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lundi 24 décembre 2012

L’Union Européenne coupe-t-elle l’herbe sous les pieds de l’opposition radicale ?

Le 20 décembre 2012, presque deux années jour pour jour après la prise effective de fonction du Président Alpha Condé à la tête du pays, a consacré la reprise officielle et solennelle de la coopération entre la Guinée l’Union Européenne en tant qu’institution.
A cette occasion et pour conférer toute l’importance que cela requiert à l’événement, une forte délégation du gouvernement conduite par le ministre des affaires étrangères, Louncény Fall, et composée entre autres de ceux des travaux publics et de l’économie et des Finances, a effectué le déplacement sur Bruxelles. Le pouvoir en place célébrant cette relance de la coopération avec l’Europe comme une autre victoire, ce, après l’atteinte du point d’achèvement de l’incitative des pauvres payes très endettés, consacrant l’annulation des trois quarts des dettes du pays à hauteur de 2.1 milliards de dollars US.
Le pouvoir en place célébrant cette relance de la coopération avec l’Europe comme une autre victoire, ce, après l’atteinte du point d’achèvement de l’incitative des pauvres payes très endettés, consacrant l’annulation des trois quarts des dettes du pays à hauteur de 2.1 milliards de dollars au club de Paris, intervenue en octobre dernier. Alors même que l’opposition radicale regroupée au sein du Collectif des partis politiques pour la finalisation de la transition et de l’Alliance pour la démocratie et le développement, ADP, rejoint récemment par le Club des républicains, CDR, qui conteste à tout prix le gouvernement Alpha Condé, crie au scandale et va même jusqu’à condamner l’institution européenne de manipulation tendant à jouer en faveur du pouvoir en place. Amenant certains observateurs à s‘imaginer que l’Union Européenne vient de couper l’herbe sous le pied de l’opposition guinéenne appelée désormais à changer de stratégie pour une lutte efficace contre le gouvernement accumulant rassemblement des victoires sur le plan économique.
Le communiqué final officiel rendu public aussitôt après la signature de la convention de reprise de coopération avec la Guinée est clair, « l'Union européenne et la République de Guinée ont signé ce jour le document de stratégie pays et le programme indicatif national (DSP/PIN) pour la coopération avec la Guinée ».
Les efforts déployés par le gouvernement guinéen dans le cadre de la gouvernance et surtout dans l’avancée du processus démocratique devant déboucher sur la fin de la transition est à l’origine de cette situation qui prend de court, de manière brutale, l’opposition guinéenne, qui est aussitôt montée au créneau pour dénoncer, dès le lendemain de l’annonce de la date des législatives par Bakary Fofana, la partialité de la Commission Electorale Nationale Indépendante, CENI, et de son président.
Avant de menacer de redescendre dans la rue, cette fois-ci, dans la commune de Kaloum, pour remettre pression sur le gouvernement guinéen, afin de faire aboutir ses principales revendications dont la mise à l’écart de la compagnie sud africaine se situe au centre.
Une prise de décision qui contraste avec celle de l’Union Européenne, du moins, selon le Commissaire au développement, Andris Piebalgs, qui déclare : « la Guinée nous a présenté un calendrier électoral crédible permettant ainsi l’organisation d'élections législatives ouvrant ainsi la voie à la signature de ce programme de coopération. Je me réjouis de cet engagement clair de la part des autorités de vouloir avancer dans la transition démocratique et je suis confiant que toutes les forces politiques dans le pays travailleront pour des élections crédibles, transparentes et apaisées».
Cette déclaration met en difficulté certains opposants qui ont estimé que c’est le représentant de l’Union Européenne en Guinée, Philip Van Damme, qui aurait mis la pression sur sa base pour que la convention actuelle soit ratifiée.
Faut-il cependant noter que la reprise de la coopération entre la Guinée et l’Union étant effective, les fonds devant être alloués à la Guinée et se chiffrent à hauteur de 175 millions de d’Euros environ ne seront totalement débloqués qu’après la tenue effective des élections libres et transparentes.
Toutefois, « dans un premier temps, cette signature permettra le financement de trois projets urgents (représentants 16% du programme indicatif national) dans les domaines de l'eau, de la santé et d'appui à la société civile.
Pour la poursuite de la coopération avec la Guinée, « c'est la tenue effective d'élections législatives libres et transparentes l'année prochaine qui permettra la reprise de l'intégralité de nos programmes d’aide».
Kerfalla Kourouma/ GuineeConakry.info

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