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mardi 18 juin 2013

Mines contre infrastructures : et si l’Etat guinéen s’inspirait du modèle congolais ? .

En 2007 après les grands mouvements sociaux qui ont entrainés la nomination d’un Premier Ministre de consensus, il avait été envisagé en coopération avec la Chine, la réalisation du paquet global (Mines contre infrastructures). Cette démarche qui pouvait permettre à la guinée de bénéficier des retombées des immenses ressources minières, n’aboutira pas en raison des nombreux obstacles soulevés par ceux qui voulaient monnayer ces ressources à propre profit. Après les élections présidentielles et la création de la SOGUIPAMI, l’espoir était revenu quand à la possibilité de pouvoir enfin recevoir le juste revenu de l’exploitation de nos ressources minières. Mais, cette société fera l’objet de beaucoup de critiques pas pour ce qu’elle a fait, mais ce qu’elle pourrait devenir (un Etat dans un Etat comme la SONANGOL ou GECAMINES). En lisant le dernier jeune Afrique n°2735, il apparait clairement dans un reportage consacré à la République Démocratique du Congo, que la GECAMINES et des Entreprises chinoises sont parvenues en 2007 à un accord mines contre infrastructures. Cet accord bien qu’ayant été critiqué par les partenaires au développement, permet aujourd’hui, après ajustement du montant et des termes, le financement des coûts de réalisation des infrastructures suivantes : 3000 km de route et autant de chemin de fer, 31 hôpitaux de 150 lits, 145 centres de santé, 4 universités…
En contrepartie la Chine va exploiter 10 millions de tonnes de cuivre, 200.000 tonnes de cobalt et 372 tonnes d’or. La valeur de ces biens est estimée à 3 milliards de dollars au prix actuel. Le montant des financements mis en place est de 3 milliards de dollars. Pour éviter un endettement direct de l’Etat congolais, une société mixte a été créée dans laquelle la GECAMINES détient 32% et les sociétés chinoises 68% (sicomines sarl). C’est cette société qui s’endette pour financer le développement des mines et la réalisation des infrastructures. Elle assure le remboursement du service de la dette et verse des dividendes à ses actionnaires. Un schéma comme de cette nature devrait inspirer les autorités guinéennes dans la recherche des voies et moyens pour le financement des infrastructures prioritaires. La SOGUIPAMI pourrait être le véhicule pour la réalisation d’un tel montage sans pour autant mettre en péril les actifs de l’Etat. Mais le succès d’une telle approche nécessitera la réalisation de deux conditions : La volonté politique affirmée au sommet de l’Etat ; L’existence de gisements miniers perspectifs pouvant intéresser les partenaires chinois.
Mohamed Bangoura, Conakry

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