Le
30 juin 2013, date annoncée pour des prochaines élections législatives
en Guinée, va-t-elle être tenue ou pas ? Bien malin qui pourrait
répondre avec exactitude à cette cruciale question. En attendant, du
coté de la Commission nationale Electorale Indépendante, CENI, on
s’affaire pour ne pas mettre la morale et la crédibilité de
l’institution en charge des élections en Guinée à rude épreuve. Avec
elle, celle du pouvoir et en particulier du chef de l’Etat en
particulier, qui a juré sur tous les toits qu’il ne signerait le décret
convoquant le corps électoral que lorsqu’il se rendrait compte que la
CENI est effectivement prête pour tenir des élections libres,
transparentes et crédibles. Et, pour ce faire, l’opération de révision
électorale a été totalement doublée, après deux jours de prorogation.
Alors que le dépôt des candidatures se poursuit au niveau de la Cour
suprême, quand la CENI a récemment recruté une autre institution pour la
vérification des résultats qui sortiront des urnes lors de la toute
prochaine échéance électorale…
S’inscrivant dans la ligne droite du processus électoral en cours, le
président de la CENI a reçu le mardi 14 mai dernier le M. Jean-Claude
Louis, vice-président de Zetes pour la signature du contrat de
‘’dédoublonnage’’ du fichier électoral.
Une autre étape que cette institution a tenu à médiatiser largement,
pour attirer l’attention de l’opinion nationale et internationale sur le
caractère transparent qu’elle voudrait imprimer à ces élections. Tout
en confirmant la volonté de son institution à aller de l’avant dans le
processus électoral et pour qu’on en finisse pour de bon avec cette la
transition politique qui n’a que trop duré.
Des signes qui ne trompent pas du tout. Vu la détermination du
pouvoir en place à ne plus laisser au hasard, pour rendre crédibles les
résultats devant sortir des urnes, lors des prochaines élections.
Au grand dam de l'opposition qui semble complètement laissée en rade
dans ce débat dont elle pourrait être, si elle n'y prend garde, la plus
grande absente. Vu sa position tranchante par rapport aux questions
relatives à ces élections, notamment son engagement ferme à amener le
pouvoir central à revenir sur le décret convoquant les électeurs le 30
juin prochain, et surtout sa détermination à faire voter à tout prix les
Guinéens de l'étranger et au renvoi pur et simple de l'opérateur
technique sud-africain Waymark.
Momo Soumah/GuineeConakry.info
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