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dimanche 13 mai 2012

Mines : Le ministre guinéen des Mines annonce "les plus gros projets jamais vus en Afrique"


Riche en ressources minières en tous genres mais mal exploitées, la Guinée-Conakry s'est dotée en 2011, suite à l'arrivée au pouvoir d'Alpha Condé, d'un code minier qualifié de révolutionnaire et dont les premiers résultats se traduisent par le lancement d'un projet de production d'envergure de ciment lourd, annonce le ministre des Mines, Mohamed Lamine Fofana.

Alors que la quasi-totalité du territoire guinéen était auparavant par des licences et titres estimés à environ 500 au total, la relance de l'activité minière annoncée comporte un objectif d'apport au produit intérieur brut (PIB) de 40%, à en croire le ministre des Mines et de l'Hydraulique qui fait état d' un investissement de 15 milliards USD pour le projet de production du ciment lourd de Rio Tinto.

Question : Depuis l'adoption en 2011 du nouveau code minier, quels sont les résultats obtenus par la relance ce secteur économique guinéen?

Réponse : Le premier travail a été de faire le point de la situation et de commencer à mettre en place des réformes profondes. La première réforme porte sur les contrats et conventions qui ont été signés par les gouvernements précédents, pour essayer de voir si l'équité conventionnelle a été respectée. Ce programme a été lancé, mais le problème le plus important, c'était l'élaboration et la finalisation du nouveau code minier intervenue le 19 septembre 2011. Aujourd'hui, c'est ce nouveau code minier qui constitue l'instrument le plus important dans l'application de notre politique minière.

Q : Combien de titres ou de permis d'exploitation minière recensez-vous aujourd'hui?

R : Avant notre arrivée, pratiquement tout le territoire de la République guinéenne était couvert par des licences et des permis. Mais très malheureusement, il n'y avait pas 5 à 6% de ces licences qui étaient opérationnelles. Qu'est-ce qui se passait ? Les compagnies prenaient et allaient revendre de par le monde ces licences et permis. Ce qui fait que nous avons connu pratiquement un gel indirect du développement des ressources minérales de notre pays. Donc, la réforme a consisté à faire un audit du cadastre minier de notre pays. L'objectif principal était de sortir avec les actes institutionnels qui sont les arrêtés d'attribution, essayer de partir sur le terrain en comparant les réalisations et les engagements pris par les détenteurs. Ce travail est en cours, ça fait quatre semaines maintenant que les équipes sillonnent le pays et d'ici fin juin nous allons avoir le résultat. Mais quelle va être l'action après avoir reçu le résultat de cet audit ? C'est vraiment confirmer ou infirmer les différents titres. S'il y a une société qui est sur le terrain et qui ne fait rien, automatiquement son permis est résilié. Ou bien une compagnie qui a commencé et qui a disparu, ce sera la même chose. Il faudrait que le détenteur soit conforme aux engagements pris au niveau du titre qu'il a reçu.

Q : Sur quels minerais allez-vous focaliser l'attention?

R : C'est toutes les substances confondues. On a par exemple une centaine de titres pour le minerai de fer, même ordre de grandeur pour l'or et ainsi de suite. Pratiquement au jour d' aujourd'hui, on a trouvé qu'il y avait plus de 500 permis qui ont été distribués par les gouvernements précédents. C'est l'audit de ça qui est en cours aujourd'hui pour essayer de dégager les zones qui sont allouées à ces compagnies qui ne travaillent pas.

Q : Quelles prévisions faites-vous pour l'apport du secteur minier à l'économie nationale?

R : Au jour d'aujourd'hui, c'est difficile à le dire. Tout ce que je peux vous dire, notre objectif c'est 40% au PIB. Maintenant, nous sommes en train de lancer les plus gros projets jamais vus en Afrique.

Q : Quels sont ces projets?

R : Je prends Rio Tinto pour le ciment lourd de 3 et 4 où le niveau d'investissement est estimé à 15 milliards de dollars dont plus ou moins 9 milliards pour les infrastructures. Ce projet est en train d'évoluer positivement. Au jour d'aujourd'hui, nous sommes entre 100 et 150 millions de dépenses mensuelles pour le développement du projet.

Q : Quelle place occupent les investisseurs chinois?

R : On a pratiquement deux compagnies chinoises qui sont en phase d'exploration dans notre pays, mais elles sont intéressées essentiellement par la bauxite et la transformation de la bauxite en alumine. Ces projets évoluent normalement. Nous leur apportons l'assistance requise pour que ces compagnies puissent commencer la transformation de la bauxite en alumine au plus tard dans les deux années à venir.

Xinhua

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