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vendredi 31 mai 2013

Communiqué de la Présidence de la République de Guinée: Poursuivre le chemin vers la démocratie



Conakry, 30 mai 2013 – La prise, hier soir, du décret relatif au lancement de la campagne électorale, fixée au 30 juin 2013, obéit au strict respect de la loi qui prévoit une campagne électorale d’une durée de 30 jours. La prise du décret ne met évidement pas fin à la poursuite des discussions portant sur toutes les questions relatives au processus électoral
Dans une déclaration ce matin, le Président Alpha Condé a encouragé le Gouvernement à poursuivre les négociations avec toutes les parties engagées pour garantir que le processus électoral soit inclusif et transparent, libre et juste.
« La seule voie pour une démocratie durable et réussie est de s'assurer que tous aient l'opportunité de participer à des élections libres et transparentes », a déclaré le Président Alpha Condé.
Le Bureau de presse de la présidence

Sidya Touré de l´UFR. plus jamais ça, me mettre au dessus d´un vehicule pour marcher

L’opposition républicaine promet d’utiliser des nouvelles stratégies pour obtenir gain de cause à ses revendications. Cette annonce a été faite mercredi 29 mai lors d’une conférence de presse animée par les partis politiques qui forment cette coalition.
L’opposant guinéen Sidya Touré de l’Ufr a déclaré au cours de
cette conférence de presse qu’il ne sera plus vu au dessus d’un véhicule entrain de marcher.
Pour l’ancien Premier ministre guinéen, "parfois, il faut marquer une pause et changer de stratégie. C’est ce que mon parti a fait. (...)".
« Je suis dans l’opposition depuis 13 ans. Je peux même dire plus, moi je ne veux pas revendiquer 50 ans d’opposition comme El hadj professeur mais, j’ai souvenir encore qu’à l’âge de 14 ans je vous l’ai dit en 1961 nous étions dans la rue pour protester contre l’introduction de l’enseignement de masse qui nous à fait tant de mal et qui à été à la base de la destruction de l’éducation dans notre pays.
Et quand vous avez détruit l’éducation dans un pays c’est fini, il n’en reste rien. C’est le mal profond de la guinée. A 14 ans nous avons compris cela et nous sommes sortis dans la rue. Nous avons été rattrapés ici, à l’époque on nous prenait par des fonds de culotte et on vous balançait dans un camion pour aller au camp alpha Yaya qui existait déjà. Mais à l’époque pour y arriver, la gare était là ou se trouve la grande mosquée ; on vous jetait dans les trains et les trains vous amenaient et puis on vous donnait des coups de pied pour sortir du train et tomber dans le camp Alpha Yaya qui était à l’époque un champ de manioc. On y a subi deux jours de diète ; j’étais avec des garçons comme Alhassane condé qui est le ministre de la justice et de la sécurité et bien d’autres. Donc ce n’est pas aujourd’hui, personne ne m’a obligé à faire ça.
Quand en 2000 j’ai décidé de présider l’UFR, je l’ai fait parce que j’avais des convictions par rapport à ça, ça fait 13 ans. Et quand j’ai manifesté en 2001 contre le référendum et qu’avec Siradjo Diallo, Bah Mamadou, Fatou Bangoura et autres Tolno nous sommes sortis pour faire le tour de la guinée. Mais voilà ! Face à l’armée.
Il n’ya donc pas de carte d’identité spécifique pour être opposant, on décide d’être opposant.
Mais il n’ya pas non plus de groupes qui vous disent ah ! Il est bon, il est mauvais opposant ; l’opposition c’est moi qui l’ai décidé je l’ai fait. Je me suis opposé ici à un régime qui était de chez moi. Donc franchement n’y a pas de certificat pour ça. Vous faites votre lutte à un moment donné vous vous posez des questions. Après la manifestation du 02 mai je me suis posé la question si j’étais réellement à ma place là ou j’étais et j’ai décidé que non. J’ai décidé que après un certains moment c’était peut-être pas ce qu’il fallait que je fasse. Donc la prochaine fois j’ai dit que je n’irai pas à la manifestation et cela ne fait pas de moi quelqu’un qui n’est plus un opposant c’est du n’importe quoi. Je connais El hadj professeur depuis 30 ans ; et dans l’opposition qui était ici, c’est celui avec lequel j’avais eu le plus de contact à l’étranger. Nous avons gardé des relations pas tout à fait amicales car il est difficile d’entretenir une relation amicale avec lui et il change d’opinion tous les jours. Le fait de parler avec lui je crois que c’est cela que nous recherchons en ce moment et quand on dit on veut un dialogue c’est de parler au gouvernement. Une opportunité par des voix d’ailleurs et qui n’ont rien à voir avec la politique, s’offre pour qu’on aille débattre des mêmes questions : nous voulons un dialogue structuré, que nos jeunes soient libérés, aussi nous voulons que le décret soit rapporté et quelques soit la durée. Et je ne vois pas en quoi cela influe sur le fait que la rencontre avec Alpha me pousserait à changer de camp ; le jour où je déciderai de changer et partir de l’autre côté je ferai une annonce. Quand j’ai décidé de ne pas aller avec El hadj professeur au premier tour alors que je le connaissais mieux que d’autres ; et que certaines ambassades m’avaient dit qu’il a un âge avancé cela te donne des perspectives mais je l’ai pas fait. J’ai fait une déclaration disant que je ne ferai pas ça. Donc de grâce évitez certains propos à mon sujet car je ne vois pas ce qui m’empêcherait de dire ce que j’ai envie de faire. Je suis dans l’opposition mais qu’on ne me dise pas qu’il faut que je fournisse un certificat pour ça. C’est pas parce que certains estiment que si on ne fait pas comme eux ils pensent qu’à partir de là vous n’êtes pas opposant, c’est ridicule. Je suis entrain de vous parler des mêmes problèmes dont je vous parle depuis deux ans. Je n’ai toujours pas de solution. Certains ont raconté ici que j’avais déjà déposé ma liste depuis longtemps. C’est quand les listes sont sorties qu’ils se sont rendus compte que celle de l’UFR n’est pas là ; donc arrêtez ce jeux. Mais, nous ne parlons pas, n’agissons pas et n’avons pas les mêmes comportements car on n’a pas la même culture, ni le même âge, ni les mêmes expériences, et ni les mêmes personnalités et c’est comme ça. Je suis Sidya Touré et je suis président de l’UFR. A partir de là, la décision que je prends par rapport à un certain nombre de choses vient de mon parti ; nous sommes dans un collectif pour dénoncer un problème qui est spécifique. A certains moments il se peut que des opportunités s’offrent, vous les exploitez et si vous ne le faites pas c’est que vous êtes un irresponsable.
L’UFR était à la marche du 23 et la preuve c’est que deux de mes voitures ont été caillassés avec les membres du bureau. Mais me mettre au dessus d’un véhicule devant des policiers qui vous agressent d’un côté et des loubards de l’autre bon, j’ai fait cela comme dirait El hadj professeur Alpha Condé, depuis 40 ans donc c’est bon comme ça je vais faire autre chose. Je suis dans ma position, je continue de faire ce que j’ai à faire. Les rumeurs selon lesquels je voulais être premier ministre et si je le voulais je savais se qu’il fallait faire. J’ai créée un parti politique et ce n’est pas pour être premier ministre de qui qu’il soit.
Un arrangement devait être fait dans ce cadre là au second tour mais cela ne veut pas dire j’ai renoncé à ma volonté d’être chef d’Etat dans ce pays et je me bats pour ça. Je peux me passer d’une quelconque primature, j’en ai les moyens et la possibilité. Je peux aller m’assoir dans mon second pays là-bas, dormir pendant toute la journée ; je n’ai aucun problème par rapport à ça. Nous menons une lutte de grâce, ne le personnalisons pas, laissez cela de côté et revenons aux choses qui nous rassemblent, qui est celui de voir le système démocratique avancer dans notre pays, nous voulons aussi éviter que nous ne tombions dans des errements qui ont entrainé les autres pays nous l’avons bien mis dans notre déclaration ; dans des situations que nous voulons éviter à notre pays. Quand on aura assez dit sur cette question, nous reviendrons au problème des élections qui reste le problème qui pourra peut-être nous permettre de sortir par le haut et quand nous sortirons par le haut cela amènera peut-être plus de paix. Nous avons posé des conditions au niveau de l’opposition républicaine ; ce sont ces conditions quelques soit la manière dont on se rencontre et qu’on rencontre El hadj professeur à Nouakchott, à Conakry, Kankan ou à New York , on raconte la même chose .
Il faut que le cadre de dialogue soit reconstitué, il faut qu’on permette à l’opposition de participer à un processus électoral qui nous permettra de défendre nos couleurs dans des conditions de transparence qui nous assurent que nos électeurs voteront pour nous et que leur vote sera pris en compte. Il faut qu’on soit sûr que le fichier électoral qu’on va nous présenter comporte les électeurs de toute la Guinée. Ce débat, quand on l’a porté à un moment donné d’une certaine manière, la preuve, nous nous sommes retrouvés pour dire : il faut qu’on réfléchisse à une nouvelle stratégie ; est ce que si nous réfléchissons à une nouvelle stratégie cela veut dire qu’on ne fait plus de l’opposition ? Il faut que les gens réfléchissent un temps soit peu. Nous continuons le débat, les discussions. Quand c’est l’opportunité de rencontrer El hadj professeur, nous l’avons rencontré, nous avons discuté on s’est pas entendus. Mais cela ne veut pas dire qu’on ne parlera plus mais je continu de dire qu’il faut que ces conditions soient réunies. Si ces conditions ne sont pas réunies, c’est la raison pour laquelle l’Union des Forces Républicaines n’a pas déposé de liste pour aller aux élections législatives. Je crois que cette question est un peu une réponse à celle qui m’a été posée. Le fait que le débat devienne de plus en plus communautaire est un danger réel. A un moment donné , il faut que certaines personnes puissent jouer un peu un rôle de modérateur pour dire il faut calmer les débats car je vois pas quel est l’intérêt d’encourager même si c’est pas vous qui l’avez créé un débat frontal entre les groupes ethniques. Je ne me sens pas bien dans ce rôle. Je dis, je le répète et j’essaie de faire en sorte que nous n’y arrivons pas, car je l’ai vu ailleurs. Mais une fois que vous avez vu ailleurs qu’est ce que vous faites ? Vous regardez comment ils s’en sont sortis, de quelles manières ils sont sortis ? Je l’ai répété à ce gouvernement, aujourd’hui où il y a eu 3000 morts en Côte d’Ivoire pour les élections, il y a une commission de dialogue qui est présidée par le premier ministre qui fonctionne de manière permanente pour écouter l’opposition, discuter, remettre en jeux de temps en temps ; faire un geste ; il nous manque cela dans ce pays et chaque fois que je pourrai le dire, je le dirai. J’estime qu’on ne fait pas assez, j’estime que la responsabilité principale incombe au gouvernement et il appartient au chef de l’Etat de faire en sorte que cette porte s’ouvre.
Hier j’ai écouté effectivement le discours. Pour moi qui connais Alpha, je sais qu’il a fait quelques efforts pour dire quelque chose. Il faut qu’on saisisse l’opportunité que notre débat soit compris, il faut qu’on s’explique, pour que la communauté internationale s’intéresse à notre cas. Le fait de marcher, nous avons dit clairement dans le document que nous avons rédigé ensemble que nous n’y renonçons pas. Mais est ce à dire que si on ne marche pas on fait rien d’autre? J’estime que nous avons des têtes pour réfléchir et une opportunité pour débattre de ces questions. Nous allons continuer avec les Nations-Unies, les bailleurs de fonds, de faire en sorte que le cas guinéen soit pris en compte comme cela a été dans d’autres pays. Maintenant non pas quand la catastrophe que nous voulons éviter soit arrivée, mais qu’on le fasse justement avant l’arrivée de cette situation »a expliqué Sidya Touré.
Pendant ce temps, Cellou Dalein Diallo de l’Ufdg et Lansana Kouyaté du Pedn multiplient les contacts à Paris pour dénoncer la gouvernance du président Alpha Condé, au pouvoir depuis le 21 décembre 2010.
Souaré Boubacar
Tamtamguinee

jeudi 30 mai 2013

La Guinée célèbre le 11 juin 2013, le mois de l’enfant à Coyah

A l’instar des autres nations de la communauté internationale, la Guinée s’apprête à célébrer le 11 juin 2013 le mois de l’enfant dans la préfecture de Coyah, située à 50 km de Conakry. Selon les autorités du ministère des affaires sociales de la promotion féminine et de l’enfance, le choix de la préfecture est de donner l’occasion à un lycée de la dite préfecture de bénéficier des activités de cette commémoration qui est d’une grande importance pour les élèves ainsi que les enfants de Coyah.
.Les partenaires du secteur, notamment l’UNICEF, le PNUD ainsi que l’OMS seront de la partie pour accompagner le gouvernement guinéen à fêter avec succès cette belle initiative qui permettra aux enfants de connaître leurs droits. Cette année, exceptionnellement la célébration du mois de l’enfance sera écourtée à cause des élections législatives prévues le 30 juin 2013.
Issiaga Camara (Fazo)/radio-kankan

Le Président Alpha Condé au Japon


Son Excellence, le Professeur Alpha Condé, Président de la République, Chef de l’Etat, effectuera, à compter de ce jeudi 30 mai 2013, une visite d’Etat à Yokohama, au Japon, où il participera au 5ème sommet de la Conférence internationale de Tokyo sur le développement de l’Afrique (Ticad), qui a pour thème cette année : "main dans la main avec une Afrique plus dynamique".
Le sommet du Ticad porte sur le développement africain, et est co-organisé par le Japon, l'ONU, la Banque mondiale, le PNUD et la Commision de l'Union africaine.
Conakry, le 30 mai 2013
Le Directeur
Moussa Cissé

Communiqué de la Présidence de la République de Guinée: Allocution du Président Alpha Condé

Conakry, 28 mai 2013 – A l’heure où l’Afrique célèbre ses 50 ans d’unité, c’est le cœur meurtri que j’ai appris depuis Addis Abeba que notre pays offrait au monde l’image de division, en contraste avec les valeurs que la Guinée a été un des premiers à incarner. J’ai immédiatement décidé d’écourter mon voyage, et de rentrer pour prendre les mesures qui s’imposent pour assurer la protection de tous et ramener la concorde dans notre pays.
J’insiste sur le fait que la violence est inacceptable, hautement irresponsable et condamnable. La violence, c’est une mère qui pleure son fils innocent. C’est un commerçant qui a perdu sa boutique et n’a plus de quoi travailler et faire vivre sa famille. C’est une jeune femme qui ne peut plus aller au marché parce qu’elle a peur. Ce sont des élèves qui sont détournés de leurs études au moment où ils doivent passer des examens pour couronner une année d’efforts intenses et de sacrifices.
La Guinée est un Etat de droit, où nul n’est au-dessus de la Loi. J’ai demandé au Ministre de la Justice de prendre immédiatement les dispositions nécessaires à la mise en place d’un pool de juges exclusivement chargés de faire la lumière sur les récents événements et de rendre justice à toutes les victimes.
Le droit de manifester est essentiel. J’ai lutté pendant des années et payé de ma propre liberté pour défendre le droit de s’exprimer et de penser librement. Depuis 2010, la Guinée a pleinement rétabli les libertés fondamentales d’expression, d’opinion et de manifestation. Il est essentiel que l’expression de ces libertés soit faite de façon pacifique et légale, de sorte à ne pas porter atteinte à la sécurité des autres personnes et à leurs biens. Il est essentiel aussi de permettre à tous les Guinéens de circuler librement, sans entrave ni crainte. En Guinée, personne ne doit être victime du fait de ses origines ou de ses opinions. C’est le sens de tout mon combat.
C’est avec une grande tristesse que j’adresse ce soir mes condoléances aux familles et aux proches qui pleurent la perte d’un être cher, suite aux récents événements. Je tiens aussi à exprimer toute ma compassion aux personnes blessées, à celles qui ont été traumatisées par ces douloureux événements et celles qui ont perdu des biens.
Ce matin, accompagné du Ministre des Droits de l’Homme, j’ai tenu, personnellement, à rendre visite à nos blessés. J’ai pris l’engagement de prendre en charge tous leurs frais de soins. En tant que Père de la Nation, je m’engage à ce que le Gouvernement prenne toutes les mesures pour assurer la protection de tous les citoyens et de leurs biens.
En dépit de toutes les turbulences qui ont ravagé notre région, la Guinée a toujours su préserver la paix et la concorde nationale, grâce à notre longue tradition de tolérance, de fraternité et de pardon. Tâchons de préserver cet héritage.
J’invite tous les citoyens à dédier la journée de vendredi à la prière et au recueillement, pour la consolidation de la paix, de la cohésion sociale et de l’unité nationale.
Ma porte restera toujours ouverte à tous pour discuter de l’avenir du pays dans le respect et l’esprit du vrai dialogue.
J’appelle chaque Guinéen à œuvrer pour la paix.
Le Bureau de Presse de la Présidence

Violences politiques et législatives : La France exprime sa « vive préoccupation »

Face à la crise politique que traverse la Guinée relative à la tenue des élections législatives fixées au 30 juin prochain et les violences politiques qu'a connu récemment la capitale guinéenne , la France a exprimé sa vive « préoccupation » et appelle les acteurs politiques à respecter la retenue pour des élections apaisées.
C'est le porte-parole du Quai-d'Orsay qui l'a fait savoir récemment lors d'un point de presse. Sur la question des violences politiques et les législatives, voici sa réponse :
Q - Une réaction aux violences en Guinée s'il vous plait. Pensez vous que les élections peuvent se tenir le 30 juin ?
« Nous sommes vivement préoccupés par les violences qui ont endeuillé la Guinée. Nous appelons les acteurs politiques guinéens à respecter l'engagement de ne pas recourir à la violence qu'ils ont pris il y a un mois.
Nous appelons les autorités guinéennes à faire preuve de retenue et les dirigeants de l'opposition à se réengager dans le dialogue, pour que la Guinée puisse enfin achever sa transition démocratique et organiser un scrutin législatif incontestable.
La date du 30 juin a été annoncée pour les élections. Une expertise électorale indépendante est en cours pour évaluer le calendrier et la faisabilité technique des élections. Il est impératif que celles-ci se déroulent dans les meilleures conditions afin d'être incontestables. »
AmbaFrance



AGRICULTURE EN AFRIQUE DE L'OUEST: Ces pratiques néfastes qui brident la productivité

C’est un secret de polichinelle, l’argent qui est injecté dans le secteur de l’agriculture ne donne pas toujours les résultats escomptés en termes de performance.
Selon Ousmane Ndiaye de l’Association sénégalaise pour la promotion du développement à la base (ASPRODEP), pour que cet argent puisse produire des résultats durables, il faudrait qu’il y ait une plus grande concertation entre les différents acteurs, publics et privés. En second, il propose que l’environnement global soit amélioré. C’est-à-dire que chaque acteur joue le rôle qui est le sien parce que dit-il, ''s’il y a confusion de rôles, les investissements pourraient être orientés''. Et dans de telles conditions, il est difficile voire impossible d’obtenir des résultats probants, de l’avis de plusieurs agriculteurs.
Toutefois, le chemin que le Sénégal emprunte depuis quelques mois pourrait redresser la situation, de l’avis de Ousmane Ndiaye. L’État du Sénégal doit jouer son rôle qui consiste à bien définir les politiques après concertations, de suivre et d’évaluer ce que font les acteurs privés dans l’agriculture en général. C’est ainsi qu’il a souligné que le Programme de productivité agricole en Afrique de l’Ouest (PPAAO) s’inscrit dans cette dynamique même s’il reconnaît que la démarche n’est pas parfaite. M. Ndiaye a dit son espérance de voire dans le PPAAO 2 une franche concertation entre les acteurs. Surtout que ce sont les privés qui vont faire la productivité et non les institutions publiques. ''Ce sont les paysans, les industriels, les transformateurs qui vont faire la productivité avec l’accompagnement des institutions publiques. Il faudra donc que les gens se parlent afin que l’on clarifie les rôles et les responsabilités''.
30 milliards Cfa injectés au Sénégal
Il s’est agi hier du lancement de la phase 2 du programme. Grâce aux résultats enregistrés par le Sénégal dans sa première phase quinquennale saluée hier, le financement de cette deuxième phase a été ramené à 30 milliards de francs Cfa, la première phase était de 15 millions de dollars US. Selon Demba Baldé, représentant de la Banque mondiale, ce 2e financement va promouvoir la génération et la diffusion à grande échelle des technologies améliorées afin d’accroître fortement la productivité agricole au Sénégal.
Pour le directeur exécutif du CORAF, structure qui se charge de l’exécution régionale du PPAAO, la phase 2 du programme est une phase d’expansion. Elle mettra l’accent sur le renforcement des Centres nationaux de spécialisations et leur transformation en Centres régionaux d’excellence (CRE), la consolidation des systèmes de diffusion et d’adaptation des technologies et le développement d’un nombre croissant de technologies. Le PPAAO est initié par la CEDEAO au profit des pays membres avec l’appui financier de la Banque mondiale. Il constitue un prêt programmatique adaptatif régional d’une durée de 10 ans à raison de 2 phases de 5 années. La première phase achevée en décembre 2012 a enregistré des résultats probants, selon le ministre de l’Agriculture.
Amadou NDIAYE

mercredi 29 mai 2013

Alpha Condé sur RFI: «C’est une honte pour nous que 50 ans après, on soit obligés d’applaudir la France»

Le président de la Guinée participe, avec de nombreux dirigeants africains, au sommet de l’Union africaine qui s’est ouvert dimanche 26 mai à Addis-Abeba, en Ethiopie, faisant suite aux festivités marquant le cinquantenaire de cette organisation.
Au micro de RFI, Alpha Condé revient sur les réalisations de ce continent. Parmi elles, l’indépendance. Il évoque aussi ses insuffisances, comme assurer la paix et la sécurité.
RFI : Quelle est la part des rêves du jeune Alpha Condé d’il y a cinquante ans qui est réalisée aujourd’hui ?
Alpha Condé : L’indépendance, parce qu’au moins il y a deux choses : la fin de la colonisation et la fin de l’Apartheid. Malheureusement, l’autre rêve, c’était l’unité africaine, mais elle n’est pas encore réalisée. Mais je ne désespère pas.
L’une des grandes insuffisances est au niveau de la paix et de la sécurité. L’Afrique a toujours besoin d’anciennes puissances coloniales comme la France pour se protéger, comme au Mali et au Niger. Quand cela va-t-il finir ?
C’est un peu trop fort de dire que l’Afrique a besoin de grandes puissances pour se protéger. C’est vrai que c’est une honte pour nous que cinquante ans après, on soit obligés d’applaudir la France. Mais il est évident que si le président Hollande n’était pas intervenu, c’était la catastrophe pour l’Afrique de l’Ouest, parce que ce n’est pas seulement le Mali qui a été déstabilisé.
Nous sommes très reconnaissants au président Hollande. Mais je pense que nous avons tous été un peu humiliés que l’Afrique n’ait pas pu résoudre ce problème. Et je pense que ça va peut-être amener un sursaut des chefs d’Etat africains, pour qu’on trouve le moyen de résoudre les problèmes africains nous-mêmes, surtout sur le plan militaire.
Au Niger, il a eu de graves attentats jeudi dernier. Est-ce que vous ne craignez pas une extension de la guerre à l’ensemble du Sahel ?
J’espère que non ! Mais c’est évident que des attentats sont possibles, des attentats ou bien des gestes désespérés. Mais je ne pense pas que la guerre puisse s’étendre. Parce que j’avais prévenu qu’il faut s’attendre à la deuxième guerre, que la première guerre, celle pour délivrer le Mali, ne serait pas difficile. Mais la deuxième guerre, celle du Sahara, évidemment, sera beaucoup plus longue.
En Guinée, les législatives sont prévues le 30 Juin, mais l’opposition n’ira pas, puisqu’elle ne s’est pas inscrite sur les listes de candidats. Comment sortir de ce blocage ?
Je me suis battu pendant quarante ans pour la démocratie. Pendant ce temps, c’est les opposants aujourd’hui, qui gouvernent le pays, et on sait dans quel état (il) se trouve. Mon ambition, c’est que l’élection soit libre, transparente, et qu’elle se passe dans les meilleures conditions. Maintenant, chacun est libre d’aller aux élections ou de ne pas aller !
Le porte-parole du gouvernement a dit que tout était négociable, y compris la date des élections.
Je ne crois pas qu’il ait dit ça. Moi je n’ai pas entendu ça. Mais nous, nous sommes ouverts à la discussion. Nous sommes pour le dialogue. Pas pour la violence.
Est-ce que vous souhaitez que l’opposition aille à ces législatives ou pas ?
Mais si on crée un parti, c’est pour participer à des élections ! Le président Alassane Ouattara a dit qu’ils (ses partisans) ont boycotté les élections en 95 et qu’il regrette. Donc pour moi, il est préférable que tout le monde aille aux élections. Mais maintenant, on ne peut pas obliger quelqu’un à y aller.
Mais comme vous le dites, vous êtes ouvert au dialogue. Ce dialogue est-il possible aussi sur l’opérateur de ces élections ?
Je pense que le problème de l’opérateur est dépassé depuis très longtemps, parce que tous les experts reconnaissent qu’il a fait son travail.
Selon plusieurs observateurs, il n’est pas sûr que la Céni, la Commission électorale, soit prête pour le 30 juin. Est-ce qu’il ne faut pas envisager un report de quelques semaines ?
Cela regarde la Céni. C’est la Céni qui a organisé les élections, ce n’est pas moi. C’est à la Céni à décider si elle peut ou pas.
C’est-à-dire que la date du 30 juin n’est pas ferme et définitive ?
Je vous dis : cela relève de la Céni. Moi je n’ai pas à faire de commentaires sur la date. J’ai pris un décret. C’est la Céni qui a organisé les élections, c’est elle qui doit dire si elle peut le faire le 30 ou pas. Ce n’est pas mon rôle.

BAD - Ibrahima Thiam : « L’Afrique de l’ouest a un potentiel énorme en énergie mais il est mal exploité »

De nombreux pays africains n’ont toujours pas acquis leur indépendance énergétique. Les délestages y sont fréquents. Pour remédier à cela, la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao) a décidé de mettre sur pied un programme régional commun. Ibrahima Thiam, président de l’Autorité de régulation régionale du secteur de l’électricité de la Cedeao, rencontré lors du sommet annuel de la Banque mondiale de développement, à Marrakech, nous explique en quoi consiste ce projet.
Afrik.com : Comment expliquez-vous que depuis les indépendances la plupart des pays africains n’aient pas acquis leur indépendance énergétique ?
Ibrahima Thiam : L’absence de vision sur le long terme est l’une des premières raison de cet échec. L’Afrique de l’ouest a un potentiel énorme en énergie mais il est mal exploité. Nous disposons de 56 000 mégawatts d’électricité, nous avons également du gaz, du charbon. Mais tout ce potentiel est très mal exploité ce qui explique les délestages fréquents dans les pays de la région. Les prix de l’électricité y sont les plus chers. Les sociétés qui sont censés la produire ne sont pas performantes. Il est temps que les Africains réalisent des actions concrètes au lieu de toujours faire des discours. Cela fait cinquante ans qu’on fait des discours alors qu’il n’y a rien de concret. Maintenant ça suffit, il est temps d’agir !
Afrik.com : En parlant d’actions concrètes, la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao) a décidé de mettre en place un projet régionale commun de l’énergie pour mettre un terme aux délestages. Ou en est ce projet ? Quand allez-vous concrètement le mettre en oeuvre ?
Ibrahima Thiam : Nous avons déjà approuvé le plan directeur du projet. Nous avons à partir du Nigeria des lignes de production que nous allons développer au Ghana et Bénin. Nous avons également des lignes d’interconnexions qui vont partir du Sénégal jusqu’en Côte d’Ivoire, Sierra-Leone, Liberia et Guinée. Tous ces projets nous permettront de mettre en service des projets hydrauliques trois fois moins chers que tous ceux que nous avons jusqu’à présent afin d’atteindre nos objectifs.
Afrik.com : Quels sont les objectifs que vous souhaitez atteindre ?
Ibrahima Thiam : L’objectif de ce projet est de permettre à l’électricité de circuler partout dans la région. Notre but est que 75% de la population ait accès à l’électricité. Nous voulons aussi diviser les couts de l’électricité par deux. D’ici 2025, nous avons prévu de mettre un budget de 24 milliard de Fcfa pour réaliser ce projet. Nous avons changer notre approche vis-à-vis de ce sérieux problème. Désormais, nous voulons mettre en place des projets de grande envergures, ce qui permettra de réduire les coûts de production de l’électricité.
Afrik.com : Actuellement quels sont les pays les mieux lotis en énergie ?
Ibrahima Thiam : En terme de potentiel d’énergie c’est le Nigeria qui est le pays le mieux lotis dans la région. Mais en matière de service, à l’exeption de la Côte d’Ivoire, tous les pays sont confrontés à des problèmes de délestages. La Côte d’Ivoire a certes une bonne base mais son équilibre est également précaire. Le Ghana, lui, est confronté à des délestages fréquents qui ne sont pas dus au manque de volonté politique mais à l’absence de performance des sociétés de production d’électricité. En Guinée, le réseau est totalement désuet avec en moyenne 45% de pertes en énergie. Si vous prenez les cas de la Sierra Leone et du Liberia le secteur électrique est quasiment inexistant. Au Sénégal, l’équilibre a été rétabli mais les moyens de production utilisés sont tellement coûteux que le prix de l’électricité est toujours extrêmement cher.
Afrik.com : L’Afrique dispose d’un énorme potentiel en énergie solaire. Pourquoi ne l’exploitez-vous pas pour réduire les coûts de l’électricité ?
Ibrahima Thiam : Nous avons un centre spécialisé qui travaille sur ce projet. Mais cela dit il y a encore un travail à faire sur le plan de la réglementation mais aussi de la mutation des technologies. En effet pourquoi on ne produirait pas de l’énergie solaire à partir de chaque toit ? C’est à dire permettre à chacun de produire de l’électricité de sa propre inititative sans passer par le réseau général, ce qui devrait permettre de faire des économies. Mais cela demande des réseaux intelligents et des innovations technologiques performantes. Sans compter que beaucoup y sont souvent réticents.
Afrik.com : Mais c’est avant tout aux politiques de jouer leur rôle pour développer l’énergie solaire...
Ibrahima Thiam : Effectivement la volonté politique doit être déterminante pour faire progresser ce projet. Par exemple, les immigrés qui investissent beaucoup en Afrique ne pensent pas à rentabiliser leur investissement. Les dirigeants devraient les inciter à investir dans l’énergie solaire qui est un secteur d’avenir qui pourrait permettre d’électrifier des localités ; au lieu de laisser les puissances occidentales réfléchir à notre place et nous proposer des solutions inefficaces qui ne sont pas adaptés à nos besoins. Le problème de l’Afrique c’est qu’elle n’a pas su développer les capacités de ses institutions pour avancer. Ce sont toujours les puissances occidentales qui nous font des proposition qu’on appliquent sans se poser de question. Et lorsqu’on se rend compte que cela fonctionne pas, on recommence à zéro et on tourne en rond. La Chine par exemple propose des panneaux solaires beaucoup moins chers que les pays occidentaux. Mais ils font barrage pour que nous n’ayons pas accès au marché chinois alors qu’ils sont les premiers à se rendre en Chine pour acheter les produits chinois ! Pourquoi refusent-ils qu’on fasse de même alors qu’ils ne peuvent plus rien pour nous ?
PAR ASSANATOU BALDÉ

Le président guinéen déplore la situation de violence et appelle au calme

CONAKRY- Le président guinéen Alpha Condé a déploré mardi la situation de violence enregistrée la semaine dernière à Conakry, au moment où il était en séjour de travail à Addis Abeba, et appelé les populations au calme et à la retenue.
Dans un discours à la nation tenue mardi à la télévision nationale, le président de la République a exprimé sa désapprobation face à la montée vertigineuse de la violence et des actes criminels, ayant provoqué la mort des citoyens, au moment où l'Afrique célébrait le cinquantenaire de l'Union africaine, avec un hommage mérité rendu à son pays.
Dans le souci de faire revenir le calme et à la quiétude sociale et éviter ainsi les troubles dans le pays, le président Condé a annoncé des mesures nécessaires pour lutter contre les auteurs des violences et de vandalisme, pour un retour rapide à la concorde sociale.
"J'insiste sur le fait que la violence est inacceptable, hautement irresponsable et condamnable", a déclaré le chef de l'Etat guinéen, avant d'ajouter que cette violence entraîne des dégâts inestimables sur les populations innocentes.
"La Guinée est un Etats de droit où nul n'est au-dessus de la loi", a souligné le président.
Dans la matinée du mardi, accompagné du ministre guinéen des Droits de l'Homme et des Libertés publiques, ainsi que plusieurs membres du gouvernement, le président guinéen a rendu visite à tous les blessés lors des manifestations à l'hôpital national Donka et a décidé de prendre en charge les frais d'hospitalisation.
Pour finir, le président Alpha Condé a invité les populations guinéennes à dédier la journée du vendredi 31 mai prochain à la prière et au recueillement pour la consolidation de la paix et de la cohésion sociale, socle de tout développement socioéconomique du pays.
xinhua

Développement du secteur de l’Energie de la CEDEAO: Voici les mesures prises par les ministres

La question de l’électricité de la sous région a été passée au peigne fin, la semaine dernière, à la Fondation Félix Houphouët-Boigny de Yamoussoukro. Le vendredi 24 mai dernier, les ministres de l’Energie des Etats membres de la CEDEAO, après avoir entériné les travaux des experts, ont adopté plusieurs résolutions pour résoudre les problèmes auxquels le secteur de l’énergie est confronté. A ce titre, la réunion des ministres a adopté une résolution relative à la mise en ?uvre d’un programme d’urgence d’alimentation en énergie électrique au profit de la Gambie, du Mali et de la Sierra Leone, et une autre, portant sur la mise en place d’un fonds de solidarité pour les mesures d’urgence dans le secteur de l’énergie. Les ministres ont également adopté une résolution sur la mobilisation des ressources pour la mise en œuvre de l’initiative Energie durable pour tous des Nations unies dans la région CEDEAO ainsi que sur le renforcement des capacités dans le secteur. Se félicitant des progrès enregistrés dans la mise en œuvre des projets et programmes énergétiques régionaux, la réunion des ministres a relevé, cependant, quelques contraintes et apprécié les propositions formulées par les experts pour accélérer la réalisation desdits projets. Ainsi, concernant le Système d’Echanges d’Energie Electrique en Afrique de l’Ouest (EEEAO/WAPP), la réunion a noté la nécessité d’accélérer la mise en ?uvre du Plan directeur révisé, en particulier dans les pays de la zone B (Guinée, Guinée-Bissau, Libéria, Mali et Sierra Leone), afin de leur permettre d’avoir des réseaux électriques interconnectés et par-delà, accroître le taux d’échange du marché d’électricité, actuellement très faible (7%). Au titre du marché de l’électricité en Afrique de l’Ouest, les ministres ont instruit l’Autorité Régionale de Régulation du Secteur de l’Electricité de la CEDEAO (ARREC) et du WAPP de coordonner leurs efforts pour la mise en place d’un cadre règlementaire et institutionnel pour le développement d’un véritable marché d’électricité dans la région. En outre, elle a instruit la Commission de la CEDEAO d’accélérer la finalisation du Projet de règlement portant fixation des modalités de détermination et de paiement des redevances pour la régulation des échanges transfrontaliers d’électricité. Les ministres de l’Energie ont formulé d’autres i mesures relatives, entre autres, à l’initiative Energie durable pour tous et au projet de gazoduc de l’Afrique de l’Ouest. Ils ont approuvé l’idée de la CEDEAO de mener une étude de faisabilité en vue de l’optimisation du fonctionnement du gazoduc et son extension jusqu'à Dakar en passant par Abidjan, Monrovia, Freetown, Conakry, Bissau et Banjul, à condition de garantir la disponibilité, la fiabilité, la sécurité et la capacité de fourniture du gaz ainsi que les pays sans littoral (Burkina Faso, Mali, Niger). Au niveau des structures régionales, les ministres ont examiné de près les programmes de l’EEEOA/WAPP, de l’ARREC, du Centre régional des énergies renouvelables et l’efficacité énergétique de la CEDEAO (CEREEC), de l’Autorité du gazoduc de l’Afrique de l’Ouest (AGAO) et de l’Association des sociétés d’électricité d’Afrique (ASEA, ex-UPDEA). Faut-il le rappeler, la 10ème réunion des ministres en charge de l’énergie de la CEDEAO, qui était précédée de la réunion des experts des Etats membres, est une directive de la 42ème Conférence des chefs d’Etat et de gouvernement de l’organisation, tenue fin février 2013 à Yamoussoukro et qui avait instruit le président de la Commission de prendre les dispositions nécessaires pour accompagner les Etats membres dans la mise en œuvre des programmes urgents d’approvisionnement en énergie. Adama Toungara, ministre des Mines, du pétrole et de l’énergie de la Côte d’Ivoire a été désigné comme Président de la réunion des ministres en charge de l’énergie de la CEDEAO, pour un an.
Sogona Sidibé Envoyée spéciale

mardi 28 mai 2013

Communiqué de la Présidence de la République de Guinée: Consolidation de la réforme du secteur de sécurité


Conakry, 27 mai 2013 – Dans le cadre de la consolidation de la réforme du secteur de sécurité, le Président de la République a procédé à la nomination de M. Maramany Cissé, précédemment Ministre de la Sécurité, de la Protection civile et de la réforme du secteur de sécurité, comme Ministre conseiller à la Présidence chargé de la réforme du secteur de sécurité. M. Cissé est un expert international en matière de réforme des services de sécurité, avec une expérience reconnue à Interpol.
Le nouveau Ministre de la Sécurité et de la Protection civile est M. Madifing Diané, précédemment Ambassadeur de Guinée au Sénégal. M. Diané est fort d’une longue carrière au Ministère de la Sécurité.
Le Bureau de Presse de la Présidence
 

Situation sécuritaire:Le Gouvernement fait le bilan

Hopital Donka Conakry
Conakry, 27 mai 2013 -Depuis le jeudi 21 mai, des violences quasi quotidiennes sont enregistrées en haute banlieue de Conakry, précisément sur l’axe Bambéto-Coza. Ces violences qui ont outrancièrement dépassé le cadre de revendications politiques, ont fait jusque là et selon de sources hospitalières et sécuritaires, 12 morts confirmés dont 7 par balles (origines des balles encore inconnues), 26 hospitalisations, 63 autres blessés par jets de pierre et armes blanches, des destructions de biens publics et privés.
Le Gouvernement présente ses condoléances les plus attristées aux familles des victimes et sa compassion aux blessés.
Le Gouvernement, conformément à l’annonce déjà faite ce week-end par monsieur le Premier ministre, ouvrira une enquête spécifique, dont les modalités seront détaillées dans les prochains jours par le ministre de la Justice, pour faire toute la lumière sur ces événements, sans passion, sans pression et sans parti pris, tout en prenant toutes les mesures utiles pour accélérer l’instruction des dossiers ; inculper tous les auteurs, commanditaires et complices, conformément aux règles du droit ; rendre la justice en toute liberté et équité dans des délais raisonnables ; appliquer effectivement les sanctions qui seront prononcées.
Par la même occasion, le Gouvernement dénonce, et l’exploitation par les partis politiques des différences régionales et ethniques au détriment de la cohésion nationale, et les velléités de mise en place de milices d’autodéfense.
Toute légalité et toute légitimité tirant leur source de la Constitution, celle-ci doit faire, tant dans son esprit que dans sa lettre, l’objet d’un strict respect.
Le Gouvernement rappelle au peuple guinéen et aux acteurs de la vie politique nationale en particulier, que la violence comme moyen de conquête du pouvoir est humainement intolérable, culturellement inadmissible et contraire à la Constitution.
Le Gouvernement affirme, une fois de plus, solennellement et fermement, qu’aucun acte de violence, aucune violation des lois, quels que soient les auteurs, les motifs et les prétextes, ne sera toléré.
Les autorités guinéennes tiennent régulièrement informés les médias, la société civile et les partenaires internationaux de la situation sécuritaire.
Le Porte-parole du Gouvernement
Contact médias :
M. Damantang Albert CAMARA, Porte-parole du Gouvernement, ministre de l’Enseignement technique, de la Formation professionnelle et de l’Emploi

Guinée: le ministre de l'Intérieur limogé

Le président Alpha Condé a relevé de ses fonctions Maramany Cissé qui est remplacé par Madifing Diané, (un policier de carrière, actuellement ambassadeur au Sénégal), à la tête du ministère de l'Intérieur.
Selon un bilan officiel, douze personnes ont été tuées, dont 7 par balles, et 89 blessées depuis jeudi au cours de violences à Conakry en partie liée à la contestation par l'opposition de la tenue d'élections législatives le 30 juin.
La plupart des incidents se sont déroulés dans des banlieues considérées comme des fiefs de l'opposition tels que Cosa et Bambéto.
Le gouvernement a annoncé l'ouverture d'une enquête.
L'un des principaux dirigeants de l'opposition Cellou Dalein Diallo lors d'une manifestation début mai.
L'opposition reste réclame la mise sur pied d'une commission d'enquête sur ces violences.
Des habitants de la capitale ont état d'affrontement entre des bandes de jeunes de l'ethnie Peul (proche de l'opposition) et de Malinké, partisans du président Condé.
Madifing Diané a déjà été ministre de l'Intérieur sous la dictature de Lansana Conté, au pouvoir de 1984 à 2008.
L'une des revendications majeure de l'opposition est la résiliation du contrat passé avec une sociéte sud-africaine pour mettre à jour le fichier électoral électronique.
BBC Afrique

lundi 27 mai 2013

Crise politique en Guinée:L’humiliante démarche de l’opposition

Conakry-La crise politique en Guinée prend des tournures et des proportions des plus inquiétantes. La violence est sur le point de se généraliser et la liste des victimes, qu’elles soient des blessés ou des morts, s’allonge dramatiquement. Une nouvelle fois, la Guinée est à un autre carrefour de sa tumultueuse histoire. Interpellés de partout et par tout le monde, les leaders politiques de tous les bords cherchent (ou feignent de chercher) les pistes de solution. Mais dans cette quête désespérée de la recette-miracle pour venir à bout du mal guinéen de ces derniers temps, l’opposition guinéenne pèche par un manque criard d’imagination. En effet, on nous annonce que l’ensemble des leaders de l’opposition se rendent à Paris pour plaider leur cause auprès des autorités françaises. Voilà qui les infantilise et qui infantilise la Guinée et toute l’Afrique avec. Démarche d’autant plus humiliante qu’elle intervient au moment même où l’Afrique tout entière, réunie autour du cinquantenaire de l’OUA, réfléchit aux voies et moyens de conquérir enfin son indépendance vraie...
Alors que certains observateurs pestent déjà contre la présence de François Hollande, de John Kerry et de tous les autres leaders du monde venus s’ingérer dans cette fête, qui devait être exclusivement entre Africains, cette attitude de Cellou Dalein Diallo, de Lansana Kouyaté et de Sidya Touré est plus qu’anachronique.
C’est cette façon d’agir de la part de certains leaders du continent qui avilit et rabaisse l’Afrique. Parce que c’est là, la preuve que l’élite africaine est la première à déconsidérer les instances africaines.
Certes, la crise guinéenne est telle qu’aujourd’hui, on ne saurait refuser que la communauté internationale s’implique dans les initiatives en faveur de son dénouement. Il n’est pas question de faire montre d’un souverainisme béat et suicidaire. Mais étant donné que nos opposants avaient jusqu’ici défié la communauté internationale, le fait de se déplacer sur Paris, ressemble, à s’y méprendre, à un ridicule mea culpa. Mais c’est là quelque chose qu’on aurait pu excuser dans la mesure où cela ne regarde que les intéressés. Et eux seuls.
Par contre, l’autre dimension-celle qui fait de la France le père, auprès de qui on se plaint, parce qu’on ne s’entend pas avec ses frères, affecte l’honneur même de la Guinée et de l’Afrique. Parce qu’elle accrédite certaines thèses que les acteurs du colonialisme avaient mises en avant pour se livrer à leur sale entreprise. Et il en découle que certaines faiblesses qui sont aujourd’hui imputées à l’Union africaine, proviennent de certains des leaders du même continent.
Si l’instance panafricaine n’a pas pu faire face de manière unitaire aux crises du monde arabe dont celle de la Libye, de la Côte d’Ivoire et tout dernièrement celle du Mali, c’est en raison d’attitudes comme celle de Cellou Dalein Diallo, de Sidya Touré, de Lansana Kouyaté et de tous les autres. Ils sont les premiers à n’accorder aucun crédit aux instances africaines et internationales, puisque le représentant de Ban Ki Moon a été quasiment ignoré par ces leaders. Ils ne leur font aucunement confiance. Pour eux, Dieu le Père, parait être la France.
Les recours leur manquent-ils à ce point, en Guinée, en Afrique, à l'UA, à l'ONU, pour venir pleurer à Paris. Si cela se confirmait, l'on peut dire que la Françafrique a de beaux jours devant elle.
Dans ces conditions, comment expliquer que François Hollande ne s’érige pas en gendarme de l’Afrique francophone ?
Qui avait dit que "l'opposition guinéenne est la plus bête d'Afrique" ?
Le président normal va affronter une situation "anormale".

Le Président Condé de retour du sommet de l’Union africaine

Au terme d’une visite d’Etat à Addis-Abeba, la capitale éthiopienne, Son Excellence, Professeur Alpha Condé, Président de la République, Chef de l’Etat, a regagné Conakry tôt ce matin du lundi 27 mai 2013.
A Addis-Abeba, le Chef de l’Etat a pris part au sommet de l’UA marquant le cinquantenaire de l’Organisation de l’Unité africaine, aujourd’hui Union africaine.
Le thème de ce cinquantenaire était : Panafricanisme et Renaissance africaine
Conakry, le 27 mai 2013
Le Directeur
Moussa Cissé

Situation sécuritaire:Le Gouvernement condamne la constitution de milices d’autodéfense

Conakry, 26 mai 2013 - Le Gouvernement constate avec regret que depuis le jeudi 21 mai, jour de l’enterrement de certains militants du Collectif de l’opposition, en passant par la marche du 22 mai et de la journée ville morte du 23 mai, des violences s’installent et persistent en haute banlieue de Conakry, précisément sur l’axe Bambéto-Coza.
Des pertes en vie humaine, des destructions de biens privés et publics, des exactions diverses, sont quotidiennement constatées dans ces zones.
Le Gouvernement s’inquiète d’autant plus que des responsables de partis politiques de l’opposition ont appelé à la constitution de comités d'autodéfense contre les forces de l’ordre chargées d’assurer la sécurité des populations et de leurs biens. Ces appels à la constitution de milices ont été relayés par certaines radios qui, elles-mêmes, ont appelé à une situation insurrectionnelle.
Le Gouvernement dénonce de tels comités dont la création va à l’encontre de la constitution et des valeurs républicaines que pourtant tous prétendent respecter.
Le Gouvernement estime que les violences - suivies de destructions de biens privés et publics - qui secouent l’axe Bambéto-Coza dépassent largement et outrancièrement la revendication politique sur le processus électoral en cours.
Le Gouvernement constate avec regret, qu'en dépit des appels au calme et à la retenue des leaders politiques, des médiateurs et des religieux, les manifestations de rue ont connu une escalade continue et tournante dans certains quartiers, où différents groupes s’affrontent, installant une sorte de solidarité du mal dans une rivalité destructrice.La circulation d’armes dans les différentes communautés, la constitution de milices et de groupes d’autodéfense, sont autant de sujets d’inquiétude.
Le Gouvernement réitère son rejet de la violence comme mode de résolution des problèmes qui se posent à la nation et rappelle son attachement à un dialogue national avec tous les acteurs, sur de grandes questions pour aboutir à un contrat de paix entre tous les Guinéens, seul gage d’une paix durable.
Toutefois, il appartient au gouvernement de restaurer l’ordre et la sécurité sur l’ensemble du pays et en particulier dans les zones de turbulence, dans le respect strict des droits de l’homme.
Pour ce faire, le Gouvernement ne ménagera aucun effort pour restaurer l’autorité de l’Etat et mettre hors d’état de nuire tous ceux qui enfreignent la loi.
Le Gouvernement affirme solennellement et fermement qu’aucun acte de violence, aucune violation des lois, quels que soient les auteurs, les motifs et les prétextes, ne sera toléré.
Les autorités guinéennes tiennent régulièrement informés les médias, la société civile et les partenaires internationaux du déroulement de la situation politique.
Le Porte-parole du Gouvernement
Contact médias :
M. Damantang Albert CAMARA, Porte-parole du Gouvernement, ministre de l’Enseignement technique, de la Formation professionnelle et de l’Emploi

dimanche 26 mai 2013

Du rififi dans les coulisses de l'Union africaine

Les célébrations du Cinquantenaire de la naissance de l'OUA, ancêtre de l'UA, ont commencé ce samedi matin. C'est dans ce contexte qu'un réquisitoire anonyme étrille la gestion de la Sud-africaine Nkosazana Dlamini-Zuma, présidente de la Commission.C'est un document qui ne circule que sous le boubou ou sous le costard et, dès lors, ne devrait pas perturber outre mesure le bel ordonnancement des célébrations, ce week-end, du 50e anniversaire de la création de l'Organisation de l'unité africaine (OUA), devenue depuis lors Union africaine (UA). Reste que ce mémorandum atteste combien s'est essoufflé l'enthousiasme né de l'élection, voilà bientôt un an, de la Sud-africaine Nkosazana Dlamini-Zuma à la tête de la Commission -l'exécutif permanent- de l'institution continentale. 
Depuis plusieurs semaines, le texte anonyme, mais amplement documenté, épingle la gestion de ladite Commission, qui n'aurait guère évolué après le mandat parfois jugé poussif du Gabonais Jean Ping, candidat malheureux à un nouveau bail. Sous le titre "Le partenariat Zuma-Mwencha: plus les choses changent, moins elles changent", l'auteur dénonce l'immobilisme de la présidente et de son vice-président kényan, histoire de "mettre en évidence les faiblesses qui nous freinent". 

Gabegie bureaucratique à Addis-Abeba