L'ex-chef de la junte guinéenne le capitaine Moussa Dadis Camara en exil
au Burkina Faso depuis 2009 a quitté Ouagadougou pour la Guinée via
Monrovia où il doit assister aux obsèques de sa mère, a-t-on appris de
source sécuritaire jeudi dans la capitale burkinabée.
Dadis -au pouvoir de décembre 2008 à décembre 2009-, qui vit au Burkina
Faso depuis qu'il a échappé fin 2009 à une tentative d'assassinat «est
parti avant-hier (mardi) d'ici par vol commercial à Monrovia», a indiqué
à l'AFP un haut responsable sécuritaire ayant requis l'anonymat.
De Monrovia, il doit se rendre à N'Zérékoré (sa ville natale) à
l'extrême sud-est de la Guinée pour participer aux obsèques de sa maman,
Mme Togh Christine Koné décédée mercredi dernier au Maroc, a ajouté
cette même source.
Une autre source militaire a indiqué à l'AFP que l'ex-chef de la junte
se rend en Guinée sous la protection de «plusieurs soldats» burkinabés.
Le capitaine Dadis Camara qui a dirigé la Guinée après la prise du
pouvoir par l'armée au lendemain de la mort de l'ancien président
général Lansana Conté le 22 décembre 2008 a quitté Conakry le 3 décembre
2009 après la tentative d'assassinat dont il a été victime de la part
de son ancien aide de camp le lieutenant Aboubacar Sidiki Camara dit
Toumba.
Évacué au Maroc dès le lendemain pour recevoir des soins, il est resté à
Rabat jusqu'au 10 janvier 2010 avant d'être acheminé à Ouagadougou au
Burkina Faso pour y passer sa «convalescence».
Depuis lors, il a toujours été empêché de retourner en Guinée malgré le
souhait plusieurs fois manifesté par lui-même et ses partisans,
explique-t-on.
Un peu plus de 2 mois avant son agression, son régime avait perpétré des
massacres d'opposants guinéens dans un stade de Conakry qui a fait au
moins 157 morts, des dizaines de disparus et plus d'une centaine de
femmes violées.
Depuis, la justice guinéenne pressée par la cour pénale internationale
(CPI) a inculpé au moins 6 personnes pour des crimes contre l'humanité,
dont le lieutenant Toumba Diakité, les colonels Moussa Tiègboro Camara
et Abdoulaye Chérif Diaby (alors ministre de la Santé de la junte).
La presse canadienne
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