L'office national du cinéma guinéen ( ONACIG) est moribond. Pour ne pas se contenter simplement d'exister, il faut vivre. Mais comment vivre quand toutes les salles de cinéma sont désaffectées et désertées par les cinéphiles attirés par l'envahissement des DVD et chaînes de télévisions câblées dans tous les foyers ? En plus, la production locale est faible, voire inexistante. Seuls les sketches des troupes de comédiens burlesques inondent le marché local. L'ONACIG veut maintenant lancer ses productions mais dans quelle salle? L'Etat guinéen, avant sa première mort, en 1984, n'avait que deux salles de cinéma dignes du nom : Syli-Cinéma, l'actuel Centre Culturel Franco-guinéen et le "cinéma Liberté" qui est sous location et en pièces détachées entre plusieurs locataires pour des modiques et ridicules sommes. L'ONACIG ne peut donc jeter son dévolu que sur le Cinéma Liberté qui, de son premier baptême, s'appelait Cinéma "Le 8 Novembre". Le cinéma le plus huppé de Conakry, un des innombrables dons de la Chine à la Guinée est tombé dans l'oubli comme toutes les autres salles de cinéma de Guinée. Comment fera l'ONACIG, quand on sait que ce cinéma avec un énorme parking et des espaces de promenade sont actuellement sous location dérisoire entre les mains de plusieurs personnes qui ont bénéficié des avantages abusifs et qui ont profité pour faire des locations emphytéotiques sous le régime du général Lansana Conté? Pour redonner vie aux salles de cinéma actuellement, il faut forcément des investissements pour des équipements modernes pour voir un film en tridimensionnel afin de garantir des émotions fortes, sans quoi il serait très difficile de faire revenir les spectateurs dans cette salle qui fut le baromètre de la jouvence guinéenne. On se rappelle que le général Lansana Conté avait fait de ce cinéma son lieu de loisir de prédilection. Le faire ressusciter est une gageure qu'ONACIG veut faire. Xinhua
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