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vendredi 27 janvier 2012

Davos 2012: Le Président Alpha Condé plaide la cause de l’Afrique

Réuni dans le village suisse de Davos, du 25 au 29 janvier 2012, le quarante- deuxième sommet du Forum économique mondial, s’est penché sur la crise économique européenne, les enjeux, les risques globaux de la planète et sur la transformation de l’Afrique. L’Afrique doit donner une nouvelle image d’elle-même. « Si nous voulons transformer le continent africain, il faut gouverner autrement, les temps ont changé, presque 70% de la population africaine a moins de 30 ans ». ». Pour sa première intervention devant le Forum économique mondial, le président guinéen, Alpha Condé, n’a pas pratiqué la langue de bois. Devant un parterre de personnalités allant des chefs d’Etats et de gouvernements du monde, des banquiers, patrons représentants plus de 1600 multinationales, aux responsables du système des Nations Unies et du FMI. Sans oublier les Prix Nobel, les présidents d’ONG comme Amnesty International, des responsables internationaux du monde syndical. Même si le Davos de l’an 2012 est moins marqué par les manifestations anti G20 des années précédentes. Cette fois-ci à Davos, le menu du Forum était double : la crise financière européenne d’un côté et la transformation de l’Afrique de l’autre. Un tableau qui conduit à une réflexion sur le capitalisme au XXI ème siècle, face à l’émergence de la nouvelle société. Pour le professeur Alpha Condé, il faut d’abord pratiquer la transparence dans la gestion économique d’aujourd’hui. En donnant en exemple, le très convoité secteur minier guinéen dans l’attente de l’adoption d’un nouveau code tenant compte à la fois de l’intérêt national et de la sécurité de l’investissement international. C'est-à-dire, en ligne de mire, la lutte contre la corruption dans le secteur public. Sur cette question, le nouveau président guinéen a été, on ne peut plus clair : « nous allons agir en publiant la liste des contrats conclus dans tous les secteurs vitaux, les procédures et les accomplissements, par voie de presse y compris, la presse électronique. C’est pour nous, une façon d’offrir la clarté et la garantie à nos partenaires extérieurs. Il n’y aura plus de secret, tout se fera en plein jour, et le peuple sera informé et accessoirement associé à la prise de décision ». Ensuite, il s’agit d’œuvrer en faveur d’une politique économique forte, surtout en matière d’énergie, transports et infrastructures pour lesquels, d’ailleurs, le chef de l’Etat guinéen propose à l’Union africaine, la création de ministères africains, chargés de ces départements à l’échelle continentale, au nom d’une politique du même nom. « Car l’étroitesse de nos marchés devraient nous inciter à sortir de nos égoïsmes nationaux, pour construire l’Afrique sur le modèle de l’Europe du charbon et de l’acier à l’origine de la création de l’Union européenne. Au lieu de nous enfermer dans nos frontières actuelles n’offrant aucune perspective de développement économique. Et pour cela, l’Afrique doit désormais compter avec des dirigeants soucieux de l’intérêt national, et de la protection de ses ressources ». Dans sa plaidoirie à Davos, le président Alpha Condé rêve d’une Afrique nouvelle, dans laquelle, la démocratie avance à grands pas, d’un partenariat économique gagnant-gagnant, l’attrait de compétences continentales, pour mieux mettre en avant, nos capacités, comme une accélération de l’histoire. Pour enfin, sortir de la faiblesse de nos échanges économiques interafricains. Ainsi fut le discours Davos. Luxueuse station thermale, dans une Suisse destination privilégiée d’une riche population européenne, dans un pays où le salaire minimum de croissance tourne autour de 1300 euros mensuels. A côté de présidents africains comme celui de la Tanzanie (Jikaya Kikwete), sud africain, Jacob Zuma, allié stratégique de la Guinée, les Premiers ministres Mèlès Zenawi ( Ethiopie) Raila Odinga (Kenya), le président guinéen était célébré comme l’une des meilleures figures de la nouvelle Afrique. Pour le président Alpha Condé, le fossé entre la démocratie africaine et les réalités économiques doivent être rapidement comblé. « Nos populations attendent les retombées de notre modèle démocratique » dit-il. Faire de l’Afrique, un pole de croissance comme se fut pour l’Inde dans les années 1990, selon la formule du sud africain Jacob Zuma, par la diversification de nos économies dominées jusque là par une filière unique, l’investissement dans des secteurs clés que sont, l’énergie, les transports l’éducation, la santé. Pour développer toutes les richesses dont dispose notre continent, le président de la république, Pr. Condé, prime le changement de comportement des dirigeants africains en vue de mettre en avant les capacités pour répondre favorablement aux aspirations des populations majoritairement composées de jeunes. Mais parfois le développement relève aussi de facteur psychologique avec ce propos présidentiel, il faut faire des efforts sur soi et sur le temps : « Parfois à l’Union africaine, nous traitons de trop de sujets à la fois. Les réunions présidentielles prévues à 9 heures commencent à 11 heures… » Depuis sa création par Klaus Schwab, le World Forum Economic de Davos a 42 ans d’existence. Il donne l’opportunité aux hommes d’affaires fortunés du monde, présidents et chefs de gouvernement d’Afrique et d’ailleurs, d’évoquer les difficultés économiques du monde et d’envisager des solutions idoines. Rendez-vous est pris en 2013 pour un autre Forum Economique Mondial ici à Davos, station balnéaire de la Suisse située à plus de 1500 mètres d’altitude.Le Bureau de Presse de la Présidence

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