Les premiers résultats des mesures de bonne gouvernance initiées par le Pr. Président Alpha Condé commencent à tomber. Ainsi, pour encourager le régime guinéen engagé dans les reformes financières, administratives, politiques, économiques… le Conseil d’Aministration du Fonds Monétaire International a accordé un montant colossal de 198,9 millions de dollars à la Guinée, une somme jamais accordée au pays depuis plus d’une décennie. C’est véritablement un succès pour le Chef de l’Etat et son gouvernement. GUINEE24 vous livre l’intégralité du Communiqué de presse n° 12/57 du FMI : Communiqué de presse n° 12/57 Le 24 février 2012 Le Conseil d'administration du Fonds monétaire international (FMI) a approuvé aujourd'hui un nouvel accord en faveur de la Guinée au titre de la Facilité élargie de crédit (FEC) pour un montant équivalant à 128,52 millions de DTS (environ 198,9 millions de dollars EU). La décision du Conseil permettra un décaissement immédiat de 18,36millions de DTS (environ 28,41 millions de dollars EU). Le programme des autorités est destiné à promouvoir une plus forte croissance, à réduire la pauvreté et à permettre au pays d’atteindre rapidement le point d'achèvement de l'Initiative renforcée en faveur des pays pauvres très endettés (PPTE). Le Conseil a aussi approuvé en faveur de la Guinée une assistance intérimaire pour un montant équivalant à 1,2852 million de DTS (environ 1,99 millions de dollars EU) au titre de l'initiative PPTE. Le Conseil d'administration a aussi achevé les consultations de 2011 au titre de l'article IV avec la Guinée. Une Note d'information au public sera publiée en temps opportun. À l'issue de la discussion de la Guinée par le Conseil, M. Naoyuki Shinohara, Directeur général adjoint et Président par intérim a fait la déclaration suivante : « Les résultats obtenus dans le cadre du programme de 2011 des autorités, qui a fait l'objet d'un suivi par les services du FMI, ont été solides. La croissance du PIB s'est redressée à environ 3,6 %, la montée de l'inflation enregistrée en 2010 a été contenue et le taux de change est dans l'ensemble resté stable. Le déficit budgétaire a été nettement réduit, le gouvernement n'a plus eu recours au financement bancaire et a procédé à un resserrement de la politique monétaire. Des progrès ont été accomplis dans les réformes administratives et politiques, tandis que l'amélioration des relations avec la communauté internationale a débouché sur la reprise du soutien budgétaire et de l'assistance projets. « Le programme à moyen terme des autorités, qui est appuyé par un accord au titre de la Facilité élargie de crédit, a pour but de consolider la stabilité macroéconomique, de jeter les bases d'une croissance soutenue et diversifiée et de faire reculer la pauvreté. Les priorités immédiates incluent la réduction du taux élevé d'inflation, le renforcement de la gestion des finances publiques, notamment des recettes minières exceptionnelles, ainsi que l'accroissement des investissements publics et des dépenses des secteurs sociaux. « À moyen terme, le principal défi consiste à mettre en place un environnement de politiques et infrastructurel qui assure que la croissance marquée des activités minières se traduise par une croissance solidaire et par la réduction de la pauvreté. Le programme de réformes structurelles des autorités s'attache à développer l'hydroélectricité et l'agriculture, tout en améliorant les services de l'État, notamment les services publics, l'infrastructure et le climat des affaires. « Le but de la politique budgétaire est de maîtriser le déficit à l'appui du resserrement monétaire nécessaire pour réduire l'inflation, tout en préservant la viabilité de la dette. Parmi les mesures clés, on compte la réforme du système fiscal pour doper les recettes non minières ainsi que la réorientation des dépenses vers des domaines prioritaires — plus précisément, les investissements publics et les dépenses des secteurs sociaux. Les autorités s'attachent à renforcer l'efficacité et la transparence du marché des changes. « La Guinée pourrait atteindre le point d'achèvement au cours de la seconde moitié de 2012, ce qui préparerait la voie à un allégement permanent de la dette au titre des initiatives PPTE et IADM. La position de la dette extérieure de la Guinée deviendrait alors viable, sous réserve que les emprunts extérieurs publics restent prudents. » Récente évolution économique La Guinée sort d'une longue période d'agitation sociale et a connu un régime militaire. Après les élections présidentielles de décembre 2010, le nouveau gouvernement a adopté un programme de stabilisation économique pour 2011, qui a fait l'objet d'un suivi par les services du FMI. Les résultats obtenus dans le cadre du programme de référence ont été satisfaisants. La croissance du PIB réel a rebondi sous l'effet de l'amélioration de la situation politique et de la nette augmentation de la production agricole. Grâce à un ajustement prononcé et à une utilisation prudente des recettes exceptionnelles, le solde budgétaire de base de 2011 a chuté. Les autorités ont bien progressé dans les réformes structurelles, notamment avec l'adoption en septembre 2011 d'un nouveau code minier compatible avec les normes internationales. Les perspectives macroéconomiques à moyen terme reposent sur les importants investissements réalisés dans le secteur minier. Les investissements directs étrangers (IDE) dans ce secteur, qui pourraient atteindre jusqu'à 40 % du PIB par an ou davantage entre 2012 et 2014, accroîtront la production, les importations et le déficit du compte extérieur courant et sont susceptibles d’encourager l'emploi avec la construction d'infrastructures telles que les chemins de fer et les ports. Toutefois, ces perspectives sont soumises à des risques baissiers, notamment une nouvelle instabilité politique. Les troubles sociaux auraient des effets sur la croissance à court et à long terme et compliqueraient la mise en œuvre du programme de réformes. Objectifs du programme Le programme à moyen terme des autorités (janvier 2012-décembre 2014), appuyé par la FEC, cherche à relever les défis de développement de la Guinée. En faisant fond sur les progrès réalisés dans le cadre du programme de référence de 2011, il table sur une croissance du PIB réel de l'ordre de 4-5% par an en 2012-14, sur une baisse de l'inflation à un chiffre et sur le maintien des réserves officielles brutes à un niveau équivalant à au moins 2,5 mois d'importations (à l'exclusion des importations pour les grand projets miniers). Les réserves internationales, qui ont été dopées par les recettes exceptionnelles de 2011, subiront les effets négatifs de l'utilisation ultérieure de ces ressources au cours de la période du programme, ce qui sera partiellement compensé par le soutien au titre de la FEC. La politique budgétaire sera guidée par la nécessité de contenir les dépenses dans les limites de l'objectif fixé pour le financement bancaire intérieur net de l'État et de la disponibilité limitée de financement extérieur, tout en veillant à la viabilité de la dette (après l'initiative PPTE). Le renforcement de la gestion des finances publiques reste une haute priorité. À cet égard, les autorités entendent mettre en œuvre une réforme exhaustive et une stratégie de renforcement des capacités en coordination étroite avec les partenaires extérieurs, notamment le FMI et AFRITAC Ouest. Le principal objectif de la politique monétaire de la banque centrale (BCRG) consiste à réduire l'inflation moyennant la diminution ordonnée de la liquidité excédentaire restante de l'économie. Au plan structurel et dans le cadre du programme de réformes, qui est conforme au DSRP prolongé, les autorités mettent l'accent sur la mise en œuvre du nouveau code minier. Elles réviseront et éventuellement renégocieront les concessions minières existantes, tout en cherchant à ce que la Guinée réintègre le processus de l'Initiative pour la transparence des industries extractives. Dans le secteur de l'électricité, la première priorité des autorités est de réduire les graves pénuries en accroissant la capacité de production est en renforçant l’EDG (la compagnie d'électricité de la Guinée). Le gouvernement entend adopter un plan exhaustif pour le secteur, qui sera aussi axé sur le développement de l'abondant potentiel hydroélectrique du pays, notamment en entamant une réforme du cadre institutionnel et juridique qui passera par une mise à niveau du droit relatif aux partenariats public-privé en rapport avec les pratiques modèles internationales. Dans le secteur agricole, la réforme sera basée sur le Programme national d'investissement agricole et de sécurité alimentaire (PNIASA). Ce programme devrait être approuvé par les autorités au début de 2012 ; ses objectifs sont d’assurer la sécurité alimentaire d'ici à 2014 et de faire par la suite de la Guinée un exportateur de produits alimentaires. FONDS MONÉTAIRE INTERNATIONAL (FMI)
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