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samedi 3 mars 2012

La société civile guinéenne veut apporter sa part de remède contre la crispation du climat politique (ANALYSE)

Cathédrale Sainte Marie de Conakry
CONAKRY :Les acteurs de la société civile guinéenne multiplient les déclarations dans la presse depuis 72 heures, annonçant ainsi leur entrée en scène dans le débat politique, marqué par une crispation du climat, ce malgré la tenue du dialogue inclusif qui a pris fin il y a une dizaine de jours. C'est le secrétaire général du Conseil national des organisations de la société civile de Guinée (CNOSCG) Aziz Diop qui donne le ton, en affirmant mercredi sur les antennes d'une radio étrangère que la société civile entendait s'impliquer dans le dénouement de la crise qui affecte l'échiquier politique guinéen. Aziz Diop a eu les mêmes propos dans la presse locale, le même jour. Pour Aziz Diop, il est temps que le pouvoir et l'opposition accordent leur violon pour l'organisation rapide des élections législatives. Après cette sortie médiatique du secrétaire général du CNOSCG, c'est le président par intérim de la société civile guinéenne Ibrahima Cissoko qui va lui emboîter le pas. Celui-ci va livrer ses impressions sur l'atmosphère qui prévaut en ce moment sur le plan politique. Et c'est sur les antennes de la radio nationale qu'il va inviter la classe politique à faire prévaloir le consensus, afin d'aboutir à un chronogramme électoral consensuel. Ibrahima Cissoko a mis cette occasion à profit pour dévoiler l'intention de sa structure à entreprendre des démarches imminentes auprès du pouvoir et des partis politiques. Des démarches destinées à jouer en quelque sorte les bons offices entre les acteurs de la classe politique. La société civile se sent en quelque sorte investie d'un rôle de "facilitateur" dans cette crise qui affecte le processus de transition. Une transition qui il faut le souligner devrait prendre par le déroulement des législatives. Les membres du Conseil national des organisations de la société civile de Guinée (CNOSCG) déplorent leur "marginalisation" lors du dialogue inclusif, n'ayant pas été appelés selon eux à y jouer un rôle. Aziz Diop et ses pairs rappellent pourtant que la société civile guinéenne a été à un moment donné à l'avant-garde des mouvements qui ont milité pour le changement en Guinée. Ce fut le cas lors des événements de janvier et février 2007 qui avaient ébranlé le pouvoir de feu Lansana Conté. Ces manifestations avaient été appelées par l'intercentrale syndicale dont les piliers étaient feu Dr Ibrahima Fofana, ancien secrétaire général de l'Union syndical des travailleurs de Guinée (USTG) et Rabiatou Sérah Diallo, actuelle présidente du Conseil national de transition (CNT), à l'époque secrétaire générale de la Confédération nationale des travailleurs de Guinée (CNTG). Face à l'ampleur prise par ces convulsions, le président Conté avait dû lâcher du lest. En acceptant la mise en place d'un gouvernement d'union nationale, avec à sa tête un Premier ministre de consensus. C'était là l'un des préalables posés par les initiateurs de ce mouvement qui paralysa le pays tout entier durant des jours. Et c'est ainsi que Lansana Kouyaté fut nommé chef du gouvernement. Un geste qui avait permis de sauver le pays de la guerre civile. Mais au fil du temps, les acteurs de la société civile guinéenne ont perdu de leur crédibilité aux yeux de l'opinion. Le fait que certains de leurs membres ont pris part aux différents gouvernements qui se sont succédé à la tête du pays depuis 2007 a contribué à écorner l'image de cette société civile. Qui est taxée aujourd'hui par bien des gens de "tremplin voire d'échelle" pour accéder à des postes de responsabilités au sein de l'administration publique. Malgré ces préjugés, le Conseil national des organisations de la société civile de Guinée (CNOSCG) n'entend pas baisser les bras. Et c'est ainsi qu'il vient de s'inviter de nouveau dans le débat politique. Pour revenir au dialogue inclusif, il conviendrait de rappeler que les travaux avaient eu lieu à Conakry du 27 décembre 2011 au 22 février 2012. Et certains observateurs et non des moindres ont cru comprendre que la montagne aura accouché d'une souris, pour ce qui concerne les résultats tirés de cette concertation, car les acteurs politiques ne se sont pas entendus sur les points essentiels pouvant aboutir à l'organisation des élections législatives. Pourtant ce dialogue inclusif avait pour but essentiel "de créer les conditions favorables à l'organisation d'élections législatives crédibles, libres, transparentes et acceptées par tous les guinéens." Au nombre des désaccords enregistrés à l'issue de ces travaux, il faut citer "la révision des listes électorales couplée à la production des cartes d'identité biométriques, l'Audit du fichier électoral, la cogestion du fichier électoral et enfin la restructuration de la CENI." © Copyright Xinhuanet

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