Plus de 2.000 opposants ont été dispersés par la police jeudi à Conakry alors qu'ils dénonçaient des risques de manipulation des prochaines élections législatives par le pouvoir en place. Le scrutin, initialement prévu le 8 juillet, a été reporté à une date encore non précisée en raison de problèmes techniques liés à l'inscription des électeurs.
Les partis d'opposition s'en sont félicités mais ils réclament également la démission des membres de la Commission électorale nationale indépendante (Ceni), qu'ils jugent trop favorables au président Alpha Condé, élu en décembre 2010 à l'issue d'un scrutin pluraliste. La police a chargé les protestataires à coups de matraques et de gaz lacrymogène. Des témoignages font état de deux blessés par balles. L'Union européenne, qui a suspendu l'aide à la Guinée après un coup d'Etat en 2008, a prévenu qu'elle ne relancerait pleinement sa coopération qu'à l'issue des législatives.
Source: Reuters
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