La question de l’électricité de la sous région a été passée au peigne fin, la semaine dernière, à la Fondation Félix Houphouët-Boigny de Yamoussoukro. Le vendredi 24 mai dernier, les ministres de l’Energie des Etats membres de la CEDEAO, après avoir entériné les travaux des experts, ont adopté plusieurs résolutions pour résoudre les problèmes auxquels le secteur de l’énergie est confronté. A ce titre, la réunion des ministres a adopté une résolution relative à la mise en ?uvre d’un programme d’urgence d’alimentation en énergie électrique au profit de la Gambie, du Mali et de la Sierra Leone, et une autre, portant sur la mise en place d’un fonds de solidarité pour les mesures d’urgence dans le secteur de l’énergie. Les ministres ont également adopté une résolution sur la mobilisation des ressources pour la mise en œuvre de l’initiative Energie durable pour tous des Nations unies dans la région CEDEAO ainsi que sur le renforcement des capacités dans le secteur. Se félicitant des progrès enregistrés dans la mise en œuvre des projets et programmes énergétiques régionaux, la réunion des ministres a relevé, cependant, quelques contraintes et apprécié les propositions formulées par les experts pour accélérer la réalisation desdits projets. Ainsi, concernant le Système d’Echanges d’Energie Electrique en Afrique de l’Ouest (EEEAO/WAPP), la réunion a noté la nécessité d’accélérer la mise en ?uvre du Plan directeur révisé, en particulier dans les pays de la zone B (Guinée, Guinée-Bissau, Libéria, Mali et Sierra Leone), afin de leur permettre d’avoir des réseaux électriques interconnectés et par-delà, accroître le taux d’échange du marché d’électricité, actuellement très faible (7%). Au titre du marché de l’électricité en Afrique de l’Ouest, les ministres ont instruit l’Autorité Régionale de Régulation du Secteur de l’Electricité de la CEDEAO (ARREC) et du WAPP de coordonner leurs efforts pour la mise en place d’un cadre règlementaire et institutionnel pour le développement d’un véritable marché d’électricité dans la région. En outre, elle a instruit la Commission de la CEDEAO d’accélérer la finalisation du Projet de règlement portant fixation des modalités de détermination et de paiement des redevances pour la régulation des échanges transfrontaliers d’électricité. Les ministres de l’Energie ont formulé d’autres i mesures relatives, entre autres, à l’initiative Energie durable pour tous et au projet de gazoduc de l’Afrique de l’Ouest. Ils ont approuvé l’idée de la CEDEAO de mener une étude de faisabilité en vue de l’optimisation du fonctionnement du gazoduc et son extension jusqu'à Dakar en passant par Abidjan, Monrovia, Freetown, Conakry, Bissau et Banjul, à condition de garantir la disponibilité, la fiabilité, la sécurité et la capacité de fourniture du gaz ainsi que les pays sans littoral (Burkina Faso, Mali, Niger). Au niveau des structures régionales, les ministres ont examiné de près les programmes de l’EEEOA/WAPP, de l’ARREC, du Centre régional des énergies renouvelables et l’efficacité énergétique de la CEDEAO (CEREEC), de l’Autorité du gazoduc de l’Afrique de l’Ouest (AGAO) et de l’Association des sociétés d’électricité d’Afrique (ASEA, ex-UPDEA). Faut-il le rappeler, la 10ème réunion des ministres en charge de l’énergie de la CEDEAO, qui était précédée de la réunion des experts des Etats membres, est une directive de la 42ème Conférence des chefs d’Etat et de gouvernement de l’organisation, tenue fin février 2013 à Yamoussoukro et qui avait instruit le président de la Commission de prendre les dispositions nécessaires pour accompagner les Etats membres dans la mise en œuvre des programmes urgents d’approvisionnement en énergie. Adama Toungara, ministre des Mines, du pétrole et de l’énergie de la Côte d’Ivoire a été désigné comme Président de la réunion des ministres en charge de l’énergie de la CEDEAO, pour un an.
Sogona Sidibé Envoyée spéciale
Sogona Sidibé Envoyée spéciale
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