Les caisses de la filiale guinéenne de l’entreprise pétrolière française privée, Total, semblent trouées. Entre 2012 et 2013, des pores des caisses, environ 22 milliards de GNf auraient été frauduleusement soustraits à travers des méthodes savamment orchestrées par des cadres haut-perchés de la boite. Selon nos informations, ce détournement a été découvert quand, le 9 aout dernier, un certain Cheick Mohamed Camara, responsable administrateur des comptes à la direction financière, a pris la poudre d’escampette pour une destination jusque-là inconnue. Cheick est le principal utilisateur du logiciel de saisie des commandes et paiements de la boite. Récemment, il a été constaté que le compte CBG (Compagnie des Bauxites de Guinée) fermé, a été rouvert et crédité de trois milliards. Somme qui aurait été importée, selon un micmac financier bien ficelé, des comptes de la SMD (Société des Mines de Dinguiraye). Sommé par le directeur financier, M. Jerome B. de produire une lettre d’explication sur cette affaire, Cheick, nous dit-on, disparait non sans faire disparaitre ‘‘les preuves de sa culpabilité: factures, bons de commande, etc.’’ Pendant notre enquête, une question est restée sans réponse: comment un ‘’simple’’ chef de service a pu faire de tels montages sans que cela ne puisse être décelé à temps par sa hiérarchie? D’où l’idée de complicité défendue par certains au sein de la boite. Depuis que cette affaire a éclaté au grand jour, les petites et grandes affaires de détournement sont découvertes. Un inspecteur de commerce général est accusé d’avoir saisi de fausses commandes de la Socopao (Société de Consignation, Transport, etc.); un autre inspecteur de commerce général est reproché d’avoir fait des malversations d’environ 500 millions de Gnf avec le garage gouvernement. Aussi un déficit d’environ 600 millions de GNF a été décelé sur le business des cartes Nimba de EDG. Total Guinée est décidément devenu la vache à lait pour des agents peu soucieux de son devenir. Selon nos informations, de nombreuses arrestations sont faites. En attendant ces défaillances et d’autres constituent, selon nos sources, un détournement d’environ 22 milliards de gnf entre 2012 et 2013. Cela se fait au moment où les ventes de la boite baissent. On parle de moins 40% des recettes à la clôture du mois dernier. Une baisse essentiellement due à une nouvelle procédure financière et administrative particulièrement lourde et ennuyeuse.
IST
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