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jeudi 20 mai 2010

Une société de sécurité israélienne épinglée pour avoir travaillé en Guinée

Les autorités israéliennes disent avoir sanctionné, voilà déjà plusieurs mois, Global CST, une société de sécurité privée qui a travaillé en Guinée l'an dernier. La firme israélienne a payé une amende dont le montant n'a pas été communiqué, mais qui serait de 25 000 dollars, selon le quotidien israélien Haaretz. Son tort? Avoir passé courant 2009 un contrat d'armement et d'entraînements militaires avec la jeune junte au pouvoir à Conakry, sans demander, au préalable, le feu vert du ministère de la Défense en Israël.
Global CST est-il pénalisé a posteriori, parce qu'un massacre a été commis par ses clients, le 28 septembre, dans un stade à Conakry ? Le groupe, géré par Yisrael Ziv, un général israélien à la retraite qui a déjà travaillé comme consultant en Colombie et en Géorgie, a démenti le paiement d'une quelconque amende. Les autorités de son pays lui auraient simplement demandé de consacrer au «resserrement de ses procédures de contrôle» une somme de 25 000 dollars...
Les mercenaires israéliens qui se trouvaient en Guinée quand Moussa Dadis Camara, le chef de la junte, a été blessé à la tête par son propre aide de camp, le 3 décembre, seraient tous partis aujourd'hui. Le général Sékouba Konaté, qui assume depuis la présidence par intérim, a ordonné la fermeture de camps militaires situés en Guinée forestière, la région de Moussa Dadis Camara, où les mercenaires formaient de nouvelles recrues —sans doute à des fins répressives.
Selon le ministère de la Défense israélien, Global CST avait été autorisée à procéder à une étude en vue d'éventuels contrats en Guinée, mais pas à finaliser ces contrats. Yisrael Ziv, de son côté, assure avoir commis l'erreur "technique" de signer le contrat avant d'avoir reçu les autorisations. Israël dit surveiller de près les activités militaires de ses ressortissants, notamment dans les pays qui ne respectent pas les droits de l'Homme. L'armée guinéenne avait tiré sur une foule de manifestants dans un stade de Conakry, le 28 septembre, faisant au moins 156 morts, et violant plus d'une centaine de femmes, selon un rapport d'enquête des Nations unies.
© Reuters

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