Hausse du taux d’accident, arrivée tardive au service, perte de temps…sont entre autres les conséquences des embouteillages monstrueux que votre quotidien Guineenews.org a essayé de trouver les causes en s’entretenant avec les usagers de la capitale. Si la plupart de nos interlocuteurs pointent un doigt accusateur aux comportements des policiers et l’état défectueux des routes, d’autres mettent l’accent sur l’indiscipline des conducteurs. D’Enco 5 au rond point d’Hamdallaye via les carrefours de Bambéto et Cosa, les usagers se plaignent de l’augmentation du flux de la circulation pendant les heures de pointe. C'est-à-dire, à partir de huit heures du matin, les véhicules font la queue et roulent à un rythme plus ou moins normal. C’est le même scénario que l’on observe dans la soirée à partir de 16 heures. Même constat sur le tronçon Taouyah – Lambadji via Kipé carrefour centre émetteur et Kaporo marché dans la commune de Ratoma. Tout comme sur ces deux routes, de longues files de voitures sont visibles dans les endroits à forte fréquentation dont Kaloum, le centre de l’administration et des affaires.
Ambouteillage1Pour les différents usagers que votre quotidien a rencontrés, ces embouteillages s’expliquent par l’état des routes. « Les embouteillages que nous connaissons de nos jours sont dus à la dégradation et la vétusté des routes. C’est ce qui cause beaucoup de pannes et la consommation de carburant », estime un automobiliste rencontré sur l’avenue de la République.
La situation semble être pire sur l’autoroute Fidel Castro où la circulation est censée être fluide. De Matoto à Madina (avaria), le constat est amer. ‘’Les piétons méprisent le danger en préférant traverser les chaussées que de passer sur la passerelle », s’indigne un chauffeur de taxi, déplorant que cela se passe ‘’au vu et au su des autorités.’’
Souleymane Camara, conducteur de taxi, accuse directement les éléments de la police routière d’être à la base de ces embouteillages sur les grands ronds-points de la capitale. « Ils arrêtent les automobilistes surtout les gros porteurs à n’importe quel endroit », accuse-t-il. Pour un agent de la circulation routière qui a accepté de se prêter à nos questions, les embouteillages sont dus à plusieurs facteurs. « Les routes sont mauvaises et les gens sont pressés », se défend l’agent de la police. « Nous sommes là pour règlementer la circulation, mais certains individus ne nous respectent pas. Ils essayent de forcer le passage, et créent des embouteillages », a-t-il ajouté.
Mais pour Fanta Diallo, citoyenne, ce sont les policiers qui ne se font pas respecter. « Ils sont prêts à tolérer les infractions à cause de 10 000 FG. C’est ce qui explique l’indiscipline des usagers dans la circulation », a-t-elle dénoncé.
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