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jeudi 2 décembre 2010

La comédie électorale, une maladie très contagieuse…

Le mardi 30 novembre, le monde entier a observé, stupéfait, une scène surréaliste : Damana Adia Pickass – le bien nommé -, un malabar, représentant du candidat Laurent Gbagbo à la Commission électorale indépendante (CEI) de Côte d’ivoire, a arraché vigoureusement des mains du porte parole de la CEI des fiches des résultats partiels du 2ème tour de l’élection présidentielle pour empêcher leur publication. Cette nouvelle méthode « expérimentale », du jamais vu en Afrique et ailleurs, frise la tragi-comédie. Ainsi, après sa forfaiture, comme un braqueur de banques, l’adepte de la gonflette, dans une démarche digne du fameux comédien Abass de la série « Ma famille », se vantait visiblement d’avoir réussi un « grand coup ». Le porte-parole de la CEI en est resté bouche bée. Et nous, en tant qu’Africains, nous étions remplis de honte.
Il faut dire que d’habitude, le peuple ivoirien garde sa bonne humeur en toutes circonstances et souvent parvient même à la transmettre à d’autres, pourtant envahis par la déprime. Les Ivoiriens ont inventé le ‘‘coupé-décalé’ pendant que la Côte d’Ivoire était sous le feu.
Ce peuple nous a servis les meilleurs comédiens de la sous région au moment où le pays était divisé comme un gâteau entre belligérants. Ses comédiens très professionnels nous ont fait rire, et on a aimé. Le problème, est que des non professionnels (les politiciens) se sont introduits par effraction dans les salles de spectacle et ont occupé les planchers pour nous faire…pleurer. Pouvait-il en être autrement ?
La comédie électorale a commencé par la délation, la calomnie, l’incitation à la violence, l’utilisation éhontée de la douleur des victimes de guerre pour réveiller un pseudo nationalisme de bas étage. Mais rien de tout ça n’a marché, la digue anti-transfert de voix s’est visiblement écroulée. Autrement, comment expliquer l’attitude désinvolte du « Monsieur muscles » arracheur de procès verbaux ?
Laurent Gbagbo au compte de qui le « Mokho puissant » a réussi à donner une image catastrophique de l’Afrique, a, avant même la publication des résultats, demandé à ce qu’on annule des circonscriptions électorales… favorables à son adversaire. Au diable les remarques de la communauté des observateurs jugeant l’élection transparente, démocratique, …
Et quand on demande une preuve du bourrage d’urnes, un Pascal Affi Guessan ou Charles Blé Goudé organisent une visite guidée de la presse d’état (celle là même qui avait prétexté une panne d’émetteur pour justifier son refus de retransmettre en direct la cérémonie de proclamation des résultats) pour montrer des militants qui, selon eux, sont victimes de leur adversaire dans le fief de ce dernier !
Ce procédé pathétique ne vous rappelle-t-il pas Son Excellence Cellou Dalein alias « Lamikè » qui ne compte que sur l’annulation des voix de son adversaire pour être élu président ? Comme quoi, la comédie électorale sous les tropiques, est très contagieuse.
Il ne reste peut-être plus à un partisan de notre Lamikè national de retirer les fiches de résultats des mains du président de la Cour Suprême le jour de la proclamation définitive des résultats. Et la coupe sera pleine.
Ibrahima S. Traoré

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