DECLARATION
-La résiliation de la convention de concession du terminal à conteneurs de Conakry à GETMA International relève d’une décision souveraine de l’Etat guinéen, basée sur un processus décisionnel ouvert et transparent, dont l’objectif est celui de la performance et du développement socio-économique de la Guinée.
Le peuple Guinéen a en effet confié un mandat fort et clair au Président de la République et à son gouvernement : sortir le pays de l’ornière économique dans lequel il végétait depuis des décennies, en le dotant d’outils économiques performants au service du développement et de la paix. L’action politique des nouvelles autorités guinéennes ne sert que cet intérêt. Celui-là, et aucun autre.
S’agissant précisément de la résiliation de la convention de concession du terminal à conteneurs, la décision prise par les nouvelles autorités démocratiques guinéennes s’est appuyé e sur un rapport d’audit effectué le 11 septembre 2008 par le cabinet international FFA Ernst & Young, qui faisait état de plusieurs clauses « léonines » dans la convention de concession et ce avant même la signature de la dite convention de concession :
· La mise en place d’un régime fiscal privilégié pendant toute la durée de la convention, contre toute règle de droit international ;
. Une réparation à la charge du concédant disproportionnée en cas de résiliation par sa faute.
· En plus, la convention de concession ne soumet le concessionnaire à aucun objectif de ce trafic, ni sur le terminal existant ni sur le terminal étendu encore moins sur les deux et sur toute la durée de la concession.
La conclusion du rapport était sans ambages : la convention de concession était jugée déséquilibrée au profit du concessionnaire lequel, en plus n’avait pas l’expérience requise.
Malgré cette conclusion, la convention de concession avait été tout de même signée.
Depuis, les autorités guinéennes ont constaté le non-respect d’engagements par le concessionnaire GETMA International, portant entre autres sur : les investissements (équipements, travaux) ; les délais de paiement (ticket d’entrée, royalties). Par ailleurs sur les ondes de la radio RFI, le secrétaire général de l’entreprise a d’ailleurs reconnu, le 14 mars 2011, que son entreprise n’avait investi, depuis le début de la concession en 2008, que 3 millions d’euros seulement sur le terminal à conteneurs de Conakry.
Il ya lieu de relever qu’en vingt ans, aucune infrastructure d’envergure n’ayant été réalisée au port de Conakry, l’objectif recherché par la mise en concession du terminal à conteneurs a été de doter rapidement le port de Conakry d’infrastructures et d’équipements capables d’en faire un port hautement compétitif ; soutenir durablement la croissance de l’économie nationale, contribuer à la réduction de la pauvreté et gagner à très court terme une large part de marché dans les pays enclavés.
Malheureusement au terme d’une évaluation de la convention de concession, les nouvelles autorités guinéennes ont décidé de résilier le contrat de concession, et de facto, retenu le groupe qui était parvenu en deuxième position au terme du processus de sélection de l’appel d’offres de 2008, à savoir le Groupe Bolloré.
Pour rappel, le projet du Groupe Bolloré prévoit dans le cadre d’un plan d’urgence (2011-2013) :
-L’entretien de la rénovation des infrastructures existantes
-L’extension 1-300m du terminal à conteneurs
-L’aménagement de la plate-forme de stockage
-La construction de la 1ère tranche du port sec de Kagbelen
Le renforcement des voies ferrées.
L’équipement en grues, portiques de quai, portiques de parc et de locotracteurs du terminal à conteneurs.
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