CONAKRY, Xinhua) -- Il va falloir désormais faire avec cette vague d'insécurité qui ne cesse de gagner la capitale guinéenne, où les attaques contre les personnes et leurs biens vont crescendo.
La dernière en date de ces attaques remonte au vendredi dernier, lorsque des hommes armés ont investi en plein jour un magasin de vente de vivres situé dans le quartier Koloma, dans la commune de Ratoma.
La bande de malfrats a procédé à des tirs de sommation, pour dissuader les personnes présentes sur les lieux, contre tout acte susceptible de gêner l'opération.
Les bandits ont pu ainsi s'emparer d'un gros magot, comme l'a confié plus tard à la police, la victime, visiblement désemparée. Les services de sécurité qui ont gagné les lieux, après que les malfrats soient partis, ont ouvert une enquête, et promettent de tout mettre en oeuvre pour retrouver les auteurs de ce vol à main armée.
Il y a une dizaine de jours, un bar restaurant et un supermarché tenus par des libano-syriens ont été la cible d'attaques de la part d'une bande armée. Les assaillants ont profité de l'occasion pour s'emparer de la caisse et dépouiller les clients présents sur place de leurs objets.
Presqu'au même moment, on apprenait la nouvelle de la visite que des bandits ont rendu au domicile d'un ancien commissaire divisionnaire, fraîchement parti à la retraite. Les assaillants ont réussi là aussi à emporter une forte somme d'argent, bien que le colonel Sory, ait pu s'emparer de son arme de poing, pour tirer en direction de ses agresseurs, blessant an passage l'un d'eux.
A ces cas d'agression, s'ajoute des découvertes macabres, devenue de plus en plus courante, dans la banlieue de la capitale guinéenne. Le dernier en date, remonte à moins d'une semaine dernière, du côté de Wanindara, dans la commune de Ratoma, où le corps d'un homme a été découvert par des populations.
La dépouille portait apparemment des blessures sur le corps, selon des témoins qui étaient présents sur place.
Cette vague d'insécurité fait régner la psychose chez les populations, qui avaient nourri un grand espoir dans les promesses faites par les autorités gouvernementales d'éradiquer la grande criminalité dans la cité. Cela, il y a environ deux mois, après l'assassinat d'un chef de la police par des inconnus, qui ont finalement appréhendés par la police. La victime Pascal Bangoura avait été tuée, et son véhicule emporté par ses agresseurs.
Pour contenir le mécontentement qui commençait à gagner les populations à cause de la recrudescence du banditisme, le ministre délégué à la Défense Kabèlè Camara s'était engagé à faire intervenir les forces armées aux côtés de la gendarmerie et de la police, en cas de besoin, pour nettoyer les nids de bandits.
Malgré cet engagement, les résultats probants tardent à être atteints. C'est le moins qu'on puisse écrire, vu tout ce qui se passe, dans des quartiers de la banlieue, où les habitants ne connaissent guère de répit, en terme d'insécurité.
Xinhua
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