L’élection présidentielle au compte du second tour aura lieu le 24 octobre prochain. Ainsi en a décidé la CENI ce mardi 5 octobre 2010. Décision entérinée par un décret présidentiel convoquant le corps électoral à la même date. Espérons que cette fois-ci soit la bonne.
Saut tremblement de terre ou autre cataclysme, les Guinéens des villes et des campagnes iront aux urnes le dimanche 24 octobre pour choisir le futur locataire de Sékhoutoureya pour un mandat de 5 ans.
La présidence de la république qui a cette fois vu la proposition de la CENI n’a pas tardé à entériner la date du 24 octobre. Un projet de décret a ainsi été signé dans ce sens par le président de la transition. Selon le ministre secrétaire général qui s’est invité cette fois-ci encore au débat sur l’élection « le général Sékouba Konaté a reçu le projet de décret à 19 heures 25 minutes et l’a signé à 19 heures 26 minutes ». Comme pour dire qu’il n’a pas eu le temps de parcourir le projet de décret. Sinon il aurait remarqué que la mention qui indique que le CNT (et d’autres organes) est chargée de l’application du présent décret était superflue. Mais puisqu’il faut faire avec…
Il faut dire que la CENI s’est réunie dans la soirée de ce mardi 05 octobre et 18 membres sur 23 étaient présents. Parmi les absents, on notait entre autres un malade, Karim Bah, Boubacar Diallo (le délinquant électoral), et bien sûr Mame Camara qui ne se console pas d’avoir perdu la présidence de l’institution. Elle devait se trouver au moment de la plénière au mur des lamentations du côté de Dixinn. Le quorum étant atteint, la plénière s’est ouverte et la majorité s’est dégagée pour le 24 octobre 2010.
Selon la Commission électorale nationale indépendante (CENI), ce sont au total 9.955 bureaux de vote qui ont été repartis à travers le pays ainsi qu'à l'étranger. De loin, les cinq communes de Conakry accueillent plus de bureaux de vote soit 1 441 qui sont prévus.
Mais l’on note déjà des velléités d’abstention au niveau des électeurs et les deux candidats auront fort à faire pour les ramener vers leur camp.
Le vote est à la démocratie ce que l’humus est à la plante. C’est pourquoi Solon faisait des abstentionnistes des citoyens inutiles passibles de la privation de leurs droits civiques. Tocqueville lui, voyait en l’abstentionnisme une attitude de repli sur soi et d’égoïsme forcené au détriment de l’intérêt de la Cité.
Le Rédempteur
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