Chers compatriotes,
Au prime abord, je tiens à rappeler que je suis sans expérience politique, n'ayant jamais pratiqué cette option. Aussi étonnant que cela puisse paraître, mon premier message politique fut la déclaration que je fis, rappelez-vous, sous le titre: '' Un prédateur doublé du piètre politicien'' qui avait été publiée sur divers sites Internet en septembre dernier. Au demeurant, les sujets que j'évoquais à l'époque sont d'actualité. Ils se ramenaient à ceci:
1) – Y a - t - il une réelle volonté d'organiser des élections libres et transparentes pour engager le pays dans la voie d'une démocratie vraie ?
2) - Au nom de quelle neutralité le Président de la transition a-t-il observé un silence absolu face aux multiples et honteuses revendications de l'U.F.D.G?
Non content de cette persistante ''neutralité, il donne chaque jour l'impression de renforcer les prétentions de la bande à Cellou Dalein, ceux-là mêmes dont les combines ont entaché ce scrutin présidentiel .
Le général Konaté déclare à tout bout de champ qu'il ne comprend rien à la politique et n'est pas intéressé par le pouvoir. On lui aurait même imposé ce pouvoir. J'en viens à me demander qui le lui aurait imposé au gré des accords de Ouagadougou. Mais là n'est plus la question car le débat se situe plutôt au niveau des enjeux de cette fin de transition sur laquelle et le peuple de Guinée et la communauté internationale ont les yeux rivés.
Nous devons redoubler de vigilance face aux manœuvrés du président de la République par intérim, en cette phase ultime du processus de la transition qui du reste nous a coûté si cher.
Par ailleurs, élever un secrétaire d'Etat au rang de Ministre d'Etat pour une transition qui ne devrait plus aller au- delà d'un mois, éveille des soupçons quant au désir du Général Konaté de rendre le pouvoir.
Au mépris des accords de Ouagadougou, le Général a nommé un gouvernement parallèle dont l'homme fort a toujours été Tibou Camara. Ce qui en soit constitue une grave violation desdits accords et un mélange de genre manifeste dont le ressort est le conflit de compétences qui oppose aujourd'hui le Premier Ministre et le Ministre d'Etat.
Pour illustrer cette malheureuse situation, il faut rappeler qu'en lieu et place du Premier Ministre, c'est le Ministre d'Etat qui le plus souvent a été amené à recevoir non seulement les représentants des deux candidats en lice pour les dernières décisions, mais aussi à annoncer la date du second tour et à recevoir le corps diplomatique en compagnie du Président de la transition.
A l'analyse de ce parcours pour le moins curieux de cet homme, et vu les dernières déclarations du Général qui menaçait d'imposer un président civil si les deux candidats ne s'entendaient pas, il y a lieu d'être inquiet.
En effet, le général Konaté ne fait jamais de déclarations dénuées de fondements. N'avait -il pas un jour déclaré sur les antennes de la RTG que si DADIS voulait se présenter aux élections , personne ne l'en empêcherait car ''il est guinéen comme les autres''. On a ensuite assisté aux actions et déclarations de DADIS . Allez savoir qui est responsable de quoi et qui a trahi qui ?
Chers compatriotes guinéens,
Un danger nous guette .
Il est plus que jamais nécessaire de nous unir et de rester vigilants en vu de sauver la Nation..
Vive la République .
BALIA BANGOURA
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