Depuis 3 ans, les anciens clients de la BADAM réclament leurs droits, suite à la faillite de la banque. En vain. Un mauvais signal dans un pays très peu bancarisé.
Les dizaines de milliers de clients de la Banque Africaine pour le Développement Agricole et Minier (BADAM), en faillite depuis 2011, réclament un montant de 36 milliards de francs guinéens soit 5 millions USD.
Lundi, un comité mixte de soutien aux créanciers de la banque, a saisi le premier ministre, Mohamed Saïd Fofana, à travers un courrier, pour la résolution de cette crise qui perdure.
Après l'étape de la primature, les manifestants ont saisi le gouverneur de la banque centrale et le ministre d'Etat en charge de l'Economie et des Finances, à travers des courriers.
Le comité mixte de soutien aux créanciers est composé des représentants des victimes et membres de la société civile.
Iboune Moussa Conté, secrétaire chargé des médias et du plaidoyer au sein du bureau national de la société civile, dénonce cet état de fait. ''Si nous ne réglons pas ce problème, c'est un mauvais signal qu'on envoie à tous ceux qui veulent déposer leur argent à la banque,'' dit-il.
Aujourd'hui, a-t-il ajouté, ''le taux de bancarisation de notre pays est le plus faible en Afrique de l'Ouest. Il ne faudrait pas que cette crise perdure. Il faut vite trouver une solution idoine pour que les victimes de BADAM soient rétablies dans leurs droits'', plaide-t-il.
"On ne nous laisse pas une autre alternative que le recours à la rue, à la violence, pour être rétablis dans nos droits," lance Lansana Diawara, porte-parole des clients.
En 2012, l'Etat guinéen avait pris l'engagement, à travers la loi de finances, d'inscrire sur la chaîne de dépenses, 16 milliards de francs guinéens (2,2 millions USD) pour rembourser certains clients et usagers. Une promesse qui n'a toujours pas été tenue.
Aliou Diallo à Conakry
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