CONAKRY -- La rencontre à laquelle le gouvernement guinéen convie les leaders politiques mardi, sous la présidence du chef d'Etat Alpha Condé, pourrait bien poser les jalons d'un nouveau cadre de concertation entre la classe politique guinéenne, qui est en proie à un "déficit" de dialogue, depuis un certain temps, alors que les élections législatives pointent à l'horizon.
L'opposition guinéenne dit appeler de tous ses voeux à une reprise du dialogue avec la mouvance présidentielle, alors que le pouvoir se défend d'avoir toujours été à l'écoute des préoccupations de la classe politique dans son ensemble.
Le ministre de l'Administration du territoire et de la décentralisation Dr Alhassane Condé le rappelait d'ailleurs vendredi dernier dans une intervention sur les antennes d'une radio locale que le gouvernement était favorable au dialogue avec l'opposition, dans la perspective du scrutin à venir, et qu'il allait tout mettre en oeuvre pour permettre à la Guinée de réussir des élections législatives parfaites.
C'est d'ailleurs dans le cadre des concertations périodiques entre le président Condé et les leaders politiques que se situe cette rencontre prévue au palais Sékoutouréah.
C'est à l'issue de la rencontre entre les deux parties remonte au 15 novembre 2011 qu'un cadre de dialogue avait vu le jour avec pour objectif de "mettre en place des mécanismes pouvant permettre à la Guinée d'évoluer dans la paix et d'aller vers des élections législatives justes et transparentes".
Les recommandations issues de ce dialogue avaient invité le gouvernement à "pérenniser un cadre de dialogue franc et efficace entre les acteurs politiques pour des solutions consensuelles et compiler et diffuser les textes de lois relatifs au processus électoral". Mais aussi de "'veiller à l'observation stricte de la neutralité de l'Administration dans le processus électoral".
Les partis politiques avaient été appelés à promouvoir "l' esprit de dialogue et de concertation pour mettre la Guinée au dessus de tout Gouvernement et partis politiques et au respect de l'Autorité de l'Etat dans l'exercice de leur activité".
Mais le contenu de ce rapport est finalement resté "lettre morte", n'ayant pas été appliqué à la lettre par les parties prenantes au processus de transition, regrette un membre de la société civile, qui s'est exprimé sous le sceau de l'anonymat. On assiste ainsi à un dialogue de "sourds" depuis un certain temps entre la mouvance et l'opposition. Chose qui a failli porter un coup aux préparatifs des législatives.
Tous les regards sont dorénavant tournés vers le palais Sékoutouréah, alors des observateurs espèrent qu'une reprise du dialogue entre le pouvoir et l'opposition soit scellé à l'issue de cette rencontre présidée par le président Condé, cela étant dorénavant devenu un impératif à la réussite d'un scrutin apaisé.
Xinhuanet
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