services sociaux de base (eau, énergie, éducation, infrastructure routières etc.), les populations guinéennes restent encore dans l'attente d'une véritable prise en compte dans l'accomplissement des politiques nationales de développement.
Selon les résultats d'une enquête récente de l'Institution national des statistiques (INS), le seuil de pauvreté est fixé à 3 217 305 GNF par personne et par an (environ 459,615 dollars US), soit 8 936 GNF par jour et par personne (environ 1,27 dollars).
Il est évident qu'avec un seuil de pauvreté de plus de 50% chez des populations guinéennes, soit plus de 6 millions d'habitants pauvres cette année, les autorités du pays ont de la planche sur la table compte tenu du défi majeur relatif à l'éradication de la pauvreté et faire de la Guinée un pays émergent dans la sous- région ouest-africaine.

Xinhuanet

Guinée : le secteur minier, un moteur de développement

Le ministère des mines en Guinée avait demandé au cabinet international KPMG, un audit du cadastre minier pour son pays. Lors de la présentation du rapport provisoire, il a été établi que sur les 1072 titres miniers octroyés par le gouvernement guinéen, 818 permis seront annulés. Le retrait de ces permis est justifié par l’inactivité de leurs détenteurs depuis l’octroie.
Les critères d’évaluation retenus par la mission de contrôle s’articulaient autour de 4 axes prioritaires; la fourniture de rapport d’activité au centre de promotion et de développement minier, l’existence de preuves d’activités sur les sites miniers, la présence effective des projets ainsi que celle des entreprises sur le site pendant la période de contrôle. Les autorités guinéennes ont pour l’instant gelé le processus d’attribution de licence, jusqu’à la fin du processus de contrôle. D’après le ministère des mines, il y aurait déjà plus de 500 nouvelles demandes de licence d’exploration en attente. Le secteur minier représente à ce jour plus de 85% des exportations du pays et pèse près de 15% sur le PIB de la Guinée. Le sous-sol du pays est riche en bauxite, diamant, fer et or.
Cependant, les réserves nationales restent sous-exploitées depuis l’indépendance. Pour le ministre des mines, son secteur peut être un moteur de développement pour le pays, il suffirait de l’actionner. Pendant longtemps, l’instabilité politique ainsi qu’un programme minier non-optimal ont contribué à freiner son apport dans l’économie nationale. Depuis plus d’une année, la situation s’est améliorée et le pays espère tirer partie de ses ressources. Une étude sur les réserves de fer à Simandou fait état d’environ 10 milliards de tonnes de fer exploitable sur le site. Pour faciliter l’évacuation des produits miniers extraits, la construction d’une voie ferrée et d’un port en eau profonde sont nécessaires. Les coûts d’investissement pour ces travaux sont évalués à 10 milliards de dollars.
Les négociations avec des géants du secteur sont déjà lancées. Grace au nouveau développement minier, ce pays de 11,5 millions d’habitants avec un PIB à peine supérieur à 5 milliards de dollars espère améliorer sa situation socio-économique.
Steven Addamah /Le Griot

Guinée : reprise de la coopération avec l’Union Européenne

La Guinée vient de signer un protocole d’accord avec l’Union Européenne statuant sur la reprise de la coopération économique et sociale entre les deux partenaires. C’est depuis 2000 que l’accord signé précédemment a été suspendu pour cause de violation des termes par la partie guinéenne.
La délégation de l’UE en Guinée a publié un communiqué selon lequel, la reprise de la coopération fait suite à l’adoption par la Guinée d’un calendrier précis sur l’organisation des élections législatives. Pour l’UE, cette décision marque la volonté des autorités guinéennes en matière de démocratie. Le commissaire au développement de l’UE a déclaré que l’organisation était désormais confiant sur l’engagement de toutes les forces politiques du pays, à la tenue des élections crédibles, transparentes et apaisées.
Ce protocole d’accord permettra à la Guinée de bénéficier d’une somme de près de 210 millions de dollars dans le cadre du 10ième FED, fonds européen de développement. L’objectif global du FED est le soutient aux gouvernements, pour la promotion de la bonne gouvernance, l’amélioration des conditions sociales et des infrastructures routières. Pour la Guinée, il s’agira plus précisément de la réalisation de trois projets à caractère urgent dans les secteurs de l’eau, de la santé et d’appui à la société civile.
Le premier projet, évalué à 10 millions de dollars, porte sur l’amélioration de l’accès à l’assainissement et à l’eau potable en milieu rural et semi-urbain. Le financement du deuxième projet qui a pour ambition de réduire la mortalité infantile en Guinée s’élèvera à environ 24 millions de dollars. D’autre part, un soutien de renforcement des capacités à hauteur de 7,2 millions de dollars sera accordé à la société civile. Il convient de rappeler que cette somme vient en plus des 74 millions de dollars mobilisés il y a 4 ans, en faveur de la population guinéenne pour l’accompagnement à la sortie de crise.
Afrique 7

Forum éconimque RCI-Guinée : le CEPICI en mission exploratoire à Conakry

Abidjan – En prélude à un forum économique entre les hommes d’affaires ivoiriens et guinéens est prévu en 2013 à Conakry, le Centre de promotion des investissements en Côte d’Ivoire (CEPICI) a effectué du 16 au 19 décembre, une mission exploratoire dans la capitale guinéenne.
Selon un communiqué du CEPICI transmis à l’AIP, ce forum s’inscrit dans le cadre de la coopération économique entre la Guinée et la Côte d’Ivoire.
La mission du CEPICI était composée d’une délégation du secteur privé et parapublic, notamment le Port Autonome de San Pedro, le BNETD, la SODEMI, le Conseil du Café-Cacao, la Chambre Nationale d’Agriculture, la PETROCI.
L’objectif de cette mission exploratoire était de prendre attache avec les interlocuteurs guinéens afin de faire une évaluation exhaustive des besoins requis pour la réussite du forum économique Guinée-Côte d’Ivoire. Plusieurs actions ont meublé cette mission, à savoir une rencontre d’information avec le secteur privé et des contacts d’affaires. Dans ce cadre, 16 rencontres ont été tenues et 14 structures guinéennes représentant les acteurs clés de l’économie, rencontrées.
Ces rencontres avaient pour sujets les investissements prévus par les autorités guinéennes pour les cinq années à venir ainsi que leurs projets sectoriels.
kkf/cmas /
AIP

lundi 24 décembre 2012

Guinée : la commission électorale de nouveau dans les tourments politiques (ANALYSE)

CONAKRY -- La nouvelle Commission électorale nationale indépendante (CENI) à peine installée dans ses fonctions, qu'elle se retrouve au coeur d'une polémique risquant de porter un coup aux préparatifs des élections législatives.
Une polémique qui est née de la publication récente du chronogramme électoral par le président de l'institution Bakary Fofana. En effet, la date du 12 mai 2013 fixée par la CENI a été accueillie par un concert de désapprobation de l'opposition guinéenne. Celle-ci l'accuse d'avoir pris cette initiative de façon "unilatérale", en vue de permettre simplement à la Guinée de bénéficier du 10ème Fonds européen de développement (FED), comme l'avait exigé l'Union européenne qui conditionnait cette signature à la publication d'un calendrier précis en vue de l'organisation d'élections législatives.
L'ensemble de ce programme dont la signature s'est déroulée le vendredi dernier à Bruxelles entre la Commission de l'Union européenne et le gouvernement guinéen porte sur un montant global programmé de 174,3 millions d'euros visant "à appuyer les efforts du gouvernement en matière de promotion de la bonne gouvernance, de fourniture des services sociaux de base et d'amélioration de la mobilité et des infrastructures routières", selon un communiqué officiel publié à cet effet.
Les autres griefs portés à l'encontre de Bakary Fofana concernent un rapport produit par une équipe de l'Organisation internationale de la Francophonie (OIF) sur les performances de l'opérateur sud-africain Waymark, chargé de gérer le fichier électoral. Ainsi l'Alliance pour la démocratie et le développement (ADP) et le Collectif des partis politiques pour la finalisation de la Transition reprochent au président de la CENI "d'avoir dissimulé" ce rapport, sans en informer ces collègues commissaires.
Pour l'ADP et le Collectif, si cela s'avérait vrai, il pourrait alors s'agir "d'un manquement grave aux principes de transparence et d'une violation manifeste de la loi et du règlement intérieur fixant les règles de fonctionnement de cette institution".
Dans un entretien accordé à un hebdomadaire de la place, Bakary Fofana réfute ces allégations. En déclarant : "Je ne vais pas verser dans des polémiques stériles, car j'ai trop à faire avec mes pairs commissaires pour faire avancer les choses". Le président de la CENI a indiqué dans son explication avoir " l'obligation de travailler en âme et conscience pour la Guinée". Et qu'il reviendra à l'OIF de dépêcher ses experts qui viendront présenter leur rapport devant une commission.
Bakary Fofana indique qu'il ne lui revient donc pas de se hasarder sur un "terrain purement technique", et que seuls ces experts sont censés apporter des réponses précises aux préoccupations de la classe politique. L'OIF devait d'ailleurs dépêché une équipe à Conakry pour la publication de ce rapport, qui est très attendu par les parties prenantes au processus électoral, a-t-on appris de source proche de la CENI.
S'agissant du chronogramme, sa publication a suscité un tollé au sein de la CENI elle-même. Les dix commissaires de l'opposition présents dans la structure ayant publié une déclaration dans laquelle ils ont affirmé au lendemain de la fixation de la date du 12 mai que "l'acte que vient de poser Monsieur le Président de la CENI n'obéit pas aux principes cardinaux de fonctionnement de l'Institution". L'accusant "de contrevenir de manière unilatérale, à des décisions de la Plénière souveraine et dont la plus importante était qu'aucune Décision sur le chronogramme et sur l'Operateur Technique en charge du fichier électoral ne devrait intervenir avant le 22 Décembre 2012, et seulement après présentation et analyse du Rapport de l'OIF".
La société civile dont est issu Bakary Fofana ne lui a pas non plus fait de cadeau, suite à la publication de ce chronogramme électoral, Aziz Diop, le secrétaire général de la structure est monté au créneau pour dénoncer une démarche "unilatérale" du président de la CENI.
La nouvelle CENI a promis de sortir des sentiers battus, en essayant d'améliorer l'image de cette institution qui a laissé de "mauvais" souvenirs aux électeurs guinéens lors de la dernière présidentielle. Car il avait fallu, faute de consensus à l'interne entre les acteurs politiques, recourir aux services d'un étranger pour diriger l'institution, après le décès de son premier président Ben Sékou Sylla. Juste au terme du premier tour du vote. C'est Siaka Sangaré, expert électoral travaillant pour le compte de l'OIF, qui avait été porté à la tête de la CENI, pour superviser le second tour de la présidentielle.
L'opposition en annonçant cette semaine de vouloir reprendre la rue pour défendre "ses droits", portant sur des revendications qui demeurent axées sur la "bonne organisation des élections législatives", place ainsi la CENI dans son viseur. Mais, ni l'opposition ni la mouvance présidentielle n'a intérêt à ce que cette nouvelle CENI échoue.
Pour éviter un nouvel échec de cette équipe, ces commissaires dont en premier le président Bakary Fofana, devraient faire prévaloir leur indépendance vis-à-vis des politiques, pour servir uniquement les intérêts du pays. C'est du moins l'avis de certains observateurs de la scène politique guinéenne qui ont encore en mémoire le discours prononcé par le président de l'institution lors de sa prise de fonction.
Ainsi disait Bakary Fofana, "Nous devrions agir ensemble, aller très vite mais très bien dans une communion d'idées et actions vers l'atteinte de l'objectif commun de nos concitoyens, celui de l'organisation d'élections crédibles, transparentes et pacifiques dont les résultats doivent être acceptés par tous".
C'est un objectif qui "s'inscrit dans une vision globale qui est de faire de la Guinée un modèle de démocratie et de stabilité dans une sous-région avec de multiples foyers d'instabilités et de conflits", avait-il souligné sous les ovations de l'assistance.
Xinhuanet

L’Union Européenne coupe-t-elle l’herbe sous les pieds de l’opposition radicale ?

Le 20 décembre 2012, presque deux années jour pour jour après la prise effective de fonction du Président Alpha Condé à la tête du pays, a consacré la reprise officielle et solennelle de la coopération entre la Guinée l’Union Européenne en tant qu’institution.
A cette occasion et pour conférer toute l’importance que cela requiert à l’événement, une forte délégation du gouvernement conduite par le ministre des affaires étrangères, Louncény Fall, et composée entre autres de ceux des travaux publics et de l’économie et des Finances, a effectué le déplacement sur Bruxelles. Le pouvoir en place célébrant cette relance de la coopération avec l’Europe comme une autre victoire, ce, après l’atteinte du point d’achèvement de l’incitative des pauvres payes très endettés, consacrant l’annulation des trois quarts des dettes du pays à hauteur de 2.1 milliards de dollars US.
Le pouvoir en place célébrant cette relance de la coopération avec l’Europe comme une autre victoire, ce, après l’atteinte du point d’achèvement de l’incitative des pauvres payes très endettés, consacrant l’annulation des trois quarts des dettes du pays à hauteur de 2.1 milliards de dollars au club de Paris, intervenue en octobre dernier. Alors même que l’opposition radicale regroupée au sein du Collectif des partis politiques pour la finalisation de la transition et de l’Alliance pour la démocratie et le développement, ADP, rejoint récemment par le Club des républicains, CDR, qui conteste à tout prix le gouvernement Alpha Condé, crie au scandale et va même jusqu’à condamner l’institution européenne de manipulation tendant à jouer en faveur du pouvoir en place. Amenant certains observateurs à s‘imaginer que l’Union Européenne vient de couper l’herbe sous le pied de l’opposition guinéenne appelée désormais à changer de stratégie pour une lutte efficace contre le gouvernement accumulant rassemblement des victoires sur le plan économique.
Le communiqué final officiel rendu public aussitôt après la signature de la convention de reprise de coopération avec la Guinée est clair, « l'Union européenne et la République de Guinée ont signé ce jour le document de stratégie pays et le programme indicatif national (DSP/PIN) pour la coopération avec la Guinée ».
Les efforts déployés par le gouvernement guinéen dans le cadre de la gouvernance et surtout dans l’avancée du processus démocratique devant déboucher sur la fin de la transition est à l’origine de cette situation qui prend de court, de manière brutale, l’opposition guinéenne, qui est aussitôt montée au créneau pour dénoncer, dès le lendemain de l’annonce de la date des législatives par Bakary Fofana, la partialité de la Commission Electorale Nationale Indépendante, CENI, et de son président.
Avant de menacer de redescendre dans la rue, cette fois-ci, dans la commune de Kaloum, pour remettre pression sur le gouvernement guinéen, afin de faire aboutir ses principales revendications dont la mise à l’écart de la compagnie sud africaine se situe au centre.
Une prise de décision qui contraste avec celle de l’Union Européenne, du moins, selon le Commissaire au développement, Andris Piebalgs, qui déclare : « la Guinée nous a présenté un calendrier électoral crédible permettant ainsi l’organisation d'élections législatives ouvrant ainsi la voie à la signature de ce programme de coopération. Je me réjouis de cet engagement clair de la part des autorités de vouloir avancer dans la transition démocratique et je suis confiant que toutes les forces politiques dans le pays travailleront pour des élections crédibles, transparentes et apaisées».
Cette déclaration met en difficulté certains opposants qui ont estimé que c’est le représentant de l’Union Européenne en Guinée, Philip Van Damme, qui aurait mis la pression sur sa base pour que la convention actuelle soit ratifiée.
Faut-il cependant noter que la reprise de la coopération entre la Guinée et l’Union étant effective, les fonds devant être alloués à la Guinée et se chiffrent à hauteur de 175 millions de d’Euros environ ne seront totalement débloqués qu’après la tenue effective des élections libres et transparentes.
Toutefois, « dans un premier temps, cette signature permettra le financement de trois projets urgents (représentants 16% du programme indicatif national) dans les domaines de l'eau, de la santé et d'appui à la société civile.
Pour la poursuite de la coopération avec la Guinée, « c'est la tenue effective d'élections législatives libres et transparentes l'année prochaine qui permettra la reprise de l'intégralité de nos programmes d’aide».
Kerfalla Kourouma/ GuineeConakry.info

dimanche 23 décembre 2012

Législative, bilan d´Alpha Condé, marche de l´opposition etc : Sadou Kaba, un citoyen donne son point de vue

L’actualité politique guinéenne, vu les soubresauts qu’elle connait depuis plusieurs mois, ne laisse personne indifférent. C’est ainsi qu’un citoyen guinéen habitant dans la province du Québec, précisément à Gatineau au Canada, a décidé de se prononcer sur un certain nombre de sujets de l’heure. Financier et informaticien de son état, Sadou Kaba, fait dans ce court entretien une « réaction à chaud », suite à la décision de l’opposition guinéenne de s’opposer à la nouvelle date des législatives fixées par Bakary Fofana, le tout nouveau Président de la Ceni. M. Kaba en profite aussi pour inviter la jeunesse guinéenne à « prendre conscience », et à se trouver de nouveaux leaders capables de défendre ses intérêts. Lisez-plutôt
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Je me nomme Sadou Kaba, citoyen guinéen vivant dans la région de la capitale nationale du Canada, précisément à Gatineau dans la province du Québec. Je suis ingénieur informaticien de formation. J’ai aussi une maitrise en finance. J’ai été directeur informatique à Ecobank Guinée et à First Bank. J’ai également été directeur informatique à la banque malaysienne, et contrôleur interne de la même institution. Je suis également membre national du comité de la télé composition.
KP : Récemment l’opposition guinéenne a annoncé qu’elle s’oppose à la fixation de la nouvelle date de la législative fixée par le nouveau président de la Ceni. Quel commentaire faites-vous ?
S.K : C’est une décision salutaire, un pas vers l’avant avec pour but final d’arriver à ces élections que tout le monde attend. En six mois, nous pourrons régler entre nous nos petites querelles habituelles et arriver finalement à la mise en place du Parlement. C’est donc un pas important qui a été posé. Une fois l’Assemblée installée, ce sont des milliers d’emplois qui seront crées, les investisseurs viendront en grand nombre. Cependant, je trouve encore regrettable que cette opposition veuille de nouveau s’y opposer. Je crois que ces opposants en font un peu de trop. Décidément, ils ont décidé de s’opposer à toute décision susceptible de nous faire avancer. Je trouve cela vraiment dommage. La réalité est qu’ils ont peur de la compétition, parce que durant ces élections, on saura comme on le dit communément qui est qui. Des partis politiques ne résisteront pas à la compétition, par conséquent seront obligés de disparaître. Je pense que c’est quand même un motif de frayeur. Il ne faut pas leur en vouloir. J’ajoute cependant, que chaque guinéen doit penser plus à ce qui nous unit qu’à ce qui nous désunit. Il faut que chacun de son côté s’efforce de faire le sacrifice ultime qui n’est jamais de trop, afin que nous allions aux élections pour mettre fin à cette transition. Quoique nous fassions, cette élection, comme toute élection d’ailleurs, ne sera jamais à 100% transparente. Il n’y aura ni vainqueurs ni vaincus à ces législatives. Le vainqueur, ce sera celui qui aura cédé le plus pour que ces élections aient enfin lieu. C’est pourquoi, chacun des acteurs doit se mettre au dessus des intérêts partisans pour que le débat se transporte dans un endroit plus civilisé qui est l’hémicycle. Et qu’on mette enfin un terme à la chiennelit qui prévaut dans ce pays.
KP : M. Kaba, je suis d’avis que les élections doivent se tenir pour l’intérêt de tous. Mais vous ne trouvez tout de même pas que le nouveau président a péché en prenant tout seul la décision de fixer une date ?
Ce que je ne comprends pas, c’est qu’on continue de nous rabattre les oreilles comme quoi il ne devrait pas fixer unilatéralement une date, sans que ces mêmes personnes qui dénoncent cet état de fait, ne nous sortent un seul article de notre loi fondamentale, ou encore des textes régissant le fonctionnement de la Ceni, qui dit que le président doit forcément discuter avec les autres avant de fixer une date. Qu’ils nous sortent un article dans ce sens. Jusqu’ici je n’en ai pas vu. On se contente de dire qu’il a violé la loi. Quand on viole la loi, c’est par rapport à quelque chose. Où est donc cet article qui nous dit qu’il a violé la loi ? Ces messieurs là cherchent toujours des prétextes pour mettre des bâtons dans les roues des autorités guinéennes pour qu’on dise qu’elles ont refusé d’organiser des élections. A leur place, je me serais tût. Regardez le désastre que ces anciens premiers ministres ont crée dans ce pays. Qu’ils se regardent un peu dans leurs miroirs. Même le Liberia et la Sierra Leone qui pourtant ont connu chacun plus d’une décennie de guerre civile étaient plus avancés que nous quand Alpha Condé venait au pouvoir il y a deux ans. Pas d’eau, pas d’électricité, pas de routes, pas d’écoles, de centres de santé adéquats, etc rien. Ces gens là ont été pires pour la Guinée que ne l’ont été les guerres fratricides pour le Liberia et la Sierra Leone. Je ne prendrai que ces deux exemples. Je pourrai en citer des dizaines d’exemples. Les dégâts sont incommensurables.
KP : M. Kaba, pour autant, Alpha Condé aussi n’a pas encore réussi à régler les questions d’eau et d’électricité, de même que d’autres besoins sociaux ?
SK. Attention, vous ne comprenez rien, parce qu’il faut semer d’abord avant de récolter. Et c’est ce qu’Alpha Condé est en train de faire. Il est facile d’aller chercher des moteurs pourris en haute mer à des tarifs surfacturés au détriment du contribuable guinéen comme l’ont fait certains ancien PM. Ainsi, on donne le courant à la capitale pour quelques mois, et puis après c’est l’obscurité totale. S’ils ont donné le courant à Conakry, où est ce courant électrique là ? Alpha Condé, durant la campagne a clairement dit qu’il ne fera pas de raccommodage en achetant de la pourriture ailleurs. Il a promis de construire des barrages hydroélectriques pour que nous ayons le courant en suffisance, et qu’au-delà nous le vendions à nos voisins ? Et il a déjà commencé. En plus de trouver des moteurs neufs qui sont en phase d’installation à Tombo, il a financé avec la Chine la construction du barrage de Kaléta qui fait 240 mégawatts. Certes nous connaissons encore des difficultés pour la desserte, mais dans moins de trois ans, Kaléta sera opérationnelle. Ainsi, Conakry et une bonne partie de la basse-côte jusqu’à Mamou même aura du courant et cela pour toujours. C’est ce qu’on appelle un investissement sérieux et durable. Vous n’êtes pas sans savoir que Conakry était l’une des seules capitales au monde à ne pas avoir d’hôtels dignes de nom. Il nous était même impossible d’organiser le moindre petit colloque, à plus forte raison des rencontres internationales. Mais aujourd’hui, vous voyez vous-même les hôtels de luxe, tous des 5 étoiles qui poussent partout à Conakry comme des champignons. A la place de l’hôtel Kaloum que Cellou Dalein avait bradé à Mamadou Sylla de Futurelec, des partenaires sont en train de bâtir un splendide hôtel de 18 étages. A l’hôtel Niger pousse un autre de 10 étages. L’hôtel Camayenne est aussi repris et est sur le point d’être livré. Je ne vous parle même pas des hôtels à Kipé et du jardin de l’hôpital Ignace Deen. Tous ces hôtels que je viens de citer, ils sont environ huit, sont tous des 5 étoiles.N’oublions pas aussi qu’actuellement, pour la plupart des préfectures de l’intérieur, les routes sont bitumées et d’autres sont en train de l’être. Des panneaux publics illuminent presque l’ensemble des villes. Avec l’aide aux agriculteurs, petit-à-petit, les populations guinéennes commencent à consommer leur riz local produit chez nous en Guinée. A ce rythme, nous serons auto-suffisants, tout au moins en riz, je pense dans les trois ou quatre prochaines années. On est en train mettre au propre le cadastre minier pour que n’obtienne des concessions, que ceux qui sont prêts à vraiment travailler en Guinée. Le gouvernement d’Alpha Condé a réussi à obtenir l’annulation de dettes de plusieurs milliards de dollars avec le PPTE que les anciens Premiers ministres reconvertis en opposants ont pourtant empochés. Cela aussi a entraîné l’annulation de la dette par le Club de Paris. Je vous rappelle qu’il l’a obtenu seulement en 15 mois, alors que les anciens PM ont tous couru après le PPTE durant 15 ans sans jamais l’obtenir, à cause de la corruption et de la mal gouvernance. Tout cela parce qu’il a mis fin à la planche à billets, et qu’il a réussi à maitriser les recettes et l’inflation. Les indicateurs macro-économiques sont tous au vert. Ce sont les voies les plus autorisées qui le disent et l’attestent. La note de crédit de la Guinée est satisfaisante, et maintenant on peut même emprunter. Tout cela a été réalisé en moins de deux ans, où d’autres n’ont pas pu faire le dixième de cela en des décennies. Je préfère m’arrêter là pour ne pas parler de projets futurs comme le barrage hydroélectrique de Fomi dont le lancement sera fait en 2013, ainsi que d’autres grands projets. Mais je m’arrête là d’abord, rien qu’à ce qui est déjà fait. Je crois que le bilan est positif.
KP. Vous dites que le bilan est positif, mais Ibrahima Kassory Fofana, ancien ministre de l’économie et des finances et leader d’un parti politique le GPT, pense le contraire. Dans une interview accordée à un confrère, il a même qualifié le bilan du professeur Alpha Condé de « globalement négatif ». Qui de vous deux a raison ?
SK. Non, je ne reviendrai pas sur les réalisations du Pr Alpha Condé. Je viens de vous citer quelques réalisations qui prouvent à suffisance que le pays commence à se remettre sur les rails. Mais Kassory Fofana, lui, qu’est-ce qu’il a à nous dire ? Rien ! C’est eux qui sont à l’origine de la débâcle de ce pays. Ce monsieur doit se rappeler les dégâts colossaux qu’il a commis dans ce pays. Il se vantait du TOEF, mais c’était sur du faux. Pour tromper les bailleurs de fonds, Kassory Fofana allait en son temps chercher de l’argent auprès des commerçants de Madina et autres, qu’il venait placer dans des comptes pour réduire l’endettement du trésor vis-à-vis de la BCRG. Kassory maquillait les comptes. Je préfère ne pas répondre à des messieurs pareils. Mais s’il veut qu’on aille en profondeur des choses, on le fera. Je suis banquier, donc je sais de quoi je parle.
KP. Nous arrivons au terme de notre entretien. Avez-vous un message particulier que vous voulez adresser à nos lecteurs ?
SK. Mon message s’adresse essentiellement aux jeunes de mon pays. Je leur demande de se mettre au dessus des querelles partisanes, et de ne voir que la Guinée dans son ensemble. Il faut privilégier ce qui nous unit plutôt que ce qui nous désunit. Qu’ils arrêtent de marcher pour des gens qui ne se soucient jamais de leur sort. Ils ne l’ont pas fait hier, ils ne le feront pas demain. Lansana Kouyaté lors de l’une de leurs nombreuses et inutiles marches avait avoué que lui-même et ses amis Dalein et Sidya n’avaient eu la vie sauve que parce qu’ils se trouvaient dans sa voiture blindée à lui. Vous voyez ? La jeunesse doit comprendre qu’elle doit éviter de se tuer pour des gens qui se barricadent dans des blindés lors des manifestations, alors que les enfants des autres sont à pied sans aucune protection. C’est un aveu qu’il a fait. La jeunesse doit méditer sur cette déclaration. C’est pareille pour Dalein et Sidya qui ont honteusement et en cachette pris 2 milliards chacun, au lendemain des événements du 28 septembre. Le prix du sang de leurs militants. Ces messieurs ont empoché cette fortune sans jamais acheter un seul comprimé pour les nombreux blessés. Juste des politiciens alimentaires. La jeunesse guinéenne doit se débarrasser de la vielle génération et se préparer à trouver de nouveaux leaders plus soucieux de leurs problèmes.
Interview réalisée par Alpha Camara
Gatineau CANADA

samedi 22 décembre 2012

Bilan 2012 - Guinée: deux ans après son investiture, le bilan du président Condé fait débat

CONAKRY -- Ce vendredi marque l'an 2 de l'investiture du président Alpha Condé à la tête de l'Etat guinéen et les avis demeurent partagés sur le bilan du premier président démocratiquement élu de la Guinée.
Si le président et son gouvernement semblent satisfaits des efforts fournis durant les 24 mois passés aux affaires en termes de progrès accomplis dans les domaines de la santé, de l'éducation et d'accès aux services sociaux de base, notamment l'eau et le courant électrique, l'opposition, dans sa majeure partie, émet des réserves sur le bilan du gouvernement.
Au delà de toute passion partisane, des observateurs avertis saluent tout de même les performances enregistrées dans le domaine économique durant cette période.
Ainsi à la lecture d'un rapport publié récemment par le ministère de l'Economie et des Finances, il est indiqué clairement qu'une "politique des changes active mise en place par le gouvernement guinéen a permis d'enregistrer une baisse sensible de l'inflation en glissement annuel de 19% en décembre 2011 à 14,4% en septembre 2012, et de l'inflation en moyenne annuelle de 21,4% à 17,0% sur la période".
Une baisse résultant en partie "d'une stabilité relative des prix du carburant à la pompe, de la mise en place de mesures de soutien au pouvoir d'achat des citoyens et d'une stabilité relative du franc guinéen face aux principales devises de facturation que sont le dollar et l'Euro".
Le tout sur fond de "gestion rigoureuse" du budget de l'Etat sur base caisse.
Il faut noter aussi que la mise en œuvre des réformes du programme économique et financier, appuyé par le FMI au titre de la Facilité élargie de crédit (FEC) a été approuvée le 24 février 2012, suivie de l'atteinte du point d'achèvement de l'initiative renforcée en faveur des pays pauvres très endettés (PPTE) le 26 septembre 2012. Chose qui a permis un effacement de la dette guinéenne de plus de 2 milliards de dollars américains.
Sur le plan agricole, le président guinéen a déboursé des fonds estimés à près de 200 milliards de francs guinéens, soit 20 millions d'euros pour financer la campagne agricole en 2011, en dotant les paysans d'intrants agricoles et d'herbicides destinés à améliorer leurs productions.
Cette politique agricole a permis d'enregistrer une baisse des cours des denrées sur le marché intérieur qui dépendait annuellement de l'importation de 300 mille tonnes de riz.
Il y a eu certes des ratés durant cette campagne agricole, à en croire des sources officielles, mais l'expérience aurait permis de combler des attentes en terme de relance du secteur agricole guinéen.
En termes de création d'emploi, le ministre de l'Enseignement technique et de l'emploi, Damantang Camara a dans une sortie dans la presse locale ce vendredi fait cas de près de 50 mille emplois créés par le gouvernement depuis l'avènement du président Alpha Condé au pouvoir. Des emplois qui concernent le secteur minier surtout et certains domaines de l'administration.
Les réformes au sein des forces armées et de sécurité sont à inscrire aussi parmi les défis que ce gouvernement avait promis de relever. Et à ce niveau, le programme de réforme suit son cours, grâce à un appui budgétaire de la communauté internationale, notamment les Nations Unies à travers le Fonds de consolidation de la paix.
Ainsi 4 200 militaires ont été invités à faire prévaloir leur droit à la retraite à compter du 31 décembre 2011.
Cette réforme va se poursuivre a promis le président Alpha Condé, qui est conscient sans doute que sans une armée républicaine, le principe de l'Etat de droit ne peut être garantie.
S'il y a un secteur qui a fait parler de lui durant les deux années écoulées, c'est bien celui des mines, tant il suscite les convoitises. Le président guinéen a dès le lendemain de son investiture décidé de réorganiser ce secteur par l'adoption d'un nouveau code minier. Il a aussi dans la même lancée initié la révision des contrats miniers signés par ses prédécesseurs.
La Guinée vient ainsi d'annuler 818 permis miniers cédés sur les 1 500 inventoriés par un cabinet d'expertise indépendant. Des permis qui avaient été cédés à des particuliers au détriment des principes régissant le secteur en la matière.
Il faut cependant noter que le volet de réconciliation nationale a péché par la faiblesse des résultats, comme la reconnu un des coprésidents de la commission provisoire mise en place par le gouvernement guinéen. Monseigneur Vincent Koulibaly, Archevêque de l'église catholique de Conakry a ainsi indiqué lors d'un entretien accordé récemment à la radio nationale que la "réconciliation nationale est un processus de longue haleine". Et qu'il avait l'impression que l'organisation des élections législatives qui pointent à l'horizon retenait plus l'attention de ses compatriotes que toute autre question pour le moment.
Et que donc par conséquent, la mise en veilleuse du projet était nécessaire, afin de mieux rebondir une fois la phase du scrutin sera passée.
Le coprésident de la commission avait mis cette occasion à profit pour exhorter les autorités guinéennes à doter la structure de moyens matériels nécessaires à l'accomplissement de cette tâche délicate.
Quand on sait que le tissu social est complètement en lambeau depuis la dernière présidentielle qui avait déchainé les passions entre les militants des deux candidats du second tour, Alpha Condé et Cellou Dalein Diallo.
Deux ans après son investiture, la question du bilan du professeur Alpha Condé fait donc débat dans le pays.
Xinhuanet

Sept Etats de la sous-région adoptent à Conakry une stratégie de lutte contre la pêche illicite

CONAKRY -- A l'issu des travaux de la 19e session ordinaire de la conférence des ministres de la commission sous-régionale de la pêche (CSRP), une stratégie commune de lutte contre la pratique courante de la pêche illicite non déclarée a été adoptée vendredi à Conakry par sept Etats de la sous-région, a constaté un correspondant de Xinhua.
Cette stratégie permettra aux Etats membres de la CSRP d'unir leurs efforts pour développer un plan global de lutte contre la pratique de pêche illicite, qui est devenue "monnaie courante" dans les eaux des pays côtiers, riches en ressources halieutiques, notamment en poissons et autres produits de mer.
Crée il y a 27 ans, la commission est composée de six pays membres, dont la Gambie, la Guinée, la Guinée Bissau, la Mauritanie, le Sénégal et la Sierra Leone, qui partagent en commun une superficie estimée à 1,5 millions de km2, pour environ 30 millions d'habitants vivant essentiellement sur les côtes maritimes et pratiquant la pêche et autres activités connexes.
La session ordinaire a planché sur la gestion des ressources transfrontalières pour éviter le pillage des ressources halieutiques dans la sous-région, la mise en œuvre effective de la convention de 1993 portant sur l'exercice du droit de poursuite, pour mieux contrecarrer la pêche illicite non déclarée.
Pour concrétiser les volontés politiques des Etats membres dotés chacun d'une politique sectorielle de lutte contre la pêche illicite, la 19e session de la conférence des ministres a décidé d'appliquer le droit de poursuite maritime aux navires de pêche en infraction dans l'espace maritime de la CSRP, l'arraisonnement et le retour du navire délinquant dans l'Etat membre où l'infraction a été commise conformément au droit international et la mise en commun des efforts des Etats membres pour renforcer la lutte contre la pêche illicite.
Dans son plan d'action à long terme, la commission se donne pour mission de renforcer la coopération halieutique entre les Etats membres par une harmonisation à long terme des politiques et législation de pêches pour une exploitation durable des ressources halieutiques et des écosystèmes marins au bénéfice des populations de la Sous-région.
Les projets misent en ouvre par la CSRP sont essentiellement axés sur un objectif global qui contribue à la gestion durable des ressources halieutiques et au maintien du fonctionnement des écosystèmes marins, principalement la conservation et la gestion des populations de requins.
Avec une distance de 350 km de littoral, la Guinée dispose d'un potentiel considérable en produits de mers. En eaux continentales les données disponibles certifient que le potentiel annuel exploitable est de l'ordre de 12 000 tonnes.
La pratique courante de la pêche illicite et la piraterie en mer causent une perte annuelle de plus de 100 millions de dollars américains à la Guinée.
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Communiqué du Gouvernement de la République de Guinée

La signature du 10e FED marque la reprise totale de la coopération entre l’Union européenne et la Guinée
Conakry, 21 décembre 2012 La Guinée continue d’avancer. En obtenant la signature du 10ème Fonds Européen pour le Développement (FED), le pays obtient une aide financière majeure pour poursuivre son développement économique, social et institutionnel.
La Guinée salue la décision européenne, qui contribue à renforcer le processus de normalisation depuis la transition démocratique de 2010. La signature du 10ème FED marque aussi la reprise totale de la coopération de l’UE. Suspendue après le coup d’Etat de 2008, la coopération n'avait, depuis, repris que partiellement.
La décision européenne s’inscrit dans le cadre des récentes avancées du processus électoral guinéen, notamment la détermination par la Commission Électorale Nationale Indépendante (CENI) d'un chronogramme pour l’organisation des prochaines élections législatives.
« C’est une décision en tous points importante pour la Guinée. Nous allons maintenant concentrer tous nos efforts pour engager avant la fin 2013 l’ensemble des projets bénéficiant des 174 millions d’euros des fonds alloués par l’UE. C’est un grand défi, mais la Guinée est déterminée à le relever», a déclaré le ministre des Finances Kerfalla Yansané, après la signature officielle de l’accord à Bruxelles le vendredi 21 décembre.
Le gouvernement prévoit d’engager rapidement les projets à soumettre à l’UE. D’un montant total de 236 millions d’euros, le 10ème FED comprend deux enveloppes, l'enveloppe A et l’'enveloppe B pour des montants respectifs de 174 millions d’euros et 62 millions d'euros.
L'enveloppe B est consacrée au financement des actions sociales d'urgence et des actions de sortie de crise, notamment l'apurement des arrières vis-à-vis de la Banque Européenne d'Investissement (BEI), le renforcement des capacités des administrations publiques, l'organisation des élections, et la réforme du secteur de défense et de sécurité. Les actions de l'enveloppe B sont toutes déjà identifiées et/ou engagées.
En revanche, le déblocage effectif de l'enveloppe A interviendra après la tenue des élections législatives. Cette enveloppe est destinée à financer en priorité les investissements essentiels dans les services de base, que sont la santé, l’eau et l’assainissement. Il s’agit de répondre aux besoins vitaux des populations et d’améliorer pas à pas leurs conditions de vie.
L'enveloppe A a un second pilier qui est consacré aux infrastructures de transports routiers pour désenclaver les différentes zones de production du pays. Il s’agit essentiellement de travaux de remise à niveaux des axes routiers régionaux qui ont souffert de décennies d’absence d’investissement ou d’entretien.
Enfin, le troisième pilier de l'enveloppe A est dédié au renforcement de la gouvernance par un soutien aux réformes en cours pour la gestion des finances publiques, la décentralisation, le renforcement de la Justice et la réforme de la sécurité.
Le gouvernement prévoit d'identifier et d’engager rapidement les projets à soumettre à l’UE dans le cadre de l'enveloppe A, au plus tard avant la fin de l'année 2013.
Le Bureau de Presse de la Présidence