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mercredi 30 octobre 2013

CEDEAO, CEEAC, et CGG face à la piraterie en mer: l'option de la «tolérance zéro»

Les chefs d'organes exécutifs de la CEDEAO, la CEEAC, et la CGG, avec l'appui de l'UNOWA et l'UNOCA, sont décidés à installer la peur du côté des pirates en mer dans le Golfe de Guinée en traquant ces bandits jusque dans leurs derniers retranchements. Ils militent pour la «tolérance zéro» pour toute criminalité dans cet espace pour la sécurité trafic maritime, des Etats et des biens.Réunis à Dakar le samedi 26 octobre 2013, avec l’appui des Nations Unies, pour discuter de la mise en œuvre de la stratégie régionale sur la sûreté et la sécurité maritimes dans le Golfe de Guinée, en marge du Sommet des Chef d’Etat et de Gouvernement de la CEDEAO les chefs d’organes exécutifs de la CEDEAO, la CEEAC, et la CGG, avec l’appui de l’UNOWA et l’UNOCA, déclarent la guerre aux pirates et autres bandits des mers. Pour Kadré Désiré Ouédraogo, le président de la Commission de la CEDEAO qui présidait la réunion, désormais, il faut opter pour la «tolérance zéro pour toute criminalité dans notre espace».Pour cela, il a invité à «accorder nos stratégies pour ensemble faire face à ce fléau qui menace non seulement notre sécurité, mais aussi notre développement économique, parce sans commerce, sans trafic maritime, nous seront paralysé. C’est un intérêt vital de nos régions de s’attaquer à ce mal et les chefs d’Etat l’ont compris». C’est la raison pour laquelle les trois organisations (la CEDEAO, la CEEAC et la CGG) «ont décidé d’affiner leur stratégie et joindre leurs efforts pour régler cette problématique», a-t-il dit.
Aussi demande-t-il aux de mettre la pression sur les pirates comme c’est le cas au niveau du Golfe d’Aden (côte Somalienne) pour sécuriser la zone du fait du trafic (maritime) commercial intense, des fortes ressources. «Il faut fournir les mêmes efforts que dans le Golfe d’Aden pour sécuriser cette zone», conseille le président de la Commission de la CEDEAO. Car, tout le Golf de Guinée est concerné par ces actes de piraterie. «Beaucoup d’actes de criminalité, trafic d’armes, de drogue, de prises d’otage, de vols de pétrole qui sont faits dans le Golf de Guinée», a-t-il déploré. Car, «les fléaux que constituent la piraterie, le terrorisme, l’extrémisme, et le grand banditisme en mer, ainsi que d’autres actes de criminalité organisée, dirigés contre notre domaine maritime commun, s’ajoutent à d’autres facteurs et constituent une menace pour notre sécurité collective. Notre présence aujourd’hui est une illustration claire de notre engagement à relever ces défis dans l’intérêt collectif de nos différentes régions», a déclaré Kadré Désiré Ouédraogo.
Le trafic de drogue, l’autre menace
Pour sa part, le Général Pierre Garcia Babouma, Secrétaire Général adjoint de la CEEAC a relevé que la piraterie dans le Golfe de Guinée est l’œuvre de bandits. «Dans les deux Golfes, les seules similitudes c’est que ce sont des pirates qui opèrent. Au niveau du Golfe d’Aden, (Somalie) la piraterie a un soubassement religieux, il n’y a pas de pétrole, mais les pirates s’attaquent à des tankers pour bloquer l’Europe». Pour ce qui est du Golfe de Guinée, «c’est des bandits riches face à des Etats pauvres, mais ils sont très dangereux parce qu’ils nous privent de nos moyens de développement. Ils perturbent le fonctionnement de nos Etats qui disposent désormais de richesses pétrolières, parce que l’économie bleue est une économie forte». Pis, a révélé le Général Garcia, l’autre danger, c’est que le Golfe de Guinée fait face au Brésil, donc l’Amérique Latine. Ce qui fait qu’il y a un autre enjeu lié cette fois-ci au trafic de drogue à remonter vers l’Europe. Et de souligner: «nous avons eu à moment donné à tourner le dos à la mer alors que c’est notre richesse, on y trouve des minerais, de l’or, du diamant, du pétrole, du poisson, etc.»
Le CIC, un ASECNA bis pour le transport maritime
D’où l’importance du CIC. «Au niveau aérien, l’ASECNA permet de communiquer des informations sur tous les avions qui décollent dans cet espace, mais au niveau maritime, nous n’avons pas ce système. On va le créer, c’est le Centre Interrégional de Coordination qui va le créer. On saura que le bateau-là est juste, l’autre est mauvais, il faut donc le traquer». Pour ce qui est des moyens de cette ambition, il a noté que «c’est une lutte de contraire, il faut se les donner. Donc aussi bien les bandits évoluent dans leurs manières de faire, nos Etats aussi doivent s’adapter et se donner les moyens pour les traquer à tout moment». A sa suite, Said Djinnit, le Représentant spécial du Secrétaire général (RSSG) des Nations Unies pour l’Afrique de l’Ouest et chef de l’UNOWA, a confirmé que dans le Golfe de Guinée, la piraterie est en relation avec le «crime organisé» alors que de l’autre côté, dans le Golfe d’Aden, elle est liée à la crise en Somalie. Toutefois, a-t-il reconnu, «on n’a toujours pas tous les moyens pour lutter contre le crime organisé, mais il faudrait le prévenir et le réduire autant que faire ce peu pour assurer la sécurité de la région, des flux commerciaux, le transport maritime commercial qui sont importants aussi bien pour le développement de nos pays africains que pour le commerce international et aussi assurer la survie et la protection des biens. Et je croix que les Etats sont tout à fait engagés dans ce processus de mutualisation et de mise en œuvre des moyens» pour y faire face.
Quotidien Sud

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