Alpha Condé a prêté serment, mardi à Conakry, comme premier président librement élu de Guinée, en présence de 13 chefs d'Etat africains.
"Je jure de respecter la loi, de respecter la Constitution, de défendre l'intégrité territoriale et en cas de parjure, je demande que la rigueur de la loi me soit infligée, je le jure", a solennellement déclaré Alpha Condé.
Cette cérémonie marquait la fin d'une année de "transition vers la démocratie" et d'un demi-siècle de régimes dictatoriaux ou autoritaires dans ce pays d'Afrique de l'Ouest de dix millions d'habitants.
Alpha Condé, 72 ans, s'était opposé à tous les régimes en place depuis l'indépendance de l'ex-colonie française en 1958. Condamné à mort sous le régime d'Ahmed Sékou Touré (1958-1984), il avait été emprisonné plus de deux ans pendant le règne du général Lansana Conté (1984-2008).
C'est justement devant le magistrat qui l'avait fait condamner en 2000 à cinq ans de réclusion criminelle "pour atteinte à la sûreté de l'Etat" --l'actuel président de la Cour suprême Mamadou Sylla-- qu'Alpha Condé a prêté serment, au Palais du peuple.
Au moins 13 chefs d'Etat africains en exercice avaient fait le déplacement pour cette investiture historique, après 26 ans de régimes militaires.
Parmi eux, les présidents des Etats voisins, le Bissau-Guinéen Malam Bacai Sanha, le Sénégalais Abdoulaye Wade, la Libérienne Ellen Johnson Sirleaf, le Sierra-Léonais Ernest Koroma et le Malien Amadou Toumani Touré.
Etaient également présents le président burkinabé Blaise Compaoré, qui a joué un rôle de médiateur dans la crise guinéenne, le Gambien Yahya Jammeh, le Sud-africain Jacob Zuma, le Congolais Denis Sassou Nguesso, le Cap-Verdien Pedro Pires, le Togolais Faure Gnassingbé, le Béninois Boni Yayi, ainsi que le chef de la junte au pouvoir au Niger, le général Salou Djibo.
AFP / 21.12.2010
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