Plus d'un observateur a été surpris d'apprendre qu'une nouvelle fois, l'axe Hamdallaye-Bambéto s'est soulevé hier lundi. Cette surprise est tout d'abord venue du fait qu'en principe aucun contexte politique ne préfigurait un tel soulèvement après que l'opposition ait unilatéralement décidé de sursoir à sa série de manifestation jusqu'à la proclamation des résultats définitifs de l'élection du 28 septembre dernier. Mais très vite, on apprenait que c'est plutôt en raison de la pénurie du courant électrique. Mais même avec cette seconde explication, les gens ont mis du temps à réaliser parce qu'en réalité, depuis un certain temps, on note plutôt une légère amélioration dans plusieurs quartiers de la capitale guinéenne. Pour eux, il est donc étonnant qu'on attende justement que cette amélioration de se fasse pour réclamer le courant. Mais du point de vue des protestataires, leur grogne vient justement du paradoxe selon lequel eux sont privés du courant alors que justement d'autres l'ont tous les jours. Une situation qu'ils assimilent à une démarche délibérée visant les priver de cette denrée si indispensable à la vie moderne. En conséquence, ils ont très tôt investi certains tronçons de la route Le prince le lundi. Y érigeant des barricades et caillassant les véhicules, les jeunes ont très vite pris le contrôle de l'axe et paralysé la circulation. L'intervention prompte des forces de l'ordre a permis de rétablir l'ordre. Mais les agents en question s'en sont tirés avec pas moins de trois blessés, selon des sources concordantes. Pour ce qui est de la circulation, elle a pu reprendre un peu plus tard dans la soirée. Mais elle était plutôt anormalement fluide dans les environs de dix-huit heures.
Anna Diakité, Kabanews
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