Si les première conclusions du dialogue politique tenu récemment à Conakry entre l'opposition guinéenne, les leaders de la mouvance présidentielle, les partis politiques du centre et le collège des facilitateurs avait donner espoir aux populations guinéenne pour une sortie heureuse de la crise politique, la donne actuelle ne rassure pas assez quant au retour à un ordre favorable à la continuité dudit dialogue entre les acteurs politique.
Et pour cause, à peine transmis aux différents acteurs politiques et organes techniques, le rapport préliminaire dressé par le collège des facilitateurs a été de facto contesté par la classe politique de l'opposition qui estime qu'il ne prend pas en compte l'ensemble des préoccupations de l'opposition qui demeure partie prenante au processus électoral guinéen.
Certes, c'est la première fois que les acteurs politiques ont réussi à parler un "même langage" et ont accordé leur violon pour trouver un consensus sur un certain nombre de points techniques et politiques ramenant appelant l'intervention de la CENI et des partenaires au développement.
Il s'agit du vote des Guinéens de l'étranger désormais admis, de la sécurisation du processus électoral notamment l'établissement d'un fichier électoral fiable et transparent, nécessaire pour assurer la fiabilité des élections législatives prochaines.
Eu égard à toute cette panoplie de garanties sur le processus électoral et la volonté manifeste des acteurs politiques à mettre en place une structures de veille sur toutes les étapes du processus, le collège des facilitateurs a supplié la classe politique de reprendre sa place dans le dialogue et de participer ainsi aux prochaines consultations électorales.
Au nom des leaders de l'opposition regroupée au sein du Collectifs des partis pour la finalisation de la transition, de l'Alliance pour la démocratiques et le progrès (ADP), du Club des républicains (CDR) et du Front d'union pour la démocratie et le progrès (FDP), le porte-parole a récemment rappelé que l'opposition serait prête à se joindre au processus électoral avec l'opérateur technique actuel (Maymark), à condition qu'un certain nombre d'assurances, de préoccupations soient couvertes et de garanties.
Pour ce faire, il a mentionné la nécessité à ce que les élections soient inclusives et que toutes les conditions soient permises à tous dans les mêmes conditions et en particulier les leaders politiques de participer pleinement et librement à ces élections.
De même, la neutralité de l'administration territoriale par rapport aux élections, la reconstitution des Commission administratives de révision des listes électorales (CARLE) dans le respect du code électoral, et le recrutement deux experts qui viendront s'ajouter à l'équipe des experts internationaux pour vieller sur le processus.
Pendant ce temps, les membres de la Commission électorale nationale indépendante (CENI) réuni en session plénière centrée autour de toutes les questions relatives aux élections, ont annoncé la tenue du scrutin le 28 juillet prochain sur l'ensemble du territoire national.
Aussitôt, ce nouveau chronogramme sera transmis au président guinéen Alpha Condé, aux institutions républicaines et au collège des facilitateurs pour appréciation et validation éventuelle, ainsi qu'aux différents leaders des partis politiques engagés dans le processus.
Devant ce qu'elle qualifie de violation du code électoral et de la constitution guinéenne, la classe politique de l'opposition dite radicale a interpelé le facilitateur international Saïd Djinnit à travers une correspondance pour marquer leur désapprobation et leur indignation face à un tel acte non conforme aux textes de lois.
Tirant les conséquences de droit, l'opposition a ainsi tenu à rappeler qu'elle ne sera partie prenante effective au processus électoral qu'après signature de l'accord politique global qui résultera du dialogue dont les avancées significative et les perspectives ne font l'ombre d'aucun doute.
Est-il donc opportune de rappeler que la reprise du dialogue politique et l'accélération des pas vers la tenue des élections législatives avant la fin d'année est une conditionnalité du maintien de la paix et de la finalisation de la transition que n'a fait que trop durée.
Xinhua
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