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dimanche 30 mars 2014

Ebola: la Guinée tente toujours de contenir la propagation, aide financière de l'UE

CONAKRY, 29 mars 2014 (AFP) - La Guinée et ses partenaires poursuivaient samedi leurs efforts pour enrayer la propagation de l'épidémie de fièvre hémorragique virale, dont des cas d'Ebola, avec l'appui de l'Union européenne qui va donner 500.000 euros pour aider à contenir la maladie.
La fièvre touche également le Libéria et la Sierra Leone, et, samedi, le Sénégal a décidé de fermer ses frontières avec la Guinée.
A Conakry, la capitale qui avait été épargnée jusqu'à cette semaine, huit cas de fièvre hémorragique, dont un mortel, ont été déclarés depuis jeudi, tous positifs au test du virus Ebola, selon un rapport du ministère guinée de la Santé et de l'Organisation mondiale de la Santé (OMS).
Selon les derniers chiffres communiqués vendredi soir par le ministère guinéen de la Santé et l'OMS, au total "111 cas suspects de fièvre hémorragique virale dont 70 décès" ont été enregistrés depuis janvier, "soit un taux de létalité de 63%". Le précédent bilan était de 103 cas dont 66 morts.
La grande majorité des cas ont été enregistrés dans des villes et régions du sud de la Guinée, considéré comme le foyer de l'épidémie, particulièrement Guéckédou (51 décès sur 73 cas) et Macenta (12 décès sur 22 cas). La fièvre hémorragique est aussi apparue à Dabola (centre), où un cas mortel a été signalé, sans que son origine soit précisée.
Jusqu'à vendredi, les échantillons prélevés sur 45 des cas suspects avaient été examinés, dont 19 se sont révélés positifs au virus Ebola. L'origine des autres cas n'a pas été précisée.
A ce bilan guinéen, s'ajoutent huit cas suspects - dont six mortels - de fièvre hémorragique virale au Liberia et six cas suspects - dont cinq mortels - en Sierra Leone, selon l'OMS.
Samedi, le Sénégal a décidé de fermer ses frontières avec la Guinée "jusqu'à nouvel ordre", en raison de la présence de la fièvre Ebola, selon un communiqué du ministère de l'Intérieur rapporté par l'agence officielle APS.
La mesure concerne les points de passage dans les régions de Kolda (sud) et Kédougou (sud-est), zones en temps normal très fréquentées par des commerçants et forains, surtout durant un marché hebdomadaire rassemblant des milliers de personnes des deux pays et d'autres Etats voisins.
- "Une sérieuse menace" -
Vendredi, la Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest (Cédéao) regroupant quinze pays dont la Guinée, le Liberia et la Sierra Leone, avait appelé la communauté internationale à l'aide, en se disant "fortement préoccupée" par l'épidémie qui représente "une sérieuse menace régionale".
L'Union européenne (UE) a débloqué vendredi 500.000 euros "pour aider à contenir la propagation du virus, qui peut tuer jusqu'à 90% de personnes atteintes, en Guinée et dans les pays voisins", selon un communiqué transmis à l'AFP par son bureau régional pour l'aide humanitaire et la protection civile (Echo) basé à Dakar.
Cette aide sera utilisée par Médecins sans frontières (MSF) notamment "pour la gestion clinique, comprenant l'isolement des malades et un soutien psychosocial, la recherche de cas suspects ainsi que la formation et l'approvisionnement d'équipement de protection individuel pour les professionnels de santé".
Depuis plusieurs semaines, des organisations guinéennes et étrangères dont l'OMS et MSF s'activent sur le terrain pour enrayer la propagation de l'épidémie, particulièrement dans le Sud, son épicentre.
A Conakry, ville de quelque deux millions d'habitants et en grande partie insalubre, l'inquiétude demeurait au sein de la population face à l'Ebola, d'autant qu'il n'existe aucun vaccin ni remède contre ce virus.
Une employée de banque a indiqué s'être armée de chlore et d'eau de Javel, qu'elle utilise "chaque fois (qu'elle) serra la main d'un collègue". Elle a aussi demandé temporairement à ses enfants de ne pas aller à l'école.
Le virus Ebola tire son nom d'une rivière du nord de la République démocratique du Congo où il a été repéré pour la première fois en 1976.
Il a tué 1.200 personnes pour 1.850 cas avérés au cours des épidémies les plus graves qui ont touché l'Afrique centrale, mais c'est la première fois qu'une épidémie de l'ampleur de celle qui affecte la Guinée a lieu en Afrique de l'Ouest.
AFP

Le président ghanéen Mahama succède à l'Ivoirien Ouattara à la tête de la Cédéao

YAMOUSSOUKRO, 29 mars 2014 (AFP) - Le président ghanéen John Dramani Mahama, 55 ans, a été élu à la tête de la Communauté économique des Etats d'Afrique de l'ouest (Cédéao), qui rassemble quinze Etats, a annoncé samedi à Yamoussoukro son prédécesseur, l'Ivoirien Alassane Ouattara.
"Je suis très heureux de vous dire qu'hier, mes pairs (...) ont décidé de porter à la tête de la conférence des chefs d'Etats et de gouvernement de la Cédéao, mon frère et ami John Dramani Mahama, président de la République du Ghana", a déclaré M. Ouattara lors d'un discours de clôture du 44e sommet ordinaire de la Cédéao.
M. Mahama, né le 29 novembre 1958 dans le nord du Ghana, est arrivé au pouvoir en juillet 2012 à la mort subite de son prédécesseur, John Atta Mills. Cinq mois et demi plus tard, cet ancien député et écrivain, fan de musique Afrobeat et de sa légende, le Nigérian Fela Kuti, était élu président du Ghana.
A la Cédéo, Alassane Ouattara a effectué deux mandats d'un an, marqués notamment par la transition démocratique en Guinée-Bissau, petit état lusophone habitué aux coups d'Etat et la guerre au Mali.
"L'élection du président Ibrahim Boubacar Keïta, le 11 août 2013, a consacré une transition réussie au Mali", s'était réjoui vendredi le président ivoirien.
La Cédéao représente quinze Etats, pour une population évaluée à 300 millions d'habitants anglophones, francophones et lusophones.
AFP

Guinée : découverte d'une importante quantité d'armes appartenant aux anciens combattants du PAIGC

CONAKRY (Xinhua) - Des armes et munitions appartenant au Parti africain pour l'indépendance de la Guinée Bissau et du Cap-Vert ( PAIGC) ont été découvertes dans la ville de Boké. Une importante quantité d'armes et de munitions enfouies du temps de la guerre menée par le Parti africain pour l'indépendance de la Guinée Bissau et du Cap-Vert ( PAIGC) dans les années 70, a été découverte mercredi dans la ville de Boké, située en Basse Guinée, à près de 400 km de Conakry, selon des sources concordantes.
Ces armes et munitions ont été découvertes après que deux adolescents eurent manipulé un projectile ramassé dans un quartier de la ville, qui abritait une ancienne base du PAIGC, qui avait sa base arrière dans cette région, située non loin de la Guinée Bissau.
Les fouilles qui ont suivi ont permis la découverte d'une importante quantité d'armes et de munitions dont des obus, a rapporté nos sources.
Les autorités militaires de la région ont aussitôt entamé la délimitation du périmètre en vue de procéder éventuellement à la sécurisation des populations dans ces quartiers.
La Guinée était fortement impliquée dans la guerre de libération de la Guinée-Bissau et du Cap-Vert, sous la première République de Sékou Touré.
Le PAIGC, fondé en 1956 par Amilcar Cabral et d'autres figures de proue de l'ancienne colonie portugaise, dont Aristides Pereira, Abilio Duarte, Luis Cabral, demi-frère d'Amilcar, avaient trouvé au régime de Conakry un allié sûr.
La lutte armée contre le colonisateur portugais a débuté après l'attaque perpétré contre des militants indépendantistes réfugiés en Guinée-Conakry où ils avaient établi leur base, le 22 novembre 1970.
Xinhua

lundi 24 mars 2014

La Guinée prévoit une croissance économique de 4,5 % en 2014

Grâce aux multiples réformes macroéconomiques et aux engagements pris avec les bailleurs de fonds, le Guinée se déploie énormément pour atteindre un niveau de croissance économique de 4,5 % en 2014, contre seulement 2,5 % en 2013, a déclaré vendredi le chef de cabinet du ministère en charge de l'économie et des finances Mohamed Lamine Yayo.
Parlant des objectifs spécifiques et des prévisions du gouvernement pour l'année en cours, il a énuméré les tendances plutôt favorables pour l'atteinte d'une performance de l'économie guinéenne, malgré un contexte sociopolitique difficile du moment.
Ainsi, cette tendance qui se projette sur un taux d'inflation que sera ramener à 8,5 %, contre 10,6 % en 2013, un taux de change moyen de 7.000 franc guinéen (FG) pour 1 dollar et de 9.000 FG pour un euro et un taux de pression fiscale de l'ordre de 19,6 %, qui est la norme au niveau sous-régional, avec la ZMAO (Zone monétaire de l'Afrique de l'ouest).
De même, le niveau de dépenses courantes sera de 14,8 % du produit intérieur brut (PIB) et des dépenses en capital de 11,8 %.
Avec la stabilité sociale et économique, il est prévu un accroissement des recettes de 21 % et une augmentation des dépenses de 19,5 %, pour faire face aux secteurs prioritaires de développement national, a-t-il indiqué.
Pour M. Yayo, le budget étant l'expression chiffrée de la politique d'un gouvernement, celui de 2014 en termes de grandeur accorde un privilège à l'investissement dans différents domaines. Dans le budget national de développement (BND), le secteur d'énergie bénéficie d'un financement à hauteur de 16,56 % du total, soit un classement en deuxième position après les dépenses liées au paiement des pensions, à la dette et au financement extérieur.
Ensuite viennent le secteur de l'éducation avec 11,67 %, le développement rural 6,1 % et l'Administration du territoire 3,41 %.
Dans le souci d'éviter des pratiques orthodoxes dans la gestion des finances publiques, le gouvernement a mis en place depuis 2010 le système d'exécution du budget à base caisse.
Ce mécanisme budgétaire permet de privilégier d'abord la rentrée des recettes et ensuite programmer les dépenses, en tenant compte des paramètres et de priorités du pouvoir central.
"Je ne dis pas que tout est rose aujourd'hui, mais il y a eu des acquis non négligeables en trois ans" a expliqué le chef de cabinet, qui atteste que les redressements amorcés ont déjà eu des effets positifs qui doivent être consolidés pour que, d'ici à la fin du quinquennat, les résultats engrangés puissent se répercuter sur le développement du pays.
"En termes de perspectives, 2014 s'annonce sous de bons auspices en Guinée", a résumé M. Yayo.
Il estime par ailleurs qu'avec l'appui des bailleurs de fonds et avec une bonne utilisation des ressources endogènes, la pauvrette ambiante baissera considérablement, les variables économiques vont être sur une courbe ascendante, pour le plus grand bonheur des Guinéens.
Xinhua

La Guinée en guerre contre le virus Ebola, Conakry pour l'heure épargnée

CONAKRY, 24 mars 2014 (AFP) - Les trois cas de fièvre hémorragique ayant provoqué la mort de deux personnes à Conakry ne sont pas dus au virus Ebola, mais les organisations internationales et les autorités guinéennes s'employaient lundi à éviter une propagation du virus tueur venu du Sud.
"Pour l'instant, il n'y a pas de fièvre Ebola à Conakry, mais une fièvre hémorragique dont la nature reste à déterminer", a déclaré à l'AFP le Dr Sakoba (bien Sakoba) Keïta du ministère guinéen de la Santé après avoir reçu les premiers résultats d'analyses effectuées à l'institut Pasteur de Dakar dans la nuit de dimanche à lundi.
Ces déclarations contredisent les informations données dimanche par le Fonds des Nations unies pour l'enfance (Unicef) affirmant que la maladie, due à Ebola, s'était "propagée rapidement des communautés de Macenta, Guéckédou, et Kissidougou (sud, ndlr) à la capitale, Conakry".
Selon le Dr Keïta, "l'institut Pasteur de Dakar a travaillé en urgence toute la nuit dernière sur des échantillons prélevés sur des (cas) suspects ici à Conakry qui se sont tous avérés négatifs. Dans les prochaines heures les résultats des examens de l'Institut Pasteur de Dakar nous en diront plus" sur la nature des cas de fièvre dans la capitale.
Dans un communiqué rendu public lundi à l'issue d'une réunion dimanche à Conakry, le ministère de la Santé et l'Organisation mondiale de la Santé (OMS) indiquent que "la Guinée a enregistré du mois de janvier au 23 mars un nombre total de 87 cas suspects de fièvre hémorragique virale dont 61 décès", essentiellement dans le Sud.
De premières analyses d'échantillons effectuées par l'Institut Pasteur de Lyon, en France, ont montré que ces cas de fièvre dans le sud de la Guinée étaient dus au virus Ebola qui provoque une fièvre hautement contagieuse, des vomissements et des diarrhées qui tuent dans la plupart des cas.
Aucun traitement ne peut guérir cette fièvre et seules des mesures préventives peuvent empêcher sa propagation, ce à quoi s'activent actuellement les autorités guinéennes, la Croix-Rouge locale et les organisations internationales spécialisés, OMS et Médecins sans frontières (MSF) en particulier.
Mesures spécifiques, équipes renforcées
Le ministère de la Santé et ses partenaires ont déjà pris les mesures suivantes: traitement gratuit de tous les malades dans des centres d'isolement, information et sensibilisation des populations sur les mesures d'hygiène individuelles et collectives, traitement spécifique des corps des malades décédés et recensement de toutes les personnes qui ont eu des contacts directs avec les malades morts - en particulier le personnel médical - et ceux présentant des signes de fièvre, diarrhée, vomissement, fatigue prononcée et/ou saignement.
Des messages de sensibilisation sont en outre diffusés dans tous les médias guinéens.
Des équipes de MSF et de l'OMS sont déjà présentes en Guinée et vont être renforcées pour participer à la mise en place de ces mesures et distribuer des kits d'hygiène et de protection individuelle dans les zones touchées.
En outre, des spécialistes des Instituts Pasteur de Dakar et de Lyon sont attendus en Guinée pour "renforcer les capacités du laboratoire de fièvre hémorragique" de Conakry et "appuyer la confirmation rapide des cas suspects à l'intérieur du pays", indiquent le ministère et l'OMS dans leur communiqué.
Plusieurs pays voisins de la Guinée, dont le Sénégal et la Côte d'Ivoire, ont réactivé leur système de surveillance épidémiologique. L'ambassade de France au Liberia a conseillé aux Français de ne pas se rendre dans les zones touchées en Guinée ni dans celles du nord du Liberia proches de la frontière entre les deux pays.
Le virus Ebola se transmet par contact direct avec le sang, les liquides biologiques ou les tissus des sujets infectés. Il tire son nom d'une rivière du nord de la République démocratique du Congo (ex-Zaïre) où il a été repéré pour la première fois en 1976. Depuis, il a provoqué la mort d'au moins 1.200 personnes pour 1.850 cas avérés.
Les rituels funéraires, au cours desquels les parents et amis sont en contact direct avec le corps du défunt, jouent un rôle important dans la transmission, mais le virus peut aussi se transmettre par les animaux.
AFP

vendredi 21 mars 2014

Des Espagnols chez le président Alpha Condé, pour aider à résoudre le problème d’eau

Le Président de la République, professeur Alpha Condé a reçu en audience dans la soirée du jeudi, 20 mars à la Résidence présidentielle à Kaloum, les investisseurs espagnols de la société Seta internationale, spécialisée dans la production, le traitement et la distribution de l’eau potable. Ils étaient venus exprimer leur engagement d’investir dans le secteur de l’eau afin d’aider le gouvernement à surmonter la récurrente crise d’eau qui sévit en Guinée depuis plusieurs années.
C’est pourquoi à leur arrivée, ils sont allés sur les différents sites de la Société des Eaux de Guinée (SEG) pour évaluer les besoins et formuler un plan d’action urgent.
Une initiative qui a été rendue possible grâce au management de Frédéric Kolié, ambassadeur de Guinée en Espagne.
A l’issue des entretiens, Mamadou Diouldé Diallo, coordonnateur de la SEG, a déclaré : "le Président de la République a bien voulu recevoir cette délégation espagnole qui a une très grande expérience en matière de production et de distribution d’eau. Nous avons reçu cette délégation sur les différents sites de production auxquels nous avons le plan d’action urgent que nous avons bâti dans le cadre de la résolution de la crise d’eau qui sévit actuellement dans la ville de Conakry. Nous avons identifié ensemble les différents sites sur lesquels il faut mener des actions immédiates pour inverser cette tendance pour le bonheur de nos populations".
De son côté, l'Ambassadeur Frédéric Kolié est revenu sur les motivations de cette initiative : "Je voudrais commencer par remercier M. le Président de la République pour l’honneur qu’il nous a fait en nous recevant cet après-midi en accompagnement d’un groupe d’investisseurs espagnols dans le cadre de la promotion économique entre nos deux Etats. Je voudrais rappeler tout simplement que nous avons pris fonction en tant que premier ambassadeur de Guinée en Espagne il y a environ dix mois et que nous avons réussi à organiser le premier forum économique. C’est dans ce cadre qu’une entreprise espagnole de traitement et d’approvisionnement en eau potable nous a contactés".
"Nous avons visité leur site et en raison de la problématique d’eau dans notre pays, nous avons jugé opportun de faire le déplacement pour les accompagner et les introduire auprès de M. le Président de la République", a t-il ajouté.
Et de conclure: "L’entreprise a rencontré les responsables de la SEG, des Grands projets où il y a eu des discussions techniques et cet après-midi, M. le Président de la République a fait l’honneur de nous recevoir pour que le rapport lui soit présenté".
Baseny Sylla, bureau de presse de la présidence de la République

Appel de la BM aux pays africains à l’équilibre budgétaire

La Banque Mondiale vient de tirer la sonnette d’alarme sur les dépenses publiques des pays africains qui doivent se rendre compte que la dynamique de l’économie mondiale est en phase de redressement. C’est l’économiste en chef de l’institution de Bretton Wood chargé de la région Afrique qui a souligné le risque d’un scénario d’inflation généralisé sur le continent noir lorsque l’économie mondiale se redressera. Pour faire face à la crise économique mondiale et à la baisse de la demande extérieure, plusieurs pays africains avaient opté pour une hausse des dépenses publiques, destinée à compenser le manque constaté. Pour le spécialiste de la BM, cette mesure a été salutaire au moment de son application. Cependant, l’environnement économique mondial est en phase de mutation. Si les pays africains ne se penchent sérieusement à l’équilibre budgétaire, le retour de la bonne santé économico-financière mondiale deviendrait un problème pour l’Afrique. La solution pour éviter ce raz-de-marée est de réduire les déficits budgétaires. Les gouvernements des pays africains devraient donc équilibrer leurs comptes et aligner les dépenses sur les recettes. Le danger repose particulièrement sur la structure des revenus des pays du continent qui dépendent énormément du secteur minier.La politique d’encouragement des dépenses publiques pour booster la consommation et implanter un décor d’infrastructure doit être désormais modérée. Les perspectives pour les métaux sont à la baisse et les deux géants miniers, l’Afrique du sud et la Zambie accusent les déficits les plus élevés du continent. Une chose est sûre : si cette reprise économique mondiale est progressive, les Etats Africain ont le temps de rectifier le tir et de sortir du cycle de déficits publics incessants.
par Corinna Leblanc-Justin

Guinée: au moins 23 personnes mortes d'une mystérieuse maladie depuis février

CONAKRY, 20 mars 2014 (AFP) - Au moins 23 personnes sont mortes depuis le 9 février dans le sud de la Guinée d'une maladie non encore identifiée par les spécialistes, a appris jeudi l'AFP auprès du ministère guinéen de la Santé.
"Une maladie fébrile dont les premiers signes ont été décelés le 9 février a fait au moins 23 morts, dont le directeur de l'hôpital préfectoral de Macenta (sud) et trois autres agents (hospitaliers)sur 36 cas", a déclaré le Dr Sakoba Kéita, chef de la division prévention au ministère de la Santé.
"La préfecture de Gueckédou (sud) est la plus touchée avec 13 décès pour 19 cas", a-t-il ajouté en précisant que "la maladie se manifeste par la fièvre, la diarrhée, les vomissements et le saignement chez certains patients".
Une mission a été envoyée sur place pour pouvoir identifier cette maladie qui s'apprente à la la fièvre de lassa, la fièvre jaune ou encore la fièvre Ebola.
Une trentaine de prélèvements ont été envoyés en France pour examen, dont les résultats sont attendus "dans les 48 heures", selon le Dr Kéïta. Il a indiqué que d'autres prélèvements doivent être étudiés à l'Institut Pasteur de Dakar.
Ds mesures de protection et d'isolement de tous les cas ont été prises, ainsi qu'une protection individuelle et collective dans les préfectures touchées.
Trois mille kits en provenance de Ouagadougou, destinés au personnel de santé et aux personnes situées dans les zones à haut risque, sont attendus en Guinée, ainsi que cent tonnes de matériel envoyé par MSF-Suisse (Médecins sans frontières).
AFP

mardi 18 mars 2014

La Guinée va dépêcher une délégation de haut niveau en Belgique pour discuter des questions relatives aux sans papiers

CONAKRY, 18 mars (Xinhua) -- Le ministre guinéen des Affaires étrangères et des Guinéens de l'étranger François Lounsény Fall a annoncé ce mardi l'envoi d'une délégation de "haut niveau" en Belgique dans les prochains jours, pour échanger avec les autorités belges sur des questions relatives aux sans papiers guinéens, que Bruxelles juge indésirables sur son sol.
François Lounsény Fall qui s'exprimait ainsi sur les antennes d'une radio locale a indiqué que ces échanges permettront de trouver une issue sur le retour des Guinéens déboutés de leur demande d'asile politique par les autorités belges, de façon conventionnelle.
Quant à ceux qui sont susceptibles de bénéficier de régularisation, leur cas sera aussi abordé par les deux parties, a-t- il indiqué.
Le chef de la diplomatie guinéenne a souligné le fait que son gouvernement ne voulait plus accepter les rapatriements de masse à bord de vols charters, qui ont un "impact négatif" sur l'opinion nationale.
Cette réaction du ministre des Affaires étrangères intervient après le refus par Conakry d'admettre que soit rapatrié 27 de ses ressortissants de la Belgique ce lundi pour "séjour illégal".
Ces sans papiers guinéens se trouvant dans un centre de détention pour immigrants illégaux en Belgique devaient en effet être embarqués à bord d'un appareil militaire affrété par le gouvernement belge, à travers son secrétaire d'Etat à l'Asile et à la Migration dirigé par Mme Maggie De Block.
Mais à la dernière minute, cette mesure d'expulsion a été suspendue à cause de la décision de Conakry de ne pas délivrer une autorisation d'atterrir à cet avion convoyant les sans papiers.
Une situation qui semble mettre la Belgique dans l'embarras, d'autant que les autorités guinéennes se seraient montrées catégoriques sur le fait de ne pas admettre que ce vol charter ne ramè ne ces citoyens guinéens au pays, même s'ils sont considérés comme étant dans "l'illégalité" sur le territoire belge.
La Guinée par le truchement de son département des Guinéens de l'étranger indique se conformer à une convention signée avec la Belgique en 2008, qui interdit "tout rapatriement en masse" des ressortissants guinéens.
Il faut rappeler que Bruxelles avait dépêché en février dernier une mission conduite par la secrétaire d'Etat à l'Asile et à la Migration Maggie De Block à Conakry, pour plancher sur le sort des sans papiers guinéens. La mission avait mis cette occasion à profit pour dire que la Guinée venait en seconde position en termes de nombre de demandeurs d'asile en Belgique derrière l'Afghanistan.
Ce nombre serait de plus de 4 000 personnes, dont la plupart ont été déboutées de leur demande, donc susceptibles de quitter le territoire belge.
Xinhua

Guinée : le président instruit les services compétents à fournir de l'eau aux populations face au mécontentement populaire

CONAKRY,18 mars (Xinhua) -- Le président guinéen a instruit dans la soirée du lundi les services chargés de la gestion du secteur de l'eau à s'activer afin d'assurer une desserte régulière et continue de l'eau aux populations de la capitale, notamment dans la banlieue où la crise de l'eau courante provoque des émeutes depuis une semaine.
Cet appel du président Condé pourra sans doute calmer des populations qui multiplient les manifestations dans cette partie de la capitale, où ce lundi a été marqué par des incidents le long de l'axe Hamdallaye-Bambeto-Cosa.
Des femmes avaient barricadé cette autoroute avec des bidons vides, criant leur colère. Ce qui a paralysé et la circulation et les activités dans la zone, durant toute la journée.
Les forces de l'ordre ont tenté de ramener le calme, sans user cette fois de la force.
Ces mêmes femmes avaient pris la rue lors de la visite du président malien la semaine dernière à Conakry, pour protester contre le manque d'eau.
Mama Asta, ménagère, vivant au quartier Koloma, dans la commune de Ratoma fait partie de ces frondeuses. Elle explique les motifs de cette révolte. "Nous n'en pouvons plus. On peut vivre sans électricité comme c'est le cas quasiment dans la banlieue de Conakry. Mais sans eau il n'y a pas de vie vous savez".
"Nous sommes obligés de parcourir de longues distances pour nous approvisionner en eau, dans des forages, appartenant à des privés. Le gouvernement doit quand même pouvoir assurer le minimum, comme la desserte en eau", lance notre interlocutrice.
La société des eaux de Guinée (SEG) parle de panne sur son ré seau de distribution d'eau, pour justifier cette pénurie.
Pour éviter certainement que la situation ne s'envenime davantage, le gouvernorat de Conakry a convié la SEG et les élus locaux, qui sont les maires des 5 communes à une campagne de sensibilisation qui doit démarrer à compter de ce mardi, dans la capitale, autour de cette pénurie d'eau courante.
Xinhua

mercredi 12 mars 2014

Conakry et Bamako pour l intensification d une cooperation fructueuse

Conakry et Bamako pour l intensification d une cooperation fructueuse
La Guinée et le Mali se sont convenus d’intensifier leurs efforts en vue de favoriser l’émergence d’une coopération fructueuse entre les deux pays, a appris APA mardi au terme d'une rencontre mixte entre des officiels guinéens et les hôtes maliens. Cette rencontre bilatérale conduite par le chef de la diplomatie guinéenne, Loucény Fall, intervient au lendemain du début de la visite officielle en Guinée du président malien, Ibrahima Boubakar Keita (IBK). Au menu des discussions, figure notamment la réalisation du barrage FOMI, le transport maritime, terrestre et aérien, la construction de l'entrepôt pour les commerçants guinéens vivant au Mali sur les 10 hectares offerts par la Guinée et l'amélioration du corridor Conakry-Bamako. S'adressant à la presse, les ministres maliens de l'Equipement et des Transports ont dit avoir invité leurs homologues guinéens chargés de l'élevage et de l'agriculture à se rendre à Bamako en vue d'approfondir la réflexion autour des axes dans le cadre développement rural. Pour sa part, le ministre guinéen des Affaires étrangères a souligné avoir évoqué toutes les questions concrètes sur la coopération, notamment celles de l'énergie. "Un Protocole d'accord doit être signé qui concerne la mise en œuvre du barrage Fomi, ensuite nous avons parlé du problème des transports et également celui des domaines comme le transport ferroviaire", a-t-il indiqué.
APA

Projet coton: Deux anciens ministres condamnés à 5 ans de prison assortie d'un mandat d'arrêt

L’affaire du projet coton refait surface avec le mandat d’arrêt lancé par le Tribunal de première instance de Kaloum contre deux anciens ministres du gouvernement de consensus. Cette information a fait les choux gras d'un site de la place ce mardi.
Dr Ousmane Doré, alors ministre de l'Economie et des finances et et Mahmoud Camara, ministre de l'Agriculture, des Eaux et forêts, faisaient partie en 2007, du gouvernement de consensus de l’ancien Premier ministre Lansana Kouyaté, aujourd’hui reconverti en homme politique.
Ils sont poursuivis, selon notre confrère kaloumpresse, pour complicité de détournement de deniers publics dans une affaire concernant le projet coton.
Et le Tribunal de première instance de Kaloum a reconnu leur complicité dans un dossier de détournement de 13 milliards de francs guinéens, avant de les condamner à une peine de 5 ans de prison par défaut, assortie d'un mandat d'arrêt et de la confiscation de leurs biens.
A la barre, la coordination du projet n'aurait pu justifier cependant que l'utilisation de 5 milliards de francs guinéens.
Un certain Adama Camara, opérateur économique de son état, qui importe des intrants agricoles a été condamné pour détournement à 7 ans de prison par défaut.
Le TPI de Kaloum a lancé également un mandat d'arrêt à son encontre et exigé la confiscation de ses biens.
Conakry Infos

Le Premier ministre chinois sera en tournée en Afrique

Le ministre chinois des Affaires étrangères, Wang Yi, a donné une conférence de presse, samedi dernier à Beijing, devant des centaines de journalistes nationaux et étrangers. La rencontre s’est tenue à l’occasion de la session parlementaire annuelle de l’Assemblée populaire nationale de la Chine.
Le Premier ministre chinois, Li Keqiang, va effectuer une tournée dans des pays africains durant l’année 2014. La révélation a été faite par Wang Yi, le ministre chinois des Affaires étrangères, qui donnait une conférence de presse samedi dernier à Beijing. La rencontre avec les médias nationaux et internationaux s’est tenue à l’occasion de la réunion annuelle de l’Assemblée populaire nationale chinoise ouverte il y a quelques jours au Grand Palais du peuple. Les relations entre la Chine et l’Afrique ont été abordées par M. Yi. Il a interrogé l’histoire récente pour rappeler l’apport décisif des pays africains dans le retour de son pays au sein des instances des Nations unies.
De son côté, la Chine, malgré ses modestes moyens d’il y a quelques décennies, avait soutenu la lutte pour l’indépendance de bon nombre de pays africains. « La Chine et l’Afrique mènent, depuis des années, une coopération dans laquelle aucune partie n’est lésée et nous ne sommes pas condescendants envers nos partenaires africains », a déclaré le ministre des Affaires étrangères. Il a insisté sur le fait que son pays n’interfère pas dans les affaires intérieures des Etats africains et que, jusqu’ici, il a tenu ses promesses. M. Yi a déclaré que la Chine a permis à l’Afrique de mettre en œuvre plus de mille projets dans divers domaines, particulièrement dans les infrastructures.
Le ministre chinois des Affaires étrangères a évoqué d’autres sujets. A propos des relations entre la Chine et les Etats-Unis, il a estimé qu’elles reposent sur une confiance mutuelle. Les deux superpuissances, en dépit des relations diplomatiques parfois heurtées, ne se regardent plus en chiens de faïence et essaient de jouer, chacune, son rôle pour une paix durable dans le monde. D’ailleurs, l’année dernière, les présidents Xi Jinping et Barack Obama s’étaient rencontrés. Leurs discussions avaient abouti à des points de convergence concernant les efforts, de part et d’autre, pour la recherche de la paix et une coopération renforcée, a déclaré Wang Yi.
Une direction plus juste de l'ordre international
La Chine veut désormais jouer un rôle plus accru dans les affaires du monde. Selon son ministre des Affaires étrangères, elle va promouvoir la justice et l'égalité dans le monde et fera tout son possible pour protéger les droits des pays en développement. « Nous essayerons d’orienter l'ordre international vers une direction plus juste et protégerons nos droits et nos intérêts à l’étranger », a affirmé M. Yi. Les relations sino-européennes ont aussi fait l’objet de questions de la part des journalistes. A ce propos, M. Yi a révélé le président Xi Jinping se rendra en Europe dans quelques semaines.
Une visite dont l’objectif est de renforcer la coopération entre la Chine et l’Union européenne, notamment dans des secteurs tels que l’énergie, la culture, l’environnement, etc. Concernant la crise en Ukraine, le ministre chinois des Affaires étrangères a déclaré que son pays prône le dialogue et appelle les deux parties en conflit à mener des actions pour le retour de la paix et de la stabilité.
De notre correspondant permanent, Modou Mamoune FAYE

mardi 11 mars 2014

Lutte contre la corruption :Le Ministère de la Justice guinéenne remercie les États-Unis pour leurs efforts décisifs pour clarifier l’affaire Simandou

Conakry, 10 mars 2014 –
Dans une déclaration publiée aujourd'hui, le Ministre guinéen de la Justice, Maître Cheik Sako, a déclaré : « La République de Guinée exprime à nouveau sa vive gratitude aux États-Unis d'Amérique, et en particulier aux procureurs du ministère de la Justice et aux enquêteurs du Federal Bureau of Investigation (FBI), pour le niveau élevé de professionnalisme dont ils font preuve dans l’enquête sur les allégations de corruption entourant l'octroi de licences pour les blocs 1 et 2 de Simandou. Ils viennent à nouveau d’effectuer d’importants progrès dans leurs efforts pour déterminer la vérité dans cette affaire et confondre les suspects devant la Justice ».
Cette déclaration intervient après un développement majeur dans l’affaire Simandou. Plus tôt, dans la journée, Frédéric Cilins, un ressortissant français qui a été arrêté aux Etats-Unis le 14 avril 2013 et accusé de subornation de témoin, d’entrave à la justice et de tentative de destruction de preuves relatives à une enquête fédérale sur la corruption, a plaidé coupable face à une accusation d'entrave à la justice, admettant qu'il avait offert de l'argent à un témoin (une dame) qui avait accepté de coopérer pour qu’elle puisse quitter le pays et éviter ainsi de répondre aux questions du FBI. Les procureurs fédéraux ont convenu de recommander une peine d'emprisonnement de 36 à 47 mois, ainsi qu’une amende et la confiscation des biens. Les accords dans le cadre de la reconnaissance de culpabilité sont communs dans les procédures de la justice pénale américaine. Ils permettent à un accusé qui plaide coupable d’éviter un procès. M. Cilins doit être condamné le 27 juin. Les recommandations des procureurs ne seront pas contraignantes pour le juge pour la condamnation.
Les détails de cet accord ont été communiqués lors d'une audience devant la Cour de district de Manhattan aujourd'hui.
Les Etats-Unis jouent un rôle de premier plan dans la lutte mondiale contre la corruption d'agents publics depuis l'introduction de la Foreign Corrupt Practices Act de 1977. « Cette affaire démontre le leadership et la vigilance permanente des États-Unis dans cette lutte », a déclaré Me Sako. « Nous nous réjouissions de pouvoir soutenir nos homologues américains dans cet effort, et prévoyons de poursuivre ce soutien ».
Selon Me Sako, « la transparence et la lutte contre la corruption sont essentielles pour les réforme mises en place par le Gouvernement guinéen. Il ne fait aucun doute que ces efforts ne peuvent réussir sans une coopération internationale forte. Nous saluons vivement, une fois de plus, le soutien sans relâche des Etats-Unis dans la lutte contre la corruption et la promotion de la transparence en Guinée. Ces mesures se font à la faveur de l’Etat de droit et d’un développement des ressources naturelles guinéennes qui profite le plus au peuple de Guinée ainsi qu’aux investisseurs respectueux des lois ».
La Guinée a effectué une transition démocratique en 2010, après 50 ans de régimes autoritaires et de corruption. Depuis l'élection du premier Président démocratiquement élu Alpha Condé, la Guinée a engagé des réformes essentielles pour promouvoir la transparence, l’Etat de droit et attirer les investisseurs.
Le Ministère de la Justice se réserve de tout autre commentaire du fait des procédures pénales en cours.

Affaire BSGR : la Guinée se réjouie des avancées

CONAKRY, (Xinhua) -- Le ministre guinéen de la Justice Maître Cheik Sako a salué lundi les avancées enregistrées dans le dossier relatif à l'octroi d'une licence d'exploitation des blocs 1 et 2 de Simandou à la société BSGR, propriété de l'Israélien Benny Steinmez, selon un communiqué officiel.
Plus tôt lundi, Frédéric Cilins, ressortissant français interpellé aux Etats-Unis le 14 avril 2013 et accusé "de subornation de témoin, d'entrave à la justice et de tentative de destruction de preuves relatives à une enquête fédérale sur la corruption, a plaidé coupable" devant les tribunaux américains, indique le communiqué.
Frédéric Cilins était un proche du patron de BSGR, note-t-on. Il aurait admis avoir "offert de l'argent à un témoin qui avait accepté de coopérer pour qu'elle puisse quitter le pays et éviter ainsi de répondre aux questions du FBI".
Dans la foulée, les procureurs fédéraux américains ont convenu de recommander "une peine d'emprisonnement de 36 à 47 mois, ainsi qu'une amende et la confiscation des biens", révèle la même source.
Selon le ministre guinéen, "la transparence et la lutte contre la corruption sont essentielles pour les réforme mises en place par le gouvernement guinéen. Il ne fait aucun doute que ces efforts ne peuvent réussir sans une coopération internationale forte."
Benny Steinmez avait pu obtenir la concession sous le règne de Conté en 2006. En avril 2010, BSGR a revendu 51 % de sa filiale guinéenne à Vale, un poids lourd du secteur minier. Ce groupe brésilien a accepté de payer 2,5 milliards de dollars pour devenir majoritaire, et signé un premier chèque de 500 millions.
Cette affaire a éclaté suite aux réformes engagées par les nouvelles autorités guinéennes, en vue de procéder à un toilettage du Code minier. C'est ainsi que le président Alpha Condé a décidé de réviser certains contrats miniers qui à ses yeux ont mal ficelés par ses prédécesseurs. C'est le cas de cette concession des blocs 1 et 2 du Simandou, considéré comme le plus grand gisement de fer non exploité du monde.
Xinhua

37e session du Conseil général de l’OUSA à Alger : les syndicats africains face au défi du développement continental

Des acteurs incontournables pour la construction de la nouvelle Afrique
Les organisations syndicales africaines sont des "acteurs incontournables" pour la construction de la nouvelle Afrique, a affirmé, hier, à Alger le secrétaire général de l’Union générale des travailleurs algériens (UGTA), Abdelmadjid Sid-Saïd, lors des assises du 37e Conseil général de l’Organisation de l’unité syndicale africaine (OUSA). "Les organisations syndicales africaines sont souvent à l’origine des initiatives et des dynamiques de transformation au plan démocratique, économique et social", a indiqué M. Sidi-Saïd dans son allocution, soulignant que les organisations syndicales africaines sont aujourd’hui "des acteurs incontournables pour la construction de la nouvelle Afrique".
Du fait de "l’ampleur des enjeux en cours", le secrétaire général de l’UGTA a estimé que le mouvement syndical africain "ne doit faiblir sur aucun front", à savoir la paix, le développement durable, la démocratie, les droits de l’homme, l’Etat de droit, l’équité sociale, l’égalité du genre et la participation de la jeunesse à la construction de l’Afrique.
"Nous devons être combatifs pour éviter de subir et nous devons aussi mettre nos actions en synergie pour faire face aux défis qui nous attendent", a-t-il préconisé, relevant que les défis auxquels il faut faire face sont "divers et multiples" au regard de la situation mondiale et ses conséquences "négatives" sur le développement humain. En ce sens, il a affirmé que l’OUSA "n’est pas une simple tribune syndicale, mais une force de paix et de participation à la construction de l’Afrique économiquement et socialement", appelant ainsi à rassembler et concentrer les efforts de l’organisation sur le renforcement de ses capacités pour conforter sa présence militante et syndicale au plan africain et international. Liant le développement et la transformation de l’Afrique avec le dialogue social et le développement humain, M. Sidi-Saïd a affirmé que la conjugaison des deux instruments constitue un "coefficient multiplicateur" des efforts collectifs visant un développement durable et décent en vue de la promotion sociale de la classe ouvrière du continent". A cet effet, M. Sidi-Saïd a mis l’accent sur la "construction" d’un dialogue social basé sur la confiance, la concertation inclusive, participative et transparente pour des solutions "plus efficaces" et un développement durable. Evoquant l’expérience algérienne en matière de dialogue social, le secrétaire général de l’UGTA, a mis en exergue la promotion du Pacte national économique et social en Pacte national économique et social de croissance, précisant que ce résultat est l’aboutissement d’un long processus de consultations et de négociations d’une trentaine de rencontres tripartites ou bipartites. Les travaux des assises du 37e Conseil général de l’OUSA ont débuté lundi à Alger en présence du Premier ministre, Abdelmalek Sellal, et de membres du gouvernement ainsi que des représentants d’organisations internationales.
Le Conseil qui se tient à Alger du 9 au 12 mars, vise à participer à une transformation d’une Afrique "émancipée économiquement et socialement sur des valeurs démocratiques", ont indiqué les organisateurs.
Le Conseil général de l’OUSA sera suivi mardi d’une conférence internationale pour traiter de la situation régionale et internationale dont le thème portera sur l’analyse et les perspectives du mouvement syndical international. - See more at: http://fr.africatime.com/guinee/articles/37e-session-du-conseil-general-de-lousa-alger-les-syndicats-africains-face-au-defi-du#sthash.M4D9C7uO.dpuf
El Moudjahid

Guinée/Mali : sécurité transfrontalière et coopération commerciale au centre des échanges entre des présidents

CONAKRY, (Xinhua) -- La sécurité transfrontalière et la coopération commerciale seraient les principaux axes de concertation et d'échanges entre le chef de l'Etat guinéen Alpha Condé et son homologue malien Ibrahim Boubakar Keita (IBK), arrivé lundi en Guinée, indique une source officielle.
Selon le ministre guinéen des Affaires étrangères, François Louncény Fall, cette visite fraternelle et d'amitié d'IBK en Guinée vise à renforcer les liens de coopération sécuritaire, commerciale et de transport entre les deux pays qui partagent une large distance de frontière commune, à l'extrême est de la Guinée.
Depuis l'indépendance des deux pays, des conflits communautaires relatifs à des lopins de terre opposent plusieurs villages situés de par et d'autre de la frontière guinéo-malienne.
La nécessité de résoudre définitivement cette question d'appartenance des terres s'impose ainsi aux responsables politiques des deux Etats ayant en commun l'histoire, la géographie et la langue, depuis des décennies durant.
Par ailleurs, le ministre Fall a annoncé que les mesures entreprises par les deux pays pour développer le secteur énergétique à travers la mise en valeur des potentialités hydroélectriques sur le fleuve Sénégal et le Niger, deux grands fleuves d'Afrique de l'Ouest qui prennent leurs sources en Guinée et qui traversent tous le Mali.
De même, dans le domaine du transport, la construction du chemin de fer de Conakry à Kankan (plus de 700 km) devrait être poursuit jusqu'en territoire malien, pour faciliter le transport inter-Etat des personnes et des biens, a rappelé le chef de la diplomatie guinéenne.
La Guinée a aussi offert un entrepôt dans la commune urbaine de Coyah (à 50 km à l'est de Conakry), pour faciliter le débarquement et le stockage des marchandises et des gros porteurs maliens, afin qu'ils soient acheminer à Bamako, dans les meilleurs conditions de transite.
Le Mali ne possédant pas d'ouverture sur la mer, il utilise pour cela le port maritime de Guinée pour l'envoi de ses marchandises, des matériels et autres biens de consommations.
Avec l'éclatement de la crise au nord de Bamako, la Guinée a envoyé plusieurs contingents militaires formés et équipés pour défendre l'intégrité du territoire malien et œuvrer pour le retour de la paix et de la quiétude sociale dans le pays.
Pour sa part, le directeur de cabinet de la présidence du Mali, Mamadou Camara, a salué l'excellence des relations d'amitié et de coopération qui ont toujours existé entre la Guinée et le Mali.
"Le président malien vient rencontrer son frère et ami de la Guinée pour mieux renforcer les liens amicaux et de coopération entre nos deux Etats", a indiqué M. Camara, avant de mettre l'accent sur l'aspect de coopération Sud-Sud.
Xinhua

lundi 10 mars 2014

COMMUNIQUE N0 2:Visite du Président malien à Conakry

A l’occasion de la visite de travail et d’amitié en Guinée de son Excellence Ibrahim Boubacar Kéita, Président de la République sœur du Mali, ce lundi 10 mars 2014, la Direction du Protocole d’Etat informe les corps constitués que le parking de l’aéroport de voisinage de Conakry-Gbéssia est réservé pour leurs véhicules. La Direction du Protocole d’Etat compte sur la bonne compréhension de tous.
Transmis par le Bureau de Presse de la Présidence

COMMUNIQUE NO 1 du Bureau de Presse de la Présidence de la République

Dans le cadre du renforcement des liens d’amitié et de fraternité existant entre la République de Guinée et la République sœur du Mali, Son Excellence Ibrahim Boubacar Kéita, Président de la République du Mali, effectuera à compter du lundi 10 mars 2014, une visite de travail et d’amitié à Conakry.
Sont conviées à prendre part au cérémonial d’accueil prévu à 12 heures à l’Aéroport International de Conakry-Gbéssia, les personnalités ci-après :
• Monsieur le Président de l’Assemblée Nationale ;
• Monsieur le Premier Ministre, Chef du Gouvernement ;
• Monsieur le Premier Président de la Cour Suprême ;
• Madame la Présidente du Conseil National de la Communication ;
• Monsieur le Président du Conseil Economique et Social ;
• Monsieur le Grand Chancelier des Ordres Nationaux de Guinée ;
• Monsieur le Président de la CENI ;
• Mesdames et Messieurs les Membres du Gouvernement ;
• Mesdames et Messieurs les Ministres Conseillers à la Présidence ;
• Monsieur le Chef d’Etat-major Général des Armées ;
• Monsieur le Haut Commandant de la Gendarmerie Nationale;
• Messieurs les Chefs des Etats-majors des Armées de Terre, de l’Air et de la Marine ;
• Monsieur le Chef d’Etat-major Particulier de la Présidence ;
• Messieurs les Directeurs Généraux de la Police et de la Douane ;
• Mesdames et Messieurs les Chefs des Missions Diplomatiques et les Représentants des Organisations Internationales ;
• Monsieur le Gouverneur de la ville de Conakry.
Conakry, le 9 mars 2014
Le Directeur
Moussa Cissé

La Guinée doit régionaliser son agriculture pour atteindre l'autosuffisance alimentaire (expert)

APA-Conakry (Guinée) - La Guinée doit régionaliser son intervention dans le secteur agricole pour pouvoir atteindre l'autosuffisance alimentaire, a déclaré le président de la Confédération nationale des organisations paysannes de Guinée (CNOPG), Moussa Para Diallo, qui livrait lundi à APA, le bilan de sa participation au Forum économique maroco-guinéen tenu à Conakry.
''Dans les discussions, il est ressorti que la Guinée doit régionaliser son intervention. Etant divisée en huit zones écologiques, il ne faut pas forcément faire la pomme de terre où il fait 40 degrés à l'ombre, alors que les pommes de terre poussent dans les régions où il fait 15 degrés la nuit'', a indiqué M. Diallo.
Il a en outre rappelé que le Foutah Djallon, région montagneuse au Nord du pays, ne peut pas produire du cacao, qui est une culture de la zone forestière au Sud du pays.
Outre la régionalisation, Mamadou Kourawel Diallo, responsable de la sécurité alimentaire de la fédération des paysans du Foutah, un groupement de paysans basé en Moyenne Guinée, estime que le développement de l'agriculture passe par les professionnels et la professionnalisation.
‘'Dans les débats, a-t-il souligné, les organismes professionnels ont exprimé leur souhait à la fois vis-à-vis du Maroc et de la Guinée. Comme tout bon paysan, nous avons écouté la présentation du gouvernement guinéen sur les problèmes agricoles, ainsi que les répliques du ministre marocain''.
Au nombre de ses attentes, la Confédération nationale des organisations paysannes de Guinée énumère le renforcement de la professionnalisation du secteur agricole, le transfert de technologies, l'appui du Maroc ainsi que la clarification des fonctions de l'Etat et du professionnel.
Selon Para Diallo, des retrouvailles imminentes sont prévues pour préparer un bon partenariat avec le Maroc. ‘'Nous allons nous retrouver pour tirer les leçons, pour bien préparer le partenariat avec le Maroc. Nous allons informer nos délégués sur l'ensemble du pays pour leur demander de préparer la réunion du mois d'avril avec les services techniques du ministère d'agriculture''.
‘'Nous ferons des échanges interprofessionnels. Nous partirons au Maroc, et les Marocains viendront chez nous pour qu'on échange. Aujourd'hui, nous n'avons ni la mécanisation, ni l'aménagement, ni les semences de qualité. Aujourd'hui, le Conseil agricole est vieillissant chez nous'', a indiqué Para Diallo.
APA

Guinée : Mgr Robert Sarah, un cardinal vigilant

Bien qu'il soit installé à Rome depuis 2001, Mgr Robert Sarah garde un oeil attentif sur son pays. Et n'hésite jamais à en interpeller les dirigeants.
Pour les catholiques guinéens, Mgr Robert Sarah, 68 ans, est la preuve que rien n'est impossible à Dieu. Et qui s'est déjà rendu à Ourouss prend conscience du miracle que constitue le parcours de l'enfant de ce petit village, "créé" cardinal en 2010 par le pape Benoît XVI, et préfet du conseil pontifical Cor Unum, le "ministère de la coopération et de la charité" du Vatican.
Pour atteindre sa région natale, aux confins de la Guinée et du Sénégal, il faut plus de quinze heures de taxi-brousse depuis Conakry. C'est sur cette terre de mission pour l'Église catholique, évangélisée à partir de 1910, qu'a grandi le futur prélat. Initié comme ses frères aux traditions coniaguis (petite ethnie qui s'opposa aux Peuls puis aux colons français), il a toujours fait preuve de pugnacité.
Le plus jeune prélat au monde
L'appel du sacerdoce, il l'a entendu dès l'âge de 12 ans, au contact des missionnaires spiritains. Il devient prêtre dans une Église en butte aux foudres d'Ahmed Sékou Touré. Comme certains dirigeants du bloc soviétique, le premier président guinéen souhaitait couper les catholiques de Rome pour les rattacher à son autorité. En 1967, il fait expulser l'ensemble des missionnaires européens. Quand Sarah est ordonné, en 1969, ils ne sont que neuf prêtres catholiques guinéens, face à un pouvoir de plus en plus agressif. Un an plus tard, le régime fait emprisonner l'archevêque de Conakry, Mgr Raymond-Marie Tchidimbo, qui passe neuf années au sinistre camp Boiro.
Lorsque le Vatican désigne Robert Sarah pour succéder à Mgr Tchidimbo, en 1979, le prêtre, alors âgé de 34 ans, devient le plus jeune prélat au monde. À peine ordonné archevêque, Sarah dit ses quatre vérités à Sékou Touré, fustigeant la répression de toute tentative d'opposition - réelle ou supposée -, évoquant dans ses prêches un "pouvoir qui use les hommes".
Après la mort du dictateur, en 1984, il poursuit sur le même ton avec Lansana Conté, le nouveau président. "Je suis inquiet : la société guinéenne se construit sur l'écrasement des petits par les puissants, sur le mépris du pauvre et du faible", s'indigne-t-il en 2001, lors de son départ pour Rome. Il y devient le numéro deux de la Congrégation pour l'évangélisation des peuples, chargée, entre autres, de la nomination des évêques en Afrique.
Bien qu'éloigné de son pays, Sarah reste vigilant à l'égard du pouvoir politique de Conakry. "Il a toujours "mal à la Guinée". Il est touché par la violence et les événements politiques, mais aussi par les divisions qui y affectent l'Église catholique", confie Mgr Claude Dagens, évêque d'Angoulême et académicien français, ami de Sarah depuis 2001.
En 2010, alors que le général Sékouba Konaté, patron de la junte militaire, demande à être récompensé pour avoir débarrassé la Guinée d'un dictateur, il interroge : "Est-ce qu'on peut demander à sa maman, qui nous a enfanté et nourri, de nous récompenser pour le bien qu'on lui fait ?"
L'etouffement de la démocratie et des libertés
Une vigilance qui ne se relâche pas avec l'arrivée au pouvoir d'Alpha Condé, avec lequel il a pourtant une relation suivie. Sous le régime de Lansana Conté, Sarah avait publiquement plaidé pour sa libération et il l'avait régulièrement rencontré lors de son exil parisien.
Après l'élection du président, en 2010, le cardinal lui confie une sorte de feuille de route. Revenant sur l'histoire douloureuse du pays, Sarah y appelle ses compatriotes à un sursaut moral : "La marche de notre peuple pour changer le cours de son histoire et atteindre les rives de la prospérité a été principalement entravée par l'étouffement de la démocratie et des libertés. Afin de construire notre économie, il faudra engager une lutte sans merci contre la corruption, qui a atteint des proportions insupportables, même dans les milieux insoupçonnables des hauts dirigeants, des cadres civils et des militaires", dénonce-t-il. Et de préciser : "Cette lutte contre la corruption ne doit pas être le combat du seul président de la République, mais celui de tous les Guinéens, si nous voulons une Guinée meilleure et prospère."
Jeune Afrique

La Guinée célèbre le 8 mars sur fond de plaidoyers en faveur de la cause féminine

En Guinée, ce 8 mars, marquant la 37ème Journée internationale de la femme a été célébré sous le thème "l'égalité pour les femmes, c'est le progrès pour toutes et tous", sur fond de plaidoyers en faveur de la parité entre les sexes, a-t-on constaté sur place.
Les célébrations de la fête se sont déroulées au Palais du peuple de Conakry, sous la présidence de la Première dame de Guinée, Hadja Djènè Condé, qui avait à ses côtés le Premier ministre Mohamed Saïd Fofana et plusieurs membres de son gouvernement.
L'événement a été marqué par des discours dont celui de la ministre des Affaires sociales et de la promotion féminine Sanaba Kaba, qui a rendu un vibrant hommage aux femmes de son pays, tout en saluant les initiatives entreprises par le gouvernement en faveur de la promotion de la femme.
Le ministre au Délégué au Budget, Ansoumane Komara, l'un des intervenants lors de ces festivités a énuméré ces initiatives des autorités guinéennes, en mettant l'accent sur les "programmes du microcrédit et celui de l'eau et assainissement, qui ont été mis en place, pour une grande autonomisation des femmes".
Le ministre a souligné les progrès réalisés dans l'accès des femmes aux postes de décision en affirmant que la proportion des femmes a atteint à ce niveau 22%, notamment pour ce qui est de l'assemblée nationale qui compte 26 députés femmes sur les 114.
Dans la foulée, il a ensuite fait cas d'une légère amélioration par rapport à la présence des femmes dans le gouvernement.
Quant à Mme Edwidge Adekambi, représentante du Fonds des Nations unies pour la population (FNUAP), elle a porté le message des Nations Unies aux femmes de Guinée à l'occasion de cette Journée.
La diplomate onusienne a commencé par citer un extrait du discours prononcé par Ban Ki-moon, secrétaire général des Nations Unies à l'occasion de ce 8 mars qui dit que : "Les pays dans lesquels les femmes sont traitées sur un pied d'égalité avec les hommes jouissent d'une meilleure croissance économique. Les entreprises qui comptent des femmes parmi leurs dirigeants affichent de meilleurs résultats. Les accords de paix qui font intervenir des femmes s'avèrent viables à plus long terme. Les parlements où siègent des femmes adoptent davantage de lois portant sur des questions sociales fondamentales comme la santé, l'éducation, la non-discrimination et les allocations familiales. Il ne fait donc pas l'ombre d'un doute que l'égalité entre les femmes et les hommes est un avantage pour tous".
Edwidge Adekambi a aussi reconnu que la Guinée est l'un des pays africains où "des progrès soutenus ont été accomplis dans la scolarisation de la jeune fille, qui a atteint le taux de 16%, ce depuis le début des années 80". La réduction de cet écart avec les garçons en trois décennies est le résultat de réformes mises au point par les autorités guinéennes, a-t-elle indiqué.
Elle a toutefois rappelé que malgré ces progrès, des fléaux sociaux entravent la bonne éducation de la jeune fille en Guinée, où le nombre de filles frappées par l'abandon scolaire reste élevé.
A cela il faut ajouter les mariages précoces, les violences faites aux femmes et le taux élevé de mortalité des femmes en donnant la vie.
La directrice du FNUAP a exhorté les partis politiques à accorder 30% de postes de candidatures aux femmes lors des élections communales et communautaires en vue.
Le Premier ministre guinéen Mohamed Saïd Fofana, qui est intervenu également pour l'occasion a félicité les femmes pour leur grande mobilisation à cette fête.
Il a rappelé que depuis l'avènement du président Alpha Condé au pouvoir en 2010, sa priorité a été "la recherche du bien être social pour tous". C'est ainsi qu'il a "dédié son mandat aux femmes et à la jeunesse".
Le Premier ministre a fait mention des chantiers entrepris dans le cadre de la réforme politique et sociale entreprise pour faire avancer le pays. Il a reconnu que le mécanisme d'autopromotion des femmes à travers les 13 millions d'euros débloqués par l'Etat à cet effet, n'a pas permis d'atteindre les objectifs que s'est assignés son
gouvernement. Ce programme a pour but de permettre l'accès au crédit pour les femmes et les jeunes guinéens.
Le chef du gouvernement a réitéré l'engagement de son pays "à appuyer et à traduire dans les actes légitimes leur aspiration à atteindre les Objectifs du millénaire pour le développement (OMD). Cela passera impérativement par une "grande mobilisation des ressources en faveur de l'éducation des enfants et la santé des populations.
Xinhua

samedi 8 mars 2014

Le président malien attendu lundi à Conakry pour une visite de travail

CONAKRY, 7 mars (Xinhua) -- Le président malien Ibrahim Boubacar Kéita effectuera une visite de travail en Guinée à partir du lundi 10 mars, a-t-on appris vendredi de source diplomatique.
Cette visite de trois jours sera une première en terre guinéenne pour Ibrahim Boubacar Keita depuis son élection en 2013 à la tête de son pays. Ce sera une occasion pour les deux pays ''frères et amis'' de redynamiser leur coopération. Le président guinéen Alpha Condé et son homologue du Mali vont également plancher sur des questions d'ordre sécuritaire, dans une sous région en proie à la circulation d'armes légères, avec en filigrane la menace islamiste.
Le Mali connaît cette menace émanant des groupes djihadistes, qui avaient occupé la partie septentrionale du pays, avant que la communauté internationale ne se mobilise pour déloger les islamistes, sous la bannière de la Minusma (Mission des Nations Unies de soutien au Mali).
Une force à laquelle la Guinée participe à travers un contingent d'une centaine d'hommes.
D'autres sujets économique seront certainement au menu de cette rencontre. Quand on sait que le Mali qui ne dispose pas de ports, pour l'acheminement de ses marchandises se rabat sur des voisins comme la Guinée, pour ce qui est de ses importations. Ainsi un grand dépôt de marchandises destinées au Mali existe à Conakry. Des camions chargés de produits font la navette entre les deux capitales de façon régulière.
Xinhua