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lundi 3 juin 2013

50ème anniversaire de l’OUA/l’UA: Sékouba Konaté dépeint par le quotidien français « le monde »

A un rendez-vous aussi important que le 50ème anniversaire de la naissance de l’organisation panafricaine OUA ensuite UA, où la Guinée a été honorée à travers feux Ahmed Sékou Touré, Telly Diallo et le mythique orchestre Bembeya Jazz National le président de la transition guinéenne, général Sékouba Konaté quant à lui laissait ses plumes sous la plume du journal le monde.
.L’un des journaux les plus crédibles de l’hexagone dont le responsable international était présent à Addis. Lisez ! Cahier du « monde » n° 21262 du jeudi 30 mai 2013. Le Billet de Christophe Châtelot
Cinquante ans d’impuissance africaine
Le 25 mai 1963 naissait l’Organisation de l’unité africaine (OUA), première organisation panafricaine destinée – comme son nom l’indiquait – à unir un continent noir alors porté par la vague de la décolonisation. Cinquante plus tard à Addis-Abeba, les célébrations de cet anniversaire avaient petit goût d’amertume. L’OUA, rebaptisée Union africaine (UA) il y a dix ans, malgré son demi-siècle, n’est pas encore arrivée à maturité.
La crise malienne est venue le rappeler. Début 2013, le pays n’a été sauvé du péril djihadiste que par l’intervention de l’armée française. A Addis-Abeba, le président; Alpha Condé, a résumé le sentiment général sur cet événement par cette petite phrase: « Nous sommes reconnaissants à la France pour ce qu’elle a fait au Mali, mais pour nous c’est humiliant. » Humiliant de constater que les Africains ne sont pas encore en mesure de résoudre les crises africaines.
Alpha Condé parle en expert. Il sait ce que vaut la majorité des armées africaines du continent. En Guinée, par exemple, elle fabrique davantage de coups d’Etat, de petits et grands trafics et d’insécurité qu’elle ne travaille à la stabilité de l’Etat.
Tous les pays ne sont pas logés à la même enseigne. Afrique du Sud, Ethiopie, Rwanda, Angola, pour ne citer qu’eux, disposent de forces dignes de ce nom. Pour autant, on ne peut attendre de l’UA ou des organisations régionales africaines d’envoyer rapidement sur le continent une force capable de s’interposer efficacement dans un conflit. Le cas du Mali l’a prouvé, où la mission africaine de stabilisation affiche un degré de dépendance vital à la logistique française.
Il y eut bien un projet de création d’une force dite « en entente ». On aurait pu imaginer une autre dénomination pour ce qui était destiné à réagir rapidement. Le projet fut confié à Sékouba Konaté. L’UA méritait mieux que ce général guinéen, aussi taiseux qu’était fantasque et incontrôlable son ancien compagnon de junte, le putschiste guinéen Dadis Camara, qui conduisit son pays à tombeau ouvert en direction du chaos.
Sékouba Konaté, gros dormeur, fut placé à la tête de la force « en entente » davantage pour l’éloigner de Guinée et pour ses services rendus dans la transition politique que pour ses aptitudes à créer cette force. A Addis-Abeba, le 27 mai, l’UA s’est rendue à l’évidence : inutile d’attendre plus longtemps. Les Etats membres ont donc décidé de créer une structure à la fois plus souple et plus réactive. D’où cette initiative : mettre sur pied une force d’intervention rapide qui agira en cas d’urgence, comme au Mali. Une force composée d’unités envoyées par des pays volontaristes. Trois ont déjà dit oui : l’Afrique du Sud, l’Ethiopie et l’Ouganda.
Cette force est-elle promise à un meilleur avenir que la précédente, mort-née ? En attendant ; François Hollande a lancé l’idée d’un sommet international sur la sécurité en Afrique, le 7 décembre prochain. Où ça ? A Paris, bien sûr.
Christophe CHATELOT
Chef du Service International (Le monde) .

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