Pour ce qui est des élections législatives du 28 septembre 2013, le travail qui était de la Commission électorale nationale indépendante (CENI) est bel et bien terminé. Le dernier acte qui lui revenait, elle l'a posée ce lundi en déposant les résultats qu'elle publiés le vendredi dernier près la Cour suprême. Pendant les quinze prochains jours, c'est à cette instance qu'il reviendra d'examiner les dits résultats en tenant compte des revendications que tout le monde compte formuler, pour sortir un verdict censé être définitif. Selon une source de la CENI, les différents commissaires se retrouveront très prochainement pour faire le point et tirer les leçons du processus électoral qui pourrait se refermer avec la publication prochaine des résultats définitifs par la Cour suprême. Cette réunion en perspective, les commissaires y pense parce qu'en réalité, ils en ont fini avec ces élections. Avec le dépôt effectué ce lundi des résultats et du rapport circonstancié qui l'accompagne, la partition de la CENI prend fin. Ouf, pourrait-on dire. C'est désormais aux juges de la Cour suprême de s'y coller. Ce sera désormais à eux de supporter toute la pression émanant aussi bien des différents Etats majors politiques que de la communauté internationale ou encore des populations guinéennes elles-mêmes. En effet, eu égard à toutes les critiques qui ont été formulées sur la manière dont le scrutin s'est tenu, la tâche des juges ne doit pas être aisée. D'autant plus qu'ils devront se prononcer après avoir épluché des pages et des pages que quasiment tous les partis politiques disent vouloir leur faire parvenir en guise de recours. L'examen de ces recours devant durer une dizaine de jours commence justement après que le délai de cinq jours prévu pour leur dépôt ait été écoulé. Ce délai pour sa part, court à partir de ce lundi. C'est dire que ce n'est pas courant octobre que les Guinéens seront fixés quant au verdict final de leur vote. De l'avis de certains, les juges de la Cour suprême, statuant en faveur de la paix et de la quiétude sociale, pourraient tout simplement confirmer les résultats annoncés par la CENI. Mais pour d'autres, dans la mesure où certains manquements ont été dénoncés de manière flagrante, la Cour n'aurait pas le choix que de les reconnaître. Au risque de se salir et de donner raison à ceux qui pensent que la justice guinéenne est aux ordres.
Anna Diakité Kabanews
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