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jeudi 16 février 2012

Les querelles byzantines plombent l'horizon politique guinéen

CONAKRY -- L'appel lancé le lundi dernier par l'opposition guinéenne à ses militants et sympathisants à observer une journée "ville morte'', n'a fait qu'en rajouter à ces querelles byzantines qui n'en finissent plus de plomber l'horizon politique guinéen. L'Alliance pour la démocratie et le progrès (ADP) et le Collectif des partis politiques pour la finalisation de la Transition initiateurs de cette action de désobéissance civile, ont voulu marquer un grand coup médiatique à travers cette journée "ville morte'', en démontrant ainsi aux yeux de l'opinion nationale et internationale que leurs divergences avec le pouvoir étaient loin d'être aplanies. Ce, malgré qu'ils aient rejoint la table de négociation. Des divergences portant entre autre sur la restructuration de la Commission électorale nationale indépendante (CENI), l'attribution d'un temps d'antenne aux partis politiques sur les ondes des médias d'Etat. A cela, il faut ajouter la révision des listes électorales, avec le choix de l'opérateur devant se charger de cette opération, en prélude à la tenue des élections législatives. L'opposition a ajouté à ses griefs "la violation répétée par le pouvoir des droits humains et des libertés fondamentales'', c'est du moins le motif qu'elle a donné à l'appel à cette journée "ville morte'', le lundi 13 février. Une démarche visant à exprimer "son ras le bol face à ce qu'elle qualifie de dérives autoritaires''. Le pouvoir a préféré ne pas réagir de façon officielle à cette action intentée par l'Alliance pour la démocratie et le progrès ( ADP) et le Collectif des partis politiques pour la finalisation de la Transition. Laissant le soin à son porte-parole Dirus Dialé Doré de donner son point de vue par rapport à cette journée de désobéissance civile. En guise de réponse aux questions posées par certains médias locaux, celui-ci a dit que la déclaration relative à cette journée "ville morte'', ventilée par l'opposition, la veille du 13 février n'était qu'un simple "tract'', car ne portant aucune signature. Dirus Dialé Doré a dit que le mot d'ordre n'avait pas été suivi, heureusement. Une position en porta-faux avec celle de l'ADP et du Collectif qui se sont fendus d'une autre déclaration au lendemain de la journée "ville morte'' pour "féliciter leurs militants et sympathisants pour la promptitude, la discipline et le sens de responsabilité avec lesquels ils ont répondu à l'appel des Directions nationales de leurs partis respectifs.'' L'ADP et le Collectif disent également avoir "noté avec satisfaction le comportement républicain des forces de l'ordre tout au long de cette journée. Ils les encouragent à continuer à faire preuve de discernement et de retenue dans l'encadrement des manifestations pacifiques.'' Concernant le dialogue politique, les travaux se poursuivent. Et la question portant sur la restructuration de la CENI continue de diviser les participants à ces travaux. Les différentes forces en présence n'arrivent pas à s'accorder sur le modèle à adopter pour cette recomposition. A savoir s'il faut coûte que coûte procéder au changement de tous les commissaires, ou si ce changement ne doit toucher que certains cadres de l'institution accusés d'avoir été "en conflit avec la loi.'' La CENI pour sa part compte reprendre ses activités opérationnelles demain jeudi 17 février comme promis, lors du report survenu le 10 février dernier, à la demande du comité de facilitation. C'est dire que la fin des querelles byzantines n'est pour demain. Des querelles qui ne font que plomber l'horizon politique guinéen. Compromettant ainsi la tenue des élections législatives. © Copyright Xinhuanet

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