Guinée-Turquie un accord pour la promotion et la protection réciproques

Les gouvernements guinéen et turc ont signé, le 18 juin 2013, à Ankara, un accord pour la promotion et la protection réciproques des investissements. Le document a été signé par la ministre guinéenne de l'Industrie et des Petites et Moyennes Entreprises, Rahamatoulaye Bah, et son homologue turc de l'Économie, Zafer Çaglayan. La voie vers cet accord historique a été ouverte par les visites du chef de l'État, le Pr Alpha Condé, à Ankara, puis par deux sessions de la grande commission mixte de coopération guinéo-turque. L'accord devra stimuler les mouvements de capitaux et les transferts de technologie entre la Guinée et la Turquie et contribuer au développement économique des deux pays par une utilisation efficace des ressources économiques et un accroissement du niveau de vie. Il vise à promouvoir une coopération économique accrue entre les deux pays. Il vise en particulier à maintenir un cadre stable pour les investissements des sociétés de l'un des pays sur le territoire de l'autre. À cet effet, l'accord définit rigoureusement les contours juridiques du cadre des investissements en vue de garantir leur promotion et leur protection réciproques, en conformité avec les lois et règlements en vigueur dans le pays hôte mais aussi avec le droit international.

Il prévoit le traitement des investissements et les exceptions générales, l'expropriation et la compensation, la compensation des pertes (subies sur le territoire hôte du fait de la guerre, de l'insurrection, du trouble à l'ordre public ou d'autres événements similaires), le rapatriement et les transferts, la subrogation et le règlement des différends. L'accord offre aux investisseurs turcs toutes les garanties de stabilité contractuelle en Guinée. En appui, le code des investissements guinéen, auparavant opaque et donc peu attractif, favorise désormais la mise en valeur du potentiel économique du pays. Sans nul doute, l'accord de coopération économique signée à Ankara sera tout bénéfice pour les deux pays. L'énorme potentiel économique guinéen s'ouvre aux entreprises turques, avec un cadre des investissements stabilisé. La Turquie, grand pays émergent, a des sociétés en pleine expansion dans tous les domaines. Elles sont à la recherche de nouvelles frontières susceptibles d'accroître leur compétitivité et d'accélérer l'émergence économique de la Turquie.

Quant à la Guinée, elle va profiter de la croissance forte et soutenue que ce pays a connue sur ces vingt dernières années. L'afflux de capitaux privés turcs sur le territoire se traduira rapidement par une création d'emplois, un développement industriel significatif et des échanges commerciaux renforcés. La ministre Rahamatoulaye Bah a eu l'honneur de signer l'accord historique d'Ankara. Son expertise en matière d'industrie, de PME et de commerce et son sens du relationnel avec les investisseurs étrangers font qu'à son poste, elle est dans son élément. C'est un bourreau du travail forgé pendant trois décennies dans les services du gouvernement fédéral des États-Unis et à la Banque mondiale. Dans l'abnégation la plus totale, elle a apporté, ces deux dernières années, des innovations majeures dans son département qui ont boosté le doing business en Guinée.

El Béchir