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vendredi 31 mai 2013

Sidya Touré de l´UFR. plus jamais ça, me mettre au dessus d´un vehicule pour marcher

L’opposition républicaine promet d’utiliser des nouvelles stratégies pour obtenir gain de cause à ses revendications. Cette annonce a été faite mercredi 29 mai lors d’une conférence de presse animée par les partis politiques qui forment cette coalition.
L’opposant guinéen Sidya Touré de l’Ufr a déclaré au cours de
cette conférence de presse qu’il ne sera plus vu au dessus d’un véhicule entrain de marcher.
Pour l’ancien Premier ministre guinéen, "parfois, il faut marquer une pause et changer de stratégie. C’est ce que mon parti a fait. (...)".
« Je suis dans l’opposition depuis 13 ans. Je peux même dire plus, moi je ne veux pas revendiquer 50 ans d’opposition comme El hadj professeur mais, j’ai souvenir encore qu’à l’âge de 14 ans je vous l’ai dit en 1961 nous étions dans la rue pour protester contre l’introduction de l’enseignement de masse qui nous à fait tant de mal et qui à été à la base de la destruction de l’éducation dans notre pays.
Et quand vous avez détruit l’éducation dans un pays c’est fini, il n’en reste rien. C’est le mal profond de la guinée. A 14 ans nous avons compris cela et nous sommes sortis dans la rue. Nous avons été rattrapés ici, à l’époque on nous prenait par des fonds de culotte et on vous balançait dans un camion pour aller au camp alpha Yaya qui existait déjà. Mais à l’époque pour y arriver, la gare était là ou se trouve la grande mosquée ; on vous jetait dans les trains et les trains vous amenaient et puis on vous donnait des coups de pied pour sortir du train et tomber dans le camp Alpha Yaya qui était à l’époque un champ de manioc. On y a subi deux jours de diète ; j’étais avec des garçons comme Alhassane condé qui est le ministre de la justice et de la sécurité et bien d’autres. Donc ce n’est pas aujourd’hui, personne ne m’a obligé à faire ça.
Quand en 2000 j’ai décidé de présider l’UFR, je l’ai fait parce que j’avais des convictions par rapport à ça, ça fait 13 ans. Et quand j’ai manifesté en 2001 contre le référendum et qu’avec Siradjo Diallo, Bah Mamadou, Fatou Bangoura et autres Tolno nous sommes sortis pour faire le tour de la guinée. Mais voilà ! Face à l’armée.
Il n’ya donc pas de carte d’identité spécifique pour être opposant, on décide d’être opposant.
Mais il n’ya pas non plus de groupes qui vous disent ah ! Il est bon, il est mauvais opposant ; l’opposition c’est moi qui l’ai décidé je l’ai fait. Je me suis opposé ici à un régime qui était de chez moi. Donc franchement n’y a pas de certificat pour ça. Vous faites votre lutte à un moment donné vous vous posez des questions. Après la manifestation du 02 mai je me suis posé la question si j’étais réellement à ma place là ou j’étais et j’ai décidé que non. J’ai décidé que après un certains moment c’était peut-être pas ce qu’il fallait que je fasse. Donc la prochaine fois j’ai dit que je n’irai pas à la manifestation et cela ne fait pas de moi quelqu’un qui n’est plus un opposant c’est du n’importe quoi. Je connais El hadj professeur depuis 30 ans ; et dans l’opposition qui était ici, c’est celui avec lequel j’avais eu le plus de contact à l’étranger. Nous avons gardé des relations pas tout à fait amicales car il est difficile d’entretenir une relation amicale avec lui et il change d’opinion tous les jours. Le fait de parler avec lui je crois que c’est cela que nous recherchons en ce moment et quand on dit on veut un dialogue c’est de parler au gouvernement. Une opportunité par des voix d’ailleurs et qui n’ont rien à voir avec la politique, s’offre pour qu’on aille débattre des mêmes questions : nous voulons un dialogue structuré, que nos jeunes soient libérés, aussi nous voulons que le décret soit rapporté et quelques soit la durée. Et je ne vois pas en quoi cela influe sur le fait que la rencontre avec Alpha me pousserait à changer de camp ; le jour où je déciderai de changer et partir de l’autre côté je ferai une annonce. Quand j’ai décidé de ne pas aller avec El hadj professeur au premier tour alors que je le connaissais mieux que d’autres ; et que certaines ambassades m’avaient dit qu’il a un âge avancé cela te donne des perspectives mais je l’ai pas fait. J’ai fait une déclaration disant que je ne ferai pas ça. Donc de grâce évitez certains propos à mon sujet car je ne vois pas ce qui m’empêcherait de dire ce que j’ai envie de faire. Je suis dans l’opposition mais qu’on ne me dise pas qu’il faut que je fournisse un certificat pour ça. C’est pas parce que certains estiment que si on ne fait pas comme eux ils pensent qu’à partir de là vous n’êtes pas opposant, c’est ridicule. Je suis entrain de vous parler des mêmes problèmes dont je vous parle depuis deux ans. Je n’ai toujours pas de solution. Certains ont raconté ici que j’avais déjà déposé ma liste depuis longtemps. C’est quand les listes sont sorties qu’ils se sont rendus compte que celle de l’UFR n’est pas là ; donc arrêtez ce jeux. Mais, nous ne parlons pas, n’agissons pas et n’avons pas les mêmes comportements car on n’a pas la même culture, ni le même âge, ni les mêmes expériences, et ni les mêmes personnalités et c’est comme ça. Je suis Sidya Touré et je suis président de l’UFR. A partir de là, la décision que je prends par rapport à un certain nombre de choses vient de mon parti ; nous sommes dans un collectif pour dénoncer un problème qui est spécifique. A certains moments il se peut que des opportunités s’offrent, vous les exploitez et si vous ne le faites pas c’est que vous êtes un irresponsable.
L’UFR était à la marche du 23 et la preuve c’est que deux de mes voitures ont été caillassés avec les membres du bureau. Mais me mettre au dessus d’un véhicule devant des policiers qui vous agressent d’un côté et des loubards de l’autre bon, j’ai fait cela comme dirait El hadj professeur Alpha Condé, depuis 40 ans donc c’est bon comme ça je vais faire autre chose. Je suis dans ma position, je continue de faire ce que j’ai à faire. Les rumeurs selon lesquels je voulais être premier ministre et si je le voulais je savais se qu’il fallait faire. J’ai créée un parti politique et ce n’est pas pour être premier ministre de qui qu’il soit.
Un arrangement devait être fait dans ce cadre là au second tour mais cela ne veut pas dire j’ai renoncé à ma volonté d’être chef d’Etat dans ce pays et je me bats pour ça. Je peux me passer d’une quelconque primature, j’en ai les moyens et la possibilité. Je peux aller m’assoir dans mon second pays là-bas, dormir pendant toute la journée ; je n’ai aucun problème par rapport à ça. Nous menons une lutte de grâce, ne le personnalisons pas, laissez cela de côté et revenons aux choses qui nous rassemblent, qui est celui de voir le système démocratique avancer dans notre pays, nous voulons aussi éviter que nous ne tombions dans des errements qui ont entrainé les autres pays nous l’avons bien mis dans notre déclaration ; dans des situations que nous voulons éviter à notre pays. Quand on aura assez dit sur cette question, nous reviendrons au problème des élections qui reste le problème qui pourra peut-être nous permettre de sortir par le haut et quand nous sortirons par le haut cela amènera peut-être plus de paix. Nous avons posé des conditions au niveau de l’opposition républicaine ; ce sont ces conditions quelques soit la manière dont on se rencontre et qu’on rencontre El hadj professeur à Nouakchott, à Conakry, Kankan ou à New York , on raconte la même chose .
Il faut que le cadre de dialogue soit reconstitué, il faut qu’on permette à l’opposition de participer à un processus électoral qui nous permettra de défendre nos couleurs dans des conditions de transparence qui nous assurent que nos électeurs voteront pour nous et que leur vote sera pris en compte. Il faut qu’on soit sûr que le fichier électoral qu’on va nous présenter comporte les électeurs de toute la Guinée. Ce débat, quand on l’a porté à un moment donné d’une certaine manière, la preuve, nous nous sommes retrouvés pour dire : il faut qu’on réfléchisse à une nouvelle stratégie ; est ce que si nous réfléchissons à une nouvelle stratégie cela veut dire qu’on ne fait plus de l’opposition ? Il faut que les gens réfléchissent un temps soit peu. Nous continuons le débat, les discussions. Quand c’est l’opportunité de rencontrer El hadj professeur, nous l’avons rencontré, nous avons discuté on s’est pas entendus. Mais cela ne veut pas dire qu’on ne parlera plus mais je continu de dire qu’il faut que ces conditions soient réunies. Si ces conditions ne sont pas réunies, c’est la raison pour laquelle l’Union des Forces Républicaines n’a pas déposé de liste pour aller aux élections législatives. Je crois que cette question est un peu une réponse à celle qui m’a été posée. Le fait que le débat devienne de plus en plus communautaire est un danger réel. A un moment donné , il faut que certaines personnes puissent jouer un peu un rôle de modérateur pour dire il faut calmer les débats car je vois pas quel est l’intérêt d’encourager même si c’est pas vous qui l’avez créé un débat frontal entre les groupes ethniques. Je ne me sens pas bien dans ce rôle. Je dis, je le répète et j’essaie de faire en sorte que nous n’y arrivons pas, car je l’ai vu ailleurs. Mais une fois que vous avez vu ailleurs qu’est ce que vous faites ? Vous regardez comment ils s’en sont sortis, de quelles manières ils sont sortis ? Je l’ai répété à ce gouvernement, aujourd’hui où il y a eu 3000 morts en Côte d’Ivoire pour les élections, il y a une commission de dialogue qui est présidée par le premier ministre qui fonctionne de manière permanente pour écouter l’opposition, discuter, remettre en jeux de temps en temps ; faire un geste ; il nous manque cela dans ce pays et chaque fois que je pourrai le dire, je le dirai. J’estime qu’on ne fait pas assez, j’estime que la responsabilité principale incombe au gouvernement et il appartient au chef de l’Etat de faire en sorte que cette porte s’ouvre.
Hier j’ai écouté effectivement le discours. Pour moi qui connais Alpha, je sais qu’il a fait quelques efforts pour dire quelque chose. Il faut qu’on saisisse l’opportunité que notre débat soit compris, il faut qu’on s’explique, pour que la communauté internationale s’intéresse à notre cas. Le fait de marcher, nous avons dit clairement dans le document que nous avons rédigé ensemble que nous n’y renonçons pas. Mais est ce à dire que si on ne marche pas on fait rien d’autre? J’estime que nous avons des têtes pour réfléchir et une opportunité pour débattre de ces questions. Nous allons continuer avec les Nations-Unies, les bailleurs de fonds, de faire en sorte que le cas guinéen soit pris en compte comme cela a été dans d’autres pays. Maintenant non pas quand la catastrophe que nous voulons éviter soit arrivée, mais qu’on le fasse justement avant l’arrivée de cette situation »a expliqué Sidya Touré.
Pendant ce temps, Cellou Dalein Diallo de l’Ufdg et Lansana Kouyaté du Pedn multiplient les contacts à Paris pour dénoncer la gouvernance du président Alpha Condé, au pouvoir depuis le 21 décembre 2010.
Souaré Boubacar
Tamtamguinee

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