Jeunesse de la luxuriante forêt, jeunesse des plaines de la savane, jeunesse des contreforts du fouta-djallon, jeunesse des bords de mer, jeunesse de la diaspora, jeunesse de Guinée, c’est à toi que je m’adresse ici.
Toi qui, depuis des décennies, apprend tes leçons d’histoires, fait tes devoirs de mathématiques, équilibre tes équations de chimie à la lumière tremblante d’une bougie, d’une lampe tempête ou sous les lampadaires des lieux publics avec ton corps offert en festin aux moustiques.
Toi qui erre comme une âme en peine dans des quartiers miteux de certaines villes d’Afrique du nord en attendant une hypothétique occasion de passer de l’autre côté du détroit de Gibraltar pour aller à la recherche d’une vie meilleure.
Toi qui, souvent, après tes études dans les universités et écoles occidentales, a la peur au ventre de retourner au pays natal par manque de perspective d’avenir et continue ainsi de poiroter de petit boulot en petit boulot.
Toi qui n’a toujours eu que le chômage en prime.
Toi dont le désoeuvrement et le manque de formation sont devenus les plus fidèles compagnons.
Pourquoi acceptes-tu de te battre à la mort contre ton frère, avec qui tu partages les mêmes souffrances, pour permettre à des politiciens d’accéder ou de garder le pouvoir ?
Ne sont-ils pas responsables de ta situation ?
Ces maux dont tu souffres sont-ils vraiment liés à l’origine ethnique des dirigeants ? L’histoire de notre pays permet de réponde : Assurément NON !
Les discours d’intoxication tenus depuis plusieurs décennies t’ont donné des versions de cette l’histoire qui ne sont que les reflets des personnalités de leurs auteurs très souvent proches des conteurs de légendes que de vrais historiens
Je ne te propose pas de faire table rase du passé, mais je t’invite à regarder devant pour la construction de ton avenir.
Aucun avenir radieux pour toi ne pourra s’inscrire dans la violence.
Refuse donc de recevoir la violence en héritage !
Ta tombe ne doit pas servir de champs de célébration de la victoire de politiciens va-t-en-guerre qui n’ont jamais su te donner une perspective d’avenir meilleur.
N’accepte pas la croyance absurde selon laquelle, seul un dirigeant issu de ton ethnie ou de ta région peut permettre la réalisation de tes rêves.
Ne laisse pas les extrémistes prendre ton destin en otage.
Ne soit pas une force aveugle de destruction de ton propre avenir.
Dans la situation de notre pays, les responsables politiques sont censés être des leaders qui éduquent et qui montrent le bon exemple. Mais puisque les nôtres dans ce domaine brillent par leur incapacité, alors c’est à toi jeunesse guinéenne de leur montrer le chemin d’une démocratisation dans la paix sans ethnocentrisme et sans violence.
Jeune de Guinée, ton histoire ne s’écrira pas sans toi. Le combat pour l’émergence d’une nouvelle classe politique, c’est maintenant !
A ceux qui sont déjà affiliés à des partis politiques, quel que soit votre bord, je vous invite à vous y battre pour faire exploser leurs noyaux ethniques et leur permettre d’être de véritables formations politiques avec de véritables projets de sociétés.
Jeune de Guinée, notre pays sera ce que tu voudras qu’il soit et pas autrement. Alors choisis bien tes combats car il en va de ton avenir.
Puisse Dieu bénir la Guinée !
Laye BAMBA
Laye BAMBA
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire