Un nouveau chef d'accusation a été ajouté à la plainte de la femme de chambre sur la base d'une loi new-yorkaise sur les violences basées sur le genre créée en 2000 et très rarement invoquée depuis.
La bataille judiciaire se poursuit. Les avocats de Nafissatou Diallo, la femme de chambre qui a accusé l'année dernière Dominique Strauss-Kahn d'agression sexuelle à New York, ont ajouté mardi un nouveau chef d'accusation dans la plainte au civil déposée à l'encontre de l'ancien directeur général du FMI.
Les poursuites au pénal contre l'ancien ministre socialiste des Finances ont été abandonnées en août dernier à la suite de contradictions apparues dans les dépositions de la femme de chambre du Sofitel de Manhattan.
La plainte au civil constitue l'ultime possibilité pour Nafissatou Diallo de faire établir en justice la responsabilité de Dominique Strauss-Kahn.
Dans la nouvelle version de la plainte, les avocats de la femme de chambre s'appuient sur une loi new-yorkaise sur les violences basées sur le genre créée en 2000 et très rarement invoquée depuis.
"L'accusé a commis un délit de violence contre la plaignante parce que cette dernière est une femme et, en partie du moins, parce qu'il éprouve de l'animosité envers les femmes", peut-on lire dans la plainte amendée qui a été déposée devant un tribunal de Bronx.
Le classement sans suite réclamé par les avocats américains de Dominique Strauss-Kahn dans la plainte au civil déposée par Nafissatou Diallo a été rejeté début mai par le juge de la Cour suprême du Bronx Douglas McKeon.
Nafissatou Diallo accuse Dominique Strauss-Kahn de l'avoir contrainte à une fellation le 14 mai 2011 dans la suite 2806 de l'hôtel Sofitel de Manhattan.
A son retour en France, à la fin de l'été 2011, Dominique Strauss-Kahn a reconnu une "relation inappropriée" et une "faute morale" mais affirmé que ce qui s'était passé dans la suite du Sofitel ne comprenait "ni violence ni contrainte, ni agression, ni aucun acte délictueux".
L'ancien favori à l'investiture socialiste en vue de l'élection présidentielle a porté plainte la semaine dernière contre Nafissatou Diallo, accusant la femme de chambre d'avoir "délibérément et intentionnellement" menti aux forces de l'ordre.
Il demande un million de dollars pour son arrestation, son placement en détention à la prison de Rikers Island puis son assignation à résidence à Manhattan, ainsi que pour la perte de ses fonctions à la tête du FMI et les conséquences de l'affaire sur sa réputation.
Avec REUTERS
EXPRESS
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