BIENVENUE SUR LE SITE OFFICIEL DE LA COORDINATION DES ASSOCIATIONS GUINEENNES D´ESPAGNE.



samedi 2 février 2013

Le jeu politique guinéen rythmé par des alliances à l'approche des législatives (ANALYSE)

Conakry-La recomposition du paysage politique guinéen se poursuit à un rythme accéléré, au fur et à mesure que les élections législatives pointent à l'horizon. Ces alliances se nouent entre des mouvements politiques ou entre des formations politiques qui entendent ainsi entreprendre leur combat pour "l'alternance" dans une synergie d'actions.
C'est le cas de la dizaine de partis évoluant sous la bannière de l'opposition qui viennent de mettre sur pied une alliance politique électorale sous la dénomination de Rassemblement des forces du changement (RFC).
Parmi les partis en vue au sein de cette alliance figure l'Union des forces du changement (UFC) ayant comme président Aboubacar Sylla, le porte-parole de l'opposition guinéenne.
Il s'agit dans l'ensemble de partis politiques sans grande audience. Mais, vu leur détermination, ils entendent créer la surprise lors des élections législatives fixées au 12 mai prochain.
La présentation d'une liste commune sous-tend cette alliance, d'après nos informations.
Une autre alliance a vu le jour la semaine dernière avec l'entrée du Club des républicains (CDR), composé de trois partis politiques dans les rangs de l'opposition "radicale".
L'Alliance pour la démocratie et le progrès (ADP) et le Collectif des partis politiques pour la finalisation de la Transition se voient ainsi renforcer de cette adhésion à sa doctrine par ces partis qui jusque là se réclamaient du centre.
Le GPT (Guinée pour tous) de l'ancien ministre de l'Economie et des Finances Kassory Fofana et l'UNR (Union nationale pour le Renouveau), de Boubacar Barry, ancien ministre de la Construction et des travaux publics, dont il s'agit, ont coupé les liens avec leur ancien allié du CDR, Jean-Marie Doré. Ce dernier, secrétaire général de l'UPG (Union pour le progrès de la Guinée), n'est pas tenté par l'aventure.
Il continue de clamer haut et fort son appartenance au centre, position qu'il défend, contre ceux qui le soupçonnent de jouer les funambules.
Jean-Marie Doré, réputé pour ses coups de gueule, partage en réalité quelques points communs avec l'opposition. C'est le cas de la revendication portant sur le vote des Guinéens de l'étranger et le recrutement d'un opérateur "compétent" sur le plan technique, " capable" de gérer le fichier électoral.
Dans la plateforme scellant l'alliance entre le CDR et l'opposition, l'accent est mis sur la finalisation de la transition, qui n'a que trop duré, reconnaissent aujourd'hui de nombreux citoyens.
Dans leur nouveau rassemblement, les partis signataires de ce protocole se sont engagés entre autres "au respect des procédures internes liées au fonctionnement de la CENI, la mise en place correcte des démembrements de la CENI et au vote de tous les citoyens guinéens y compris ceux de l'étranger".
Ils insistent aussi sur le "choix d'un opérateur crédible pour la révision des listes électorales et jurent de tout mettre en oeuvre en vue de la création des conditions indispensables à la bonne tenue des élections".
Il faut noter au passage que l'ancien ministre guinéen de l'Agriculture, débarqué du gouvernement à la faveur du dernier remaniement partiel, Jean-Marc Telliano a pris le chemin de l'ADP et du Collectif, avec son parti le RDIG (Rassemblement pour le développement intégré de la Guinée).
Dans le camp de la mouvance présidentielle, le Arc-en-ciel composé d'une quarantaine de partis politiques vient d'enregistrer l'adhésion du parti AFIA de Dr Saliou Bella Diallo, ancien vice- président du principal parti de l'opposition de Cellou Dalein Diallo.
A cela s'ajoute la multitude de mouvements de soutien qui naissent au gré des jours pour soutenir, selon eux "les actions" du président Alpha Condé. Tout ceci, pourrait constituer un vivier électoral, en temps normal, analyse un professeur de Droit constitutionnel, sous le sceau de l'anonymat.
Mais, il faut toujours s'attendre à un retournement de situation, dans un pays où le vote est avant tout "sociologique", c'est-à-dire basé sur l'appartenance ethnique et régionaliste des candidats. A cela, s'ajoute d'autres intérêts dont ceux de l'ordre pécuniaire, conclut notre interlocuteur.
Xinhua

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire