A l'occasion de sa visite de travail en France, le président guinéen, Alpha Condé, a annoncé son intention d'organiser des élections législatives dès après la saison des pluies, c'est-à-dire au mois de septembre prochain."Nous espérons arriver rapidement à un chronogramme (calendrier, ndlr) entre la francophonie et la Céni pour que les élections puissent avoir lieu dès la fin de la saison des pluies", a déclaré le président guinéen devant la presse Française.
Cette annonce intervient dans un contexte de contestation de l'opposition guinéenne pour la tenue d'élections législatives. Selon les accords de Ougadougou, ces élections devraient avoir lieu 6 mois seulement après son investiture le 21 décembre 2010, c'est-à-dire en juin 2011. Avec ce retard, la Guinée n'a toujours pas son Assemblée nationale.
Mais le président Alpha Condé tente de rassurer ses adversaires afin de pouvoir aller aux élections législatives :
« Je me suis battu pendant 50 ans pour la démocratie, j'ai souffert des élections truquées pendant plus de 20 ans. Je veux des élections propres donc je veux m'assurer d'abord que le chronogramme est réaliste avant de fixer la date », a expliqué le président guinéen.
De son côté, l'opposition réitère ses revendications avant toute élection. Parmi ces revendications, figurent la mise en place d'une CENI paritaire, l'audit du fichier électoral et le départ de Loucéiny Camara à la tête de cette institution.
Le Collectif et l'ADP, deux blocs de l'opposition guinéenne, n'attendent que le retour du président Alpha Condé dans le pays pour reprendre la rue et exiger au pouvoir une solution consensuelle face à la crise politique qui n'a que trop duré.
Toutefois, la mouvance présidentielle continue à ignorer ses revendications et propose à ce que la CENI soit appuyée une cellule technique ou bien l'Organisation Internationale de la Francophonie.
Abdoul Wahab Barry Kabanews
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