Après la publication des résultats provisoires des élections législatives le 18 octobre 2013, les jours suivants ont été marqués par l’affluence des voyageurs dans presque toutes les gares routières des villes de l’intérieur du pays. Cette situation s’explique en grande partie par le déplacement massif des populations de Conakry vers l’intérieur du pays pour soit aller passer la fête de tabaski en famille ou soit fuir les violences qui pourraient éventuellement découler de la proclamation des résultats. Mais la deuxième raison reste celle prédominante vue la coutume chez nous qui consiste à s’attendre à des séries de violences pouvant affecter directement ou indirectement les personnes et leurs biens avant, pendant ou après élection. Comme c’est toujours le cas en Guinée depuis l’aune du multipartisme. C’est notamment le cas de Kindia, la capitale des agrumes, située à 135km de Conakry, dès l’aube, les voyageurs abondaient la gare routière dans l’intention de rentrer pour reprendre leurs différentes activités. Mais ils étaient confrontés à la rareté des taxis durant les trois jours qui ont suivi la proclamation des résultats.
Ainsi, les 19, 20,21 octobre 2013, nombreux sont les voyageurs qui ont eu du mal à se procurer d’un taxi et naturellement comme par miracle le prix des billets augmentait du jour au lendemain ; des billets qui se vendaient officiellement à 24000 Fg sont passés à des tarifs atteignant parfois les 35000 Fg. Leur calvaire ne s’arrêtait pas à ces tarifs exorbitants. Les bousculades et autres affrontements entre passagers à chaque fois qu’un taxi ou nu minibus garait corsait cette situation de calvaire. Un voyageur, rencontré à la gare routière de Kindia nous rapporte que les taxi-maîtres et leurs démarcheurs profitent toujours d’une crise de carburant à la pompe ou de la rareté de véhicules pour augmenter les prix à leur gré sous le regard indifférent du syndicat des transporteurs qui tirent aussi profit de la situation. Enfin de compte, d’autres voyageurs retournaient simplement chez eux pour attendre le lendemain afin de voyager en toute sécurité. Il est à noter que ce genre de crises pouvait être évité s’il y’avait un système de gestion efficace et efficient du transport interurbain.
Dioum KEITA envoyée spéciale/ Le jour
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