Premier ministre du changement incarné par le Professeur Alpha Condé, Mohamed Saïd Fofana et les ministres de son gouvernement sont indéniablement à la croisée des chemins. Si l'opinion en général reconnaît des efforts dans la gouvernance, ils sont tout aussi nombreux à déduire que le Premier ministre et les membres de son équipe, eu égard au lobbying mené à l'étranger par le président de la République, auraient mieux fait. Notamment dans l'amélioration des conditions de vie des Guinéens. Il est un secret de polichinelle de dire que la gouvernance intérieure incombe, au premier chef, au Premier ministre. Et en Guinée, très tôt, le président Alpha Condé avait marqué son territoire, à savoir: faire le VRP pour drainer les capitaux nécessaires au décollage économique du pays. Mission qu’il réussit à la satisfaction générale. Où, indéniablement, la Guinée a réussi son retour dans le concert des nations après avoir été longtemps le mouton noir. En témoigne le dernier périple qu’il vient d'effectuer en Asie et en Amérique du Sud, en Asie, et en Europe. À Paris, des suites de sa rencontre avec le président français fraîchement installé à l’Élysée, François Hollande, la moisson dans presque tous les domaines est prometteuse. À l'intérieur cependant que fait pendant ce temps le Premier ministre, chef du gouvernement pour absorber à court terme toute cette manne financière attendue ? Quelle est la politique générale du gouvernement pour les suivies des promesses électorales du candidat du changement en faveur de l'amélioration des conditions de vie des populations ? Il y a, très malheureusement, peu de visibilité ! Ce qui, et c'est de bon droit, suscite des critiques certes de l'opposition radicale et le scepticisme d’une frange importante de la population guinéenne. Même si, d’autres, eu égard aux lobbyings du Pr Alpha Condé à travers le monde qu’il parcourt, s’attendent à des lendemains meilleurs. A condition toute fois que ce soient des hommes et des femmes qui puissent traduire dans les actes concrets ces efforts du Président de la République. Ce qui, à date, avec l’équipe gouvernementale actuelle de Mohamed Saïd Fofana, semble quasiment impossible. Est-ce un manque de compétence du gouvernement de ne pas pouvoir impulser le dynamique marketing nécessaire aux résultats escomptés ? Ou est-ce un sabotage ? À notre avis, c'est plutôt la première hypothèse qui semble probante! Et si telle était le cas, pourquoi Mohamed Saïd Fofana ne proposerait-il pas au Président de la République le remplacement des «moutons noirs» de son gouvernement. Ce qui, en soit, ne menacerait guère son fauteuil. Plutôt, le réconforterait. Après tout, François Fillon à tenu la barque de Nicolas Sarkozy jusqu' à la fin, un quinquennat durant. A moins que, et cela semble faire son chemin dans l’opinion, lui-même n’a pas la compétence nécessaire d’évaluation de son équipe. Auquel cas, malgré sa loyauté « affichée » au Président de la République, il devra accepter son propre sacrifice dans les jours à venir pour laisser place à d’autres plus dynamiques et moins immobiles. À défaut, eu égard aux enjeux auxquels est confronté le président de la République à rapidement mettre en œuvre son projet de société auquel sont attachés les Guinéens pour lui avoir accordé leurs suffrages lors de la dernière présidentielle, ce serait la grande désillusion. Difficulté d'approvisionnement de denrées de première nécessité, absence de services sociaux de base (eau, électricité, santé, salubrité, insécurité) sont le véritable challenge auquel est confronté l'équipe gouvernementale de Mohamed Saïd Fofana. Qui plus est, en cette veille du mois saint de ramadan, où certains commerçants peu scrupuleux n'hésiteront pas à s'adonner à leur sport favori: la spéculation pour d’avantage verser dans le mécontentement général, il faudra bien plus que des réunions à la Primature pour prévenir une crise sociale dont pourrait bien se passer le président de la République qui mérite bien mieux que cela.
Laye Junior Condé /Guinee24
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