Le président français, François Hollande, est attendu au Mali. Il doit s’envoler, ce vendredi 1er février 2013, direction Bamako pour y rencontrer son homologue malien, Dioncounda Traoré. Il sera accompagné de trois ministres : Laurent Fabius pour les Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian pour la Défense et Pascal Canfin chargé du Développement. Une visite qui conduira les deux chefs d’Etat français et malien dans le nord du pays où une partie des combattants islamistes se sont retranchés.
Trois semaines après le début de l'intervention française, François Hollande, qui est le chef des armées, se rend au Mali avec deux objectifs. Tout d’abord, il doit rencontrer les autorités politiques et en premier lieu le président Dioncounda Traoré qui devrait l'accueillir demain à Bamako, selon la présidence malienne. L'autre objectif est de rendre visite aux forces françaises. Près de 3 500 soldats français sont déployés au Mali.
Ce voyage à Bamako n'est pas sans rappeler une autre visite très symbolique, celle qu'a effectuée Nicolas Sarkozy à Tripoli, en septembre 2011, trois semaines après la chute de Mouammar Khadafi. Le contexte est certes bien différent. Mais les objectifs sont peu ou prou les mêmes, à savoir se féliciter du succès d'un engagement, à la fois politique et militaire de la France et en capitaliser les bénéfices à la fois sur le plan national et international
Le nord du pays toujours sous tension
Sur le terrain, c'est la région de Kidal - les montagnes au nord de la ville - qui focalise les attentions françaises, où des jihadistes armés se sont retranchés. Dans la ville, les soldats tchadiens sont arrivés. Des habitants les ont vus circuler dans les rues ce vendredi. Le général Meïri, le commandant des opérations tchadiennes, joint par téléphone, explique que ses hommes sont arrivés hier soir, qu'ils sont installés dans une caserne en ville et que d'autres seraient en route, depuis Gao, pour participer à la sécurisation de la zone.
En revanche, pas de soldats maliens à Kidal, nous assure le chef d'état-major de l'armée malienne. D'après le général Dahirou Dembélé, il s'agit d'éviter toute provocation sachant que les rebelles touaregs du Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA) et le Mouvement d’indépendance de l’Azawad (MIA) ont dit qu'ils ne voulaient pas de militaires maliens ou ouest-africains dans leur fief de Kidal.
Quant aux militaires français, ils tiennent depuis trois jours l'aéroport. L'armée française fait savoir qu'elle a frappé, ces derniers jours, certains des sites où se sont regroupés les combattants islamistes, à une centaine de kilomètres au nord de la ville, vers Aguelhok. Enfin, c’est dans cette zone que se trouvent probablement les otages français retenus par al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), selon le ministre français de la Défense. Jean-Yves Le Drian précise d’ailleurs que la France ne perd jamais cela de vue.
RFI
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