CONAKRY, (Xinhua) -- Dans la perspective de la
tenue des élections législatives prévues pour le 24 septembre prochain, les
magistrats guinéens décident d'organiser un vaste mouvement de grève afin de
boycotter le processus électoral en cours, a dit mardi, le président de l'association
des magistrats de Guinée Kélafa Sall. Pour ce faire, les magistrats entendent
s'abstenir de toute participation le long du processus des élections pour
revendiquer les meilleures conditions de vie et de travail, conformément aux
dispositions juridiques et règlementaires contenues dans le statut particulier
des magistrats guinéen, dont l'application tarde encore à produire des effets.
Selon le président de l'association des magistrats de Guinée, leur statut n'est
pas conforme aux statuts de l'union internationale des magistrats qui
déterminent et fixent les paramètres nécessaires a créer toutes les conditions
de vie et de travail en faveurs des magistrats. M. Sall a estimé que
l'application des dispositions du statut des magistrats constitue une conditionnalité
pour la lutte contre la corruption et le favoritisme dans le secteur juridique
du pays et à assurer l'indépendance totale de la justice en Guinée. "Nous
avons décidé de lier notre participation à une quelconque consultation
populaire dans notre pays à la satisfaction de certaines conditions pour
garantir l'indépendance de la magistrature", a dit le président de
l'association guinéenne des magistrats. En Guinée, le statut des magistrats a
été signé depuis 1991 et n'a jamais fait l'objet d'application par les
autorités politiques et juridiques du pays. La part accordée à la justice par
le Budget national de développement (BND) est très faible, ce qui expose les
magistrats à toutes sortes de corruption et de mauvaises pratiques dans
l'application des textes juridiques du pays.
Xinhua
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