En décidant de résilier le contrat de concession du port de Conakry avec Getma pour le confier au groupe Bolloré, le président guinéen Alpha Condé a pris le risque de plomber sa visite à Paris.Programme chargé pour Alpha Condé qui se rend à Paris du 22 au 24 mars. Le président guinéen commencera par des rencontres avec le Medef (patronat français) et le Conseil français des investisseurs en Afrique (Cian) pour vendre les potentialités de son pays. Des rencontres qui pourraient faire resurgir une querelle franco-française. Le 11 mars, le groupe Bolloré a confirmé qu’il s’était vu confier le développement et la gestion du port de Conakry – et a promis d’investir 500 millions d’euros dans l’opération. Trois jours auparavant, le président Alpha Condé avait résilié le contrat de concession attribué en 2008, après un appel d’offres international, à un autre groupe français NCT Necotrans (Getma) pour une durée de vingt-cinq ans. « Des dispositions contractuelles existent pour faire valoir nos droits », estime néanmoins un responsable de ce groupe.
Au cours de son séjour parisien, Condé devrait avoir plusieurs entretiens avec les ministres de l’Économie et des Finances (Christine Lagarde), de la Défense (Gérard Longuet), et de la Coopération (Henri de Raincourt). Le 23 mars, en fin d 'après-midi, il aura deux tête à tête successifs avec le président le République, Nicolas Sarkozy, et le Premier ministre, François Fillon. D’autres thèmes devraient être abordés comme l’aide économique et financière, les projets de développement, la coopération militaire (avec, en toile de fond, la nécessaire restructuration de l’armée guinéenne). Le président guinéen sera accompagné de plusieurs ministres parmi lesquels Édouard Gnakoye Lamah (Affaires étrangères, Intégration africaine et Francophonie) et Mohamed Lamine Fofana (Mines et Géologie).
En marge de sa visite officielle, il devrait également rencontrer Bernard Kouchner, un ami de très longue date qui travaille dans la discrétion à la mise en place d’un hôpital mère-enfant à Conakry.
Source: Jeune Afrique
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