Le Mauritanien, Mohamed Salem Ould Merzoug, Haut Commissaire de l’OMVS( Organisation pour la Mise en valeur du fleuve Sénégal) , en poste depuis 2002 à Dakar qui abrite le siège de l’institution interétatique, mène l’offensive. Il vient de séjourner à Conakry où il a été reçu par le nouveau président guinéen, Alpha Condé pour faire le point sur les grands chantiers à réaliser sur les sites de Koukoutamba, Balassa, Boureya.
La Guinée, pays riverain du fleuve Sénégal qui a signé son come-back en 2006, après une longue période de flottement, peut se frotter les mains. Considéré commun un potentiel « château d’eau » sous-valorisé, le pays est inscrit dans l’agenda des infrastructures majeures à réaliser par l’OMVS d’ici les prochaines années. Son patron, Mohamed Salem Ould Merzoug, a promis- à l’issue d’un tête à tête au palais présidentiel avec le chef de l’Etat guinéen, Alpha Condé -de passer à la vitesse supérieure pour renverser la récurrente crise énergétique qui affecte la Guinée.
Couverts globalement à hauteur de 40%, les besoins en énergie des trois pays ( le Mali, la Mauritanie et le Sénégal) à partir du productible de Manantali ( barrage situé en République du Mali), la construction à l’horizon 2013- 2014 des ouvrages à buts multiples en territoire guinéen, dont entre autres, Koukoutamba, Bouréya, Balassa, permettra aussi bien de faire face à la demande énergétique des Etats riverains et porter la capacité du réseau à 1200 Mw.
Devenue la nouvelle bataille engagée par l’OMVS depuis l’arrivée du Mauritanien, Salem Merzoug, l’énergie hydroélectrique pour les 4 pays ayant en partage le Fleuve Sénégal -qui a l’avantage d’être bon marché- passe comme une alternative urgente pour conjurer la tyrannie du fossile.
Selon Salem Ould Merzoug, l’organisation qui a lancé le 30 octobre 2009 les travaux du barrage de seconde génération de Félou (région de Kayes, République du Mali) pour un financement global de 123 milliards Fcfa en attendant celui de Gouina, va s’atteler à résoudre les préoccupations des populations guinéennes à travers la route de l’intégration Tougué- Labé et des aménagements socio-économiques connexes.
« La Guinée a un carte à jouer dans cette vaste et pertinente reconstruction de la famille OMVS qui passe essentiellement par la réalisation des ouvrages majeurs au service des intérêts des Etats membres » a plaidé le Mauritanien, Salem Merzoug.
Par Ismael Aidara
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