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vendredi 21 décembre 2012

TABLEAU DE BORD ECONOMIE : Situation globalement satisfaisante

L'économie guinéenne selon les experts chargés de l'élaboration régulière du tableau de bord national continue à relativement mieux se porter. Sa santé est globalement "satisfaisante", selon le dernier diagnostic fait par les spécialistes du Ministère de l'économie et finances.
Par rapport à 2011, les données des neuf premiers mois de 2012, indiquent que les évolutions des cours mondiaux des matières premières agricoles et minières font peser des menaces réelles sur la sécurité alimentaire et l’économie des pays en développement. En moyenne, les cours mondiaux ont connu une hausse de 10,0% pour le riz, 7,9% pour l’or et 0,3% pour le pétrole, contre une contraction de ceux du café de -15,2%, de l’aluminium (-19,4%) et du cacao (-22,2%), du fait en partie d’un ralentissement de l’activité économique mondiale, conjugué à l’impact des conflits géopolitiques au Moyen orient et en Afrique (Iran, Soudan, Syrie, Lybie, Nigéria, etc.).
1. Par rapport à 2011, les données des neuf premiers mois de 2012, indiquent que les évolutions des cours mondiaux des matières premières agricoles et minières font peser des menaces réelles sur la sécurité alimentaire et l’économie des pays en développement. En moyenne, les cours mondiaux ont connu une hausse de 10,0% pour le riz, 7,9% pour l’or et 0,3% pour le pétrole, contre une contraction de ceux du café de -15,2%, de l’aluminium (-19,4%) et du cacao (-22,2%), du fait en partie d’un ralentissement de l’activité économique mondiale, conjugué à l’impact des conflits géopolitiques au Moyen orient et en Afrique (Iran, Soudan, Syrie, Lybie, Nigéria, etc.).
2. En dépit d’un environnement économique caractérisé par des mesures de consolidation budgétaire, le gouvernement guinéen est entrain de poursuivre la mise en œuvre des réformes du programme économique et financier, appuyé par le FMI au titre de la Facilité élargie de crédit (FEC) approuvée le 24 février 2012. L’atteinte du point d’achèvement de l’initiative renforcée en faveur des pays pauvres très endettés (PPTE) le 26 septembre 2012, est le fruit d’efforts de la bonne tenue des politiques et mesures du programme pour les neuf premiers mois de 2012. Au plan sectoriel, les indicateurs conjoncturels indiquent une reprise des activités extractives, énergétiques et de fabrique au cours des neuf premiers mois de 2012. En effet, par rapport à 2011, les volumes cumulés de la production ont augmenté de 45,8% pour les boissons non alcoolisées, l’électricité (33,9%), la bauxite (16,1%), la peinture (9,8%) et l’eau potable (6,3%), contre une baisse des productions de l’or de 1,7%, de gaz (-6,3%), du ciment (-7,4%), de diamant (-8,0%), des boissons alcoolisées (-18,1%), de poisson de la pêche industrielle (-56,1%), de l’alumine (-62,6%) et de la farine (-72,2%). Ces résultats contrastés indiquent en partie un repli de la demande des pays occidentaux combiné à un durcissement de difficultés d’accès au crédit d’investissement.
3. En inflation, les efforts de la mise en œuvre d’une politique des changes active ont permis d’enregistrer une baisse sensible de l’inflation en glissement annuel de 19% en décembre 2011 à 14,4% en septembre 2012, et de l’inflation en moyenne annuelle de 21,4% à 17,0% sur la période. Cette baisse de l’inflation résulte en partie d’une stabilité relative des prix du carburant à la pompe, des mesures de soutien au pouvoir d’achat, des bons résultats de la campagne agricole, d’une stabilité relative du Franc guinéen face aux principales devises de facturation (Dollar EU et l’Euro), ainsi qu’une gestion rigoureuse du budget de l’Etat sur base caisse.
4. Au plan extérieur, la valeur douane des exportations a atteint 10.193,06 milliards de GNF à fin septembre 2012, contre 6.964,18 milliards en 2011. Soit une multiplication par 1,5 en un an, du fait en partie des recettes d’exportation des métaux précieux et des produits d’exploitation forestière (bois, caoutchouc, etc.). De même, celle des importations a été multipliée par 1,3, atteignant 12.982,39 milliards en 2012, contre 10.194,03 milliards en 2011, et ce, à cause essentiellement de la multiplication par 1,4 de la facture des machines et équipements. Par conséquent, le solde commercial est passé de -9,6% du PIB en 2011 à -6,9% en 2012, soit une performance de 2,7 points en un an.
5. Au niveau financier, les recettes budgétaires ont évolué beaucoup plus vite que les dépenses publiques, du fait en partie d’une meilleure maîtrise et d’un meilleur contrôle de leur destination. En effet, au cours des neuf premiers mois de 2012, les recettes et dons mobilisés ont atteint 16,5% du PIB (dont 13,8% pour les recettes fiscales, 2,0% pour les dons et 0,7% pour les recettes non fiscales), contre 15,1% en 2011 (avec 11,8% pour les recettes fiscales, 2,5% pour les dons et 0,8% pour les recettes non fiscales) ; efforts imputables aux régies de recettes dans le cadre de la mise en œuvre des contrats de performance. En revanche, par rapport aux prévisions à fin septembre 2012, ces recettes et dons ont enregistré une moins-value de 0,5% du PIB (avec un manque à gagner des dons de 0,8%, atténué d’une plus-value de 0,2% pour les recettes fiscales et de 0,1% pour les recettes non fiscales) ; contreperformance imputable à un durcissement des difficultés d’accès au crédit d’investissement. Quant aux dépenses totales de l’Etat, elles se sont chiffrées à 16,2% du PIB à fin septembre 2012 (dont 10,1% pour les dépenses courantes et 6,1% pour les dépenses en capital avec 4,6% en ressources propres), contre 13,9% en 2011 (avec 11,4% pour les dépenses courantes et 2,5% pour les dépenses en capital dont 1,3% sur les ressources propres) ; expansion due essentiellement aux dépenses d’investissement financées sur les ressources propres, contenue par une économie apparente sur les dépenses courantes de 1,2 point. Sur la base des prévisions à fin septembre 2012, les dépenses totales de l’Etat ont connu une contraction cumulée de 1,2% du PIB, du fait d’une compression des dépenses en capital (-1,6%), atténuée par une expansion des dépenses courantes (0,4%). Par conséquent, le déficit budgétaire hors dons a été moins élevé que prévu, soit 1,7% du PIB contre un objectif de 3,2% à fin septembre 2012, du fait essentiellement d’une contraction des dépenses en capital, notamment celles liées au financement extérieur.
6. Au titre du service de la dette, les règlements du service de la dette extérieure ont été conformes aux prévisions à fin septembre 2012, soit 9,2% des recettes d’exportation (dont 7,4% pour le principal et 1,8% pour les intérêts), contre 13,0% en 2011 (avec 10,2% pour le principal et 2,8% pour les intérêts). Soit une contraction sur un an de 3,8 points, due aux efforts d’allègement Club de Paris entrepris depuis avril 2012. Quant aux règlements du service de la dette intérieure, ils ont atteint 1,9% des recettes fiscales à fin septembre 2012 (dont 0,1% pour le principal et 1,8% pour les intérêts dus), contre 4,2% uniquement en intérêts en 2011. Soit une contraction de 2,3 points, imputable aux efforts de contrôle. Sur la base des prévisions à fin septembre 2012, on note une économie apparente sur le principal de 2,8% des recettes fiscales et sur les intérêts dus de 0,6% ; situation préoccupante.
7. Au plan monétaire, pour assurer la stabilité relative des prix, la Banque Centrale a poursuivi la mise en oeuvre d’une politique monétaire restrictive. En septembre 2012, la masse monétaire a atteint 11.048,32 milliards de GNF, contre 11.325,65 milliards en décembre 2011 ; baisse imputable aux avoirs extérieurs nets, atténuée par une légère hausse des avoirs intérieurs nets. De même, le crédit à l’économie a baissé de 5,7%, passant de 3.161,92 milliards de GNF en décembre 2011 à 2.983,06 milliards en septembre 2012. En revanche, celui au gouvernement s’est accru de 18,8% pour se situer à 4.373,81 milliards en septembre 2012, contre 3.682,21 milliards en décembre 2011.
8. En conclusion, les performances enregistrées à fin septembre 2012 sont globalement satisfaisantes. En effet, l’atteinte du point d’achèvement de l’initiative renforcée en faveur des pays pauvres très endettés (PPTE) le 26 septembre 2012, est le fruit d’efforts fournis dans l’exécution des politiques et mesures du programme au titre de la Facilité élargie de crédit au cours des neuf premiers mois de 2012. Les réformes structurelles entreprises depuis 2011 ont permis de contenir les déficits budgétaires, d’atténuer les tensions inflationnistes et de relancer les activités agricoles.
Source : Tableau de Bord de l’Economie Guinéenne

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