(Agence Ecofin) - La firme d’investissement Enko Education Investments (EEI) a annoncé, le 16 janvier, avoir investi dans l’établissement d’enseignement privé sud-africain, Amazing Grace Private School. Il s’agit du premier investissement réalisé en Afrique du Sud par le groupe créé par le financier camerounais Cyrille Nkontchou.
«Entre 2008 et 2011, le nombre des élèves inscrits dans les établissements privés sud-africains est passé de 367 000 à 480 000. Sur la même période, les inscriptions dans les écoles publiques ont baissé de 1%», précise Cyrille Nkontchou, fondateur et président de EEI. Et d’ajouter : «L'enseignement privé est en plein essor en Afrique du Sud, en particulier dans les zones urbaines. Les opportunités dans l'enseignement privé sont énormes puisque 4% seulement des élèves sont inscrits dans le privé en Afrique du Sud, contre 15% en moyenne en Afrique subsaharienne».
Situé à Randburg, en banlieue de Johannesburg, Amazing Grace Private School couvre douze niveaux d’enseignement et offre une formation de qualité basée sur la rigueur et la discipline à un prix abordable pour les classes moyennes africaines. «Les origines des nos élèves sont très diversifiés: la moitié des apprenants viennent de plusieurs pays d’Afrique subsaharienne et cette diversité enrichit l’expérience d’apprentissage de chaque enfant », a déclaré Sylvester Apaloo, directeur et fondateur de l’établissement. «Nous croyons que l'école a un énorme potentiel, compte tenu de bases solides sur laquelle elle a été fondée et de la demande non satisfaite pour une éducation de qualité et à prix abordable dans la région», a souligné Eric Pignot, co-fondateur et directeur des opérations du groupe Enko Education Investments. M. Pignot a également indiqué que l’investissement d’EEI aidera l'école à améliorer les conditions d'apprentissage, à accroître sa capacité et à renforcer sa gestion.
L’Afrique du Sud consacre 6,4% de son PIB à l'éducation, un niveau supérieur à la moyenne mondiale de 4,7%. Son système éducatif est toutefois moins performant que ceux des pays ayant une situation économique similaire. Dans l'indice de compétitivité du Forum économique mondial 2012-2013, le système éducatif sud-africain occupe la 140è position sur 144 pays.Le manque d'enseignants qualifiés, l'absentéisme des formateurs, l’encombrement des classes et la mauvaise gestion sont les principaux points noirs des établissements éducatifs publics sud-africains. Dans ce cadre, le secteur privé est appelé un rôle de premier plan pour soutenir les efforts de l’Etat en offrant une éducation de qualité à un prix abordable pour les classes moyennes.
Le business-model de la société, qui opère déjà au Cameroun et en Afrique du Sud, consiste à investir dans des écoles privées existantes ayant un fort potentiel pour les aider à atteindre un très haut niveau.
Agence Ecofin
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