Fria: M. Mohamed Fofana a effectué une visite au moment où des vols sont signalés à l´Usine

Le Premier ministre guinéen, M. Mohamed Saïd Fofana, chef du gouvernement, à la tête d’une importante délégation était récemment l’hôte des populations de Fria, fortement éprouvées par l’arrêt de l’usine Friguia depuis plus d’un an, suite à une grève illégale déclenchée par le collège syndical, a-t-on constaté sur place. Devant une foule immense, le Premier Ministre guinéen a transmis les salutations fraternelles du Président de la République, le Pr Alpha Condé, qui se bat pour l’amélioration des conditions de vie des populations. Parlant de la situation actuelle de Fria, il a déclaré: "Nous sommes ici pour vous dire de garder patience. Le Président de la République et le gouvernement ne vous oublieront jamais", a promis M. Saïd Fofana. La patience des populations de Fria doit être de mise, car les partenaires de Rusal censés relancer les activités de l'usine ont enregistré de lourdes pertes, selon des sources concordantes. Si fait que de nos jours l’usine Friguia présente un tableau sombre. Cette situation a été découverte lors des travaux des auditeurs internationaux venus vérifier les installations techniques de Friguia après plus d’un an d’arrêt. Il a été constaté que plusieurs magasins ont été vidés de leur contenu par des individus pour le moment non identifiés.

Le tout premier constat des objets volés fait état de plus de 5 milliards de Francs Guinéens. Ce montant loin d’être exhaustif ne concerne que 3 magasins visités sur la chaine de l’usine. Déjà, la relance des activités de l’usine Friguia nécessite de nouveaux investissements, mais à cela vient s’ajouter une série de vols de pièces de rechange destinées à l’entreprise. Interrogé sur les vols à l’usine, Ousmane Soumah, habitant de Fria dira, nous a confié: "Nous sommes informés des vols qui ont eu lieu à l’usine. Toute la ville est informée. Nous sommes tous dépassés et même révoltés. Nous demandons à ce que les voleurs soient retrouvés et punis conformément à la loi", souhaite-t-il. Certes les travailleurs de Friguia, dans leurs écrasante majorité, ont reconnu leur passivité dans le déclenchement de la grève, et leurs épouses ont présenté les excuses à Rusal. Cependant, qui doit supporter les conséquences de l’arrêt de l’usine et les différents vols d’objets? Allons-nous continuer à détruire impunément une unité industrielle comme celle de Fria qui fait vivre les populations de Sombori et demander par la suite aux partenaires de supporter les conséquences financières de ce drame ? La question mérite réflexion pour tout le monde pour que cesse l'injustice. Aujourd’hui force est de reconnaitre que la situation difficile dans laquelle vivent les populations de Fria est créée par un groupe d’individus qui se promènent librement au préjudice des pauvres populations de Fria.

Mohamed Camara

Conakryinfos.com