Le congrès extraordinaire de la CAF prévu pour le 3 septembre 2012 aux Seychelles, prépare une grave injustice et une exclusion à grande échelle contre 39 pays membres de cette institution, dans la course à la succession d`Issa Hayatou. Le Comité Exécutif de la CAF dirigé actuellement par le Camerounais, ne compte que 16 membres issus de 15 pays, alors que 54 Etats sont affiliés à cette confédération. Si l`on s`en tient à la proposition d`amendement de textes formulée par la Fédération algérienne de football et qui stipule que « tout candidat aux élections à la présidence de la Confédération africaine de football (…) devra être ou avoir été membre du Comité Exécutif de la CAF », il n`y a que 15 pays qui seront concernés par la présidence de cette institution. Les 39 autres n`y auront pas droit. C`est une aberration inacceptable. Et si les présidents des associations nationales ne prennent pas leurs responsabilités le 3 septembre prochain, la proposition d`amendement de la Fédération algérienne de football pourrait leur être dommageable. On serait alors dans une vaste imposture contre le football africain. Des pays comme le Nigeria, le Congo-Brazzaville, le Sénégal et l`Angola, de grandes nations de football, seraient exclus de la course au poste suprême. Le Nigeria, qui a porté haut l`étendard du football africain pendant de nombreuses années dans les compétitions majeures que sont la CAN et la Coupe du monde, serait ainsi privé du droit légitime de briguer la présidence de la CAF parce que, tout bêtement, il n`a pas de ressortissant au Comité Exécutif ou que ceux qui y étaient, sont soit décédés (Oyo) soit sous le coup d`une sanction (Adamu). L`astuce de la qualité de membre actuel ou passé est d`autant plus vicieuse qu`un ancien membre du Comité Exécutif de la CAF comme le général Seyi Mémène (Togo), ce grand serviteur du football africain, ne peut plus visiblement se porter candidat à la présidence de l`institution à cause de son grand âge. Certains anciens membres du Comité Exécutif encore en vie tel l`Ivoirien Dieng Ousseynou, sont aujourd`hui très loin de la sphère du football. Une grosse injustice pointe à l`horizon. Le Liberia, le Bénin, le Niger, le Burkina Faso, qui se battent bon an mal an pour le rayonnement du football africain sur le continent et au-delà, n`auront, eux aussi, aucun moyen de présenter un candidat si les propositions algériennes, confectionnées par Mohamed Raouaraoua, le patron du football algérien, arrivaient à triompher aux Seychelles. Au nom de quelle logique 39 pays doivent-ils être condamnés au méprisant rôle d`électeurs juste bons pour applaudir. Alors qu`un pays comme les Seychelles, qui n`a jamais participé à aucune phase finale de la CAN, parce qu`ayant, on ne sait trop comment, hérité de la première vice-présidence de la CAF à travers son représentant Suketu Patel, peut prétendre à la présidence de cette institution? Au nom de quelle logique 16 personnes, fussent-elles membres de l`auguste Comité Exécutif de la CAF, doivent-elles s`imposer à l`ensemble des compétences et intelligences dont l`Afrique regorge, au risque de piétiner toutes les valeurs démocratiques que le football africain est en droit d`attendre de ses structures? Les présidents des associations nationales devront répondre à ces interrogations en renvoyant la copie desdites propositions à leurs auteurs le 3 septembre prochain. Le football africain n`a pas besoin de bois sacré d`où on doit sortir des courtisans initiés à la flagornerie.
Les 16 membres du Comité Exécutif de la CAF et leur nationalitéIssa Hayatou (Cameroun, président) Suketu Patel (Seychelles,1er vice-président)
Almamy Kabele Camara (Guinée, 2eme vice-président), Adoum Djibrine (Tchad
membre), Mohamed Raouraoua (Algérie, membre), Magdi Shams El Din (Soudan, membre), Tarek Bouchamaoui (Tunisie, membre), Kalusha Bwalya (Zambie, membre), Kwesi Nyantakyi (Ghana, membre), Constant Selemani Omari (RD Congo, membre), Leodegar Tenga (Tanzanie, membre), Slim Aloulou (Tunisie, membre co-opté), Molefi Oliphant OIG (Afrique du Sud, membre co-opté), Anouma Jacques (Côte d’Ivoire, membre Comité Exécutif de la FIFA), Hani Aboo Rida (Egypte,
membre Comité Exécutif de la FIFA), Hicham El Amrani (Maroc, Secrétaire Général)
Litié BOAGNON
L'Inter
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