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jeudi 9 janvier 2014

Un médecin guinéen invite à une lutte farouche contre les maladies cardio-vasculaires

APA-Conakry (Guinée) - Le Professeur Mamady Condé, médecin spécialiste chargé des maladies cardio- vasculaires à l'hôpital Ignace Deen, l'un des grands centres hospitaliers de la Guinée, a invité l’État à prendre des mesures vigoureuses pour éradiquer les maladies cardio-vasculaires, qui sont passées de 0,5 pour cent vers 1980 à 6 pour cent de nos jours.
Invité récemment à la radio nationale, le médecin a reconnu la montée inquiétante des maladies cardio-vasculaires en Guinée avec la globalisation et l'urbanisation en cours. "Si je prends la crise cardiaque, elle est passée de 0,5 pour cent des malades hospitalisés dans les années 80 contre deux pour cent dans les années 90 et jusqu'à 6 pour cent aujourd'hui".
Quant à l'hypertension artérielle et ses complications, le médecin a confié qu'elle occupe aujourd'hui la première cause d'hospitalisation et de mortalité dans les services de cardiologie.
Sur les raisons de la recrudescence de ces maladies cardio-vasculaires, le Pr Condé cite d'énormes facteurs de risques comme la sédentarité et la mauvaise habitude alimentaire. "Nous ne bougeons pas beaucoup, nous ne surveillons pas nos poids, nous mangeons trop salé, trop gras, trop sucré et nous consommons peu de fruits et de légumes".
Le médecin indexe aussi les patients qui ne font pas leur bilan médical. "Contrairement en Europe, chez nous en Afrique, les malades nous arrivent quand ça ne va pas", a-t-il déploré.
Pour toutes ces raisons, le Pr Mamady Condé pense que les maladies cardio-vasculaires constituent un problème de santé publique et de développement en Guinée. "Elles affectent la population à l'âge productif. Comme la prise en charge est lourde, nous préférons rabattre toutes nos forces sur la prévention primaire pour limiter les risques".
Dans une invite aux décideurs politiques, le Pr Condé prône l'adoption d'un programme national de lutte contre ces maladies, soulignant que "nous devons nous préparer à faire face à ce double fardeau épidémiologique. L'Etat a du pain sur la planche. Et il doit se décider dès maintenant".
APA

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