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GUINEE

LA REPUBLIQUE DE GUINEE

Fiche signalétique

• Nom officiel: République de Guinée
Capitale :Conakry.
Superficie : 245 860 Km2.
Population : 10.211.437 habitants
Fête Nationale : 2 Octobre
Langues : Français (officielle),Soso, Malinké, Maninkakan, Pulaar, Kissi, Tomagui, Kpelewo, Mano, Kono.
Le devise : Travail-Justice-Solidarité
L´emblème : Rouge-Jaune-Vert
Monnaie : Franc guinéen.
Nature de l’Etat : République unitaire.
Nature du régime : Présidentiel.
HISTOIRE
L'histoire ancienne de la Guinée est peu connue. Mais on sait que les peuples de la région se sont rencontrés très tôt, au cours du Ier millénaire après J.-C., dans la boucle du Niger, par le biais du commerce et des grandes vagues migratoires de la sous-région. Le pays participait donc directement au commerce transsaharien. La Guinée intérieure fut intégrée à l'empire du Ghana vers le Xe siècle. Au XIIIe siècle, Soundiata Keita fonda l'empire du Mali, dont la capitale, Niani, se trouvait sur le territoire de la Guinée actuelle.
À partir du XIIIe siècle, des groupes peuls ont migré de la zone sahélienne vers le Fouta-Djalon, région propice à l'élevage. Ils s'imposèrent aux populations locales et s'opposèrent aux États voisins, en pleine expansion. Au XVIIe siècle, d'autres groupes peuls, convertis à l'islam, les rejoignirent. Ensemble, au XVIIIe siècle, ils lancèrent un jihad contre les «infidèles». Le Fouta-Djalon s'organisa en un État théocratique sous l'impulsion de Karamoko Alfa (1725-1750) puis de Ibrahima Sambego Sory (1751-1784). La capitale se trouvait à Timbo. L'opposition entre deux familles, les Alfaya et les Soriya, aboutit en 1837 à un fragile accord sur une alternance au pouvoir qui amenuisa la résistance du pays à la conquête coloniale.
Dans les années 1870, un commerçant dioula, Samory Touré, constitua un empire en haute Guinée, avec Bissandougou pour capitale. Converti à l'islam en 1880, il donna à ses conquêtes militaires le caractère d'un nouveau jihad. Il était aidé par une puissante armée qu'il équipa de fusils fabriqués par les forgerons locaux.
Evoquant l’Almany Samory Toure (1830 - 1900), le colonel Borgnis Desbordes s’exprimait ainsi : “C’était un adversaire redoutable. Les guerres qu’il a eu à soutenir contre nous ont até pour lui une excelente école. Il a acquis à notre contact une véritable instruction militaire et cette instruction, unie à ses aptitudes naturelles, a fait de lui un chef excellent”.
1- L'arrivée des Européens
Les Portugais furent les premiers, au XVe siècle, à longer les côtes de la Guinée et à entrer en contact avec les populations qui s'y trouvaient. Ils installèrent des comptoirs et pratiquèrent le commerce de l'or, de l'ivoire et la traite des esclaves. Ils furent bientôt supplantés par les Britanniques et les Français.
Au XIXe siècle, les Européens lancèrent des missions d'exploration vers l'arrière-pays: le Français Mollien atteignit le Fouta-Djalon et la ville de Timbo en 1818; l'Anglais Gordon Laing (1826) et le Français René Caillié (1828) atteignirent Tombouctou. En 1840, l'amiral français Bouet-Willaumez (1808-1871), futur gouverneur du Sénégal, signe les premiers traités avec des chefs locaux. En 1880, le Français Olivier de Sanderval jeta les bases de la colonisation.
Le gouverneur français du Sénégal, Louis Faidherbe, comprit vite que la région des Rivières du Sud, sur la côte de Guinée, constituerait une base idéale pour progresser vers l'intérieur. En 1881, le Français Bayol signa un traité d'amitié, de commerce et de protectorat avec le Fouta-Djalon. L'almamy (souverain) Ibrahima Sory rendit alors visite à Gambetta à Paris. En 1882, Bayol devint le premier lieutenant-gouverneur des Rivières du Sud. En 1884-1885, la conférence de Berlin reconnut les droits de la France sur la région. En 1890, la Guinée devint une colonie autonome, avec Conakry pour chef-lieu. En 1893 et 1894, la Côte-d'Ivoire et le Dahomey en furent détachés. En 1899, le Soudan français perdit la région malinké du haut Niger, annexée à la Guinée.
Les Français s'implantèrent assez facilement sur la côte. L'exploitation des différends politiques dans le Fouta-Djalon rendit l'expansion coloniale relativement aisée. En revanche, en haute Guinée, la France se heurta à de vives résistances : les troupes françaises durent livrer de durs combats contre Mahmadou Lamine, puis contre l'almamy Samory Touré. Une troupe commandée par Louis Archinard prit Kankan puis Bissandougou. L'empire de Samory Touré fut totalement envahi en 1892, mais le conquérant se tailla un nouvel État dans le nord de la Côte-d'Ivoire. La région ne fut totalement «pacifiée» qu'en 1912, après la défaite d'Alpha Yaya Diallo.
2- La colonisation
La France pratiqua la traite des produits licites, en grande partie confiée à de grandes compagnies commerciales. En 1914, la ligne de chemin de fer Conakry-Kankan fut achevée. Pendant les deux guerres mondiales, la métropole fit largement appel aux soldats guinéens. Le nationalisme guinéen prit de l'ampleur après la Seconde Guerre mondiale. Élu en 1945, Yacine Diallo fut le premier député de Guinée à l'Assemblée française. Le Parti démocratique de Guinée (PDG, section guinéenne du RDA), créé par Fodé Mamadou Touré et Madeira Keita, mena la lutte pour l'indépendance. Le syndicaliste Sékou Touré prit la direction du PDG en 1952. L'administration coloniale s'efforça par tous les moyens de briser la contestation. À la suite de la loi-cadre de 1956 et de la victoire éclatante du PDG aux élections territoriales de 1957, Sékou Touré fut élu président du Conseil. Le PDG devint le parti unique de la Guinée. Les spéculations sur les origines locale du mot « Guinée » sont nombreuses. Il est toutefois établi aujourd’hui qu’il dérive du mot berbère « AGUINAOUI » qui désignait les Noirs situés plus au sud. Ce mot a été mentionné pour la première fois vers 1320, sur la carte d’un navigateur italien, Giovanni de CARRIGNON. En 1453, il apparaît dans « Chronica de Freites de Guinée » du navigateur portugais Eanés de Zurara. Depuis cette date le nom apparaît sur toutes les cartes marines pour désigner les côtes de l’Afrique, depuis la Casamance jusqu’au Gabon et par extension tous les produits qui en proviennent. Ce n’est qu’en 1889-1893, après la conquête du territoire par la France, que les frontières du pays furent délimitées et la colonie, appelée « Les Rivières du Sud », sera rattachée à l’ex-Afrique Occidentale Française (ex-AOF). Les limites territoriales de la Guinée française seront définitivement fixées le 1er Juillet 1912, par un traité franco-anglais qui a précisé ses frontières par rapport à la colonie anglaise de Sierra Leone.
Bien que les portugais furent les premiers européens, à aborder les côtes guinéennes ; c’est au début du XIXème siècle que la France manifestera clairement ses intentions sur le pays. Ainsi, à la suite de compromis entre les puissances rivales d’une part et de nombreux accords, traités et conventions conclu avec les chefs traditionnels, la France va occuper effectivement les « Rivières du Sud » à partir de 1875. La pénétration coloniale s’est heurtée, partout en Guinée, à la résistance des populations. La plus farouche opposition a été menée sous la conduite de l’Almamy Samory Touré dont les troupes ont lutté pendant dix huit ans, contre les envahisseurs français. La colonisation a pris fin avec le référendum ‹u 28 Septembre 1958. La Guinée a accédé ainsi à la souveraineté internationale, en proclamant son indépendance le 2 Octobre 1958.
3- La Guinée contemporaine
Après la Seconde Guerre mondiale, plusieurs partis politiques se constituèrent dans la colonie de la Guinée française. Le parti démocratique de Guinée (PDG), dirigé par Sékou Touré, chef syndicaliste, devenu la première force politique du pays, lance une campagne d’opposition au projet d’intégration dans la Communauté française proposée par le Président De Gaulle.
Lors du référendum sur la Communauté française, la Guinée suivit la consigne prônée par Sékou Touré et vota «non» à 94,4 % des voix. Le 2 Octobre 1958, la Guinée proclama son indépendance.
La Guinée fut ainsi la seule colonie française à voter “non” à ce projet lors du referendum du 28 septembre 1958 et à demander son indépendance immédiate.
C’est ainsi, qu’à la différence des autres pays africains colonisés par la France, le nouvel Etat souverain.
Mécontente de la décision guinéenne après son vote négatif lors du référendum du 28 septembre 1958 sur la Communauté, la France suspendit immédiatement et totalement son aide, en s´engageant dans une vaste opération de châtiment contre la Guinée. Le 12 décembre 1958, la Guinée sera admise comme 99ème Etat membre de l’ONU malgré les tentatives d´empêchement de la France.
De 1958 jusqu'à la mort du chef charismatique, Sékou Touré, en 1984, la Guinée a vécu sous un régime présidentiel dominé par un système de parti unique d’inspiration socialiste, qui dirigeait l’état et régulait l’ensemble de la vie économique, sociale et culturelle. Sékou Touré, devenu président, fit sortir la Guinée de la «zone franc» en 1960 et remplacer l'usage du français par les langues locales en 1968. Sur le plan économique, il choisit la voie de la «révolution socialiste», et le pays se tourna vers le bloc communiste (URSS et Chine) pour obtenir des aides et des financements que la France lui refusait.Le contentieux entre le gouvernement guinéen et la France aboutit à une crise économique et politique qui pousse nombre de guinéens à partir à la recherche de meilleurs conditions de vie sous d´autres cieux. Beaucoup de ces guinéens de l´étranger, par leur coquetterie avec l´ancienne métropole, sont finalement vus par le régime d´alors, comme les ennemis de la Guinée. L'opposition, présente essentiellement à Paris, à Dakar et à Abidjan, s'organisa en 1965 pour tenter de renverser le président. Celui-ci ne cessa de dénoncer des complots, fomentés avec des appuis étrangers. En 1970, soutenue par les Portugais, une expédition militaire tenta une invasion depuis la Guinée Bissau, elle fut repoussée par l'armée guinéenne.
La Guinée a été enfermée dans un système Marxiste, stérilisant les dynamismes nationaux. Le parti-État finit par étouffer le pays. Les productions auparavant exportées, banane, café, ananas, arachide, s'effondrèrent et les paysans se replièrent sur leurs terroirs pour assurer leur sécurité alimentaire.
En mars 1984, Sékou Touré mourut brutalement. Il laissait un pays ruiné, des prisons pleines . Un coup d'État militaire mené quelques jours plus tard porta le colonel Lansana Conté au pouvoir. Depuis 1985, la Guinée est engagée dans une série de réformes sans succès. La réforme monétaire a abouti à la création du franc guinéen et les effectifs de la fonction publique, 84 000 personnes en 1984, ont été réduits de 50 %. Près de 300 entreprises d'État ont été fermées mais leur privatisation est laborieuse. La diaspora (2 millions de Guinéens vivraient à l'étranger), déçue, n'y contribue pas alors que la corruption et les détournements sont monnaies courantes. Les relations avec le FMI et la Banque mondiale se sont dégradées à partir de 1989. Les rapports avec les bailleurs de fonds sont d'autant plus difficiles que les tensions politiques sont fortes.
Le processus de démocratisation a été engagé en 1990 (Constitution restaurant le mutlipartisme, mise en place d'un Conseil transitoire de redressement national remplaçant le Comité militaire de redressement national). L'élection présidentielle au suffrage universel du 19 décembre 1993 a été remportée par le général Lansana Conté (50,9 % des suffrages), mais ces résultats ont été violemment contestés par les partis d'opposition, divisés. La lente transformation politique a été parachevée en 1995 avec les élections législatives et municipales, mais la situation politique demeure plus qu'incertaine. Les risques d’affrontements ethniques existent et la mutinerie ou tentative de coup d'État militaire du 02 et 03 février 1996, montre que la situation est loin d'être apaisée.
SYNTHESE DES FAITS MARQUANTS :
Xème et XIème siècle Appartenance à l’Empire du Ghana.
XIVème siècle Appartenance à l’Empire du Mali.
vers 1320 Le nom “Guinée” apparaît pour la première fois dans les écrits de Giovanni Carignan.
XVème siècle Arrivée des premiers colons (portugais).
20 janvier 1880 L’île de Tombo est placée sous protectorat français par le roi de Dubréka.
1882 Constitution des “Rivières du Sud” en colonie dépendant de Dakar.
24 décembre 1884 La conférence de Berlin reconnait les droits de la France sur la région.
01 août 1889 Création de la colonie des “Rivières du Sud”.
17 décembre 1890 La colonie passe en autonomie complète, avec Conakry pour chef-lieu.
17 décembre 1891 Création de la Guinée française et dépendances (Grand-Bassam et Porto-Novo).
10 mars 1893 Détachement des dépendances, naissance de la Guinée française.
28 septembre 1958 Vote “non” à 94,4 % au referendum d’intégration à la Communauté française.
02 octobre 1958 Indépendance de la République de Guinée.
12 décembre 1958 Admission à l’ONU.
22 Novembre 1970 Agression portugaise contre la Guinée.
27 Décembre 1974 Réélection de Sékou Touré à la présidence de la République
27 Août 1977 Révolte des femmes contre le régime de Sékou Touré
14 Mai 1982 Réélection de Sékou Touré à la présidence de la République
26 Mars 1984 Mort de Sékou Touré. Lansana BEAVOGUI, Premier ministre, est désigné comme chef du gouvernement.
3 Avril 1984 Coup d'état militaire. Avènement de la deuxième république. Lansana Conté est nommé président.
23 Mai 1984 La République Populaire Révolutionnaire de Guinée devient la République de Guinée.
25 Mars 1985 Libéralisation de l'économie.
4 juillet 18855 Mysterieux coup d´etat de Diarra Traore
5 Janvier 1986 Changement de monnaie du Syli au franc guinéen.
23 décembre 1990 Adoption par référendum du projet de Constitution instaurant le multipartisme appelé “loi fondamentale”.
19 Décembre 1993 première élection présidentielle pluraliste
11 - 16 Juin 1995 Premières élections législatives pluralistes
14 Décembre 1998 Réélection du Général Lansana CONTE à la présidence de la République.12 Avril 2000 Le procès de Alpha CONDE débute à Conakry
22 Décembre 2008 Décès du Général Lansana CONTE après plusieurs mois d´agonie.
07 Novembre 2010, les Guinéens avaient voté pour la première fois librement,pour élire son président après 52 ans de régimes autoritaires.Le Professeur Alpha Condé a eté elu avec 52,52% des voix.
GEOGRAPHIE
Situation géographique de la Guinée
La République de Guinée est située dans la partie occidentale du continent africain. Couvrant une superficie de 245.860 km2, elle est limitée à l’ouest par la Guinée Bissau et l’océan atlantique, au nord par le Sénégal et le Mali, à l’est par la Côte d’Ivoire et au sud par la Sierra Leone et le Liberia. Les coordonnées géographiques comprises entre 7° 05 et 12° 51 de latitude Nord et 7° 30 et 15° 10 de longitude Ouest la situent environ à mi-chemin de l'équateur et du tropique du Cancer.
• Frontières terrestres:3399 km, répartie comme suit:
-Guinée Bissao : 386 km
- Senegal : 330 km
-Mali : 858 km
-Côte d'Ivoire : 610 km
-Libéria : 563 km
-Sierra Leonne : 652 km
• Longueur des côtes :320 km
• Relief :3399 km, Une plaine côtière assez plate, des plateaux et des reliefs accentués dans l'intérieur des terres avec pour point culminant : le Mont Nimba (1752 m) en Guinée forestière.
•Ressourcesnaturelles:
La Bauxite avec plus de 2/3 des réserves mondiales, le minerai de fer, le diamant, l’or, l’uranium, l’énergie hydraulique abondante (le château d’eau d’Afrique de l’Ouest), la pèche, le pétrole etc.
•Situation climatique et Environnement :
Le climat guinéen est tropical à deux saisons
- Une saison des pluies (juin à novembre) avec un vent du sud-ouest (alizé).
- Une saison sèche (décembre à mai) avec un vent de nord-est, l'harmattan
Quatre régions naturelles :
- La Basse – Guinée : à l'ouest, climat très humide.
- La Moyenne – Guinée : au centre, climat tempéré.
- La Haute – Guinée : au nord-est, climat soudanien.
- La Guinée – Fôrestière : au sud-est, subéquatorial.
Les problèmes environnementaux actuels: déforestation, manque d'eau potable, désertification, erosión des sols.
Les contraintes naturelles: chaleur, sècheresse, l'harmattan réduit toute visibilité pendant la saison sèche.
La participation aux instances internationales sur la biodiversité, les changements climatiques, la protection contre les matières dangereuses, l'organisation maritime internationale, la protection de la couche d'ozone.
Géographie physique
La Guinée est subdivisée en quatre régions naturelles (la Basse Guinée, la Moyenne Guinée, la Haute Guinée et la Guinée Forestière), assez bien distinctes et intérieurement homogènes en raison des contrastes climatiques, des barrières montagneuses et l’orientation des reliefs qui se combinent pour donner à chaque région des particularités du point de vue climat, sols, végétation et mode de vie des populations. Relief
Quatre ensembles naturels composent le territoire national qui s'étend sur 245 860 km2. La plaine côtière et son arrière-pays constituent la basse Guinée, ou Guinée maritime. Le littoral, découpé, précédé d'îles (îles de Loos, de Katral), porte des avancées rocheuses (presqu'île du Kaloum, cap Koundindé ou Verga) qui traversent les vasières et les marais maritimes longeant les grandes rias, estuaires des fleuves venus des hautes terres intérieures, dont le Konkouré. Les plaines côtières sont dominées à l'est par de vigoureux escarpements (tels les monts Benna, 1 124 m) annonçant le massif du Fouta-Djalon. La Guinée maritime a un climat tropical très humide: Coyah reçoit 5 000 mm annuels, Kindia plus de 2 000.
Située dans la partie ouest du pays, la Basse Guinée ou Guinée maritime ( 36 200 km2) est large de 150 km et s’étale le long de l’océan atlantique sur environ 300 km de côtes. La pluviométrie moyenne est partout supérieure à 1800 mm atteignant 3000 mm à Conakry. Les températures sont constamment élevées tout au long de l’année. La région est arrosée par de nombreux cours d’eau qui drainent sur la côte de larges plaines rizicultivables, tandis qu’ils offrent d’importantes potentialités énergétiques plus en amont. La proximité de l’océan atlantique favorise la pêche artisanale et l’aménagement de grands ports commerciaux et miniers, en plus de nombreux débarcadères tout au long de la côte.
La Guinée maritime se distingue par une seule saison des pluies qui dure six mois avec de fortes précipitations. En moyenne Guinée, l'unique saison des pluies est plus courte (cinq mois), avec des pluies moindres. En haute Guinée, la saison des pluies se limite à trois mois; l'harmattan souffle, en fin de saison, desséchant l'atmosphère. En Guinée forestière, la température et l'humidité sont constantes toute l'année et la petite saison sèche tend à disparaître. En Guinée maritime, le climat et la nature des sols sont propices aux cultures tropicales. En moyenne Guinée, les sols, indurés, sont impropres à la culture, sauf dans les vallées. En Guinée forestière, la végétation est abondante et la forêt très dense.
La Moyenne Guinée ou Foutah Djallon ( 63.460 km2), est une région de montagnes et de plateaux. Les nombreux cours d’eau qui y prennent leur source font de cette région le château d’eau de l’Afrique de l’ouest. Ces cours d’eau sont enfermées dans des vallées bordées d’étroites plaines. Le climat tropical y est modifié en microclimat de montagne. Les précipitations y sont très peu abondantes. C’est une zone de pâturage, d’agrumes et de jardins potagers.
La moyenne Guinée (80 000 km2), qui comprend le Fouta-Djalon, est formée de horsts usés par l'érosion, résultant de mouvements tectoniques tertiaires qui ont cassé le socle surmonté de puissantes assises gréseuses. Celles-ci arment des plateaux étagés et cuirassés (bowé en langue peule), séparés par de profondes vallées. Le massif culmine à 1 538 m au mont Loura. Ces hautes terres de moyenne Guinée reçoivent 1 600 à 2 000 mm annuels, et le massif, où naissent de nombreux cours d'eau, dont la Gambie, le Sénégal-Bafing et des affluents du Niger, comme le Tinkisso, a souvent été qualifié de château d'eau de l'Afrique occidentale
La Haute Guinée : 96 700 km2 (39% du territoire guinéen) fait partie d’une unité géographique morphologiquement et climatiquement très étendue. C’est une région de savane et de plateaux. Le Niger et ses affluents y ont entaillé des plaines humides en terrasses très favorables à la riziculture inondée. Par son climat, la Haute Guinée est la région la plus aride de la Guinée. Les précipitations varient entre 1200 et 1800 mm par an. Les températures moyennes y sont relativement élevées pendant presque toute l’année. Les maxima dépassent parfois les 40ºC en mars-avril. La végétation est constitué essentiellement de minces galeries forestières. L’agriculture de la Haute Guinée souffre des épisodes de sécheresse fréquente et de l’infestation de la vallée de certains cours d’eau par les sinuites, vecteur de l’onchocercose, malgré ses vastes plaines fluviales. Elle par contre une zone privilégiée de pêche fluviale et d’élevage. L’exploitation artisanale de l’or et du diamant est une activité traditionnelle des populations de cette région.
La haute Guinée, ou Guinée forestière, au sud-est, est une région de montagnes qui englobe divers massifs de la Dorsale guinéenne, dont le Simandou et le Doro, où le Niger prend sa source, et les monts Nimba, point culminant du pays (1 752 m). Entièrement située au sud du 10e parallèle, la Guinée forestière est très arrosée (1 600 à 2 800 mm annuels), ce qui favorise la forêt ombrophile.
La Guinée Forestière : Elle couvre 49 500 km2, doit son nom à la forêt humide qui couvre la majeure partie de son territoire. Son climat est de type subéquatorial avec des précipitations abondantes et quasi régulières tout au long de l’année. La pluviométrie moyenne annuelle varie entre 1800 et 2300 mm. La température est douce tout le long de l’année et oscille autour de 25ºC. La forêt dense et humide favorise la formation et la conservation des sols relativement épais, mais très sensibles à l’érosion à cause du relief. Cette région est le domaine des cultures vivrières et des cultures industrielles (café, thé, cacao, palmier à huile, hévéa, etc.). Enfin et évidemment, la Guinée Forestière est une zone privilégiée de l’exploitation du bois.
Hydrographie
La Guinée est le château d'eau de l'Afrique de l'Ouest. De nombreux cours d'eau prennent leur source dans le Fouta-Djalon (Niger, Gambie, Sénégal sous le nom de Bafing) et dans la Guinée forestière. Le Niger et ses affluents creusent en haute Guinée des plaines alluviales, souvent inondées, et bordées de terrasses aménagées en rizières. bassin du haut Niger forme la haute Guinée, vaste cuvette de convergence hydrographique où les altitudes des plaines et des bas plateaux savanicoles, parsemés de légères ondulations, dépassent rarement 500 m et où la pluviosité, 1 100 à 1 500 mm annuels, est inférieure à celle du Fouta-Djalon.
Population
La Guinée est un pays dont la population (estimée à 10.211.437 d'habitants [2008]) croît très rapidement. L'indice synthétique de fécondité 5,71 [2008], en partie du fait de la forte mortalité infantile (136 ‰, l'espérance de vie à la naissance n'est que de 53,6 ans) [estimation 2008] et, au rythme de croissance actuel (2,61 % en 2008), la population urbaine 33,0% ( 2005), la Guinée comptera 15 millions en 2025.
Une vingtaine d'ethnies forment le peuple guinéen. En basse Guinée, aux côtés des Soussous (16 % des Guinéens), vivent les peuples des rivières du sud, Bagas, Nalous et Landoumas par exemple. Les hautes terres du Fouta-Djalon (le «pays des Foulbés et des Diallonkés») sont occupées par des groupes peuls (35 % de la population nationale) et diallonkés, mais aussi par une multitude d'ethnies moins nombreuses, comme les Coniaguis, les Bassaris, les Tyapis. La haute Guinée est un vaste domaine malinké (35 % de la population nationale), alors qu'en Guinée forestière, autour du pôle kissi (14 % des Guinéens), de nombreux peuples forestiers (Tomas, Guerzés, Manos, Lélés) parsèment les terroirs d'altitude.
Cette mosaïque humaine est très inégalement répartie sur le territoire national. La densité moyenne est de 30,5 h./km2 [estimation 1997], mais on trouve plus de 50 h./km2 sur les hautes terres du Fouta-Djalon et à l'extrême sud-est du pays, alors que la haute Guinée septentrionale et les confins du Mali et du Sénégal portent moins de 20 h./km2. Encore profondément rurale (68 % de la population), la Guinée s'urbanise rapidement, et sa capitale, Conakry, regroupe près deux millions d'habitants (2008). En dehors de la capitale Conakry , les villes sont relativement petites: Kankan (plus de 89 000 habitants), Kindia (plus de 85 000 habitants), Labé (plus de 70 000 habitants).
La langue officielle de la Guinée est le français. Les langues parlées appartiennent à deux groupes de la sous-famille nigéro-congolaise: ouest-atlantique (peul, kissi, etc.) et mandé (malinké, susu, kpélé, etc.). Les musulmans (85 %) sont les plus nombreux. On compte 5 % d'adeptes des religions traditionnelles et 1,5 % de chrétiens. Les autres religions totalisent 8,5 % de la population.
Tableau 3 : Religion
Musulmans 85 % , Chrétiens 8 % , Autres 7 %
ECONOMIE :
Monnaie Nationale : le Franc Guinéen, ( NGF )
• Produit national brut (PNB) : 6,5 milliards $ US (1995)
• Produit intérieur brut (PIB) : 3,9 milliards $ US (1996)
• Taux d'inflation : 14.8% (2003)
• Revenu par habitant : 523 $ US (1996)
• Population en dessous du seuil de pauvreté : 40% (2003)
• Dette Extérieure : $3.25 milliards (estimation de 2003)
• Aide Extérieure :$359.2 millions (1998)
Le pays a connu une croissance de 2,6 % en 2006, mais une moyenne de 4,3 % entre 1992 et 2002.
Indicateurs Récents
Indice des Prix Juin 2008 (base 100 = 2002)
IHPC Juin 2008 341,5
Commerce Extérieur (Milliards GNF) - Année 2007
Importations 2 804,14
Exportations 1 518,30
Monnaie et Crédit (Milliards GNF)- Juin 2008
Avoirs Extérieurs Nets 861,04
Avoirs Intérieurs Nets 3324,11
Autres indicateurs 2008
Taux de croissance démographique 3,1%
Effectif civil moyen de la Fonction Publique 69 566
Taux d'inflation 24,6%
PNB/hbts (en USD) 385,4
PIB/hbts (en USD) 417,0
AGRICULTURE
 La Guinée rurale est aussi diverse que ses milieux naturels. La frange littorale est le domaine de peuples riziculteurs qui ont colonisé les mangroves et les ont transformées en rizières inondées. Les terres d'altitude du Sud-Est sont peuplées par des riziculteurs de montagne qui pratiquent la culture pluviale. En haute Guinée, les terroirs malinkés, plus diversifiés, associent riz de bas fonds et riz sous pluie, et la céréaliculture combine mil, sorgho et fonio, auxquels s'ajoute le manioc. Le fonio est la culture principale dans le Fouta-Djalon, où les hauts plateaux colonisés par les Peuls au XVIIIe siècle demeurent une terre d'élevage, concentrant la moitié du troupeau bovin national. L'une des priorités des dirigeants militaires qui ont pris le pouvoir en avril 1984 fut de relancer la production agricole, qui faisait vivre directement 80 % de la population mais ne contribuait que pour 30 % au PIB. La libération des prix et la dissolution des sociétés d'État ont eu des effets positifs pour les producteurs. La reprise semble manifeste pour la production céréalière (riz notamment) comme pour les cultures d'exportation: 30 000 t de café en 1994 contre 6 000 en 1974, 15 000 t de coton en 1994 contre moins de 2 000 en 1987, 108 000 t d'arachides contre 27 000 en 1974. Toutefois, la balance agricole est déficitaire (3 % du PNB), car l'approvisionnement des villes, surtout de Conakry, repose toujours sur des importations de riz, qui ne cessent de croître, car les réexportations vers les marchés déficitaires (Liberia, Guinée-Bissau, Mali, Côte-d'Ivoire) sont fructueuses pour les grands commerçants. Le troupeau bovin est estimé à 2,7 millions de têtes [1996] et l'aviculture intensive a été développée dans les aires périurbaines. La forêt produit 4,7 millions de m³ de bois.
Le secteur agricole guinéen emploie près de 80% de la population active.
Malgré la diversité des conditions naturelles guinéennes, l’agriculture est sous productive et la Guinée n’est toujours pas en autosuffisance, car la balance agricole reste négative. Or, l’économie repose principalement sur ce secteur : il emploie près de 90 % de la population active, mais il ne contribue au PIB qu’à hauteur de 25 % environ. Les cultures vivrières les plus importantes sont : le manioc, le riz, les plantains, le fonio, les patates douces, l’arachide et le maïs.
Les cultures d’exportation (palmiers à huile, bananes, café, ananas, cacao et coton) sont en progression. Cependant, en 2001, les exportations de produits agricoles représentaient 0,2 % et les produits agro-alimentaires 2 % des exportations totales de la Guinée.
La production de viande ne permet pas l’autosuffisance tandis que le secteur de la pêche constitue une activité de plus en plus importante avec une production annuelle d’environ 100 000 tonnes.
Mines et industries
• Exploitation minière
Ressources minières et industrie
La Guinée possède un riche sous-sol. Les activités minières assurent 80 % des recettes d'exportation du pays, 65 % des recettes fiscales de l'État et 25 % du PIB. Avec en moyenne 16,5 millions de tonnes/an de bauxite, la Guinée est le deuxième producteur et le deuxième exportateur mondial de bauxite (15 % des ventes mondiales); elle détient le tiers des réserves mondiales connues de bauxite à forte teneur en alumine (45 à 55 %). Le dispositif de la bauxite comprend trois complexes extractifs: Fria-Kimbo, exploité par le consortium FRIGUIA, dont une partie de la production est transformée en alumine (640 000 à 650 000 t) par la société mixte FRIALCO et exportée par Conakry; Boké-Sangarédi, exploité par la Compagnie des bauxites de Guinée (CBG), dont la production brute est exportée par le port de Kamsar; Kindia-Débélé, mis en exploitation avec l'aide de l'URSS, à laquelle le minerai de l'Office des bauxites de Kindia (OBK) était réservé, dont la production brute est exportée vers la Russie par Conakry. La Guinée possède également de considérables ressources en minerai de fer (sites du Nimba et du Simandou). L'or (4 à 5 t par an), exploité dans le bassin de Siguiri par la Société aurifère de Guinée, les diamants (63 millions de dollars d'exportation, exploités par l'Aredor; mais l'extraction des diamants du triangle forestier Kérouané-Beyla-Macenta, qui alimente la contrebande avec la Sierra Leone, n'a pas suscité d'investissements industriels), mais aussi le plomb, le zinc et l'uranium (non encore exploités), complètent une panoplie d'autant plus intéressante que le potentiel hydroélectrique est impressionnant, 30 milliards de kWh pour le Fouta-Djalon et la Dorsale guinéenne, dont 12 milliards équipables dans le bassin du Konkouré (barrage de Garafari). La production d'alumine – première transformation de la bauxite en aluminium – est en progression. L'industrie manufacturière demeure indigente, réduite à quelques établissements localisés surtout à Conakry.
bauxite 14 000 000 tonnes (1996) • Compagnie des Bauxite de Guinée (Boké-Sangarédi)
• Compagnie mixte de Friguia
• Office des bauxites de Kindia
• Société des bauxites de Dabola-Tougué réserves estimées à 20 miliards de tonnes.
fer • Réserves des Monts Nimba
• Réserves de la presqu'île de Kaloum-Conakry environ 9 milliards de t
diamant 340 000 carats (1996) • Banankoro
• Diani
• G'Benko Réserves estimées à 25 millions de carats
or 1,5 tonnes/an • Société minière de Dinguiraye • Société aurifère de Guinée • Prospecteurs individuels importantes réserves
En 2001, l’industrie contribuait au PIB à hauteur de 37,7 % mais n’employait qu’une faible partie de la population active. Tardivement mis en valeur, le secteur minier est le seul domaine de l’économie qui a connu une croissance significative depuis l’indépendance. La production annuelle de bauxite se place au deuxième rang mondial, avec 15,7 millions de tonnes en 2001. Elle constitue la principale source de revenus du pays. Les diamants et l’alumine constituent les autres productions minières importantes du pays. L’exploitation de l’or reste réduite alors que l’hydroélectricité représente une importante source d’énergie (855 millions kW en 2002).
Principales ressources : bauxite, or, diamant, café, cacao pour l’année 2005.
(Sources : “L’état du monde” 2006 ; “L’Intelligent” hors série n°8/2005)
INFORMATIONS PRATIQUES
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Heure Temps universel (TU)
Monnaie Franc Guinéen
Langue officielle Le Français
Langues nationales Malinké, Pular, Soussou, Baga, Guerzé, Kissi, Toma, Könon, Manon
Climat en Guinée La saison des pluies (mai à octobre) et la saison sèche (novembre à avril). Ces deux saisons sont plus ou moins marquées selon les régions.
Hôpitaux Donka : Tél. (224) 46 19 37/46 37 75/46 59 28
Ignace Deen : Tél. (224) 41 43 36
JOURS FERIÉS
-1er Janvier , Fête de Nouvel An
-Fête de Tabaski (*)
28 Mars, Lundi de Pâques
-Maouloud (*)
1er Mai, Fête du Travail
25 Mai, Journée de l’Union Africaine (UA)
15 Août, Assomption
2 Octobre, Fête de l’Indépendance
-Fête de Ramadan (*)
25 Décembre, Noël
(*) Les dates des fêtes musulmanes peuvent varier en fonction de l’aspect de la lune.